Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2023

Informations sur le parcours à la date du : 30/04/2024

Broder la nature 2

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège la Courtille
  • Ville : SAINT-DENIS
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Judith Vittet est une artiste textile abordant la matière comme un laboratoire de recherche artistique et citoyen. Artiste militante, elle est attachée à travailler à partir de matériaux récupérés et explore la potentialité de tout tissus abandonné «ce que certains voient comme de vieux chiffons sont pour moi de véritables secrets intimes que l’on a oubliés et deviennent les pinceaux de mon écriture textile. Mes ciseaux les coupent, mon aiguille les brode, mon fil les réunit pour leur insuffler une nouvelle vie tel un devoir de mémoire qui voudrait attirer l’attention sur la richesse de notre patrimoine que nous effritons un peu plus chaque jour ». Tissage, broderie, crochet, tricot, dentelles… pour Judith travailler avec des matières qui ont une histoire, c’est aussi valoriser ces savoirs faire qui tendent à disparaitre avec les générations « Mes sculptures se veulent aussi les témoins d’une époque et l’expression d’identités singulières ». Développant un « vocabulaire » de l’intime et du lien, elle a ainsi créé une parure autobiographique : une sorte de bijoux massifs faits de tissus eux-mêmes vécus, contenant des indices sur son identité sensible. Dans la même démarche, elle poursuit sa série « ADN », dont la première partie a été exposée en 2022 à la Galerie du Montparnasse pour Vibrations textiles. Pour l’édition 2023, elle présentera la suite de cette série, enrichie de ses créations de bustes réalisées en hommage aux femmes victimes de violences. Judith Vittet encre ainsi son art dans une démarche de sensibilisation à des questions sociétales. Attachée à transmettre la nécessité de penser nos quotidiens en lien avec des enjeux écologiques et humains, elle place la nature au cœur de son travail. Arbre en cuir, fleur en feutre, tapis de mousse (..). Cela se confirme d’ailleurs pour l’exposition Racines dans le cadre du festival du lin en Normandie en juillet 2022 ou encore l’exposition collective Re-cyclage présentée à Saint-Cloud en 2023 pour laquelle elle a présenté tout un espace végétalisé : arbre, tipi et mur végétal, des installations et des œuvres textiles qui invitaient à toucher, sentir et ressentir cette nature réinventée. Judith Vittet est actuellement en lien avec le Musée du Tisserand dauphinois pour y exposer ce travail, en 2024, et enrichi de ses créations en cours pour « Botanicum », série de tableaux textiles végétaux.
Articulation du parcours avec ces projets
  • « Je crée sur le thème de la nature depuis plus de 10 ans, cherchant avant tout à rendre compte et mettre en valeur sa beauté afin d’interpeller sur sa fragilité ». Avec les élèves d’UPEAA du collège La Courtille de Saint-Denis, Judith Vittet souhaite mener un atelier liant créativité et sensibilsation aux enjeux écologiques : « A l’heure d’un bilan écologique désastreux, je souhaite montrer via la découverte plurielle de la matière textile, une végétation qui a mutée. Je sculpte un monde onirique, à la lisière entre le minéral, le végétal et l’animal ». L’observation de ce vivant qui nous entoure sera au cœur des ateliers de création. Judith Vittet souhaite, en effet, proposer à la classe d’explorer des techniques et des expérimentations pour interpréter la nature. Après un travail de découverte et d’observation, l’artiste travaillera avec les jeunes sous la forme d’un laboratoire de recherche textile autour du végétal : Comment utiliser le végétal en tant que matériau pour créer . Et, comment à base de tissu, se rapprocher le plus possible de cette nature qui nous entoure ? Elle proposera, pour cela, de consacrer des séances spécifiques à l’expérimentation de plusieurs pratiques : le pliage pour créer des élèments vivants de la nature, le patchwork pour découvrir les camaïeu de couleur, l’entaille pour donner du mouvement… « Je voudrais qu’on observe la couleur, le relief et le dessin d’une écorce pour ensuite à base d’un tissu choisi, teint, plié, cousu, brodé, essayer de retrouver ce rendu incroyable de la beauté de la nature. » L’objectif sera de se rapprocher le plus possible d’un effet végétal pour que les jeunes puisse inventer , imaginer et créer leur nature réinventée : ils.elles chemineront ainsi jusqu’à la réalisation du tableau textile végétal de la classe.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Dans le projet Broder la nature s’agira de créer le tableau végétal collectif de la classe. Le parcours culturel viendra enrichir la découverte des techniques et expressions artistiques textiles, tout en sensibilisant les jeunes à un questionnement sur le rapport de chacun.e à l’environnement.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • A Citoyenneté jeunesse, nous ne concevons pas le projet comme un « produit culturel sur catalogue » proposé aux enseignants mais d’abord et avant tout comme une rencontre : celle des acteurs du monde de l’éducation et ceux de l’art et/ou des médias. Le parcours présentement proposé est le fruit de cette rencontre entre des acteurs aux savoirs, expériences et compétences diverses qui partagent leurs envies, objectifs, compétence pour construire un objet commun et unique : le présent projet conçu par une équipe de projet (enseignants, artiste et/ou journaliste, médiateur) pour répondre à des objectifs, problématiques situation précis-e-s. C’est de cette démarche de co-construction que se nourrissent tous les projets, expériences initiées par l’association : cette manière de faire respecte les savoir-faire et être de chacun-e, place chaque partie prenante dans le rôle d’acteur favorisant ainsi la créativité, la confiance, l’engagement, et le bien-être au sein de l’équipe projet. Concrètement, les équipes pédagogiques sont associées à toutes les étapes de conception, déploiement et évaluation du projet. En année N-1, les enseignants partagent avec les médiateurs leurs envies et objectifs généraux en lien avec un projet d’EAC ou d’EMI. Les chargées de projets de l’association proposent aux enseignants des intentions, univers de création, démarches incarné-e-s par des artistes ou journalistes qui seront placées au cœur du projet. S’enclenchent alors des rencontres, allers-retours conduisant à l’écriture de ce dossier : première étape de la démarche de co-construction. Après la réponse de l’appel à projets les acteurs (tous considérés comme co-apprenants) se rencontrent pour affiner, ajuster le projet et sa progression aux diverses situations rencontrées. A chaque étape du projet, présentation (à trois voix), séance, séquences, sorties : des temps de brefing/debriefing (explicitation et démarche réflexive) sont organisés pour que les objectifs de chacun-e soient respectés et pour garantir l’appropriation du projet par les jeunes. Le/la chargé-e de projets de CJ garantit tout au long de la progression cette démarche de co-construction et partage/ anime avec les enseignants des ressources (dossiers pédagogiques /sites / ouvrages…) permettant de nourrir le projet et de relier expériences et savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Judith Vittet a mené deux parcours CAC en 2021-2022 à Aubervilliers. Les classes ont travaillé sur le portrait en broderie pour questionner la représentation de soi. Ici les élèves UPEAA du Collège La Courtille de Saint-Denis s’investiront dans la création d’un tableau végétal en textile pour interroger le rapport de chacun.e à la nature.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Atelier 1 · Présentation du travail de Judith Vittet et des objectifs de l’atelier · Projection d’une sélection d’œuvres d’artistes textiles travaillant sur le végétal · Premiers dessins de végétaux en mode observation. Atelier 2 · Découverte de la teinture végétale : expérimenter les couleurs avec la teinture naturelle à base de pelures d’oignons, de peaux d’avocats, de curcuma et de fanes de carottes. Montrer comment le végétal devient la couleur. · Expérimentation aussi d’empreinte végétale avec la technique du tataki zomé ( technique d’empreinte de végétaux par martèlement ). Atelier 3 Début du laboratoire. Expérimenter le FIL en s’inspirant de SHEILA HICKS et d’ANA TERESA BARBOZA. A base de laine, on imagine des herbes et de la mousse. Atelier 4 Laboratoire, suite. Expérimenter le thème du PLI en s’inspirant de SIMONE PHEULPIN et de EL ANATSUI. Comment à base de différents pliages, on peut créer des fleurs ou de la pierre. Atelier 5 Laboratoire, suite. Expérimenter le thème du PATCHWORK. Comment à base de camaïeux de couleur, on peut donner une impression d’écorces. Atelier 6 Laboratoire, suite. Expérimenter le thème de l’ENTAILLE en s’inspirant d’IRIS VAN HERPEN. Comment à partir de simples déchirures, on peut donner du volume et du mouvement à un tissu. Atelier 7 Laboratoire, suite. Expérimenter le VOLUME en s’inspirant de JOANA VASCONCELOS. Comment, grâce à un peu de rembourrage et de fil de fer, on peut donner de l’amplitude à sa sculpture textile. Atelier 8 Mise en forme du tableau végétal. On pioche dans les expériences faites et on commence à donner une harmonie au tableau. Atelier 9 Mise en forme du tableau végétal. Suite. Atelier 10 Finition du tableau végétal avec points de broderie.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • - Une Visite sensorielle de la forêt de Fontainebleau. Accompagnée par une animatrice de l’ONF, les élèves partent à la découverte de la forêt à travers les sens. - Visite au Musée des Arts Décoratifs de Paris : exposition « IRIS VAN HERPEN » (de nov 2023 à avril 2024) suivi d’un l’atelier : découverte du travail de la créatrice de mode plaçant son art entre artisanat et innovation. L’exposition interroge la place du corps dans l’espace, son rapport au vêtement et à son environnement, son avenir dans un monde en pleine mutation. Cette visite fera écho aux projections d’œuvres d’artistes inspirants prévues par Judith. L’ Atelier qui s’en suivra pourra être choisi parmi les propositions 23 24 associées à l’exposition ( à préciser ) ou parmi les ateliers permanents « Création textile » sur les techniques contemporaines de tissage ou « Recycler c’est créer » consacré à la création d’objet design à partir de matériaux naturels ou usagés . - Visite à la Fondation GoodPlanet . Après une découverte du lieu, les élèves pourront prendre part à un atelier sur la gestion des déchets ou le recyclage. Ainsi « Rhabillons la fast-fashion » sensibilisant à l’impact environnemental de nos vêtements en révélant l’envers du décor de cette production de masse. Ou encore « Résoudre le mystère des déchets » où les élèves découvrent le cycle de vie d’un produit, de sa fabrication jusqu’à sa transformation pour une seconde vie. - Spectacle de marionnette Dimanche au TGP, fin janvier. Entre onirisme et réalité, Dimanche dépeint le portrait d’une humanité en total décalage avec son époque, saisie par le chaos des dérèglements climatiques. Une famille s’apprête à passer un dimanche à la maison. Malgré les murs qui tremblent, un vent à décorner les boeufs et le déluge dehors qui ne semble en être qu’à son échauffement, la vie suit son cours. Autour d’eux tout se transforme et s’effondre, on voit alors se déployer la surprenante inventivité de l’être humain pour tenter de préserver son quotidien jusqu’à l’absurde.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il est consacré à : La présentation du projet en classe, avec la chargée de projets de Citoyenneté jeunesse. La préparation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. Dans la mesure du possible, les chargées de projets de Citoyenneté jeunesse organisent une rencontre avec les équipes artistiques des spectacles concernés. - Une lecture et mise en voix de textes poétiques autour de la nature sera organisée avec le commédien Fabien Joubert. Très engagé sur les questions d’écologie, il invitera les élèves à découvrir des poèmes permettant de porter un autre regard sur l’environnement qui les entoure. - projection / débat autour du film documentaire « Il était une forêt » : le réalisateur Luc Jacquet s’est associé au botaniste Francis Hallé pour nous convier à une passionnante plongée au cœur des forêts primaires. Son but : nous montrer comment vivent et meurent les arbres. Tous leurs secrets et ceux de leurs locataires, mais aussi une sensibilisation au rôle de l’humain sur son environnement. Cette projection sera prolongée par une intervention Ethnoart : l’ethnologue pourra s’appuyer sur des extraits de ce film et d’autres sources documentaires simples pour nourrir les échanges : comment les humain.e.s agissent-ils sur leur milieu de vie ? L’occasion de parler de l’idée même de nature, chaque société en ayant sa propre conception. La pluralité des regards des élèves de la classe UPEAA sur la notion de nature sera ici précieuse. -Intervention en classe de Charlotte Nadelman historienne de l’art, sur les artistes peintres inspirés de la nature. Elle proposera une découverte d’œuvres projetées ainsi qu’une courte initiation au geste pictural. Mise en place d’un carnet de bord individuel compilant les expériences liées au projet (ateliers, sorties et interventions). Chaque élève s’en servira comme un moyen pour s’exprimer, formaliser sa pensée et son ressenti/avis sur l’expérience vécue. Un bilan en fin de projet

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Le mur végétal textile créé sera valorisé par un temps fort avec présentation du projet par les élèves et invitations aux familles, enseignants et partenaires. Ce temps pourrait être l’occasion d’une sensibilisation autour du devenir de nos textiles auprès des publics.

Le parcours entre dans le cadre de la démarche "130 pays, 130 collèges"

  • NON

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • La démarche de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et du présent projet reposent sur une approche respectueuse des droits culturels, participative et inclusive valorisant les savoirs et expériences de chacun.e. Le processus propose aux élèves, par le biais de la pratique journalistique un espace dans lequel ils pourront exprimer leurs ressentis, idées, interrogations, paroles dans un cadre apaisé. Sans cloisonner les individus dans des rôles prédéfinis par leur genre, milieu social ou lieu de vie, Citoyenneté Jeunesse œuvre à créer, dans le cadre du parcours, un espace dans lequel chacun.e se sera valorisé, écouté, et acteur.ice de la création en cours. Le projet est déposé « pour » une classe, mais son déroulé, le processus se déploie « avec » chacun-e : adultes et jeunes. Chaque parcours est ainsi pensé, en co-construction entre CJ, l’intervenant.e et l'équipe enseignante, pour laisser aux élèves une marge de liberté, d'appropriation et de responsabilisation. En préambule du parcours, le/la chargé-e de projets partagera une réflexion avec les élèves autour de la citoyenneté et de la participation. Tout au long du projet l’intervenant-e veillera à créer un climat d’écoute tant entre les élèves qu’avec les adultes, et à intégrer au processus de création les propositions discutées avec jeunes, les observations émanant de la classe. Ainsi, par la mise en place de discussions et temps d’échanges à chaque étape du projet, les élèves ont la possibilité de collectivement participer à la construction du parcours. Le projet Broder la nature propose un travail d’apprentissages de techniques en création textile permettant la sensibilisation à un thème sociétal majeur pour toutes et tous. Prévoyant en atelier de cheminer vers le tableau végétal textile de la classe, la création de cette œuvre collective permet la participation de chacun.e tout en laissant l’espace nécessaire à l’expression de leurs singularités et de leurs complémentarités.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’association Citoyenneté Jeunesse place les enjeux liés à l’égalité Femmes-Hommes au centre de toute démarche et parcours entrepris. Elle lutte contre les traitements différenciés à toutes les étapes de la construction et déroulé des projets, s’attachant à combattre les stéréotypes et prescriptions sociales de genre. Ainsi, les contenus des parcours, les thématiques de travail ou encore la répartition des rôles entre les élèves ne font pas l’objet d’une détermination genrée. Les chargé.e.s de projets de l’association sont de plus formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », recherchent à une répartition équitable de la parole… Les artistes/journalistes intervenant.es sont également sensibles à la question de l’égalité Femmes-Hommes, qu’ils.elles traitent dans leur pratique artistique/journalistique ou prennent en considération dans leur démarche de transmission. Chaque parcours proposé par l’association intègre ainsi des temps d’échange et de réflexion autour de l’égalité Femmes-Hommes, qu’elle soit abordée par la thématique même du projet, au travers la rencontre avec des intervenants extérieurs, en filigrane aux différentes étapes du déroulé des ateliers, ou provoqué parfois par les intervenant-e-s. Le présent projet s’inscrit dans une démarche d’égalité par rapport à la pratique proposée : broderie, couture et tissage étant souvent associés aux femmes dans l’imaginaire collectif. « Transmettre des techniques liées au textile permet de casser les a-prioris que l’on peut avoir sur ces « travaux de dames », pécise d’ailleurs l’artiste.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « Egalité Femmes-Hommes » ?.
  • NON

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023) La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement. Dans le cas du projet Broder la nature, la thématique environnementale sera centrale.
Auriez-vous des besoins en formation/sensibilisation sur la thématique « transition écologique » ?.
  • OUI

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Le projet sera présenté en début d’année via une lettre/info dans le carnet de correspondance. La présentation aux parents organisée par le collège pourrait prendre plusieurs formes, à réfléchir de concert avec l’équipe projet du collège : - Présentation par l’équipe enseignante et/ou toute l’équipe de projet - Présentation « active » avec intervention en lien avec le sens / forme du parcours. Seront présentés les objectifs du parcours et différents temps du projet : atelier, sorties, temps de réflexion et restitution. Nous proposerons d’ouvrir les sorties aux familles : sur la base du volontariat et en accord avec élèves, des parents pourraient accompagner les visites prévues en Musée, en forêt et au théâtre. Les familles seront également invitées au temps de valorisation finale du travail des jeunes organisé au collège.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion sur lequel nous nous devons d’échanger. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application (et partager) les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement, comme indiqué dans les précédents paragraphes, un temps de présentation sera organisé par le collège et les familles conviées à la restitution. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils seront invités à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourraient être invités à participer aux sorties (spectacles, expositions) le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours. Nous pensons, par exemple, proposer aux parents de réaliser un workshop animé par l’artiste lors de la présentation du projet pendant lequel les familles pourront participer à une petite initiation à l’une des pratiques de l’artiste (broderie, couture, collage...) Cette activité pourra également être animée par les élèves, eux-mêmes, lors de la restitution du projet

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet d’établissement du collège La Courtille est actuellement en cours de rédaction. Mais ce projet s’inscrit dans trois priorités de l’établissement : - ouverture culturelle de l’établissement avec l’intervention d’une artiste et les différentes rencontres prévues - éco-citoyenneté : faire des élèves des acteurs de la transition écologique en éveillant leur sensibilité à la nature, et en questionnant la place du textile et du réemploi de différents matériaux dans le processus de création - réussite de tous les élèves : valoriser les élèves du dispositif UPE2A au sein du collège à travers une production artistique qui sera visible par tous ; donner confiance à travers un mode d’expression peu exploité, et à travers les temps d’échange et de réflexion qui aideront les élèves à consolider leurs compétences orales. Des rencontres entre le dispositif UPE2A et les éco-délégués pourront être organisées (le professeur de SVT du dispositif étant également le référent E3D du collège) afin que le travail des élèves d’UPE2A soit relayé parmi les élèves comme un geste de sensibilisation à l’écologie et au réemploi au sein du collège. La fresque végétale qui sera réalisée sera visible par l’ensemble de la communauté éducative. Les élèves d’UPE2A pourront inviter des camarades de leur classe d’inclusion lors de la séance de vernissage afin d’expliquer leur démarche.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’ENT pourra être utilisé pour diffuser des photos des ateliers artistiques. L’ENT pourra également fournir des outils comme la bureautique en ligne dont pourront se saisir les élèves dans l’écriture de leur carnet de bord individuel.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Français : Le projet s’intègrera à une séquence de lecture autour de la nature dans l’art et la poésie. Le corpus comprendra des poèmes lyriques et romantiques de la tradition littéraire française (Lamartine, Rimbaud, Prévert) ainsi que des extraits des Philofables pour la Terre de Michel Piquemal (éditions Albin Michel). Cette séquence, en articulation avec les séances de pratique artistique, nourrira le lexique des élèves sur l’expression des sentiments et des sensations. Les compétences suivantes seront travaillées : lire et comprendre un texte, exprimer ses sentiments et les justifier, décrire un paysage, expérimenter l’écriture poétique. L’objectif de la séquence sera de sensibiliser les élèves aux enjeux climatiques et environnementaux à travers la lecture et l’écriture de poèmes et de fables. SVT : Eléments de programmes en lien avec le projet (cycles 3 et 4) : - Relier les besoins de l’être humain, l'exploitation des ressources naturelles et les impacts à prévoir et gérer (risques, rejets, valorisations, épuisement des stocks). - L’exploitation de quelques ressources naturelles par l’être humain (eau, sol, pétrole, charbon, bois, ressources minérales, ressources halieutiques...) pour ses besoins en nourriture et ses activités quotidiennes. - Expliquer comment une activité́ humaine peut modifier l’organisation et le fonctionnement des écosystèmes en lien avec quelques questions environnementales globales. Compétences travaillées : • Identifier les impacts (bénéfices et nuisances) des activités humaines sur l’environnement à différentes échelles. • Fonder ses choix de comportement responsable vis-à-vis de l’environnement sur des arguments scientifiques. • Comprendre les responsabilités individuelle et collective en matière de préservation des ressources de la planète et de santé. En cours de SVT, les élèves s’intéresseront à la plantation du coton et à la fabrication de tissus sur trois axes. Axe 1 : sur les besoins des plantes pour pousser Axe 2 : sur les enjeux et sur l’impact de l’être humain sur l’environnement, la santé (utilisation abondante d’eau pour la culture du coton, produits polluants, chimiques et toxiques, emplois précaires, problème de santé en prenant l’exemple de l’Inde ou du Bengladesh). Axe 3 : sur les solutions que l’on peut apporter pour réduire ces impacts.

Application MICACO | Date : 30/04/2024