Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 29/04/2024

Resist’Art

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Gabriel Péri
  • Ville : AUBERVILLIERS
  • Classe : 3ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Bercé depuis toujours par les cultures urbaines, Pablo Cots est un peintre, graphiste et directeur artistique travaillant essentiellement dans l'espace urbain. Diplômé en 2005 de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts, il commence dès son adolescence à pratiquer le skateboard et le graffiti puis se dirige progressivement vers des écoles de graphisme et de dessin. Artiste multidisciplinaire, il est notamment passioné par la typographie qu'il développe à partir d'observations, de photographies du quotidien et d’éléments du paysage urbain souvent considérés comme laids (zones industrielles, banlieues, panneaux de signalisations...). « Lorsqu’on met en valeur un mot qu’on inscrit sur un mur, on lui confère un intérêt, on agit positivement sur l’environnement. », dit-il. Sensible aux couleurs et au lien avec la matière, il préfère produire le maximum de ses créations à la main (illustrations, typographies) qu'il peut ensuite numériser. Pablo Cots a participé à plusieurs expositions personnelles et collectives en France et à l'étranger. On peut ainsi évoquer sa dernière exposition personnelle à la Galerie Bernard Jordan à Paris et sa participation à la Foire Foraine d'art contemporain au Centquatre. En 2022, il a aussi exposé "Partir un jour" portant sur le graffiti français au delà des frontières dans le cadre de la biennal de l'art urbain au FRAC Bretagne. Actuellement, il travaille sur une exposition rendant hommage à la production visuelle réalisée par des imprimeries clandestines durant la guerre d’Algérie. En effet, Pablo Cots est fils d’un ancien combattant pied-noir. Son père faisait partie d’un réseau anti-colonialiste en Algérie dont une de ses activités consistait à fabriquer et distribuer un journal clandestin expliquant le droit à l’indépendance, le caractère injuste de la guerre et le mépris des droits du peuple. Cet hommage, Pablo Cots souhaite le rendre en mettant en exergue les mots, en les peignants, en les imprimant, en les rendant visible.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Pablo Cots propose aux élèves de troisieme du college Gabriel Peri à Aubervilliers de faire un travail créatif de typographie dans le cadre du 80ème anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance. Il souhaite, en effet, réaliser avec les jeunes, des affiches et/ou tracts à la manière dont les journaux et autres imprimés clandestins étaient créés à l’époque. Pour cela, il leur propose dans un premier temps de choisir mots et phrases courtes (slogan, titre de presse, vers de poème etc.) qui rendraient hommage aux mouvements de la Resistance. L idée sera aussi de mener un travail de recherche soutenu par le professeur d’ histoire et le parcours culturel pour identifier des slogans ou titres de presse clandestine de la 2eme guerre mondiale qui pourraient être repris .Puis, une fois ces derniers selectionnés collectivement, les élèves découvriront les différentes techniques d’impression (à la gomme, au pochoir…) pour les valoriser Chacun.e pourra s’initier aux deux techniques avant de faire son choix . Ces ateliers permettront aussi aux élèves de découvrir la culture graphique, d'observer sa présence dans leur environnement quotidien. Pablo Cots souhaite, en effet, à travers cette pratique, transmettre aux jeunes sa passion des lettres, des mots, son processus de création et son pouvoir perfomatif. Il leur montrera ainsi comment faire des recherches sur un sujet historique en lien avec des objectifs graphiques, comment se constituer une banque d’images et leur fera découvrir des artistes dont ils pourront s’inspirer. Il les accompagnera dans le développement de leur créativité par la prise de notes et la réalisation de croquis rapides puis à développer leurs idées en les aidant à affiner leurs ebauches et à travailler dans les bonnes proportions. Un temps spécifique sera consacré à la recherche de la typographie. En effet, selon l’artiste « le choix d'une typographie n'est jamais anodin. Il a un signification particulière. » Les élèves auront ainsi la chance de découvrir comment valoriser et donner un intérêt particulier aux mots tout en travaillant autrement sur la Résistance : en rendant hommage à l’action des hommes et des femmes qui s y sont engagés pour lutter contre la propagande officielle.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le projet propose de s’interesser aux mots de la Résistance à l’occasion du 80 eme anniversaire du CNRD. Un travail pluriel typographique en atelier permettra la réalisation d’affiches inspirées de titres et slogans de la presse clandestine de la seconde guerre mondiale.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • A Citoyenneté jeunesse, nous ne concevons pas le projet comme un « produit culturel sur catalogue » proposé aux enseignants mais d’abord et avant tout comme une rencontre : celle des acteurs du monde de l’éducation et ceux de l’art et/ou des médias. Le parcours présentement proposé est le fruit de cette rencontre entre des acteurs aux savoirs, expériences et compétences diverses qui partagent leurs envies, objectifs, compétence pour construire un objet commun et unique : le présent projet conçu par une équipe de projet (enseignants, artiste et/ou journaliste, médiateur) pour répondre à des objectifs, problématiques situation précis-e-s. C’est de cette démarche de co-construction que se nourrissent tous les projets, expériences initiées par l’association : cette manière de faire respecte les savoir-faire et être de chacun-e, place chaque partie prenante dans le rôle d’acteur favorisant ainsi la créativité, la confiance, l’engagement, et le bien-être au sein de l’équipe projet. Concrètement, les équipes pédagogiques sont associées à toutes les étapes de conception, déploiement et évaluation du projet. En année N-1, les enseignants partagent avec les médiateurs leurs envies et objectifs généraux en lien avec un projet d’EAC ou d’EMI. Les chargées de projets de l’association proposent aux enseignants des intentions, univers de création, démarches incarné-e-s par des artistes ou journalistes qui seront placées au cœur du projet. S’enclenchent alors des rencontres, allers-retours conduisant à l’écriture de ce dossier : première étape de la démarche de co-construction. Après la réponse de l’appel à projets les acteurs (tous considérés comme co-apprenants) se rencontrent pour affiner, ajuster le projet et sa progression aux diverses situations rencontrées. A chaque étape du projet, présentation (à trois voix), séance, séquences, sorties : des temps de brefing/debriefing (explicitation et démarche réflexive) sont organisés pour que les objectifs de chacun-e soient respectés et pour garantir l’appropriation du projet par les jeunes. Le/la chargé-e de projets de CJ garantit tout au long de la progression cette démarche de co-construction et partage/ anime avec les enseignants des ressources (dossiers pédagogiques /sites / ouvrages…) permettant de nourrir le projet et de relier expériences et savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Pablo Cots a déjà réalisé un parcours CAC en 2021-2022 avec Citoyenneté Jeunesse auprès de jeunes du Module de réussite du collège Colonel Fabien à Montreuil. L’artiste y avait proposé la création d’un mur graffé sur un thème de leur choix. Ici l’artiste engagera les élèves dans un travail pluriel typographique pour réaliser affiches et imprimés inspirés de titres et slogans de la presse clandestine de la seconde guerre mondiale.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • En amont de l’atelier les élèves auront méné un premier travail de recherches sur la base de conisgnes simples convenues avec l’artiste et auront participé un temps fort dans le cadre du parcours culturel Séance 1 (2h) : Présentation du travail de l’artiste. Première initiation du dessin de lettres sur des feuilles de brouillon. Discussion collective autour des premieres recherches de chacun.e Reprise et poursuite avec leur professeur d’histoire Séance 2 et 3 (4h) : Recherches Les élèves donnent à l’oral tous les mots / slogans préparés en amont avec leur professeur Projection de visuels anciens pour donner des pistes graphiques. Chacun dessine et/ou écrit des idées sélectionnées, réflexion sur la typographie, la forme, les proportions. Récapitulatif des meilleurs dessins réalisés en les posant au sol. Adaptation des meilleures compositions sur un format homothétique à celui de l’affiche Séance 4 (3h) : Découverte du pochoir Les élèves reportent leur proposition sur un papier épais À l’aide d’un cutter et d’une planche à découpe, les lettres sont découpées. Avec un pinceau tampon, application de la peinture dans les espaces vides. Séance 5 (3h) : Découverte de la gomme gravée Les élèves décalquent une partie de leur mot/phrase. Ils reportent le dessin sur une plaque de gomme et gravent la plaque. Application de la peinture spéciale sur la gomme puis report sur des feuilles test. Séance 6 et 7 (3h) : Préparation aux techniques d’impression Les élèves décalquent leur mise en page finalisée au bon format. Ils reportent le dessin sur du papier épais (pochoir) ou sur une plaque de gomme. Ils commencent à découper / creuser. Finalisation des pochoirs et des plaques gomme. Séance 8, 9 et 10 (5h) : Impressions et créations graphiques Gravure : les élèves encrent les plaques de gomme, les fixent à la table puis appliquent délicatement le papier dessus, grâce à des repères. Ils appuient sur la surface du papier afin que celui-ci soit en contact avec l’ensemble de la plaque. Ils renouvellent l’opération sur d’autres feuilles préparées en amont. Pochoir : Ils posent leur support papier (préparé en amont) au sol, le pochoir par dessus puis ils appliquent la peinture (bombe au pinceau tampon). Les élèves pourront faire plusieurs versions de leur projet.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • - Atelier Aux sources de l'histoire aux Archives Départementales de Bobigny : Comment faire de l’histoire à partir de documents d’archives ? Quelle(s) histoire(s) nous racontent ceux-ci ? Un panel d’archives publiques et privées permet aux élèves de travailler l’analyse de documents qui servent de sources aux historiens et de découvrir la notion de sources historiques. - Visite guidée « les différentes formes de Résistance » au Mémorial de Drancy ou de Paris : L’un et l’autre lieu propose d’associer à la visite générale cette orientation thématique. Sera envisagée une rencontre avec un témoin selon les possibles des strcutures. - Atelier Affiches de la Résistance et de la Collaboration aux Archives Nationales de Pierrefitte-sur-Seine : À partir d'une sélection d'affiches produites durant la Seconde Guerre mondiale, les élèves étudient les symboles, les couleurs et les techniques graphiques mis au service de la propagande. L'atelier les amène à s'interroger sur les questions de la légitimité du pouvoir et de la "désobéissance". - Spectacle Les Suppliques, du Birgit Ensemble au TGP, début décembre. Les suppliques désignent les lettres envoyées par les membres de familles juives, françaises ou étrangères, à l’administration du régime de Vichy dans l’espoir que leur requête soit entendue. Chaque écrit révèle une personnalité singulière. Ces suppliques seront le point de départ du récit porté au plateau. Douze lettres ont été choisies, pour porter la voix de ces anonymes oubliés. - Visite -atelier « les imprimeurs clandestins » au Musée de la Résistance de Champigny sur Marne : Suite à la visite guidée « Résister par les mots », les élèves devront réaliser, par groupe, leur propre journal clandestin. En incarnant un ou une journaliste, les élèves doivent réfléchir sur leur propre vision de la Résistance. Quel message voudraient-ils/elles faire passer à travers leur production ? - Balade street art avec Djalouz : il sera ici proposé à la classe d’arpenter la Butte-aux-Cailles où de multiples créations street art (graff, collages , pochoirs, affiches, oeuvres en volume …) sont à découvrir. Techniques et artistes seront présentés par le street artiste. En retour de cette balade parisienne, nous tâcherons d’arpenter des rues d’Aubervilliers identifiées en amont par intervenant pour conclure.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens entre ateliers et parcours culturel, il est consacré à : - la présentation du projet avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse. – la présentation des sorties et les retours sur les différentes activités du parcours culturel. – des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique D’autres temps forts pourront être mis en place : - Débat accompagné d’un.e philosophe autour de la Résistance : travail de définitions et échanges autour de la notion : c’est quoi résister ?. quels liens entre engagement individuel et collectif ? pourquoi et comment s’engager pour la collectivité ? - Projection puis débats et échanges autour du film Les femmes de l’ombre, réalisé par Jean-Paul Salomé qui met à l’honneur le rôle des femmes dans la résistance française. - Rencontre en lien avec la Maison des anciens combattants et victimes de guerre Rol-Tanguy à Aubervilliers : la section albertivilarienne de l'anacr, association nationale des anciens combattants et ami(e)s de la resistance adhérante, sera notamment approche pour envisager une rencontre en classe (à confirmer/préciser)

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Une exposition des affiches et imprimés realisés sera inaugurée à l’occasion d’un vernissage au collège à laquelle seront conviés la communauté éducative, les pairs et les familles. Les élèves présenteront leur projet et le parcours culturel lors de ce temps festif et convivial.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • La démarche de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et du présent projet reposent sur une approche respectueuse des droits culturels, participative et inclusive valorisant les savoirs et expériences de chacun.e. Le processus propose aux élèves, par le biais de pratique artistique, un espace dans lequel ils.elles pourront exprimer leurs ressentis, idées, interrogations, paroles dans un cadre apaisé. Sans cloisonner les individus dans des rôles prédéfinis par leur genre, milieu social ou lieu de vie, Citoyenneté Jeunesse œuvre à créer, dans le cadre du parcours, un espace dans lequel chacun.e se sera valorisé, écouté, et acteur.ice de la création en cours. Le projet est déposé « pour » une classe, mais son déroulé, le processus se déploie « avec » chacun-e : adultes et jeunes. Chaque parcours est ainsi pensé, en co-construction entre CJ, l’artiste Pablo Cots et l'équipe enseignante, pour laisser aux élèves une marge de liberté, d'appropriation et de responsabilisation. En préambule du parcours, la chargée de projets partagera une réflexion avec les élèves autour de la citoyenneté et de la participation. Tout au long du projet l’artiste veillera à créer un climat d’écoute tant entre les élèves qu’avec les adultes, et à intégrer au processus de création les propositions discutées avec les jeunes. Ainsi, les élèves ont la possibilité de collectivement participer à la construction du parcours. La proposition de Pablo Cots s’inscrit dans ce processus d’implication et d’inclusion où les élèves sont amené.e.s à interagir les un.e s avec les autres pour réaliser des créations individuelles tout en s’aidant et en s’appuyant sur les conseils et le regard de leurs camarades. Le choix des mots et des phrases figurant sur leurs affiches ainsi que leur réalisation sont entre les mains de élèves. Les adultes de projet accompagnent le groupe et veillent à ce que chaque élève soit libre de s’exprimer et de créer.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’association Citoyenneté Jeunesse place les enjeux liés à l’égalité Femmes-Hommes au centre de toute démarche et parcours entrepris. Elle lutte contre les traitements différenciés à toutes les étapes de la construction et déroulé des projets, s’attachant à combattre les stéréotypes et prescriptions sociales de genre. Ainsi, les contenus des parcours, les thématiques de travail ou encore la répartition des rôles entre les élèves ne font pas l’objet d’une détermination genrée. Les chargé.e.s de projets de l’association sont de plus formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », recherchent à une répartition équitable de la parole… Les artistes/journalistes intervenant.es sont également sensibles à la question de l’égalité Femmes-Hommes, qu’ils.elles traitent dans leur pratique artistique/journalistique ou prennent en considération dans leur démarche de transmission. Chaque parcours proposé par l’association intègre ainsi des temps d’échange et de réflexion autour de l’égalité Femmes-Hommes, qu’elle soit abordée par la thématique même du projet, au travers de la rencontre avec des intervenant.e.s extérieurs, en filigrane aux différentes étapes du déroulé des ateliers, ou provoqué parfois par les intervenant-e-s. Enfin, nous veillerons également à sensibiliser, autant que possible, au rôle et à la place des femmes dans les mouvements de résistance mais aussi dans le monde du graff. Ceci dans le but de bousculer les idées selon lesquelles les femmes seraient absentes de certains domaines artistiques et / ou historiques afin que l’Histoire ne se raconte plus seulement au masculin.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023) La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Le projet sera présenté en début d’année via une lettre/info dans le carnet de correspondance. La présentation aux parents organisée par le collège pourrait prendre plusieurs formes, à réfléchir de concert avec l’équipe projet du collège : - Présentation par l’équipe enseignante et/ou toute l’équipe de projet - Présentation « active » avec intervention en lien avec le sens / forme du parcours. Seront présentés les objectifs du parcours et différents temps du projet : atelier, sorties, temps de réflexion et restitution. Nous proposerons également d’ouvrir les sorties aux familles : sur la base du volontariat et en accord avec élèves, des parents pourraient accompagner un spectacle ou une visite prévus dans le cadre du parcours culturel. Les familles seront également invitées au temps de valorisation finale du travail des jeunes organisé au collège.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion sur lequel nous nous devons d’échanger. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application (et partager) les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement, comme indiqué dans les précédents paragraphes, un temps de présentation sera organisé par le collège et les familles conviées à la restitution. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils seront invités à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourraient être invités à participer aux sorties (spectacles, expositions) le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours. D’autres initiatives ou bonnes pratiques pourront être mises en place suivant le déploiement du projet, la dynamique de classe et les possibles (appel aux parents pour compétences particulières, atelier ouvert…)

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le parcours citoyen est un pilier fondamental de notre projet d’établissement. L’objectif pour les équipes pédagogiques consiste à «favoriser l’ouverture culturelle, multiculturelle et internationale [de nos élèves] ». En effet, la construction d’une conscience citoyenne est au cœur de notre mission d’enseignant.es. Elle consiste à leur apprendre à nos jeunes à raisonner par eux-mêmes, à comprendre le monde dans lequel ils évoluent et se construisent et à leur donner des connaissances solides de leur histoire commune. Ainsi, les valeurs de vivre ensemble et de tolérance ne leur seront pas étrangères. Le parcours citoyen, qui intègre le volet culturel, repose sur des connaissances dispensées dans le cadre des enseignements, sur des rencontres avec des acteurs ou des institutions à dimension citoyenne et sur des engagements dans des projets ou actions éducatives à dimension citoyenne. C’est pourquoi le projet que L. Cots a proposé à Citoyenneté Jeunesse s’inscrit pleinement dans notre projet d’établissement et permettra, en plus de la dispense de nos enseignements respectifs, de faciliter l’acquisition des valeurs et des principes républicains à nos élèves. Enfin, l’ensemble des élèves de 3e du collège prévoient, pour l’année 2023/2024, de faire concourir des élèves de 3e au Concours Nationale de la Résistance. Nos élèves participant au projet de L. Cots pourront apporter à leur camarades leur expertise sur le sujet. Le collège porte le nom de Gabriel Péri, homme entré en résistance dès le début de la guerre et qui s’est illustré par la force de ses slogans bien que sa mort précoce l’ait empêché de connaître le CNR. Les élèves découvriront la biographie de femmes et d’hommes qui ont œuvré pour la liberté et le projet républicain, parfois morts pour des raisons politiques. En agissant dans le collège (distribuant leurs tracts par exemple), les élèves rempliront un devoir de mémoire et initieront un premier acte civique.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’Espace Numérique de Travail sera un outil pour valoriser les réalisations et les différentes activités pendant et à l’issue du projet. Nous pourrions imaginer par ailleurs qu’un ou plusieurs élèves racontent leurs expériences . L’ENT sera envisagé comme un espace d’échange et de partage des trouvailles issues des recherches documentaires et des créations typographiques D’autre part, nous communiquerons sur les différentes sorties via cet espace, en amont pour informer et en aval pour y ajouter photos et retours des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Dans le cadre des séances d’histoire les élèves de 3e s’interrogent sur les notions de mémoire individuelle et collective, de temporalité, de régime d’historicité, d’évènements, de faits et d’acteurs. Le projet artistique proposé par L. Cots invite les élèves à exploiter les connaissances et les compétences acquises en cours d’histoire de manière pratique à travers des ateliers et des sorties culturelles sur la Résistance, un évènement majeur de l’Histoire du XXe siècle tant pour la France que pour le monde. Cet événement aujourd’hui enseigné impose aux générations présentes et futures un devoir de mémoire. Ainsi, le projet proposé par L. Cots fera le lien entre l’enseignement de l’histoire des résistances, hommes/femmes, élites/français du peuple, personnes âgées/jeunes…, et l’enseignement moral et civique. Cette discipline nous permettra de définir ce qu’est le devoir de la mémoire des résistants français en adoptant des démarches pédagogiques variées comme la discussion à visée philosophique, le débat argumenté ou encore un travail en interdisciplinarité avec l’enseignante de lettres, d’éducation musicale ou encore d’arts plastiques. Le programme de français suit pour partie celui d’histoire. Le projet s’intègrera à une séquence dans l’entrée « Agir dans la cité : individu et pouvoir ». Nous étudierons un corpus de poèmes engagés pour la résistance (Eluard, Aragon, Desnos) afin de montrer le pouvoir des mots lors des grands bouleversements historiques. Nous devons inviter les élèves à « s’interroger sur les notions d’engagement et de résistance, et sur le rapport à l’histoire qui caractérise les œuvres et textes étudiés. ». Le caractère collectif de l’écriture et sa fonction politique seront mis en valeur par la recherche des slogans et mots d’ordre. Les élèves découvriront la puissance de l’écrit et le contrôle de ses moyens techniques de diffusion ; ils seront amenés à « lire des textes non littéraires, des images et des documents composites » tels que des tracts de résistants ou en contre-point l’Affiche-rouge, pour en créer, mettant en pratique leurs compétences d’analyse de l’image, axe important du programme.

Application MICACO | Date : 29/04/2024