Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 28/04/2024

La voix des oubliés

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Anatole France
  • Ville : LES PAVILLONS-SOUS-BOIS
  • Classe : 3ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Camilla Panhard est une journaliste presse écrite et radio dont le travail s’articule principalement autour des histoires ignorées et de la liberté de mouvement. A travers ses enquêtes, Camilla Panhard s’engage à porter les voix de celles et ceux laissé.e.s dans l’ombre. Pour cela, ses écrits et ses reportages au long cours s’appuient toujours sur les témoignages des personnes qu’elle rencontre. Après une faculté de littérature et d’histoire, Camilla Panhard s’est tournée vers le journaliste en collaborant avec de nombreux médias, comme la revue XXI en France et la Radiotélévision suisse. Passionnée du monde hispanique, elle s’est initiée à la radio au Mexique, où elle a longuement travaillé en tant que journaliste indépendante. Reporter pour plusieurs magazines, elle a également œuvré pour la chaîne Once TV ou le CIMAC, une agence de presse féministe. En 2016, sort son premier livre sur la traversée des femmes migrantes centraméricaines intitulé No women’s Land, publié aux éditions Les Arènes. Il sera récompensé par de nombreux prix puis adapté en danse par la compagnie Kubilai Kahn et au théâtre par la compagnie CREA. Actuellement, Camilla Panhard travaille sur « Les mineures de la mer », un projet radiophonique autour de la révolution féministe silencieuse dans la pêche en Galice. Elle écrit également « Duldung », un livre-enquête sur l’envers de la politique d’intégration en Europe. Parallèlement, elle recueille des témoignages de bozayeurs pour le deuxième volet d’un livre journalistique rédigé en trois parties. Son nouvel ouvrage portera les voix de ces jeunes gens d’Afrique de l’Ouest ayant réussi à franchir la barrière de Melilla qui sépare le Maroc de son enclave espagnole. De cette manière, Camilla Panhard entend constituer une archive sonore et écrite de leur vécu, sous la forme de récit choral. « Pour moi le journalisme c´est d´abord prendre la route pour documenter qu´un homme n´a pas de racines : il a des pieds comme l´a écrit Salman Rushdie. »
Articulation du parcours avec ces projets
  • Dans le cadre de ses ateliers, Camilla Panhard souhaite transmettre sa pratique du témoignage comme acte de résistance à une classe de 3ème. Pour cela, elle souhaite monter avec les élèves un podcast sous forme de récit chorale, visant à faire entendre les voix des personnes de l’ombre. Après une initiation à l’art de recueillir un témoignage et à l’utilisation du matériel audio, les élèves seront ainsi amené.e.s à réfléchir aux deux thématiques récurrentes dans son travail : les histoires ignorées et la liberté de mouvement. Pour cela, Camilla Panhard accompagnera les élèves dans le recueil de témoignages de personnes luttant chaque jour pour leur liberté de mouvement et dont l’histoire reste inconnue. Camille Panhard tient à ce que ces rencontres raisonnent avec son actualité journaliste. C’est pourquoi, plusieurs pistes sont envisagées : • Une rencontre à distance avec des lycéennes de la banlieue de Mexico où les féminicides sont quotidiens. • Une rencontre avec un bozayeur dont le combat pour entrer en Europe est souvent méconnu et stigmatisé. • Une rencontre avec une témoin qui a décidé de briser le huis clos de l’administration française pour raconter la schizophrénie de son métier qui lui demande d’accompagner les mineur.e.s migrant.e.s tout en faisant partie d’un système qui les expulse. Un appel à témoin.s porté par les élèves est également imaginé, s’ils.elles souhaitent faire entendre une histoire particulière, à l’instar de celle d’un.e proche, de la leur, de quelqu’un de l’école ou d’une rencontre. Un temps final de réflexion collective sera consacré à l’organisation des récits dans le podcast. De la sorte, Camilla Panhard souhaite que les élèves puissent se rencontrer de part et d´autre d´un micro pour questionner leurs images et celles des autres, tout en portant la mémoire des oublié.e.s.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Camilla Panhard souhaite construire un podcast avec les élèves de 3ème en s’appuyant sur les témoignages de personnes luttant chaque jour pour leur liberté de mouvement et dont l’histoire reste négligée. La transmission d’une pratique journalistique sera ici au service d’une réflexion autour des formes d’engagement visant à faire entendre la voix des oublié.e.s.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • À Citoyenneté jeunesse, nous ne concevons pas le projet comme un « produit culturel sur catalogue » proposé aux enseignants mais d’abord et avant tout comme une rencontre : celle des acteurs du monde de l’éducation et ceux de l’art et/ou des médias. Le parcours présentement proposé est le fruit de cette rencontre entre des acteurs aux savoirs, expériences et compétences diverses qui partagent leurs envies, objectifs, compétence pour construire un objet commun et unique : le présent projet conçu par une équipe de projet (enseignants, artiste et/ou journaliste, médiateur) pour répondre à des objectifs, problématiques situation précis-e-s. C’est de cette démarche de co-construction que se nourrissent tous les projets, expériences initiées par l’association : cette manière de faire respecte les savoir-faire et être de chacun-e, place chaque partie prenante dans le rôle d’acteur favorisant ainsi la créativité, la confiance, l’engagement, et le bien-être au sein de l’équipe projet. Concrètement, les équipes pédagogiques sont associées à toutes les étapes de conception, déploiement et évaluation du projet. En année N-1, les enseignants partagent avec les médiateurs leurs envies et objectifs généraux en lien avec un projet d’EAC ou d’EMI. Les chargé.e.s de projets de l’association proposent aux enseignants des intentions, univers de création, démarches incarné-e-s par des artistes ou journalistes qui seront placées au cœur du projet. S’enclenchent alors des rencontres, allers-retours conduisant à l’écriture de ce dossier : première étape de la démarche de co-construction. Après la réponse de l’appel à projets les acteurs (tous considérés comme co-apprenants) se rencontrent pour affiner, ajuster le projet et sa progression aux diverses situations rencontrées. A chaque étape du projet, présentation (à trois voix), séance, séquences, sorties : des temps de briefing/debriefing (explicitation et démarche réflexive) sont organisés pour que les objectifs de chacun-e soient respectés et pour garantir l’appropriation du projet par les jeunes. Le/la chargé-e de projets de CJ garantit tout au long de la progression cette démarche de co-construction et partage/ anime avec les enseignants des ressources (dossiers pédagogiques /sites / ouvrages…) permettant de nourrir le projet et de relier expériences et savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • C’est la première fois que la journaliste mène un parcours « CAC Agora » avec Citoyenneté Jeunesse. Le parcours a été conçu en fonction de l’actualité de la journaliste et des objectifs de l’équipe pédagogique.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • L’atelier est imaginé en 10 séances de 2h, avec un premier bloc de préparation/recherches, et un second axé sur la pratique. Séquence 1 : Préparation : techniques, choix du groupe, préparation des entretiens Séance 1, 2h : Présentation du parcours de Camilla Panhard et du thème de la liberté de mouvement. Écoute de témoignages. Qu’est- ce qu’un témoignage : expérimentation en classe sur cette autre façon de se parler, parler à l´essentiel. Séance 2, 2h : Bases techniques : utilisation du micro de façon créative pour échanger des sentiments, des pensées, des mots de tous les jours. Choix des groupes. Ecoute de témoignages. Séance 3, 2h : Explication approfondie de la pratique du témoignage. Comment préparer un entretien quand le témoin se trouve dans une situation à risque ? Comment rapporter la parole de personnes dont la voix a été tue ? Comment aider à sortir du silence en respectant la personne ? Séance 4, 2h : Prise en main du matériel. Comment se documenter sur la personne avant une rencontre ? Quelle place se donner ? Quel comportement adopté ? Séance 5, 2h : Présentation des personnes envisagées et ouverture de l’appel à témoins selon la volonté des élèves. Ont-ils .elles une une histoire particulière à faire entendre (proche, quelqu’un de l’école, rencontre, la leur) ? Séance 6, 2h : Rédaction des interviews. Séquence 2 : Pratique : recueil des témoignages, debriefing, montage Séance 7, 2h : Recueillir les témoignages par groupe : Organiser si possible une visio avec les élèves mexicaines ou leur envoyer les questions en différé, inviter un bozayeur qui accepterait de partager son expérience, inviter l’autrice et assistante sociale Rozenn le Berre qui a voulu briser le huis-clos de l’administration française en témoignant de son travail de 547 jours auprès de mineurs dans un service d’accueil pour mineur.e.s exilé.e.s. Séance 8, 2h : Debriefing. Ecoute des témoignages. Choix de ceux qui seront entendus. Séance 9, 2h : Montage et discussion autour de la subjectivité. Exemples d’autres montages. Séance 10, 2h : Montage : organiser les témoignages sous la forme d´un podcast.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Nos partenaires culturels franciliens ne sont présentement pas tous en mesure de communiquer une programmation définitive à l’heure de déposer le présent dossier. Voici les principales directions, intentions, retenues dans la construction du parcours : La visite d’une rédaction ou d’un studio d’enregistrement de podcast. La Cassette à Aubervilliers est un lieu pressenti. L’atelier « Radio de Franceinfo » à la Maison de la radio et de la musique : Après une conférence de rédaction et un travail d’écriture à partir d’articles de presse, les différentes rédactions travaillent autour de différentes rubriques et enregistrent leur propre journal. Une visite au Mémorial de la Shoah, afin de sensibiliser les élèves aux enjeux de mémoire et à la question des différences et des stéréotypes. L’atelier « Indésirables : itinéraires d’étrangers en France » : À travers différents destins, l’étude de documents d’archives et de la presse de l’époque, les élèves découvrent la montée de la xénophobie dans la France des années 1930 et le sort des étrangers internés dans divers camps français. Une exposition retraçant une trajectoire historique méconnue. « Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin », au Centre Pompidou. Selon les prolongations envisagées pour ce dispositif. Cette installation en réalité augmentée plonge le spectateur à l’époque de la ségrégation aux États-Unis. Claudette Colvin, 15 ans, qui en mars 1955 refuse de céder son siège à une passagère blanche dans un bus. Contrairement à Rosa Parks, le geste de Claudette Colvin sera oublié. Un spectacle dont l’esthétique met en valeur le témoignage et les trajectoires peu médiatisées. Le spectacle « Enterre-moi mon amour » (Cie Amonine) est pressenti, en fonction de sa diffusion en 2023-24. Complété par un événement de programmation centré sur la culture latino-américaine. La maison de l’Amérique Latine est pressentie (selon programmation 2023-24). La projection-débat du documentaire « Fuocoammare, par-delà Lampedusa » réalisé par Gianfranco Rosi. À l’Espace des arts de Pavillons-sous-bois. Le documentaire traite de cette île italienne traversée ces 20 dernières années par des milliers de migrants en quête de liberté. Et devenue une frontière hautement symbolique de l'Europe.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il est consacré : - La présentation du projet en classe, avec le-a chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse. - La présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. Dans la mesure du possible le-la chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse organise une rencontre avec les équipes artistiques des spectacles concernés. - La création du lien entre les différentes étapes du projet (temps d’ateliers, sorties, rencontres) … Des temps d’échange permettant à chacun.e d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique. - La création d’un carnet de bord individuel où chacun.e pourra s’exprimer, formaliser sa pensée et collecter des informations utiles à la démarche du projet. D’autres temps forts en classe pourront être mis en place pour enrichir l’atelier : - Une à deux interventions de l’association Ethnoart portant sur l’expérience de la migration et la notion de frontière. Sur la base d’extraits vidéo (témoignages, documents ethnographiques), l’ethnologue invite les élèves à vivre l’expérience du décentrement. - Atelier « Écrire, témoigner, faire l’histoire » aux Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis. À partir d’archives audiovisuelles et d’articles de presse nationale et locale traitant de la manifestation du 17 octobre 1961, les élèves reconstituent les événements de cette soirée. L'atelier est l'occasion de s'interroger sur les acteurs de l'histoire et de sa rédaction. - Une projection en classe d’autres ressources vidéo issues du catalogue du Festival International du Film des Droits Humains (FIFDH) de Paris. - Un bilan en fin de projet.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Les ateliers aboutiront à la réalisation d’un podcast collectif, fruit d’une réflexion sur la notion de témoignage comme acte de résistance et d’éveil des consciences. Une présentation-écoute publique du podcast sera organisée au collège. Si possible, elle sera suivie d’un temps pour continuer les échanges. Cet événement conviera des parents d’élèves, d’autres classes, des personnels de l’établissement, des partenaires.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • La démarche de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et du présent projet reposent sur une approche respectueuse des droits culturels, participative et inclusive valorisant les savoirs et expériences de chacun.e. Le processus propose aux élèves, par le biais de l'art et de la culture, un espace dans lequel ils.elles pourront exprimer leurs ressentis, idées, interrogations, paroles dans un cadre apaisé. Sans cloisonner les individus dans des rôles prédéfinis par leur genre, milieu social ou lieu de vie, CJ œuvre à créer, dans le cadre du parcours, un espace dans lequel chacun.e sera valorisé.e, écouté.e, et acteur.ice de la création en cours. Le projet est déposé « pour » une classe, mais son déroulé se déploie « avec » chacun.e : adultes et jeunes. Chaque parcours est ainsi pensé, en co-construction entre CJ, l’intervenant.e et l'équipe enseignante, pour laisser aux élèves une marge de liberté, d'appropriation et de responsabilisation. En préambule, le/la chargé-e de projets partagera une réflexion avec les élèves autour de la citoyenneté et de la participation. Dans le cadre du projet, chaque élève sera amené.e à s’approprier les bases techniques du micro. Toutes et tous devront, à un moment, incarner la double casquette du journaliste : prendre la parole pour témoigner et tendre le micro pour écouter. Chacun.e apportera sa pierre à l’édifice dans la fabrication collective du podcast, allant du choix des témoins à la sélection des témoignages pour le rendu final. Chaque élève aura son mot à dire en lien avec la thématique et sera invité.e à donner son point de vue argumenté. Enfin, Camilla Panhard tient à ce que chaque élève bénéficie d’un espace pour questionner son image et celles des autres. Chacun.e pourra, avec une oreille attentive et sensible, faire connaitre une expérience de vie, une histoire ignorée et prendre la responsabilité qu’elle ne soit pas effacée. Elle souhaite ainsi encourager les élèves à se sentir capable d’agir en faisant les choses à leur façon.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’association Citoyenneté Jeunesse place les enjeux liés à l’égalité Femmes-Hommes au centre de toute démarche et parcours entrepris. Elle lutte contre les traitements différenciés à toutes les étapes de la construction et déroulé des projets, s’attachant à combattre les stéréotypes et prescriptions sociales de genre. Ainsi, les contenus des parcours, les thématiques de travail ou encore la répartition des rôles entre les élèves ne font pas l’objet d’une détermination genrée. Les chargé.e.s de projets de l’association sont de plus formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », recherchent à une répartition équitable de la parole… Les artistes/journalistes intervenant.es sont également sensibles à la question de l’égalité Femmes-Hommes, qu’ils.elles traitent dans leur pratique artistique/journalistique ou prennent en considération dans leur démarche de transmission. Chaque parcours proposé par l’association intègre ainsi des temps d’échange et de réflexion autour de l’égalité Femmes-Hommes, qu’elle soit abordée par la thématique même du projet, au travers la rencontre avec des intervenants extérieurs, en filigrane aux différentes étapes du déroulé des ateliers, ou provoqué parfois par les intervenant-e-s. Camilla Panhard, engagée dans la lutte féministe, s’emploie à travers ses reportages à porter la voix des femmes au même titre que celles des hommes. Elle tient ainsi à prendre le contrepied d’une société où la parole féminine reste encore trop souvent invisibilisée et décrédibilisée. Dans le cadre de son atelier, elle veillera donc à ce que la parité soit respectée dans le choix des témoignages, de manière à ce que chaque parole puisse être revendiquée et entendue.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • OUI

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Dans le cadre de la réflexion sur les phénomènes migratoires et les réalités climatiques subies par les personnes rencontrées, un focus sur les problématiques environnementales et leurs conséquences sociales sera envisagé. Il sera plus ou moins approfondi selon les témoignages recueillis par les élèves. Dans tous les cas, nous aborderons avec les élèves les nouvelles formes de migration, et la réalité des réfugié.e.s climatiques.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Le projet sera présenté en début d’année via une lettre/info dans le carnet de correspondance et sur l'Espace Numérique de Travail (ENT) La présentation aux parents organisée par le collège pourrait prendre plusieurs formes, à réfléchir de concert avec l’équipe projet du collège : - Présentation par l’équipe enseignante et/ou toute l’équipe de projet - Présentation « active » avec intervention en lien avec le sens / forme du parcours. Seront présentés les objectifs du parcours et différents temps du projet : atelier, sorties, temps de réflexion et restitution.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement, comme indiqué dans les précédents paragraphes, un temps de présentation sera organisé par le collège. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils seront invités à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourraient être invités à participer aux sorties le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours. D’autres initiatives ou bonnes pratiques pourront être mises en place suivant les possibles (appel aux parents pour compétences particulières, atelier ouvert…). Dans le cadre du projet de Camille Panhard, les élèves pourront solliciter leur entourage proche s’ils.elles souhaitent les faire témoigner sur un sujet particulier. De manière générale, cet atelier encouragera les élèves à se questionner sur l’importance de la parole et du travail de mémoire. Encouragé.e.s à partager leur propre histoire et à exprimer leur point de vue, les élèves seront également amené.e.s à réfléchir à la place des racines et de l’héritage familial et culturel dans la construction de chacun.e.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le Collège Anatole France des Pavillons-sous-Bois est un collège de taille moyenne d’environ 600 élèves. L’établissement n’appartient pas au dispositif REP (Réseau d’Éducation Prioritaire) mais accueille cependant près de 50 % d’enfants issus de classes sociales défavorisées. Le projet d’établissement 2021-2024 a pour ambition la réussite de tous les élèves en favorisant, notamment, leur ouverture au monde à travers de nombreux projets pédagogiques culturels, citoyens, sportifs… (cf. Axe n°3 du Projet d’Établissement). Le présent projet s’inscrira tout particulièrement dans cet axe-là. Les équipes pédagogiques sont dynamiques et répondent chaque année aux appels à projets proposés par le Conseil Départemental. Chaque année, le collège bénéficie de trois projets Culture et Art au Collège et a même eu le privilège d’accueillir une résidence Agora pendant l’année scolaire 2022-2023. Mme Ducastaing, la nouvelle Principale, a à coeur de favoriser l’accès à la culture de tous les collégien.ne.s et facilite donc la mise en place des ateliers, sorties ou rencontres.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Depuis l’année scolaire 2022-2023, le collège utilise de nouveau l’Espace Numérique de Travail comme support de communication et de valorisation des projets et actions menés par les élèves. En page d’accueil, les actualités de la vie du collège sont mises en avant (articles et photographies). C’est ensuite dans l’onglet Vie de l’établissement que sont présentés plus en détails les différents projets, les clubs... Il s’agit d’un outil désormais privilégié pour maintenir un « fil d’actualité » des projets menés auprès des parents d’élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet fera écho aux enseignements du niveau 3ème : La dernière année du cycle 4 est importante car elle se termine par l’examen du Diplôme National du Brevet qui comporte une épreuve orale. Ce « grand oral » sera un support idéal pour aider les élèves à créer des liens entre leurs apprentissages et à acquérir des clés de prise parole. En arts plastiques : Les élèves travailleront sur la notion de frontière et de mur. Leurs travaux seront exposés au CDI et les élèves établiront le rétroplanning de l’événement. Ils se chargeront également de la création de l’affiche, de la diffusion des informations sur l’ENT. Ils assureront la médiation de l’exposition auprès d’autres classes. Conception d’un livre d’or visiteur et organisation d’une remise de prix (prix du public, prix de l’originalité…). En documentation : Développement de séances d’Éducation aux Médias et à l’information (EMI). Présentation de la revue XXI, en partenariat avec la Bibliothèque des Pavillons-sous-Bois. Rédaction d’un journal de bord et d’articles destinés à la rubrique actualités de l’ENT. En espagnol : La thématique du projet s’inscrit pleinement dans le programme des langues de troisième. Voyages et migrations étant un des volets à traiter, les migrations des latinos-américains vers les Etats-Unis et celles des maghrébins et africains vers l’Europe seront abordées. Les entretiens des lycéennes mexicaines seront préparés en cours d'espagnol. La projection du film La Jaula de Oro de Diego Quemada-Diez sera envisagée à l’Espace des Arts, le cinéma des Pavillons-sous-Bois. Lors de la recherche de témoignages, les élèves d’UPE2A seront sollicités pour mettre en lumière leurs parcours de vie. Plus globalement, ce projet enrichit le Parcours Citoyen des jeunes en questionnant leur histoire personnelle mais aussi la société dans laquelle ils évoluent. De par son parcours et son engagement, la journaliste Camilla Panhard est un excellent exemple des femmes que notre établissement cherche à valoriser auprès des élèves.

Application MICACO | Date : 28/04/2024