Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 28/04/2024

Album artificiel

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Henri IV
  • Ville : VAUJOURS
  • Classe : 5ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : F93
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Camille Balaudé

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Jacques Floret est dessinateur et illustrateur, diplômé de l’École des Beaux Arts de Grenoble. Il collabore régulièrement avec de nombreux titres de presse, notamment Le Monde, Le magazine littéraire, Technikart, Les Inrockuptibles ou encore la revue XXI pour lesquelles il réalise de nombreuses illustrations. Il crée également des visuels pour la publicité. Jacques Floret est par ailleurs maître de conférences associé en Arts et techniques de la représentation à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Maître de conférence en Arts et techniques de la représentation à l'ENSA de Versailles, Jacques Floret s'intéresse à toutes les formes de représentations et à tous les outils et techniques qui permettent de créer de nouvelles images, des plus traditionnels aux plus innovants. Il utilise d'ailleurs nombre de ces technologies dans son travail d'illustrateur pour la presse et, surtout, pour la publicité et est curieux d'explorer les outils d'intelligence artificielle avec les classes. Jacques Floret est également, et surtout, heureux d'initier les élèves à la technique de la ligne claire qui domine dans son travail d'illustration, ludique et accessible pour la classe.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • L’objectif du projet est de porter un regard sur les derniers développements de l’IA en créant une BD à partir d'images générées. La démarche est double : expérimenter le dialogue entre un outil qui produit des histoires et un outil qui produit des images et dessiner ce que cette expérience fait à la classe. 

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Un premier temps de rencontre permet à l’enseignant et à l’intervenante de se réunir avec la chargée de projet de F93 autour des grands axes du projet définis auparavant ensemble : chacun pourra revenir sur ses objectifs pédagogiques, de découverte d’un champ artistique et littéraire, d’ouverture à des méthodes et outils spécialisés… dans le but d’agréger ces objectifs pour trouver une articulation cohérente et fluide. C’est l’occasion de faire le point sur les compétences des élèves en matière d’écriture, d’arts plastiques et de maîtrise technologique et d’envisager l’implication d’enseignants d’autres disciplines. À cette réunion, se posera aussi la question des sorties qui seraient pertinentes au regard du profil de la classe, des souhaits de l’enseignant et du contenu du projet. L’intervenante pourra jauger le degré de difficulté des différents supports et exercices prévus avec l’enseignant qui les enrichira et pourra mener un travail complémentaire hors séances pour appuyer certaines notions indispensables à la bonne compréhension du projet. Les échanges incessants tout au long de l’année entre l’intervenant, l’enseignant et la chargée de projet permettent des réajustements constants. Lors de l’analyse critique, une seconde rencontre en cours de parcours permet d’adapter, de modifier, de refaire le point si nécessaire, au vu des retours des élèves.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Oui, Jacques Floret a déjà participé à un parcours CAC avec F93 au collège Politzer de Bagnolet en 2018. Le thème du parcours, proche des pratiques et des intérêts de Jacques Floret pour les représentations innovantes nous a cependant conduits à lui proposer cette nouvelle collaboration.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Première requête (6h) Lors de la première rencontre entre la classe et son intervenant, une commande est passée : la bande dessinée que le groupe devra réaliser sera le journal de bord de la fréquentation par les élèves de ces machines. Dans la salle informatique, les élèves nouent un premier contact avec ces logiciels en leur soumettant leurs premières requêtes, en récoltant les premières images, les premiers textes, en expérimentant tous azimuts. À l’issue de cette étape, une première mise en commun est effectuée. Les élèves choisissent avec l’intervenant un point de départ de l’histoire qu’ils vont proposer aux machines. L’ensemble des échanges, réflexions, remarques, analyses des élèves sont consignées afin de nourrir leur journal de bord dessiné. Itérations (6h) Le dialogue entre l’« outil textes » et l’« outil images » s’amorce. Les élèves, en discutant des requêtes à soumettre, en orientent la nature, le développement et se laissent surprendre par les réponses apportées par ces IA. Ils réorientent en cas d’impasse, se font aussi témoins de ce dialogue numérique qui paraissait être de la science-fiction il y a peu et qui se déploie sous leurs yeux. Là encore, l’ensemble des échanges est consigné - les enthousiasmes, les déceptions, les débats entre élèves, le regard de l’intervenant et des enseignants impliqués - afin de pouvoir relater au plus près, en bande dessinée, ce curieux dialogue. Objet hybride (8h) L’ensemble des textes et images générés par les deux IA sont imprimés, sortis des machines et traités comme une matière qu’il faut, avec le crayon, mettre en récit, en perspective. Dans certaines cases, les élèves se représentent en train de mener cette expérience, dans d’autres les dessins et textes proposés par les machines trouvent leur place. En fin de parcours, cet objet hybride documente la cohabitation singulière entre des machines et des collégiens le temps d’un parcours.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Deux sorties viendront ponctuer le parcours “Album artificiel” et proposer à la classe une ouverture sur les deux grands sujets du projet. Dans un premier temps, la classe ira à la rencontre d’illustrateurs et d’auteurs de bandes dessinées dans le cadre du “Salon du livre et de la presse jeunesse” de Montreuil et tâchera de comprendre ce que l’émergence des nouveaux logiciels de création d’images modifient dans leur pratique ou dans la façon dont ils envisagent leur métier. Les élèves se rendront ensuite à La Gaîté Lyrique/Fabrique de l’époque, centre culturel dédié aux arts numériques, qui rouvre ses portes à la rentrée 2023 avec la volonté de présenter toutes les transformations sociétales, sociales et écologiques qu’impliquent le développement des nouvelles technologies, parmi lesquelles figurent en première ligne l’intelligence artificielle. Après une découverte du lieu, la classe participe à un atelier qui explore les traductions visuelles et vidéo des nouveaux outils de l’IA.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Un temps de réflexion est prévu lors de la dernière partie de l’atelier. Il s’agira pour les élèves non seulement de refaire avec l’enseignant, la chargée de projet F93 et l’intervenant, une synthèse de ce qui a été assimilé et des objectifs fixés, et aussi de s’assurer que l’exercice en cours de préparation est bien compris de tous et d’en diffuser les consignes. Ce rendez-vous a également pour but d’organiser la dernière phase de l’atelier qui va voir se réaliser la bande dessinée définitive à partir des images générées, des dessins des élèves et des textes issus de leurs échanges avec les machines.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • En fin de parcours, la bande dessinée produite par la classe est imprimée et distribuée au sein de l’établissement. Les parents sont conviés pour ce moment où les élèves présenteront la démarche suivie pendant le projet.  

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Le parcours « Album artificiel » adopte volontairement une forme très ouverte afin de favoriser l’expression de l’ensemble des élèves dans leur diversité. Le mode le plus dynamique d’interaction sera privilégié entre l’intervenant et la classe afin de faire contribuer la classe de manière active aux différentes phases de conception de l'œuvre finale. Ils et elles participeront ensemble au choix des requêtes à soumettre aux machines, des images générées et, bien entendu, contribueront par la réalisation de dessins qui seront intégrés à la bande dessinée produite. Les élèves pourront découvrir et s’initier aux techniques de base du dessin, se rendant ainsi acteurs de la fabrication de l'œuvre créée. Ils seront ainsi à la fois concepteurs et réalisateurs du support, au cœur de sa fabrication.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Bien que le contenu de l’atelier ne porte pas explicitement sur les questions d’égalité de genre, l’intervenant, l’enseignant et la chargée de projets veilleront à rappeler, au cours des différentes étapes de travail et des sorties, la présence des femmes dans le monde de la bande dessinée et à interroger certains stéréotypes dans la représentation dont celles-ci font parfois l’objet. De manière périphérique au projet, la classe pourra engager une discussion autour de la thématique des inégalités femmes-homme dans le milieu de la création et dans le monde de la culture avec les artistes rencontrés. 
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • F93 a mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de mesures spécifiques liées à la transition écologique. L’équipe est invitée à réguler sa consommation en énergie en limitant le chauffage des bureaux à 19°C (et en limitant l’usage de la climatisation aux situations exceptionnelles de grandes chaleurs l’été). Les lumières et les ordinateurs sont par ailleurs systématiquement éteints quand ils ne sont pas utilisés. Le tri des déchets a par ailleurs été mis en place. Une sensibilisation aux bonnes pratiques numériques a également été menée afin de ne pas stocker ou envoyer de documents trop lourds. Les déplacements de l’équipe se font la grande majorité du temps en transports en commun, sauf quand ce n’est pas possible pour des raisons logistiques et/ou de planning. Dans le cadre des projets que nous menons, dans la mesure du possible, les sorties proposées aux classes s’effectuent en transports en commun, et l’utilisation de l’ENT et des supports numériques sont privilégiés à l’impression de documents papier quand cela n’est pas un frein pour l’apprentissage des élèves. Lors des restitutions, nous privilégions également le réemploi de matériaux que nous avons déjà utilisés et qui sont en réserve ou que nous trouvons dans les stocks des établissements. Enfin, nous intégrons dans notre programmation des projets consacrés à la transition écologique, que ce soit leur thème principal (deux cette année) ou l’une de leurs thématiques secondaires.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Avant le démarrage du projet en classe, la chargée de projet transmet à l’enseignant un résumé présentant le parcours avec les objectifs, les sorties prévues et le type de restitution envisagée. Cette fiche pourra être diffusée sur l’ENT à toutes les familles, et à l’ensemble du corps enseignant et administratif du collège, pour une meilleure compréhension des enjeux portés par le projet “Album artificiel”. L’intervenant et la chargée de projet proposeront ensuite un temps de rencontre au collège pour les parents qui souhaiteraient plus de précisions ; c’est également l’occasion pour l’intervenant d’introduire son parcours, son champ de recherche et ses productions, ses objectifs et ses motivations, et pour la chargée de projet de présenter les enjeux et engagements de F93 envers les collégiens, ainsi que la manière dont les projets sont conçus.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Sur ce projet, une invitation sera lancée aux parents pour la restitution qui prendra la forme d’une présentation de la bande dessinée par la classe, mais sera aussi l’occasion d’une ouverture vers d’autres questions, d’autres discussions. En effet, la nature du projet implique le désir des intervenants d’apporter des éclairages sur le développement actuel des outils de l’intelligence artificielle et des bouleversements qu’ils vont avoir dans la vie de toutes et tous. Ce sera l’occasion pour les parents de participer à ces débats et d’échanger sur les possibilités qu’ils renferment mais aussi sur les craintes qu’ils suscitent.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Ce projet permet d'accompagner le déploiement du projet d’établissement du collège Henri IV de Vaujours, qui propose notamment de varier les situations d’apprentissage. Une des entrées du projet d’établissement vise en effet à enrichir le vocabulaire, à compléter les connaissances, à améliorer la culture générale, ce que permettra la participation des élèves au projet “Album artificiel”. L’axe “Promouvoir une politique culturelle ambitieuse au service de tous” sera lui aussi investi, à la croisée des visées pédagogiques et éducatives, le parcours fédèrera des actions ayant pour objet d’initier les élèves aux pratiques de l’historien qu’ils ne connaissent pas, de leur faire découvrir des univers originaux et redécouvrir leur propre histoire avec de nouvelles grilles de lectures. Enfin, il est particulièrement important pour les collégiens de participer à ce type de projet afin de leur permettre d’acquérir une meilleure estime d’eux-mêmes et de dialoguer avec les autres classes à qui ils présenteront leurs travaux.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’utilisation de l’espace numérique de travail prévue pour ce projet est particulièrement importante dans le parcours « Album artificiel » puisqu’il va concentrer toutes les propositions faites par la classe et les retours faits par les machines. Il sera ainsi utilisé comme une vraie base de données qui permettra au groupe de garder une trace des différentes étapes du parcours. Dans cette optique, l’ENT sera un lieu d’échange dynamique entre chaque groupe d’élèves, grâce auquel ils pourront voir l’ampleur du travail accompli au fur et à mesure que les échanges se tissent. Ce suivi permettra à l’ensemble de la communauté éducative de suivre l’avancée du projet et de voir se dessiner la réalisation d’une œuvre hybride originale.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet « Album Artificiel » fait référence à plusieurs compétences notamment en Français et en Arts plastiques. Tout d’abord en cycle 3, en Français puisqu’il sera question d’accompagner les images produites par les élèves : l’Axe « Lire et Écrire » : - Comprendre un texte et se l’approprier : être capable de mobiliser les connaissances grammaticales et lexicales, comprendre des textes, des documents et des images et les interpréter : être capable de s’engager dans une démarche progressive pour accéder au sens. - Rédiger des écrits variés : convoquer un univers de référence, un matériau linguistique, trouver et organiser des idées, reformuler, élaborer des phrases, les enchaîner avec cohérence, élaborer des formes d'organisation textuelles Avec son orientation « Intelligence Artificielle », le projet sollicitera aussi des connaissances propres à l’apprentissage de la Technologie, en s’appuyant sur les logiciels d’IA émergents qui révolutionnent actuellement la production de textes ou d’images en rivalisant avec l’imagination humaine. En lien avec le programme de « Technologie », le projet répond donc aux compétences associées au design : - imaginer des solutions en réponse aux besoins, matérialiser une idée en intégrant une dimension design : Identifier un besoin (biens matériels ou services) et énoncer un problème technique ; identifier les conditions, contraintes et ressources correspondantes dans une logique d’écoconception, qualifier et quantifier simplement les performances d’un objet technique existant ou à créer. - Imaginer, synthétiser et formaliser une procédure, un protocole ; outils numériques de présentation, charte graphique. - Participer à l’organisation de projets, la définition des rôles, la planification (se projeter et anticiper) et aux revues de projet. - organisation d’un groupe de projet, rôle des participants, planning, revue de projets ; besoin, contraintes, normalisation ; principaux éléments d’un cahier des charges.

Application MICACO | Date : 28/04/2024