Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 28/04/2024

Broder la nature

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Jean-Jacques Rousseau
  • Ville : LE PRE-SAINT-GERVAIS
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Judith Vittet est une artiste textile abordant la matière comme un laboratoire de recherche artistique et citoyen. Artiste militante, elle est attachée à travailler à partir de matériaux récupérés et explore la potentialité de tout tissus abandonné « ce que certains voient comme de vieux chiffons sont pour moi de véritables secrets intimes que l’on a oubliés et deviennent les pinceaux de mon écriture textile. Mes ciseaux les coupent, mon aiguille les brode, mon fil les réunit pour leur insuffler une nouvelle vie tel un devoir de mémoire qui voudrait attirer l’attention sur la richesse de notre patrimoine que nous effritons un peu plus chaque jour ». Tissage, broderie, crochet, tricot, dentelles… pour Judith travailler avec des matières qui ont une histoire, c’est aussi valoriser ces savoirs faire qui tendent à disparaitre avec les générations « Mes sculptures se veulent aussi les témoins d’une époque et l’expression d’identités singulières ». Développant un « vocabulaire » de l’intime et du lien, elle a ainsi créé une parure autobiographique : une sorte de bijoux massif faits de tissus eux-mêmes vécus, contenant des indices sur son identité sensible. Dans la même démarche, elle poursuit sa série « ADN », dont la première partie a été exposée en 2022 à la Galerie du Montparnasse pour Vibrations textiles. Pour l’édition 2023, elle présentera la suite de cette série, enrichie de ses créations bustes réalisées en hommage aux femmes victimes de violences. Judith Vittet encre ainsi son art dans une démarche de sensibilisation à des questions sociétales. Attachée à transmettre la nécessité de penser nos quotidiens en lien avec des enjeux écologiques et humains, elle place la nature au cœur de son travail. Arbre en cuir, fleur en feutre, tapis de mousse (..) Ainsi pour l’exposition Racines dans le cadre du festival du lin en Normandie en juillet 2022 ou encore l’exposition collective Re-cyclage présentée à Saint-Cloud en 2023 pour laquelle elle a présenté tout un espace végétalisé : arbre, tipi et mur végétal, des installations et des œuvres textiles qui invitaient à toucher, sentir et ressentir cette nature réinventée. Elle est actuellement en lien avec le Musée du Tisserand dauphinois pour y exposer ce travail enrichi de ses créations en cours pour « Botanicum », série de tableaux textiles végétaux en 2024
Articulation du parcours avec ces projets
  • « Je crée sur le thème de la nature depuis plus de 10 ans, cherchant avant tout à rendre compte et mettre en valeur sa beauté afin d’interpeller sur sa fragilité ». Avec les élèves Judith souhaite mener un atelier liant créativité et sensibilisation aux enjeux sociétaux liés à l’écologie : « A l’heure d’un bilan écologique désastreux, je souhaite montrer via la découverte plurielle de la matière textile, une végétation qui a mutée. Je sculpte un monde onirique, à la lisière entre le minéral, le végétal et l’animal et suis fascinée par cette hybridation ». Judith Vittet souhaite ainsi proposer à la classe d’explorer techniques et expérimentations pour interpréter la nature. Une forme de laboratoire de recherche textile autour du végétal : Comment utiliser le végétal en tant que matériau pour créer et comment à base de tissu, se rapprocher le plus possible de cette nature qui nous entoure ? « Je voudrais qu’on observe la couleur, le relief et le dessin d’une écorce pour ensuite à base d’un tissu choisi, teint, plié, cousu, brodé, essayé de retrouver ce rendu incroyable de la beauté de la nature. » Elle accompagnera ainsi les élèves UPEAA dans la découverte plurielle de la matière textile et de ses potentiels pour sublimer la nature selon leurs observations et imaginaires. Tout en long des séances, ils.elles expérimenteront la matière en la pliant, déchirant, teintant … en essayant de se rapprocher le plus possible d’un effet végétal pour inventer , imaginer et créer leur nature réinventée : les jeunes chemineront ainsi jusqu’à la réalisation du tableau textile végétal de la classe.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le projet propose une pratique artistique et citoyenne autour de la matière textile : à partir de matériaux chinés, de tissus naturellement teintés par les élèves, il s’agira de créer le tableau végétal de laclasse. Le parcours culturel viendra enrichir découverte des techniques et expressions textiles, en sensibilisant à un questionnement sur le rapport de chacun.e à la nature.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • A Citoyenneté jeunesse, nous ne concevons pas le projet comme un « produit culturel sur catalogue » proposé aux enseignants mais d’abord et avant tout comme une rencontre : celle des acteurs du monde de l’éducation et ceux de l’art et/ou des médias. Le parcours présentement proposé est le fruit de cette rencontre entre des acteurs aux savoirs, expériences et compétences diverses qui partagent leurs envies, objectifs, compétence pour construire un objet commun et unique : le présent projet conçu par une équipe de projet (enseignants, artiste et/ou journaliste, médiateur) pour répondre à des objectifs, problématiques situation précis-e-s. C’est de cette démarche de co-construction que se nourrissent tous les projets, expériences initiées par l’association : cette manière de faire respecte les savoir-faire et être de chacun-e, place chaque partie prenante dans le rôle d’acteur favorisant ainsi la créativité, la confiance, l’engagement, et le bien-être au sein de l’équipe projet. Concrètement, les équipes pédagogiques sont associées à toutes les étapes de conception, déploiement et évaluation du projet. En année N-1, les enseignants partagent avec les médiateurs leurs envies et objectifs généraux en lien avec un projet d’EAC ou d’EMI. Les chargées de projets de l’association proposent aux enseignants des intentions, univers de création, démarches incarné-e-s par des artistes ou journalistes qui seront placées au cœur du projet. S’enclenchent alors des rencontres, allers-retours conduisant à l’écriture de ce dossier : première étape de la démarche de co-construction. Après la réponse de l’appel à projets les acteurs (tous considérés comme co-apprenants) se rencontrent pour affiner, ajuster le projet et sa progression aux diverses situations rencontrées. A chaque étape du projet, présentation (à trois voix), séance, séquences, sorties : des temps de brefing/debriefing (explicitation et démarche réflexive) sont organisés pour que les objectifs de chacun-e soient respectés et pour garantir l’appropriation du projet par les jeunes. Le/la chargé-e de projets de CJ garantit tout au long de la progression cette démarche de co-construction et partage/ anime avec les enseignants des ressources (dossiers pédagogiques /sites / ouvrages…) permettant de nourrir le projet et de relier expériences et savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Judith Vittet a mené deux parcours CAC en 21 22 à Aubervilliers. Les classes ont travaillé sur le portrait en broderie pour questionner la représentation de soi. Ici les élèves UPEAA du Collège Jean Jacques Rousseau du Pré-St-Gervais s’investiront dans la création d’un tableau végétal en textile pour interroger le rapport de chacun.e à la nature.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Atelier 1 · Présentation du travail de Judith Vittet et des objectifs de l’atelier · Projection d’une sélection d’œuvres d’artistes textiles inspirants travaillant sur le végétal · Premiers dessins de végétaux en mode observation. Atelier 2 · Découverte de la teinture végétale : expérimenter les couleurs avec la teinture naturelle à base de pelures d’oignons, de peaux d’avocats, de curcuma et de fanes de carottes. Montrer comment le végétal devient la couleur. · Expérimentation aussi d’empreinte végétale avec la technique du tataki zomé ( technique d’empreinte de végétaux par martèlement ). Atelier 3 Début du laboratoire. Expérimenter le FIL en s’inspirant de SHEILA HICKS et d’ANA TERESA BARBOZA. A base de laine, on imagine des herbes et de la mousse. Atelier 4 Laboratoire, suite. Expérimenter le thème du PLI en s’inspirant de SIMONE PHEULPIN et de EL ANATSUI. Comment à base de différents pliages, on peut créer des fleurs ou de la pierre. Atelier 5 Laboratoire, suite. Expérimenter le thème du PATCHWORK. Comment à base de camaïeux de couleur, on peut donner une impression d’écorces. Atelier 6 Laboratoire, suite. Expérimenter le thème de l’ENTAILLE en s’inspirant d’IRIS VAN HERPEN. Comment à partir de simples déchirures, on peut donner du volume et du mouvement à un tissu. Atelier 7 Laboratoire, suite. Expérimenter le VOLUME en s’inspirant de JOANA VASCONCELOS. Comment, grâce à un peu de rembourrage et de fil de fer, on peut donner de l’amplitude à sa sculpture textile. Atelier 8 Mise en forme du tableau végétal. On pioche dans les expériences faites et on commence à donner une harmonie au tableau. Atelier 9 Mise en forme du tableau végétal. Suite. Atelier 10 Finition du tableau végétal avec points de broderie.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • - Une sortie dans un parc départemental ou forêt d’Ile de France sera co-construite avec l’artiste pour permettre immersion et observations : par des exercices sensibles et des croquis, les élèves seront accompagnés dans la découverte de cette nature inspirante pour leur travail créatif - Une sortie au 19 M, nouveau lieu créé par la Maison de haute couture Chanel dédié à la préservation des manufactures d’art et des métiers de l’artisanat. : après une présentation du lieu par une médiatrices, les élèves pourront découvrir des œuvres tissées et brodées d’artistes présentées le cadre d’une exposition à la Galerie du 19M ( cf à préciser selon programmation) - Visite au Musée des Arts Décoratifs de Paris : exposition « IRIS VAN HERPEN » (de nov 2023 à avril 2024) suivi d’un l’atelier : découverte du travail de la créatrice de mode plaçant son art entre artisanat et innovation. L’exposition interroge la place du corps dans l’espace, son rapport au vêtement et à son environnement, son avenir dans un monde en pleine mutation. Cette visite fera écho aux projections d’œuvres d’artistes inspirants prévues par Judith. L’atelier qui s’en suivra pourra être choisi parmi les propositions 23 24 associées à l’exposition ( à préciser ) ou parmi les ateliers permanents « Création textile » sur les techniques contemporaines de tissage ou « Recycler c’est créer » consacré à la création d’objet design à partir de matériaux naturels ou usagés . - Visite – rencontre à la Galerie Horae, Paris 11 ème : Fondée par un binôme d’architecte et paysagiste, la galerie programme des expositions collectives d’artistes ayant pour questionnement les matériaux naturels et la dynamique du vivant. Nous pourrons organiser un temps d’échange avec un artiste programmé en complicité avec Judith Vittet (à préciser) - Visite à la Fondation GoodPlanet . Après une découverte du lieu, les élèves pourront prendre part à un atelier sur la gestion des déchets ou le recyclage. Ainsi « Rhabillons la fast-fashion » sensibilisant à l’impact environnemental de nos vêtements en révélant l’envers du décor de cette production de masse. Ou encore « Résoudre le mystère des déchets » où les élèves découvrent le cycle de vie d’un produit, de sa fabrication jusqu’à sa transformation pour une seconde vie.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il est consacré à : - la présentation du projet en classe, avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse. – la présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. – des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique D’autres temps forts pourront être mis en place : -projection / débat autour du film documentaire « Il était une forêt » : le réalisateur Luc Jacquet s’est associé au botaniste Francis Hallé pour nous convier à une passionnante plongée au cœur des forêts primaires. Son but : nous montrer comment vivent et meurent les arbres. Tous leurs secrets et ceux de leurs locataires, mais aussi une sensibilisation au rôle de l’humain sur son environnement. Cette projection sera prolongée par une intervention Ethnoart : l’ethnologue pourra s’appuyer sur des extraits de ce film et d’autres sources documentaires simples pour nourrir les échanges : comment les humain.e.s agissent-ils sur leur milieu de vie ? L’occasion de parler de l’idée même de nature, chaque société en ayant sa propre conception. La pluralité des regards des élèves de la classe UPEAA sur la notion de nature sera ici précieuse. -intervention en classe de Charlotte Nadelman historienne de l’art, sur les artistes peintres inspirés de la nature. Elle proposera une découverte d’œuvres projetées ainsi qu’une courte initiation au geste pictural. - rencontre en classe avec un.e autre artiste développant son travail en lien avec les enjeux écologiques : ainsi par exemple Loumi Le Floc’h qui puise son inspiration dans la nature en proposant des créations design faites d’épluchures de légumes (Precious Pells présenté en 2023 à la Galerie Horae). En complicité avec Judith, nous pourrons envisager une rencontre- découverte autour de son travail

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Le mur végétal textile créé sera valorisé par un temps fort avec présentation du projet par les élèves et invitations aux familles, enseignants et partenaires. Ce temps pourrait être l’occasion d’une sensibilisation autour du devenir de nos textiles auprès des publics ( à préciser)

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • La démarche de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et du présent projet reposent sur une approche respectueuse des droits culturels, participative et inclusive valorisant les savoirs et expériences de chacun.e. Le processus propose aux élèves, par le biais de la pratique journalistique un espace dans lequel ils pourront exprimer leurs ressentis, idées, interrogations, paroles dans un cadre apaisé. Sans cloisonner les individus dans des rôles prédéfinis par leur genre, milieu social ou lieu de vie, Citoyenneté Jeunesse œuvre à créer, dans le cadre du parcours, un espace dans lequel chacun.e se sera valorisé, écouté, et acteur.ice de la création en cours. Le projet est déposé « pour » une classe, mais son déroulé, le processus se déploie « avec » chacun-e : adultes et jeunes. Chaque parcours est ainsi pensé, en co-construction entre CJ, l’intervenant.e et l'équipe enseignante, pour laisser aux élèves une marge de liberté, d'appropriation et de responsabilisation. En préambule du parcours, le/la chargé-e de projets partagera une réflexion avec les élèves autour de la citoyenneté et de la participation. Tout au long du projet l’intervenant-e veillera à créer un climat d’écoute tant entre les élèves qu’avec les adultes, et à intégrer au processus de création les propositions discutées avec jeunes, les observations émanant de la classe. Ainsi, par la mise en place de discussions et temps d’échanges à chaque étape du projet, les élèves ont la possibilité de collectivement participer à la construction du parcours. Le projet « broder la nature » propose un travail d’apprentissages de techniques en création textile permettant la sensibilisation à un thème sociétal majeur pour tous et toutes. Prévoyant en atelier de cheminer vers le tableau végétal textile de la classe, le projet permet participation de chacun. e avec expression des singularités pour ensuite tendre à une œuvre collective.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’association Citoyenneté Jeunesse place les enjeux liés à l’égalité Femmes-Hommes au centre de toute démarche et parcours entrepris. Elle lutte contre les traitements différenciés à toutes les étapes de la construction et déroulé des projets, s’attachant à combattre les stéréotypes et prescriptions sociales de genre. Ainsi, les contenus des parcours, les thématiques de travail ou encore la répartition des rôles entre les élèves ne font pas l’objet d’une détermination genrée. Les chargé.e.s de projets de l’association sont de plus formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », recherchent à une répartition équitable de la parole… Les artistes/journalistes intervenant.es sont également sensibles à la question de l’égalité Femmes-Hommes, qu’ils.elles traitent dans leur pratique artistique/journalistique ou prennent en considération dans leur démarche de transmission. Chaque parcours proposé par l’association intègre ainsi des temps d’échange et de réflexion autour de l’égalité Femmes-Hommes, qu’elle soit abordée par la thématique même du projet, au travers la rencontre avec des intervenants extérieurs, en filigrane aux différentes étapes du déroulé des ateliers, ou provoqué parfois par les intervenant-e-s. Le présent projet s’inscrit dans une démarche d’égalité par rapport à la pratique proposée : broderie, couture et tissage étant souvent associés aux femmes dans l’imaginaire collectif. « Transmettre des techniques liées au textile permet de casser les a-prioris que l’on peut avoir sur ces « travaux de dames ». Encore trop de personnes pensent que coudre ou broder est une affaire de femme alors qu’il n’y a aucune raison à cela. Dans beaucoup de pays de nos jours, les ateliers de couture sont tenus par des hommes mais en France, ces idées persistent. Le meilleur moyen de casser ces idées fausses est de découvrir les techniques et dans le meilleur des cas, les apprécier et se rendre compte qu’elles peuvent être abordées avec un point de vue contemporain et adapté à notre époque. »
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023) La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • OUI

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Le projet sera présenté en début d’année via une lettre/info dans le carnet de correspondance. La présentation aux parents organisée par le collège pourrait prendre plusieurs formes, à réfléchir de concert avec l’équipe projet du collège : - Présentation par l’équipe enseignante et/ou toute l’équipe de projet - Présentation « active » avec intervention en lien avec le sens / forme du parcours. Seront présentés les objectifs du parcours et différents temps du projet : atelier, sorties, temps de réflexion et restitution. Nous proposerons d’ouvrir les sorties aux familles : sur la base du volontariat et en accord avec élèves, des parents pourraient accompagner les visites prévues en Musée. Les familles seront également invitées au temps de valorisation finale du travail des jeunes organisé au collège.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion sur lequel nous nous devons d’échanger. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application (et partager) les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement, comme indiqué dans les précédents paragraphes, un temps de présentation sera organisé par le collège et les familles conviées à la restitution. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils seront invités à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourraient être invités à participer aux sorties (spectacles, expositions) le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours. D’autres initiatives ou bonnes pratiques pourront être mises en place suivant le déploiement du projet, la dynamique de classe et les possibles (appel aux parents pour compétences particulières, atelier ouvert…)

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Ce parcours s’inscrit dans le premier axe du projet d’établissement du collège : Favoriser la réussite de tous les élèves : la différenciation pédagogique et l’accompagnement pédagogique et éducatif personnalisé. En effet, ce travail mené en classe d’UPE2A permet de proposer une mise en situation créative de façon différenciée en se confrontant aux différents niveaux de langue des élèves. Ce parcours s’inscrit dans le deuxième axe : Construire un climat apaisé et propice aux apprentissages dans un environnement agréable et respecté et plus particulièrement “Développer une politique de développement durable au sein du collège “. La thématique est très importante pour nous en classe d’UPE2A car elle va guider toute l’année scolaire à travers plusieurs problématiques : l’eau, la biodiversité, la gestion des déchets, l’agriculture urbaine. Nous pourrons également faire le lien avec le projet jardin du collège mené par la collègue de SVT avec les classes de 5ème. La réflexion sur la question de la réutilisation des déchets textiles pourrra rejoindre la réflexion des éco délégués sur la gestion des déchets au collège et ainsi nourrir les échanges et réflexion sur la transition écologique au collège. Il s’inscrit également dans l’axe 3 “Développer les partenariats et valoriser l’image du collège” car le projet donnera lieu à un vernissage à destination des parents , des élèves, des professeurs.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • l’ENT pourra être utilisé à plusieurs reprises dans le projet. En amont , un travail de recherches d’images sur la nature dans chacun des pays des élèves pourra être produit. Pendant le projet, l’utilisation du blog permettra la rédaction d’un article par élève chaque semaine. Les élèves pourront donc exprimer leur réaction face aux nouvelles œuvres et techniques découvertes. A la fin du projet, les différentes étapes de création et la création finale pourront être photographiées et expliquées pour la page d’accueil du collège pour montrer le making off de la création textile. L’ENT permettra alors de valoriser auprès des autres élèves du collège le projet artistique mené. Les invitations pourront également être envoyées par les élèves via web collège aux acteurs de la transition écologique au collège et aux parents.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Dans le cadre du français, une séquence en lien avec la thématique du parcours « au fil de la nature » sera construite. Les élèves étudieront plusieurs poèmes sur la contemplation de la beauté de la nature. Nous étudierons un album en lien avec la problématique de la transition écologique. Bien sûr, le palier 1 (D.1.1) la langue française à l’écrit et à l’oral sera particulièrement travaillé tout au long du projet en collaboration avec l’artiste. Un journal de création (qui pourra être exposé lors de la restitution) sera écrit à chaque séance. Les élèves les plus à l’aise à l’oral pourront aider à cette rédaction commune. L’idée étant toujours d’associer des mots aux thèmes aux actions réalisées par les élèves. Dans le cadre de la compétence( D.1.4) Prendre du recul sur sa pratique artistique, nous pourrons écrire des textes à partir de la création finale pour que chaque élève puisse exprimer ses impressions sur l’œuvre. En histoire géographie, un travail sera mené sur les parcours géographiques liés aux textiles dans l’antiquité et à l’époque moderne (ex : route de la soie) (D.5.2identifier quelques enjeux du développement durable dans les organisations humaines) et permettre une réflexion plus globale sur les flux de communication et d’échange et les incidences sur l’écologie. Dans le cadre de la documentation, et au préalable de la phase de teinture, le professeur travaillera sur la thématique des fruits et légumes. Étude des tableaux d’Arcimboldo et création d’un abécédaire des légumes. Un travail de recherche sur les types de textile spécifiques à chaque continent sera également envisageable. (D2.2 Rechercher des informations dans différents médias) en lien avec le professeur d’histoire.

Application MICACO | Date : 28/04/2024