Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 29/04/2024

La vie de tous les jours

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Iqbal Masih
  • Ville : SAINT-DENIS
  • Classe : 3ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : F93
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Camille Balaudé

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • De formation initiale d'acteur, Philippe Fenwick est diplômé du Conservatoire national de Région de Toulouse, de l’Ecole supérieure d’art dramatique d’Aquitaine, et du Centre National des Arts du Cirque - CNAC (Magie Nouvelle). En parallèle, il a développé au fur et à mesure de ses rencontres, un travail d’auteur, de photographe, réalisateur et metteur en scène. Il a ainsi traversé avec plusieurs de ses pièces quatre fois la France à pied avec le Théâtre de l’Étreinte, et parcourt l’Eurasie, du Finistère jusqu’à l’Extrême Orient, avec la Compagnie Zone d’Ombre et d’Utopie, dans l’idée de partir rencontrer les villageois, et porter le théâtre là où il n’a pas de scène, dans des espaces ruraux. Actuellement directeur artistique de la F Compagnie, il est à l'origine de la création du projet « 93 grand angle », avec lequel il monte des projets collaboratifs avec des amateurs. Photographe, il a exposé à la galerie des éditions du Pacifique et dans le grand hall du Théâtre National de Marseille la Criée. Il prépare une nouvelle exposition à la galerie PooK à Paris pour mars 2023.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Philippe Fenwick s’investit toujours dans des projets avec du monde, avec les gens qui font la ville, ceux qui ne sont pas photographes professionnels mais qui ont des choses à raconter. En 2020, avec La F Compagnie, il crée un collectif de photographes composé de jeunes et de personnes âgées issus de quartiers prioritaires d’Arles qui exposent leur travail à de nombreuses occasions. Puis en 2021, c’est la naissance du collectif de photographes « 93 grand angle » issus d’Aubervilliers et d’Épinay-sur-Seine sur le même principe, qui donne lieu à l’exposition itinérante «MÉMOIRE(S) DU PRÉSENT ». A chaque fois, ces deux populations voisines ne se connaissent pas et arrivent pourtant ensemble à inventer et à échanger et à se rappeler. L’enjeu est aussi pour lui de tisser des liens pérennes entre les participants issus de deux générations différentes, pour qu’ils puissent continuer encore à se fréquenter après l’action. Dans cette optique, il entrevoit dans le projet « La vie de tous les jours », la possibilité de rattacher les collégiens, et d’autres personnes, à leurs racines, à leur ville, leur mémoire en leur faisant porter un nouveau regard sur celles et ceux qui les entourent et sur leur environnement proche. Grâce à la photographie, il souhaite donner la parole aux collégiens afin qu’ils se réapproprient l’image qu’ils souhaitent donner de leurs quartiers et ainsi les encourager à voir, sélectionner, chercher et - à travers l’image choisie – à être porteur d’un « point de vue » singulier. Comment évoquer son quartier ? Comment redécouvrir un environnement que l’on pense connaître par cœur ? Ce projet aura aussi pour but de réfléchir à comment tracer, grâce à de l’archive et des témoins, et à l’imaginaire des élèves, des passerelles artistiques et une compréhension mutuelle entre les générations, pour voir ce que l’on n’a jamais vu sur un trajet quotidiennement effectué ; voir ce que l’on ne voit plus à force de le voir… En ce sens, c’est l’occasion d’offrir à chaque participant un objet artistique dont il soit fier et faire en sorte que les jeunes puissent être, à leur tour, dans la transmission auprès de leurs pairs qui renforce leur réflexion autour des enjeux actuels de la société.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Qu’est-ce qui fait le quotidien d’une personne, d’une vie? Entre le familier et le banal, les élèves doivent développer un projet photographique capable de montrer « ce qui fait chaque jour ». Sur la base d’images existantes complétées d’une approche originale, ils rassembleront ce qui a lieu pour chacun et ce qui s’entend à l’échelle d’un quartier et de ses habitants.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Un premier temps d’échange permet à l’enseignant et à l’intervenant de se rencontrer avec la chargée de projet de F93 autour des grands axes du projet définis auparavant ensemble : chacun pourra revenir sur ses objectifs pédagogiques, de découverte d’un champ artistique et du métier de photographe/ collectionneur, de méthodologie et d’aboutissements… dans le but d’agréger ces objectifs pour trouver une articulation cohérente et fluide. C’est l’occasion de faire le point sur les connaissances des élèves en matière de photographie (techniquement et historiquement parlant), les projets menés en parallèle par la classe, les résonnances avec des textes étudiés en classe, de faire coïncider leur programme avec le calendrier du projet et vice versa, d’envisager l’implication des enseignants d’autres disciplines pour les prendre pleinement en compte. À cette réunion, se pose aussi la question des sorties qui seraient pertinentes au regard du profil de la classe, des souhaits des enseignants et du contenu du projet. Grâce aux retours de l’enseignant, l’intervenant pourra jauger le degré de difficultés des exercices prévus, et les adapter ; l’enseignant pourra quant à lui mener un travail complémentaire hors séances pour appuyer certaines notions indispensables à la bonne compréhension du projet. Les échanges incessants tout au long de l’année entre les intervenants, l’enseignant et la chargée de projet permettent des réajustements constants. Les temps d’analyse critique en cours de parcours permettront d’adapter, de modifier, de refaire le point si nécessaire, au vu des retours des élèves.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • L’intervenante n’a jamais mené de projet CAC avec F93. Il s’agit donc d’une nouvelle collaboration et d’un projet proposé pour la première fois.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • 1/ Quel intérêt ? (6h) Au départ, il s’agit pour la classe de récupérer des photos du quotidien déjà existantes (albums anonymes chinés aux puces, photos vernaculaires issues d’une collection, photos récupérées dans le voisinage / la famille, photos d’identités, selfies…). Afin d’opérer une sélection dans ce lot, les élèves se familiarisent avec les critères qui font la pertinence des images : l’aspect anonyme ou intime, leur fonction, leur lien à la domesticité, leurs qualités esthétiques, les singularités qu’elles désignent…Ils finalisent un corpus. 2/ Rejouer le quotidien (8h) L’intervenant et les élèves dégagent des photos conservées des sujets thématiques (tenues vestimentaires, vacances, séances de gym, animaux de compagnie…), qui seront prétextes à déclencher une production photographique et créer des parallèles. À cette contrainte se rajoute un protocole précis pour décider du type d’appareil (jetable, téléphone, polaroid… ), des éléments de compositions à prendre en compte ( le flou, la posture, le cadrage…), des quantités et délais etc. Chaque élève est équipé et missionné. La masse de photos produites est déployée en classe et discutée. 3/ Mémoire collective (6h) Ce n’est qu’en quantité importante que la photo amateur commence à avoir du sens. La classe se livre ainsi à un travail de mise en relation de ces images en se demandant ce qu’elle veut leur faire dire du quotidien. Pour que ces récits individuels se réunissent et racontent quelque chose d’autre, plusieurs procédés sont testés : mettre en vis-à-vis les deux régimes d’images (existantes et produites), les transformer (colorisation, découpages, collages), les enrichir (légendes, écrits)… en vue d’une exposition ou d’une publication finale.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • La classe bénéficie de 2 sorties sur ce projet : Musée Albert Khan, Saint Cloud Visite et atelier au Musée Albert Khan Après la visite des collections photographiques et cinématographiques uniques, les Archives de la Planète (1909-1931) conservées au musée, la classe assiste à l’atelier « Quand les mots s’en mêlent ! » : les élèves devront débattre ensemble, à partir d’images issues des archives dont ils appréhendent les codes et déchiffrent les intentions, autour de thématiques du début du 20e siècle qui sont toujours d’actualité et comparent leur traitement entre deux époques. Archives Nationales de Pierrefitte Après une visite des Archives Nationales, et la découverte de son histoire et ses missions, sa bibliothèque, son fonds numérisés et son bâtiment, les élèves se lancent dans une recherche autour de la ville/ quartier/ ou thématique décidée en classe : ils doivent trouver un corpus de documents de natures diverses (lettres, cartes, articles…) qui viendra compléter et situer les photographies exploitées, en extraire les éléments exploitables et les dupliquer pour pouvoir travailler en classe avec. L’occasion d’échanger avec l’équipe sur les modalités de prise en charge des archives d'origine privée de personnes physiques ou morales par l’institution, sur les modes d'entrée d'archives privées (don, legs, achat, dation, dépôt), les thématiques récurrentes, l’organisation de ces archives (numérisation, légende technique…) et la nature de chercheurs qui viennent les consulter.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • A la fin de chaque séance un bref temps sera destiné à une analyse critique de la réalisation du projet en cours, invitant les élèves à s’interroger et à s’approprier les nouveaux concepts abordés, l’orientation du projet et les objectifs de la prochaine séance, favorisant la parole individuelle et la réflexion collective. Ce temps permettra à l’intervenant de préparer au mieux la suite en tenant compte des zones de flou, des intérêts des élèves, de leurs points forts à solliciter et des points faibles à travailler pour qu’ils s’investissent de la manière la plus efficace et gratifiante. Les sorties seront préparées en amont par l’enseignant, l’intervenant et la chargée de projets de F93, afin que les élèves puissent participer de manière active à chacune de celles-ci. Dans le cas de « La vie de tous les jours », la chargée de projet F93 partagera les éléments recueillis dans les autres classes menant ce même projet, pour une étude comparative à même de soulever de nouvelles problématiques en classe et parfois sur des villes proches ou des approches dans lesquelles des affinités pourraient se dégager. Cette discussion pourra donner suite à un temps autour de la préparation de la restitution : veut-on rassembler différentes approches entre collèges d’une même ville ? Retrouve-t-on des récits communs à travers la Seine-Saint-Denis ? Comment accompagner les images présentées (récits, présentation, témoignages, documents, plans…) ? À ce stade, la venue en classe d’un intervenant supplémentaire permet également un recul sur la production des élèves et relance d’autres pistes qui peuvent insuffler un nouvel élan au projet, au moment où il s’affine et se finalise.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • En guise de restitution, une publication et/ou une exposition donnera lieu à des rencontres permettant un temps d’échange avec toutes les personnes impliquées dans le projet, l’ensemble de la communauté éducative et les parents. Le travail d’archive visuelle viendra prendre place dans les lieux emblématiques de la ville, chez des commerçants, à la médiathèque, à la mairie, pour tisser du lien avec les habitants et le territoire en partageant ce travail documentaire. Les élèves participeront à l’accrochage, la rédaction des éléments textuels qui accompagneront l’exposition, et accueilleront le public. Une présentation de l’exposition sera assurée par un groupe d’élèves, et les familles seront encouragées à apporter des précisions sur les photos prêtées pour l’événement.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Le projet tentera d’initier un nouveau rapport à la photographie et la construction d’une image chez les jeunes, habitués des pratiques numériques (fabrication rapide d’une image, en quantité, pour une consommation rapide elle-aussi), et ainsi d’entamer avec eux une réflexion sur leur pratique quotidienne. Ici, les élèves devront aiguiser leur sens critique pour discriminer les photographies qu’ils jugeront pertinentes selon des critères clairs établis avec l’intervenant : il leur faudra observer, rechercher, recueillir, interpréter, rassembler des éléments. En parallèle, ils devront produire un travail sur leur propre quotidien, vu par le prisme de la photographie. L’objectif du projet tel que nous l’avons imaginé sera de mettre en valeur ce quotidien et ce qu’il raconte d’inédit, de spécifique, de beau, de commun ; cela impliquera pour les élèves d’apprendre à poser un nouveau regard, distancié et plus construit, sur ce qui les entoure, de s’inspirer des différences de chacun pour faire un portrait pluriel et riche, en s’aidant des atouts de la photographie pour sublimer et révéler l’ordinaire. En sollicitant les familles, des archives de la ville ou des habitants qui seront témoins, les élèves deviendront les passeurs d’une mémoire locale, qu’ils découvriront peut-être, et qui renforcera leur sentiment d’appartenance à un territoire, mais plus largement à une histoire plus vaste. Les interactions dynamiques entre l’intervenante et la classe seront largement privilégiées, de manière individuelle comme collective, dans l’idée de générer de nouvelles situations d’apprentissage. Les sorties bénéficieront à l’ensemble des élèves de la classe dont la cohésion se trouvera renforcée.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans ce projet, la photographie sera une belle occasion d’évoquer avec les élèves la parité et les opportunités partagées, pour les filles comme les garçons, qui souhaiteraient embrasser un jour ce métier. Les nombreuses contributions des femmes photographes pourront échelonner ce projet qui fera de multiples va-et-vient avec l’histoire de la photographie et les démarches inédites. Le travail autour d’une archive photographique (française ou étrangère) et des photographies récentes permettra de s’interroger, en creux, sur l’évolution de la représentation des femmes selon les époques, et sur la manière dont la photographie a contribué à ce changement.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • F93 a mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de mesures spécifiques liées à la transition écologique. L’équipe est invitée à réguler sa consommation en énergie en limitant le chauffage des bureaux à 19°C (et en limitant l’usage de la climatisation aux situations exceptionnelles de grandes chaleurs l’été). Les lumières et les ordinateurs sont par ailleurs systématiquement éteints quand ils ne sont pas utilisés. Le tri des déchets a par ailleurs été mis en place. Une sensibilisation aux bonnes pratiques numériques a également été menée afin de ne pas stocker ou envoyer des documents trop lourds. Les déplacements de l’équipe se font la grande majorité du temps en transports en commun, sauf quand ce n’est pas possible pour des raisons logistiques et/ou de planning. Dans le cadre des projets que nous menons, notamment lors des restitutions, nous privilégions le réemploi de matériaux que nous avons déjà utilisés et qui sont en réserve ou que nous trouvons dans les stocks des établissements. Dans la mesure du possible, les sorties proposées aux classes s’effectuent en transports en commun, et l’utilisation de l’ENT et des supports numériques est privilégiée à l’impression de documents papiers quand cela n’est pas un frein pour l’apprentissage des élèves. Enfin, nous intégrons dans notre programmation des projets consacrés à la transition écologique, que ce soit leur thème principal (deux cette année) ou l’une de leurs thématiques secondaires.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Les parents seront conviés en début de projet pour rencontrer l’intervenant, la chargée de projet et découvrir ce que les élèves vont faire en classe. Ils pourront alors s’informer et découvrir les outils permettant de suivre le projet (ENT, padlet, carnets…). Les parents des élèves seront aussi sollicités au moment où les collectes d’images, et de récits, voire de contextes et objets entourant ces images, viendront s’organiser en un tout interprété et articulé par les élèves. Un agencement de ces éléments sera établi sur l’ENT pour permettre aux élèves de présenter les avancées de cette recherche. Lors de la restitution en fin d’année, les parents seront certes invités en tant que public mais seront aussi mis à contribution en tant que témoins pouvant répondre à quelques questions préparées par les élèves en amont, ou approfondir des détails de l’archive visuelle constituée. Sensibilisés et impliqués dans le projet, ils pourront découvrir toute l’étendue des pratiques enregistrées par les jeunes et la manière dont ils font parler leur vie de tous les jours.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Parmi les pistes proposées pour recueillir un fonds d’images à partir duquel travailler, la classe envisagera de récupérer des photos de familles dans leurs propres foyers : les familles seront alors fortement impliquées car il s’agira de documenter ces mêmes photographies, avec des informations techniques d’une part (date, lieu, support etc..) mais aussi d’en récolter la petite histoire, faisant appel aux souvenirs familiaux. Lors de la restitution du projet, les familles invitées se rendront compte que l’accumulation de tous leurs récits intimes contribuent à témoigner d’une histoire plus élargie, d’une génération, d’un quartier, d’une culture, et qu’ils constituent de précieux documents historiques et sociologiques. À cette occasion, elles pourront découvrir d’autres portraits, identités, révélées par ce travail, et mettre en perspective ce quotidien.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet « La vie de tous les jours » sera en pleine adéquation avec le projet d’établissement du Collège Iqbah Masih en ce qu’il permettra de donner sens aux apprentissages en les ancrant pleinement dans le monde. En effet, l’enquête et le travail que les élèves prépareront et mèneront avec leur entourage, permettront de rendre véritablement palpable différents aspects de l’histoire du quartier, d’une famille, d’une culture qu’ils replaceront dans un contexte par le biais d’un travail de recherche documentaire approfondi, d’une production originale ou de récits. Les élèves pourront être amenés à réfléchir à leur propre histoire et à mener éventuellement des entretiens auprès de leurs proches ou voisins. En ce sens, le travail mené sur ce projet serait directement en lien avec le vécu des élèves et l’état du monde qui les entoure.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’utilisation de l’espace numérique de travail prévue pour ce projet visera d’une part de faire le lien entre le déroulement du projet en classe, et les familles et le reste de la communauté éducative. Ainsi les parents pourront suivre au plus près le travail accompli. Plus spécifiquement dans le parcours « La vie de tous les jours », l’ENT va rassembler tout le fonds d’images vernaculaires récolté par les élèves en début de projet, et permettra ainsi de le répertorier précisément selon un protocole d’archivage mis en place par l’intervenant et qui fera l’objet d’un travail en classe. Pendant la première phase de l’atelier, les élèves constitueront en effet une fiche détaillant chaque image retenue, et classeront ces archives par thématiques. Cette base de données permettra ensuite de venir ajouter dans chaque thématique la production originale des élèves et de mettre les images en vis-à-vis pour se rendre compte d’un premier assemblage possible. L’ENT rendra aisé l’enrichissement de ce fonds, par des archives, d’autres images familiales ou anonymes, numérisées, que ce soit par les élèves, les familles ou l’intervenant. Plateforme numérique, l’ENT pourra également héberger les maquettes de l’édition ou l’exposition en cours de réflexion avec la classe, pour la restitution, et agglomérer les récits et légendes accompagnant les images. Dans un souci de valorisation du travail mené par les élèves, une actualisation des contenus sera faite à chaque grande étape du projet par l’intervenant et la chargée de projet, qui pourront alors s’appuyer sur ce support pour mettre en œuvre les temps de réflexion nécessaires.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet « La vie de tous les jours » fera écho aux objectifs d’arts plastiques d’une part, puisqu’il sera question d’ « Expérimenter, produire, créer » et de « Représenter le monde environnant ou donner forme à son imaginaire en explorant divers domaines » en faisant produire aux élèves un travail autour du fonds recueilli (photo, textes, légendes, éditions…) , de « Mettre en œuvre un projet » dont « Concevoir, réaliser, donner à voir des projets artistiques, individuels ou collectifs » qui ici dépassera le strict cadre personnel ou de la classe pour s’étendre à une vision du quotidien à l’échelle du quartier, de la ville, de toutes les familles ; et « Recourir à des outils numériques de captation et de réalisation à des fins de création artistique » ; de « S’exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs » et d’ « établir une relation avec celle des artistes, s’ouvrir à l’altérité » notamment à travers le regard porté sur des photographies existantes vernaculaires, et leur contribution en histoire de l’art. Ce projet aidera aussi les élèves à « Formuler une expression juste de leurs émotions, en prenant appui sur leurs propres réalisations plastiques, celles des autres élèves et des œuvres d’art » dans l’agencement des photos qu’ils vont compiler en fin de projet pour faire des histoires personnelles un récit commun. Le projet fera écho aux apprentissages de géographies en s’interrogeant sur ce qui fait la spécificité d’une culture, d’un quartier, d’une famille, d’un savoir-faire, et ce grâce à la notion de vernaculaire et au caractère documentaire des photographies actuelles et anciennes travaillées. Seront ainsi convoqués « Le changement global et ses principaux effets géographiques régionaux » , « L'urbanisation du monde : Espaces et paysages de l'urbanisation : géographie des centres et des périphéries ; Des villes inégalement connectées aux réseaux de la mondialisation » ; « Dynamiques territoriales de la France contemporaine : les aires urbaines, une nouvelle géographie d'une France mondialisée. Le travail de constitution d’une archive visuelle reprenant des aspects sociologiques, anthropologiques, géographiques et artistiques compilera ces disciplines et fera appel aux apprentissages dispensés par la documentaliste sur le référencement, et l’analyse de documents.

Application MICACO | Date : 29/04/2024