Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 28/04/2024

Mémoires oubliées

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège le Clos Saint-Vincent
  • Ville : NOISY-LE-GRAND
  • Classe : 4ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Camilla Panhard est une journaliste presse écrite et radio dont le travail s’articule principalement autour des histoires ignorées et de la liberté de mouvement. A travers ses enquêtes, Camilla Panhard s’engage à porter les voix de celles et ceux laissé.e.s dans l’ombre. Pour cela, ses écrits et ses reportages au long cours s’appuient toujours sur les témoignages des personnes qu’elle rencontre. Après une faculté de littérature et d’histoire, Camilla Panhard s’est tournée vers le journaliste en collaborant avec de nombreux médias, comme la revue XXI en France et la Radiotélévision suisse. Passionnée du monde hispanique, elle s’est initiée à la radio au Mexique, où elle a longuement travaillé en tant que journaliste indépendante. Reporter pour plusieurs magazines, elle a également œuvré pour la chaîne Once TV ou le CIMAC, une agence de presse féministe. En 2016, sort son premier livre sur la traversée des femmes migrantes centraméricaines intitulé No women’s Land, publié aux éditions Les Arenes. Il sera récompensé par de nombreux prix puis adapté en danse par la compagnie Kubilai Kahn et au théâtre par la compagnie CREA. Actuellement, Camilla Panhard travaille sur un projet radiophonique autour de la révolution féministe silencieuse dans la pêche en Galice. Elle écrit également un livre-enquête sur l’envers de la politique d’intégration en Europe. Parallèlement, elle recueille des témoignages de Bozayeurs pour le deuxième volet d’un livre journalistique rédigé en trois parties. Son nouvel ouvrage portera les voix de ces jeunes gens d’Afrique de l’Ouest ayant réussi à franchir la barrière de Melilla qui sépare le Maroc de son enclave espagnole. De cette manière, Camilla Panhard entend constituer une archive sonore et écrite de leur vécu, sous la forme de récit choral. « Pour moi le journalisme c´est d´abord prendre la route pour documenter qu´un homme n´a pas de racines : il a des pieds comme l´a écrit Salman Rushdie. »
Articulation du parcours avec ces projets
  • Dans le cadre de ses ateliers, Camilla Panhard souhaite transmettre sa pratique du témoignage comme acte de résistance. Pour cela, elle souhaite monter avec les élèves un podcast sous forme de récit chorale, visant à faire entendre les voix des personnes de l’ombre. Après une initiation à l’art de recueillir un témoignage et à l’utilisation du matériel audio, les élèves seront ainsi amené.e.s à réfléchir aux deux thématiques récurrentes dans son travail : les histoires ignorées et la liberté de mouvement. Pour cela, Camilla Panhard accompagnera les élèves dans le recueil de témoignages de personnes luttant chaque jour pour leur liberté de mouvement et dont l’histoire reste inconnue. Camille Panhard tient à ce que ces rencontres raisonnent avec son actualité journaliste. C’est pourquoi, plusieurs pistes sont envisagées : • Une rencontre à distance avec des lycéennes de la banlieue de Mexico où les féminicides sont quotidiens. • Une rencontre avec un bozayeur dont le combat pour entrer en Europe est souvent méconnu et stigmatisé. • Une rencontre avec une témoin qui a décidé de briser le huis clos de l’administration française pour raconter la schizophrénie de son métier qui lui demande d’accompagner les mineur.e.s migrant.e.s tout en faisant partie d’un système qui les expulse. Un appel à témoins porté par les élèves est également imaginé, s’ils.elles souhaitent faire entendre une histoire particulière, à l’instar de celle d’un.e proche, de la leur, de quelqu’un de l’école ou d’une rencontre. Un temps final de réflexion collective sera consacré à l’organisation des récits dans le podcast. De la sorte, Camilla Panhard souhaite que les élèves puissent se rencontrer de part et d´autre d´un micro pour questionner leurs images et celles des autres, tout en portant la mémoire des oublié.e.s.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Camilla Panhard souhaite construire un podcast avec les élèves en s’appuyant sur les témoignages de personnes luttant chaque jour pour leur liberté de mouvement et dont l’histoire reste négligée. La transmission d’une pratique journalistique sera ici au service d’une réflexion autour des formes d’engagement visant à faire entendre la voix des oublié.e.s.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • À Citoyenneté jeunesse, nous ne concevons pas le projet comme un « produit culturel sur catalogue » proposé aux enseignant.e.s mais d’abord et avant tout comme une rencontre : celle des acteur.ice.s du monde de l’éducation et de l’art et/ou des médias. Le parcours présentement proposé est le fruit de cette rencontre entre des acteur.ice.s aux savoirs, expériences et compétences diverses qui partagent leurs envies, objectifs, compétence pour construire un objet commun et unique : le présent projet conçu par une équipe de projet (enseignant.e.s, artiste et/ou journaliste, médiateur.ice) pour répondre à des objectifs, problématiques situation précis-e-s. C’est de cette démarche de co-construction que se nourrissent tous les projets, expériences initiées par l’association : cette manière de faire respecte les savoir-faire et être de chacun.e, place chaque partie prenante dans le rôle d’acteur.ice favorisant ainsi la créativité, la confiance, l’engagement, et le bien-être au sein de l’équipe projet. Concrètement, les équipes pédagogiques sont associées à toutes les étapes de conception, déploiement et évaluation du projet. En année N-1, les enseignant.e.s partagent avec les médiateur.ice.s leurs envies et objectifs généraux en lien avec un projet d’EAC ou d’EMI. Les chargé.e.s de projets de l’association proposent aux enseignant.e.s des intentions, univers de création, démarches incarnées par des artistes ou journalistes qui seront placées au cœur du projet. S’enclenchent alors des rencontres, allers-retours conduisant à l’écriture de ce dossier : première étape de la démarche de co-construction. Après la réponse de l’appel à projets les acteur.ice.s (toutes et tous considéré.e.s comme co-apprenant.e.s) se rencontrent pour affiner, ajuster le projet et sa progression aux diverses situations rencontrées. A chaque étape du projet, présentation (à trois voix), séance, séquences, sorties : des temps de briefing/debriefing (explicitation et démarche réflexive) sont organisés pour que les objectifs de chacun.e soient respectés et pour garantir l’appropriation du projet par les jeunes. Le/la chargé.e de projets de CJ garantit tout au long de la progression cette démarche de co-construction et partage/ anime avec les enseignant.e.s des ressources (dossiers pédagogiques /sites / ouvrages…) permettant de nourrir le projet et de relier expériences et savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • C’est la première année que Camilla Panhard mène un projet AGORA en partenariat avec Citoyenneté Jeunesse. Son atelier questionnant les histoires oubliées et la liberté de mouvement s’inscrit dans la volonté du collège de questionner les notions d'engagement et les enjeux de mémoire et de résistance.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • L’atelier est imaginé en 10 séances de 2h, avec un premier bloc de préparation/recherches, et un second axé sur la pratique. 1-Préparation : techniques, choix du groupe, préparation des entretiens 2h-Présentation du parcours de Camilla Panhard et du thème de la liberté de mouvement. Écoute de témoignages. Qu’est- ce qu’un témoignage : expérimentation en classe sur cette autre façon de se parler, parler à l´essentiel. 2h- Bases techniques : utilisation du micro de façon créative pour échanger des sentiments, des pensées, des mots de tous les jours. Choix des groupes. Ecoute de témoignages. 2h- Explication approfondie de la pratique du témoignage. Comment préparer un entretien quand le témoin se trouve dans une situation à risque ? Comment rapporter la parole de personnes dont la voix a été tue ? Comment aider à sortir du silence en respectant la personne ? 2h- Prise en main du matériel. Comment se documenter sur la personne avant une rencontre ? Quelle place se donner ? Quel comportement adopté ? 2h- Présentation des personnes envisagées et ouverture de l’appel à témoins selon la volonté des élèves. Ont-ils .elles une une histoire particulière à faire entendre (proche, quelqu’un de l’école, rencontre, la leur) ? 2h- Rédaction des interviews. 2-Pratique : recueil de témoignage, debriefing, montage 2h- Recueillir les témoignages par groupe : Organiser si possible une visio avec les élèves mexicaines ou leur envoyer les questions en différé, inviter un bozayeur qui accepterait de partager son expérience, inviter l’autrice et assistante sociale Rozenn le Berre qui a voulu briser le huis-clos de l’administration française en témoignant de son travail de 547 jours auprès de mineurs dans un service d’accueil pour mineur.e.s exilé.e.s. 2h- Debriefing. Ecoute des témoignages. Choix de ceux qui seront entendus. 2h- Montage et discussion autour de la subjectivité. Exemples d’autres montages. 2h-Montage : organiser les témoignages sous la forme d´un podcast.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Nos partenaires culturels franciliens n’étant pas tous présentement en mesure de communiquer une programmation définitive, voici les principales intentions retenues dans la construction du parcours : - Pour une initiation à l’enregistrement audio, à la prise de parole au micro et à l’écoute de l’autre : l’atelier de la Maison de la Radio « J’apprends à débattre ». Cet atelier encouragera les élèves à articuler leur réflexion et à l’argumenter en public. - Une journée au Mémorial la Shoah est pressentie, afin que les élèves puissent visiter un lieu de mémoire et réfléchir aux enjeux liés aux différentes formes de résistances. Deux ateliers sont envisagés : • L’atelier « Informations et désinformations : usages et bonnes pratiques des médias » visant à étudier différents supports d’informations, à identifier les sources et à stimuler l’esprit critique des élèves à l’heure où les médias traditionnels s’effacent derrière les réseaux sociaux. • L’atelier « « Indésirables » : Itinéraires d’étrangers en France » permettant aux élèves de se plonger dans des documents d’archives des années 30, pour suivre les destins de nombreux.ses réfugié.e.s, retracer leur vie et étudier la montée de la xénophonbie en France à cette époque. - Un spectacle ou une exposition autour d’une histoire négligée, à l’instar de l’expérience immersive « Noire : La vie méconnue de Claudette Colvin », proposée en ce moment au centre Pompidou. Ce dispositif entre arts numériques et spectacle vivant s’inspire du livre de Tania Montaigne pour raconter l’histoire de Claudette Colvin, première jeune militante afro-américaine ayant refusé de céder sa place à une passagère blanche dans un bus. Un acte fort dans la lutte contre la ségrégation, réitéré plus tard par Rosa Parks, qui a totalement été effacé de l’Histoire. - La projection au cinéma Le Bijou de Noisy-le-Grand du film « La jaula del oro » réalisé par Diego Quemada-Diez qui retrace la traversée de trois enfants du Mexique vers les Etats-Unis.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il est consacré : - La présentation du projet en classe, avec le/la chargé.e de projets de Citoyenneté Jeunesse. - La présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. Dans la mesure du possible le/la chargé.e de projets de Citoyenneté Jeunesse organise une rencontre avec les équipes artistiques des spectacles concernés. - La création du lien entre les différentes étapes du projet (temps d’ateliers, sorties, rencontres) … Des temps d’échange permettant à chacun.e d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique. - La création d’un carnet de bord individuel où chacun.e pourra s’exprimer, formaliser sa pensée et collecter des informations utiles à la démarche du projet. D’autres temps forts en classe pourront être mis en place pour enrichir l’atelier : - Atelier EthnoArt autour des notions de frontières et migrations. Réfléchir à la question des migrations comme processus historiques, sociaux et politiques, à la croisée entre trajectoires individuelles et collectives. Comment définir une frontière ? Qui sont les migrant.e.s ? Quels enjeux et idées reçues ? Cet atelier pourra être associé à la projection du film « La jaula del oro ». - Atelier « Bombardements et Résistance » proposé en classe par les Archives départementales de la Seine-Saint-Denis. Étude de témoignages d’archives d’aviateurs britanniques et américains pris en charge par les réseaux de Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale. - Intervention de Virginie Leborgne, journaliste et photographe travaillant autour des questions de flux migratoires complexes, des révolutions portées par les jeunes et des femmes soucieuses de s’extraire d’un système oppressant. Les élèves pourront ainsi abordé.e.s la question de l’engagement par le biais d’une autre pratique journalistique.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Une séance d’écoute du podcast sera organisée à l’issue de l’atelier, destinée à l’ensemble des élèves, des témoins ayant participé au projet, des familles, de la communauté éducative et des partenaires divers. Cet évènement sera présenté comme l’aboutissement des différents temps de réflexion et d’initiation permis par les séances, rencontres et sorties associées. Cet évènement sera imaginé comme un moment de convivialité et de débat sur la thématique abordée. Il sera suivi d’un temps d’échanges permettant aux élèves de présenter leur démarche, ainsi que leurs retours sur expérience. Dans la volonté toujours de porter la voix des oublié.e.s aux oreilles du plus grand nombre, une diffusion du podcast pourra être également envisagée à l’espace Michel Simon, qui avoisine le collège. Disponible sur l’ENT, les élèves pourront, pour finir, le partager à leur convenance.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • La démarche de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et du présent projet reposent sur une approche respectueuse des droits culturels, participative et inclusive valorisant les savoirs et expériences de chacun.e. Le processus propose aux élèves, par le biais de l'art et de la culture, un espace dans lequel ils.elles pourront exprimer leurs ressentis, idées, interrogations, paroles dans un cadre apaisé. Sans cloisonner les individus dans des rôles prédéfinis par leur genre, milieu social ou lieu de vie, CJ œuvre à créer, dans le cadre du parcours, un espace dans lequel chacun.e sera valorisé.e, écouté.e, et acteur.ice de la création en cours. Le projet est déposé « pour » une classe, mais son déroulé se déploie « avec » chacun.e : adultes et jeunes. Chaque parcours est ainsi pensé, en co-construction entre CJ, l’intervenant.e et l'équipe enseignante, pour laisser aux élèves une marge de liberté, d'appropriation et de responsabilisation. En préambule du parcours, le/la chargé.e de projets partagera une réflexion avec les élèves autour de la citoyenneté et de la participation. Dans le cadre du projet, chaque élève sera amené.e à s’approprier les bases techniques du micro. Toutes et tous devront, à un moment, incarner la double casquette du journaliste : prendre la parole pour témoigner et tendre le micro pour écouter. Chacun.e apportera sa pierre à l’édifice dans la fabrication collective du podcast, allant du choix des témoins à la sélection des témoignages pour le rendu final. Chaque élève aura son mot à dire en lien avec la thématique et sera invité.e à donner son point de vue argumenté. Enfin, Camilla Panhard tient à ce que chaque élève bénéficie d’un espace pour questionner son image et celles des autres. Chacun.e pourra, avec une oreille attentive et sensible, faire connaitre une expérience de vie, une histoire ignorée et prendre la responsabilité qu’elle ne soit pas effacée. Elle souhaite ainsi encourager les élèves à se sentir capable d’agir en faisant les choses à leur façon.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’association Citoyenneté Jeunesse place les enjeux liés à l’égalité Femmes-Hommes au centre de toute démarche et parcours entrepris. Elle lutte contre les traitements différenciés à toutes les étapes de la construction et déroulé des projets, s’attachant à combattre les stéréotypes et prescriptions sociales de genre. Ainsi, les contenus des parcours, les thématiques de travail ou encore la répartition des rôles entre les élèves ne font pas l’objet d’une détermination genrée. Les chargé.e.s de projets de l’association sont de plus formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », recherchent à une répartition équitable de la parole… Les artistes/journalistes intervenant.e.s sont également sensibles à la question de l’égalité Femmes-Hommes, qu’ils.elles traitent dans leur pratique artistique/journalistique ou prennent en considération dans leur démarche de transmission. Chaque parcours proposé par l’association intègre ainsi des temps d’échange et de réflexion autour de l’égalité Femmes-Hommes, qu’elle soit abordée par la thématique même du projet, au travers la rencontre avec des intervenants extérieurs, en filigrane aux différentes étapes du déroulé des ateliers, ou provoqué parfois par les intervenant.e.s. Camilla Panhard, engagée dans la lutte féministe, s’emploie à travers ses reportages à porter la voix des femmes au même titre que celles des hommes. Elle tient ainsi à prendre le contrepied d’une société où la parole féminine reste encore trop souvent invisibilisée et décrédibilisée. Dans le cadre de son atelier, elle veillera donc à ce que la parité soit respectée dans le choix des témoignages, de manière à ce que chaque parole puisse être revendiquée et entendue.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • OUI

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023). La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement. Dans le cadre de la réflexion sur les phénomènes migratoires et les réalités climatiques subies par les personnes rencontrées, un focus sur les problématiques environnementales et leurs conséquences sociales sera envisagé. Il sera plus ou moins approfondi selon les témoignages recueillis par les élèves. Dans tous les cas, les nouvelles formes de migration seront abordées, ainsi que la réalité des réfugié.e.s climatiques.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • OUI

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Le projet sera présenté en début d’année via une lettre/info dans le carnet de correspondance. La présentation aux parents organisée par le collège pourrait prendre plusieurs formes, à réfléchir de concert avec l’équipe projet du collège : - Présentation par l’équipe enseignante et/ou toute l’équipe de projet - Présentation « active » avec intervention en lien avec le sens / forme du parcours. Seront présentés les objectifs du parcours et différents temps du projet : atelier, sorties, temps de réflexion et restitution.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement, comme indiqué dans les précédents paragraphes, un temps de présentation sera organisé par le collège. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils.Elles seront invité.e.s à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils.elles puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourraient être invités à participer aux sorties le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours. D’autres initiatives ou bonnes pratiques pourront être mises en place suivant les possibles (appel aux parents pour compétences particulières, atelier ouvert…) Dans le cadre du projet de Camille Panhard, les élèves pourront solliciter leur entourage proche s’ils.elles souhaitent les faire témoigner sur un sujet particulier. De manière générale, cet atelier encouragera les élèves à se questionner sur l’importance de la parole et du travail de mémoire. Encouragé.e.s à partager leur propre histoire et à exprimer leur point de vue, les élèves seront également amené.e.s à réfléchir à la place des racines et de l’héritage familial et culturel dans la construction de chacun.e.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet de Camilla Panhard répond à un axe fort du projet d’établissement 2021/2024 qui s’intitule « engager les élèves à s’ouvrir sur le monde », en donnant tout son sens à deux priorités essentielles : - La formation de citoyen.ne.s éclairé.e.s et solidaires partageant les valeurs de la République - L’ouverture sur le monde à travers des expériences culturelles Il répond également à l’axe intitulé « maîtriser et partager les savoirs, l’autonomie pour toutes et tous » en impliquant des élèves à besoins particuliers (SEGPA) dans des projets ambitieux et en venant renforcer, par l’outil podcast, la maîtrise de la lecture, de l’écriture et de l’expression orale. Les objectifs pédagogiques mis en œuvre se décline à partir des trois piliers du projet d’éducation artistique et culturel : RENCONTRER, via l’échange avec une professionnelle, la découverte du métier de journaliste et des grandes questions qui le traversent. Par l’échange avec les témoins, permettant aux élèves de confronter d’autres réalités et de développer leurs capacités d’écoute, d’empathie et de compréhension. Et par le biais d’une thématique forte, servant de point d’appui pour engager des débats autour de la liberté de mouvement et pour faire vivre le sentiment de solidarité porté par la devise républicaine. PRATIQUER, par le fait de concevoir et réaliser une production et de la présenter, à travers la création d’un podcast. Par le fait de développer ses connaissances techniques et numériques, à travers la manipulation des outils de prise de son et de montage. S’APPROPRIER via l’appropriation des connaissances (approche journalistique, vocabulaire technique et compréhension des enjeux du métier) et via la conception d’un objet culturel à partager. Enfin, la restitution du travail réalisé va permettre aux élèves de se positionner en tant « qu’expert.e.s », d’exprimer une émotion, un jugement critique et d’exprimer pleinement leur citoyenneté. Ce partage est de nature à améliorer l’estime de soi qui est souvent déficitaire chez les élèves de SEGPA.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Le podcast réalisé fera l’objet d’une diffusion à l’ensemble de la communauté éducative via l’ENT. Il sera mis en valeur lors de l’évènement programmé chaque année sur l’établissement qui vise à faire une rétrospective des projets de l’année en direction des familles.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Ce projet d’éducation aux médias, visant à ce que les élèves cultivent leur sensibilité, leur curiosité et leur esprit critique, s’inscrit dans le programme de 4ème SEGPA. En matière de culture littéraire et artistique du cycle 4, il s’inscrit dans la thématique « informer, s’informer et déformer ». Il répond aussi à de nombreux domaines en lien avec le français, l’histoire- géographie et l’EMC. L’approche des langages pour penser et communiquer se fera par l’appropriation d’un vocabulaire journalistique adapté. Les élèves seront amené.e.s à prendre la parole en public, à structurer leur penser, à exprimer leur point de vue, à formuler des questions adaptées aux témoins. Ils.elles travailleront autour de la composante 1 du domaine 1 du cycle 4 « Comprendre, s’exprimer en utilisant la langue française à l’oral et à l’écrit », à travers l’enregistrement du podcast, l’écriture et la pratique des interviews. Dans le cadre du domaine 2 « les méthodes et outils pour apprendre », ils.elles devront analyser différents documents et témoignages de manière à citer, extraire et exploiter les informations importantes d’un document. Ils.elles devront vérifier leurs sources et exercer leur esprit critique, utiliser des informations numériques, réaliser une production multimédia, rechercher et traiter l’information, tout en s’initiant au langage des médias. Dans le cadre de « la formation de la personne et du/de la citoyen.ne » (domaine 3), ils.elles seront invité.e.s à travailler en groupe, à réaliser et présenter une production collective, à faire preuve d’écoute et d’empathie, et à développer une réflexion critique. Enfin, la thématique abordée liée à la liberté de mouvement viendra s’inscrire dans le domaine 5 des « représentations du monde et de l’activité humaine ». Les élèves seront alors encouragé.e.s à décrire et raconter, expliquer une situation géographique ou historique, une situation ou un fait artistique ou culturel. Ils.elles mobiliseront des connaissances pour analyser et comprendre des documents, des textes ou œuvres témoignant des principales organisations humaines du passé ou du présent.

Application MICACO | Date : 28/04/2024