Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 28/04/2024

Les légendes fantastiques du Fort de Romainville

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Gustave Courbet
  • Ville : ROMAINVILLE
  • Classe : 3ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Cinémas 93
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Cécile Morin

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Martin Jauvat a grandi à Chelles, en Seine-et-Marne. Après des études de lettres modernes à Paris, il entreprend de faire des films dans sa ville natale et rencontre le producteur d’Ecce Films, Emmanuel Chaumet, avec qui il débute une collaboration. Ils travaillent ensemble dès 2018 sur ses premiers courts métrages, dont il est réalisateur, scénariste et acteur : « Les vacances à Chelles » (2019) et « Mozeb » (2020). Suit « Le sang de la veine » (2021) nominé aux Césars. Son premier long métrage, « Grand Paris » en sélection ACID au Festival de Cannes 2022, est adapté de son court métrage « Grand Paris Express » (2021) et sort sur les écrans le 29 mars 2023. En 2022, il co-signe le scénario de « Ville éternelle » de Garance Kim, avec qui il partage également l’affiche, en tant qu’acteur.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Martin Jauvat est fasciné par la banlieue parisienne, et notamment l'est de l'Île-de-France, dont il est originaire. Cette région lui semble regorger de paysages fantastiques, peu mis en valeur dans les œuvres d'art en général, qui en font un espace éminemment cinégénique - un véritable territoire de cinéma. Il est tout particulièrement attiré par certains monuments mystérieux, au style inattendu, tels que les Arènes de Picasso (Les Abraxas) de Noisy-le-Grand, ou l'Axe Majeur de Cergy-Pontoise. Son préféré demeure toutefois et sans conteste le Fort de Romainville (dite « Tour de Romainville »), autour de laquelle il implante d'ailleurs le récit de « Grand Paris », son premier long-métrage. Cette tour, qui ressemble vaguement au vaisseau spatial de la fin de « Men in Black », l'a toujours fasciné, chaque fois qu’il prenait le RER E depuis son terminus, Chelles-Gournay, pour rejoindre la capitale. Quel est son nom ? A quoi sert-elle ? Depuis quand est-elle là ? En enquêtant sur le Fort afin de préparer le tournage de son film, il a été étonné du nombre de théories, d'anecdotes, et de légendes urbaines circulant à son sujet chez les habitant.es des quartiers voisins. Aussi, dans le cadre de ce parcours, il aimerait travailler avec les élèves autour de cette tour, symbolique du potentiel esthétique du quotidien, comme un objet de fiction, ou en tout cas, un objet au potentiel de fiction. Il envisage de mener avec la classe un projet de film autour de deux genres qu’il affectionne : le teen-movie et le cinéma fantastique. Un récit court, mettant en scène des adolescent.es se racontant des légendes urbaines au sujet de cette tour qui surplombe inlassablement leur quotidien. Ce travail permettrait de réfléchir à la façon dont le fantastique prend sa source dans la réalité, mais également, comment il peut en retour aider tout un chacun à réinventer le quotidien, en le considérant d'un œil nouveau.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le réalisateur, scénariste et acteur Martin Jauvat accompagnera les élèves dans la réalisation d’un court métrage de fiction à la croisée des genres teen-movie et fantastique, mettant en scène le Fort de Romainville et les légendes urbaines d’y rapportant. La classe sera invitée à reconsidérer leurs paysages du quotidien sous l’angle de l’imaginaire.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Le parcours est co-construit lors de plusieurs rendez-vous et échanges entre le réalisateur et l'équipe enseignante, coordonné par Cinémas 93. Cinémas 93 met à disposition ses ressources matérielles et éducatives et ses compétences de soutien et d'expertise. L'association s'assure également du partage des enjeux et des objectifs lors de l'élaboration du planning et de la progression des séances. Cinémas 93 accompagne et valorise la progression et la clôture du projet. L'artiste et les enseignantes échangent régulièrement afin d'ajuster ou réajuster la progression du projet en fonction des avancées.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Il s'agirait d’une première expérience du dispositif La Culture et l’Art au Collège pour Martin Jauvat. Sa démarche artistique nous semble avoir de vraies qualités pédagogiques, en plus d’être très ancrée sur le territoire. Cinémas 93 collabore déjà avec cet artiste dans le cadre de rencontres hors temps scolaire avec des jeunes participant.es aux « Kinos », parcours de découverte et de pratique du cinéma. Il travaille par ailleurs pour d’autres associations en tant qu’intervenant artistique en Ile-de-France, notamment avec des publics adolescents en décrochage scolaire.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Séance 1 (2h) : Présentation du projet, de l’artiste intervenant et projection d’extraits de films en lien avec le parcours, pour bâtir des référentes communes solides avec les élèves. Séance 2 (2h) : Initiation des élèves aux différents métiers du cinéma, aux notions d’écriture, et au déroulement d’un tournage. Séance 3 (2h) : Mise en commun des récits d’anecdotes et légendes urbaines récoltés auprès des élèves et de leurs proches et travail d’écriture du scénario. Séance 4 (2h) : Repérage des décors et préparation du tournage. Séance 5, 6, 7 (2 x 3h et 1x 4h) : Tournage du film en collectif. Séance 8 (2h) : Initiation à la postproduction : visionnage des rushs et choix des prises en vue du montage final.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • 1) Projection au cinéma Le Trianon de Romainville de « Grand Paris » de Martin Jauvat (mettant en scène la Tour de Romainville, dans un film à la croisée des genres teen-movie et fantastique), suivie d’une discussion avec Martin Jauvat animée par Dominique Mulmann, responsable jeune public du cinéma. 2) Visite guidée du Fort de Romainville, par un conférencier spécialiste du patrimoine industriel. 3) Atelier de sérigraphie/risographie avec l’artiste Juliette Nicot, qui immortalise dans ses œuvres des monuments de Seine-Saint-Denis, dont le Fort de Romainville. 4) Une séance de cinéma optionnelle pourra être proposée au cinéma Le Trianon de Romainville, suivi d'un débat animé par Dominique Mulmann, responsable jeune public du cinéma. Elle serait financée via la part collective du pass Culture pour renforcer le projet global (à confirmer avec tous les partenaires du projet)

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce travail doit permettre d’élaborer avec les élèves une réflexion préalable sur le sujet, les métiers et méthodes du cinéma de fiction, avant d’aborder des questions historiques et sensibles. Martin Jauvat accordera au moins une séance introductrice aux notions nécessaires à l'élaboration du film avec les élèves : les rapports entre réel et fiction, la notion de territoire, les partis-pris d'une mise en scène, l'objectif et le subjectif, la focalisation du point de vue dans différent arts et en cinéma. Plusieurs séances viendront compléter les interventions du réalisateur, encadrées par les enseignantes impliquées dans le parcours, seules ou avec Cinémas 93, pour ouvrir la réflexion au récit fictionnel, à l’irruption du fantastique dans la réalité, avec des exemples tirés de la littérature et du cinéma, avec analyse de textes et de documents iconographiques. Les sorties sont pensées et organisées par Cinémas 93 en lien avec les enseignantes, le cinéma et l’artiste intervenant. Elles permettront de montrer dans leur format optimal et original les principales œuvres exploitées en classe, en cours ou en atelier et de proposer une ouverture culturelle originale, avec en plus, une visite guidée sous un angle architectural et un atelier d’arts plastiques avec une artiste locale.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Une restitution publique des films réalisés dans le cadre du parcours CAC sera organisée au cinéma Le Trianon de Romainville et ouverte au tout public. Les familles, les artistes et l’équipe éducative seront invités à cette séance festive. La restitution du film collectif des élèves sera suivie de la projection d’un court métrage fantastique et du genre teen-movie, « Dahus » de Joao Nicolau (en sa présence), soutenu au titre de l’Aide au film court du Département de la Seine-Saint-Denis et se clôturera par un goûter festif. Par ailleurs, le film des élèves sera projeté au collège et proposé à d’autres classes et membres de la communauté éducative. Il sera également publié sur l’ENT du collège ainsi que sur le compte Viméo et le site de Cinémas 93.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Les élèves de la classe seront partie prenante et acteurs collectifs du processus de création à l’œuvre, mobilisant leurs imaginaires collectif et individuel et les compétences acquises dans le cadre des enseignements disciplinaires. Des temps de discussion seront aussi prévus pour échanger en classe entière et en petits groupes, afin d'amener les élèves à réfléchir à leur rapport au collectif. Les élèves feront des choix collectifs de mise en scène, en se confrontant aux différentes étapes de création d’un film, de la pré-production à la post-production, en passant par les répétitions et le tournage. La dimension inclusive s'inscrit dans la conception même du dispositif de l’atelier, pensé comme autant de modules créatifs permettant à chaque élève de trouver une place et un moyen d’expression. Le projet implique que chaque élève pourra se placer devant ou derrière la caméra, développer plus largement le travail de réalisation ou la création plastique de décors ou de costumes, en fonction de sa sensibilité et son envie artistique.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • En découvrant des films variés et en réalisant leur propre court métrage, les élèves seront amenés à réfléchir à la représentation des genres au cinéma. L’étude du genre cinématographique du teen-movie se prête tout particulièrement à ce travail d’analyse de la place des corps à l’écran, tant les personnages principaux et secondaires incarnent le plus souvent des stéréotypes. Leur travail consistera à détourner les représentations et proposer un regard juste et neuf sur les personnes mis en scène dans leur espace familier et quotidien. Par ailleurs, sur le plateau de tournage, les élèves s’essayeront tour à tour et sans restriction à tous les métiers de la création cinématographique, loin des discours genrés sur les professions dites « d’hommes » et professions dites « de femmes ».
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Cinémas 93 réfléchit actuellement à un cycle de formation dédié au « cinéma vert », pour le réseau des salles, la question environnementale étant au centre des priorités du moment, dans tous les secteurs. Dans le cadre de ce parcours La Culture et l’Art au Collège, l’accent sera mis sur le local pour sensibiliser les élèves à l’écologie : la plupart des déplacements se feront à pied, dans un environnement proche du collège. Réinventer les paysages du quotidien en l’investissant permettra aux collégiens de voir que les découvertes sont nombreuses à deux pas de chez eux : pas besoin de partir loin pour se sentir dépaysés ! Enfin, le buffet festif prévu dans le cadre de la restitution au cinéma Le Trianon sera écologique : tout sera prévu pour limiter les déchets. Cette salle de cinéma fait référence dans le réseau pour déployer une démarche environnementale dans les actions menées. Leur expertise sera mise à profit dans ce contexte.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Les parents sont conviés à un temps de présentation et aux temps forts du parcours (sorties, restitution…). Comme traditionnellement, Cinémas 93 incite les enseignant.es et les élèves à communiquer explicitement aux parents les informations principales liées au projet dès le lancement du parcours. Il sera présenté aux familles par l’équipe éducative à l’occasion de la première rencontre parents-professeurs de l’année, en octobre. Répondre à leurs questions permettra de fédérer la classe autour d’un projet commun pluridisciplinaire. Les parents et proches des élèves seront également invités à la restitution publique, en fin de projet, pour découvrir le film réalisé en collectif.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • En plus de participer à différents temps du projet, et d’être régulièrement informés sur le projet par le biais du module « Actualités » de l’ENT de l’établissement, les familles des élèves seront interviewés par les élèves pour faire émerger des récits personnels autour du Fort de Romainville, entre les séances 2 et 3. Cette matière documentaire, enregistrée par les élèves en autonomie, sera utile pour l’écriture collective du film, qui souhaite présenter plusieurs facettes du monument. Les proches seront également sollicités par les élèves pour jouer un rôle dans le film de la classe, en tant que personnages secondaires de l’intrigue.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Ce parcours fera le lien avec des axes du projet d’établissement, dont le volet II2 : « Ouverture culturelle et scientifique » avec l’axe « Rencontre avec des œuvres artistiques et des objets patrimoniaux, des professionnel.les des arts et de la culture, avec des lieux de création de conservation et de diffusion ». Les élèves participant au dispositif « Art », côtoieront grâce au projet des œuvres et artistes et découvriront des lieux d’art (le cinéma art et essai de proximité et un atelier d’artiste, notamment). Le dispositif « Art », unique en son genre, s’adresse à des élèves ayant peu de rayonnement culturel chez eux. Il souhaite les rendre acteurs de la construction d’une orientation positive, créer un sentiment d’appartenance à la communauté éducative et plus largement au territoire. Ce projet CAC valorisera leur créativité et leur esprit d’initiative, en proposant un parcours d’ampleur et une restitution finale visible par un public large : enseignant.es, parents, autres élèves et équipes éducatives. Une restitution ouverte au tout public à d’autres classes sera organisée au cinéma Le Trianon. Une autre se tiendra au collège, seront invités des élèves de l’établissement ainsi que l’ensemble de la communauté éducative. Le volet II3, « Ouvrir le collège aux parents et les impliquer dans la communauté éducative », sera également mobilisé. Le projet valorisera l’environnement direct des élèves : le film sera tourné dans l’enceinte du collège et dans un périmètre proche, avec le concours de la communauté éducative et des familles, qui seront sollicités pour alimenter l’écriture du scénario. Certains proches seront amenés à jouer dans le film collectif, sur des rôles secondaires. Enfin, le volet II1 « Ouverture sur le monde et sur les autres », à travers les axes « Sensibiliser à l’esprit d’équipe, à l’entraide et à l’esprit collaboratif » et « Rendre le passé vivant pour éveiller la conscience et l’esprit citoyen des élèves » seront sollicités. Il s’agira d’interroger le réel et de faire raisonner les mondes d’hier et d’aujourd’hui, autour d’un monument mythique de la ville, qui a alimenté des imaginaires des différentes générations d’habitant.es qui l’ont côtoyé. Le travail en collectif, propre à une équipe de tournage, permettra aux élèves de collaborer et de débattre sur la teneur de leur œuvre commune.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’Espace Numérique de Travail du collège sera utilisé, avec une publication prévue des photos et du déroulé des séances. Le film finalisé sera également mis en ligne sur l’ENT (http://courbet-romainville.webcollege.fr/dispositif-arts/). Le collège dispose également d’un compte Instagram (gustave_courbet93) où des photos du parcours seront valorisées pour informer du déroulement des différentes étapes de réalisation du parcours artistique.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Au programme du cycle 4, les élèves travaillent les compétences « Lire et comprendre des images fixes et animées ». Dans un travail interdisciplinaire, ils étudieront un corpus artistique, une source d’inspiration du projet. En français, ils étudieront le registre fantastique, avec les items « Se projeter dans un monde futur », « imaginer le monde de demain ». Ils réaliseront un album-photo issu des illustrations de Chris Van Allsburg « Les mystères de Harris ». Chaque élève écrira une courte nouvelle fantastique d’après une photographie du Fort, pour enrichir l’écriture collaborative du scénario. Ces écrits serviront la dimension poétique du lieu (abordée au chapitre consacré au lyrisme « L’étude du paysage comme reflet d’un paysage intérieur ») et seront rassemblés en un recueil valorisant le paysage urbain contemporain proche d’eux. En arts plastiques, les élèves créeront l’affiche de leur film. Ils travailleront l’importance du cadre avec l’exercice « Gros plan sur petit événement », avec la mise en fiction d’un élément quotidien. La représentation des paysages sera analysée sous le prisme du visible (comment se forme un paysage urbain et évolue un site industriel ?) et de l’invisible (ressenti, expérience sensible du paysage). Cela fera écho à la séquence « Rêver le paysage » et l’item « La ressemblance ». En Géographie, un lien sera fait avec les dynamiques territoriales de la France contemporaine. L’étude du cas concret du Fort sensibilisera les élèves à la géographie des aires urbaines, à la diversité des espaces dans leur environnement, au façonnage des paysages par les activités humaines. En Histoire, le projet sera en lien avec le chapitre de la Seconde Guerre Mondiale, le Fort étant un ancien camp d’internement d’opposants à l’occupation Nazie ayant servi de lieu de transit vers les camps de concentration. Au CDI, les élèves réaliseront des recherches documentaires, papier et numérique, sourcées et documentées, sur le Fort, autour des compétences « Rechercher et sélectionner des informations fiables et pertinentes ». Une capsule sonore sur Genially rassemblera le travail de l’année : les interviews des familles, les prises de son et des lectures des nouvelles fantastiques et enrichira le film de fiction collectif.

Application MICACO | Date : 28/04/2024