Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 28/04/2024

Et le matrimoine ?

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Georges Politzer
  • Ville : MONTREUIL
  • Classe : 3ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Gladys Peltier est une artiste vidéaste et documentariste, diplômée de l’ESEC, école de cinéma et audiovisuel à Paris, en documentaire (2014). Elle parfait sa formation à l’écriture en 2022 au Centre Européen de Formation à la Production de Films. Elle s’intéresse lors de ses débuts notamment au sport et au rap (elle y a consacré les documentaires « Crossing Borders » en 2019 et « Youv Dee » en 2021). Son engagement est de mettre en lumière l'humain.e, sa réalité et ses multiples potentiels. Dans ses "chroniques du réel", elle s'immerge au quotidien avec les personnages rencontrés au fil de ses expériences. Les parcours qu'elle choisit de filmer sont investis dans des luttes actives pour l'égalité et la visibilité. On peut évoquer ainsi le documentaire "ALEX" - un court métrage sur un sans abri de Toronto pour le label High Focus et pour lequel elle reçoit le Prix documentaire à l'Urban Films Festival en 2017. Elle travaille actuellement sur une suite de ce documentaire important dans son parcours. Elle a aussi travaillé pour Universal Music dans le cadre de captations ou de making-off ou encore en tant que cheffe opératrice pour des documentaires à Vice France. Son parcours change de direction lorsque, face à la masculinité du milieu audiovisuel, elle décide de s’orienter vers le female gaze et l’histoire des artistes féminines. « Je commence alors un travail d’étude et de création autour des femmes dans l’art, de leur représentation à leurs actions artistiques. Comment sont-elles représentées par les hommes ? Quels ont été les freins pour accéder à la création ? (…). Les femmes ont toujours créé, malgré les difficultés traversées. Dans ce cas, comment et par qui sont-elles omises des récits historiques ? Comment lutter aujourd’hui à honorer leur mémoire, à un matrimoine ? » En lien avec ces nouveaux questionnements, elle travaille actuellement à la réalisation d’un documentaire long métrage, « Les Traces de l’Invisible », qui interroge la quête de visibilité à travers le parcours de Noura, une peintre émergente. Depuis septembre 2022 et jusqu’à décembre 2023, elle est en résidence de création à Artagon Pantin.
Articulation du parcours avec ces projets
  • En lien avec ces questionnements sur le matrimoine et l’invisibilisation des artistes femmes, Gladys Peltier souhaite travailler avec les élèves à la réalisation d’un documentaire sur le lien entre genre et création. L’objectif est de créer un court-métrage « femmage » (hommage au féminin) à une artiste invisibilisée du passé. Le choix de l'artiste se fera collectivement ainsi que le choix d’un ou plusieurs passages de sa vie qui seront représentés et joués par les élèves. « De Sappho à Christine de Pisan, d’Hildegarde de Binden à Artemisia Gentileschi, de Gerda Taro à Dora Maar... Les femmes ont toujours créé, malgré les difficultés traversées. » En apportant des clés artistiques et en sensibilisant à l’Histoire des femmes dans l’art, les élèves pourront s’approprier les questions soulevées. Le contenu des ateliers sera ainsi composé de trois aspects s’articulant les uns les autres : - une initiation culturelle vers la thématique, la découverte de femmes artistes et la sensibilisation au matrimoine ; - puis une initiation technique et artistique autour du lexique de tournage, de l'utilisation du matériel, de l'expression nouvelle via la caméra (les plans, les mouvements, etc.) - enfin, une initiation au tournage avec une présentation des différents métiers du documentaire, les techniques de jeu et le tournage des scènes collectives et l'enregistrement des voix off. La découverte des métiers du documentaire et de la technique sera aussi importante pour Gladys que l’appropriation de la thématique par les élèves : « Les jeunes grandissent immergés dans un flot perpétuel d’images à l’accès illimité. C’est un moyen de les amener à concevoir que leur point de vue est unique et que leur vision compte. Il m’importe de leur permettre à tous d’envisager les métiers de la vidéo artistiques ou techniques, en hypothèse d’avenir, comme chaque branche créative. »

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Gladys souhaite réaliser avec les élèves un court-métrage documentaire sur une artiste femme invisibilisée dans l’Histoire de l’art. Après la découverte en classe de différentes artistes et des mécanismes d’invisibilisation, les élèves réaliseront et joueront un film racontant un passage important dans la vie d’une artiste collectivement choisie.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • A Citoyenneté jeunesse, nous ne concevons pas le projet comme un « produit culturel sur catalogue » proposé aux enseignants mais d’abord et avant tout comme une rencontre : celle des acteurs du monde de l’éducation et ceux de l’art et/ou des médias. Le parcours présentement proposé est le fruit de cette rencontre entre des acteurs aux savoirs, expériences et compétences diverses qui partagent leurs envies, objectifs, compétence pour construire un objet commun et unique : le présent projet conçu par une équipe de projet (enseignants, artiste et/ou journaliste, médiateur) pour répondre à des objectifs, problématiques situation précis-e-s. C’est de cette démarche de co-construction que se nourrissent tous les projets, expériences initiées par l’association : cette manière de faire respecte les savoir-faire et être de chacun-e, place chaque partie prenante dans le rôle d’acteur favorisant ainsi la créativité, la confiance, l’engagement, et le bien-être au sein de l’équipe projet. Concrètement, les équipes pédagogiques sont associées à toutes les étapes de conception, déploiement et évaluation du projet. En année N-1, les enseignants partagent avec les médiateurs leurs envies et objectifs généraux en lien avec un projet d’EAC ou d’EMI. Les chargées de projets de l’association proposent aux enseignants des intentions, univers de création, démarches incarné-e-s par des artistes ou journalistes qui seront placées au cœur du projet. S’enclenchent alors des rencontres, allers-retours conduisant à l’écriture de ce dossier : première étape de la démarche de co-construction. Après la réponse de l’appel à projets les acteurs (tous considérés comme co-apprenants) se rencontrent pour affiner, ajuster le projet et sa progression aux diverses situations rencontrées. A chaque étape du projet, présentation (à trois voix), séance, séquences, sorties : des temps de brefing/debriefing (explicitation et démarche réflexive) sont organisés pour que les objectifs de chacun-e soient respectés et pour garantir l’appropriation du projet par les jeunes. Le/la chargé-e de projets de CJ garantit tout au long de la progression cette démarche de co-construction et partage/ anime avec les enseignants des ressources (dossiers pédagogiques /sites / ouvrages…) permettant de nourrir le projet et de relier expériences et savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • L’intervenante a mené un parcours CAC avec Citoyenneté Jeunesse en 2022-2023, ne portant pas sur les artistes femmes. Le présent projet est déposé en lien avec ce travail actuel.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Séance 1, 2h : Présentation du parcours de l’artiste, de son travail de vidéaste et de l’idée générale du court-métrage, à partir d’extraits projetés du documentaire Youv Dee, et de son projet en cours Les Traces de l’Invisible. Début d’échange avec les élèves sur les femmes artistes : Quelles sont celles que vous connaissez, que vous aimez ? Pensez-vous qu’on en connait suffisamment ? Comment en révéler davantage ? Séance 2, 2h : Sensibilisation à la question du matrimoine. Sortie dans le quartier pour observer et établir des statistiques sur les noms de plaques des rues : Combien d’hommes, combien de femmes ? Ont-ils remarqué que les nouvelles plaques, stations de transports en commun et institutions sont majoritairement des femmes, comme pour rattraper un manquement passé ? Les réactions des élèves pourront être filmées façon micro trottoir pour s’en servir dans leur film. Séance 3, 3h : Lecture de quelques courts portraits de femmes artistes, rédigés par avance par Gladys ou sélectionnés dans un livre (exemple : Ni vues ni connues par le collectif Georgette Sand). Des courtes vidéos portraits d’animation (exemple : AWARE. - Archives of Women Artists) seront également mobilisées. Pistes d’artistes qui seront présentées : Alice Guy (réalisatrice), Gerda Taro (photo reporter), Lotte Reiniger (cinéaste d’animation) et Camille Claudel (sculptrice). Les élèves choisissent une femme à mettre en valeur dans le film, qui va se focaliser sur un moment important de sa vie. Sélection de moments clé biographiques en ayant en tête des images. Séance 4, 2h : Découverte et étude collective du scénario du film, rédigé par Gladys entre les séances 3 et 4. Ajustement du scénario selon les retours des élèves. Maximum 3 scènes pour une durée d’environ 4 minutes. Découpage technique des plans. Séance 5, 2h : Premières écritures de la voix off et entrainement au tournage. Les élèves se filment les uns les autres en train de réciter leurs textes pour prendre en main le matériel et tester différents procédés artistiques. Séance 6 et 7, 2x3h : Tournage de leur film. Séance 9, 3h : Enregistrement de la voix off narrative et brève initiation au montage : Gladys leur montre à quoi ressemble une timeline et comment incruster une voix off sur des plans d’illustrations. Bilan de l’atelier.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les sorties proposées dans le cadre de ce parcours auront pour objectif d’approfondir la thématique des ateliers et d’ouvrir la réflexion sur d’autres contextes et formes de résistances face aux oppressions : - Spectacle « Cosmos » au théâtre Gérard Philippe (10-21 janvier 2024). La pièce relate l’empêchement, aux Etats-Unis, d’un groupe de femmes aux résultats probants d’être les premières femmes à être envoyées dans l’espace. Leur réussite aurait pu faire de l’ombre aux cosmonautes hommes sur le point de partir en mission. En plus de la réflexion sur l’invisibilisation et l’évincement des femmes de certains domaines, la pièce propose également de rendre la parole à ces dernières : cosmonautes et circassiennes partagent avec le public leur aspirations, leurs rêves de liberté. - Spectacle « Mémé » au Théâtre Bastille (29 novembre au 6 décembre 2023). La pièce met en avant les destins oubliés de femmes durant des générations, entre fonctions domestiques, reproductrices, et travail aux champs. La pièce célèbre la transmission de cette mémoire, pour résister à ces destins. - Atelier « Destins de femmes » au archives départementales de Bobigny : à partir de la découverte de fonds d’archives, les élèves écrivent le portrait d’une femme ayant vécu en Seine-Saint-Denis. L’atelier, idéalement mis en place entre les séances 1 et 2 du parcours, sera une amorce à la réflexion quant à la place des femmes dans la mémoire collective au niveau local. - Selon les programmations du musée de l’Armée, du Musée Carnavalet ou du Musée de la Libération, la visite d’une exposition traitant de la place des femmes dans les réseaux de Résistance lors de la Seconde Guerre Mondiale sera organisée. - Visite à Artagon Pantin, lieu de la résidence artistique de Gladys Peltier, pour découvrir le travail d’artistes femmes actuelles et échanger avec elles autour des difficultés et évolutions des milieux artistiques dans la reconnaissance des artistes femmes.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours viseront à approfondir la thématique de l’également femme-homme dans les mondes professionnels et les représentations collectives. Ils mettront l’accent sur les résistances et stratégies de contournement qui auront pu être mis en place au cours de l’histoire ou actuellement. - Intervention de l’association EthnoArt : les stéréotypes et assignations de genre dans différentes sociétés et la diversité des stratégies adoptées pour les transgresser. L’intervention pourra s’appuyer sur des exemples concrets (exemple : les autrices femmes publiant sous pseudonyme masculin). - Atelier Genrimage du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, autour des clichés femmes-hommes ou des discriminations. Atelier pressenti : « Histoire et droits des femmes », autour des conquêtes et résistances passées pour une égalité de droits. - Rencontre avec le collectif 50-50 pour l’égalité dans le cinéma et l’audiovisuel. Les personnes rencontrées partageront avec les élèves les études réalisées par le collectif et échangeront sur les solutions qui peuvent être apportées à ces constats. De plus, un workshop sera organisé avec un.e comédien.ne pour initier les élèves au jeu d’acteur.ice : comment placer sa voix ? Comment se placer et se mouvoir en face d’une caméra ? Plus globalement, le parcours sera accompagné de temps d’échanges et de discussions réguliers, à toutes les étapes du projet : - Présentation de projet par la chargée de projet Citoyenneté Jeunesse - Discussions régulières avec Gladys Peltier autour notamment de statistiques marquantes : En Arts Plastiques, alors que 60% des étudiantes sont des femmes, seulement 20% des aides de fonds publics leurs reviennent ; En 2021, Julia Ducournau est la première femme à remporter, seule, la Palme d’or à Cannes pour Titane ; Entre 2010 et 2022, seul 16% des albums primés aux Victoires de la Musique sont ceux d’artistes féminines. 
 - Temps de réflexions menés en classe en dehors des ateliers, en cours d’anglais, musique et français (travail sur le portrait, les autrices, les figures engagées dans le monde anglo-saxon, les musiciennes etc.)

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Une projection-débat du film sera organisée au réfectoire du collège, en présence des parents, professeurs et communauté éducative invité.es. Une autre classe pourra également assister à cette projection. Après la découverte du film, les élèves présenteront la démarche et le parcours suivi durant l’année. Un débat sera ensuite proposé avec le public : « comment atteindre l’égalité dans les mondes professionnels ? ». Le débat pourra être enregistré et diffusé par la suite, avec le film des élèves, sur l’ENT du collège et le site de l’association Citoyenneté Jeunesse.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • La démarche de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et du présent projet reposent sur une approche respectueuse des droits culturels, participative et inclusive valorisant les savoirs et expériences de chacun.e. Le processus propose aux élèves, par le biais de l'art et de la culture, un espace dans lequel ils pourront exprimer leurs ressentis, idées, interrogations, paroles dans un cadre apaisé. Sans cloisonner les individus dans des rôles prédéfinis par leur genre, milieu social ou lieu de vie, Citoyenneté Jeunesse œuvre à créer, dans le cadre du parcours, un espace dans lequel chacun.e se sera valorisé, écouté, et acteur.ice de la création en cours. Le projet est déposé « pour » une classe, mais son déroulé, le processus se déploie « avec » chacun-e : adultes et jeunes. Chaque parcours est ainsi pensé, en co-construction entre CJ, l’intervenant.e et l'équipe enseignante, pour laisser aux élèves une marge de liberté, d'appropriation et de responsabilisation. En préambule du parcours, le/la chargé-e de projets partagera une réflexion avec les élèves autour de la citoyenneté et de la participation. Tout au long du projet l’intervenant-e veillera à créer un climat d’écoute tant entre les élèves qu’avec les adultes, et à intégrer au processus de création les propositions discutées avec jeunes, les observations émanant de la classe. Ainsi, par la mise en place de discussions et temps d’échanges à chaque étape du projet, les élèves ont la possibilité de collectivement participer à la construction du parcours. Dans le cadre du parcours avec Gladys Peltier, une attention particulière sera portée à ce que les garçons se sentent invités à participer autant que les filles dans les recherches et le tournage du film. Le choix de l’artiste choisie ainsi que les moments de sa vie qui seront représentés sera fait collectivement, et chacun.e pourra prendre une place au différents postes du tournage d’un film selon ses envies et capacités : « Si certains seront plus à l’aise à l’écrit, d’autres le seront devant la caméra, tandis que certaines excelleront derrière, à la technique. Aussi, des choix devront être fait et pour cela nous procéderont à des votes à main levé. Il sera question d’accepter les choix des unes et des autres. Faire un film est un processus de groupe qui ne peut fonctionner que dans le respect de l’autre. »

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’association Citoyenneté Jeunesse place les enjeux liés à l’égalité Femmes-Hommes au centre de toute démarche et parcours entrepris. Elle lutte contre les traitements différenciés à toutes les étapes de la construction et déroulé des projets, s’attachant à combattre les stéréotypes et prescriptions sociales de genre. Ainsi, les contenus des parcours, les thématiques de travail ou encore la répartition des rôles entre les élèves ne font pas l’objet d’une détermination genrée. Les chargé.e.s de projets de l’association sont de plus formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », recherchent à une répartition équitable de la parole… Les artistes/journalistes intervenant.es sont également sensibles à la question de l’égalité Femmes-Hommes, qu’ils.elles traitent dans leur pratique artistique/journalistique ou prennent en considération dans leur démarche de transmission. Chaque parcours proposé par l’association intègre ainsi des temps d’échange et de réflexion autour de l’égalité Femmes-Hommes, qu’elle soit abordée par la thématique même du projet, au travers la rencontre avec des intervenants extérieurs, en filigrane aux différentes étapes du déroulé des ateliers, ou provoqué parfois par les intervenant-e-s. Ici, la thématique même du projet proposé par Gladys touche à l’égalité femmes-hommes et à la représentation des femmes dans la société (invisibilisation des artistes, mais également présence dans l’espace public, dans différents domaines professionnels…). Cette thématique sera approfondie par les élèves lors du parcours culturel, et de temps de réflexion en ateliers ou organisés en dehors.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • OUI

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023) La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • NON

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion sur lequel nous nous devons d’échanger. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application (et partager) les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement, comme indiqué dans les précédents paragraphes, un temps de présentation sera organisé par le collège et les familles conviées à la restitution. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils seront invités à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourraient être invités à participer aux sorties (spectacles, expositions) le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Ici, les parents pourraient être associés au parcours à différents moments : - en amorce de projet, entre la séance 1 et 2, il pourra être demandé aux élèves de conduire un sondage auprès de leur famille : combien d’artistes femmes connaissez-vous, en dehors des actrices ? - les résultats du sondage pourraient être remobilisés pour amorcer le débat lors de la restitution entre élèves, parents et professeurs : à partir des constats faits, quelles solutions pourrions-nous penser pour atteindre l’égalité dans les milieux professionnels ?

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Ce parcours s'inscrit dans des axes importants du projet d’établissement, orienté vers la réussite pour tous, l’ouverture culturelle des élèves et leur manière de se définir en tant que citoyen - « Favoriser l’accès à la culture » : en étant acteurs d’un projet journalistique, les élèves s’approprient les pratiques et espaces liés aux mondes des médias, participant à leur culture générale et leur curiosité. De plus, la découverte de lieux culturels lors du parcours répond aussi à cet objectif. - « Développer une culture d’aide et de prise en compte de la difficulté » : en passant par la réalisation d’un podcast dans lequel chacun.e peut prendre un rôle au-delà de ses difficultés, le projet permet aux élèves de s’approprier l’Histoire autrement. Il s’inscrit aussi de ce point de vue dans des axes définit par l’académie comme celui de promouvoir les pratiques pédagogiques pertinentes et faire évoluer la relation d’apprentissage grâce à la réalisation d’un documentaire. Il permet aussi de développer l’esprit critique des jeunes, amenés à devenir des citoyens conscients.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’ENT du collège sera mobilisé aux différentes étapes du projet pour assurer la communication entre les élèves, professeures et parents, informer sur les différents temps forts du projet (rencontres, sorties, etc.). Il sera ensuite support de valorisation du court-métrage des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • L’anglais en classe de 3ème s’inscrit tout naturellement dans ce projet qui fera le lien avec deux séquences en particulier : l’étude de personnages historiques du monde anglophone, plus particulièrement de femmes, sera à l’honneur et la participation à la réalisation d’un court-métrage sera l’occasion pour les élèves de mettre en pratique leur travail d’énonciation et de prononciation. - The Making of a Film - Découvrir le monde du cinéma et les débuts d’actrices anglo-saxonnes célèbres : Comprendre un article de magazine sur de jeunes actrices, Rédiger une courte biographie - Women for Women – Découvrir des femmes qui ont changé le monde et comprendre la lutte pour l’égalité de sexes :  Rendre hommage à une femme ayant un impact sur votre vie  Comprndre un texte, un discours, un lexique, débattre autour de l’égalité des sexes et du rôle des femmes dans la société En histoire, la participation au CAC « et le matrimoine » est l’occasion de mener avec les élèves une réflexion sur la place accordée aux femmes dans l’histoire et notamment dans les programmes. Dans un second temps il s’agira alors d’accorder une place de choix aux femmes dans le programme de 3e centré sur l’histoire du XXe siècle et notamment des deux conflits mondiaux. Dans chaque thématique et chaque chapitre le rôle spécifique des femmes dans les événements sera étudié. Le projet est en lien avec le programme de français de troisième par plusieurs aspects : AGIR SUR LE MONDE /Informer, s'informer, déformer : La forme documentaire du projet s’y prête tout particulièrement. Il s'agit avant tout de donner aux élèves les moyens de lire de façon critique et distanciée les contenus et formes médiatiques ainsi que de leur faire prendre conscience des enjeux et du pouvoir de l'information au sens large, qui doit être pensée comme une des modalités d'action sur le monde mais aussi de les inviter à y participer eux même en produisant leur propre média . -« Agir dans la cité : individu et pouvoir » : Si la littérature engagée et la figure de l’artiste engagé trouvent naturellement leur place dans ce questionnement, il s’agira ici de s’intéresser plus particulièrement à celui de artistes femmes invisibilisées et à la manière d’y remédier.

Application MICACO | Date : 28/04/2024