Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2024

Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024

Tout va bien

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Germaine Tillion
  • Ville : LIVRY-GARGAN
  • Classe : 3ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : F93
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Camille Balaudé

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Simon Delarue est doctorant en Intelligence artificielle à l’Institut Polytechnique de Paris (Télécom Paris) au sein du Laboratoire de Traitement de l’Information et des Communications (LTCI) et de l’Institut Interdisciplinaire d'Innovation (i3), à Télécom Paris. Dans ses recherches, Simon Delarue étudie des méthodes et des algorithmes de graphes enrichis pour exploiter les informations provenant de données du monde réel, afin d'ajouter de la transparence aux approches actuelles d'apprentissage automatique et de participer à créer des outils plus éthiques. Il est également Assistant d’enseignement au sein du Mastère spécialisé « Machine Learning sur Graphes » de Télécom Paris.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Les travaux de Simon Delarue portent à la fois sur les aspects théoriques du fonctionnement des réseaux, sur l’analyse de ces réseaux en sciences sociales et sur les questions éthiques que soulève l’intelligence artificielle, trois notions qui sont au cœur de l’atelier « Tout va bien » et qui ont une actualité très aiguë. Simon Delarue a d’ailleurs à cœur de transmettre ses recherches à une jeune génération qui est née avec ces bouleversements technologiques sans en percevoir forcément toutes les implications. Il est en particulier très attaché au fait d’aborder avec le groupe la question de la protection des données personnelles.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • La contribution des mathématiques aux modèles d’intelligence artificielle est intéressante à suivre. Si l’on retient souvent leur apport théorique, on oublie que l’IA est à l’origine de nombreuses critiques. Les élèves débattront de son rôle dans les applications de reconnaissance faciale, de surveillance et questionneront cette nouvelle relation « humain/machine ». 

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec l'équipe éducative, l’intervenant et la chargée de projets F93 se fera en amont mais aussi tout au long des séances du projet "Tout va bien". Ils se rencontreront avant le début du parcours pour préciser un déroulé en fonction des thèmes / des spécificités des recherches de l’intervenant, des attentes pédagogiques des enseignants et des attendus du projet. Cette rencontre sera également l’occasion d’approfondir la réflexion sur les supports les plus pertinents à utiliser lors des séances pour permettre aux élèves de s’approprier les enjeux du projet. L’ensemble sera ensuite adapté au fur et à mesure du parcours lors des points réguliers qui seront faits à l’issue de chaque étape. Enfin, l’ensemble des supports, mais aussi des suggestions faites par chacun pour enrichir le parcours, sera disponible dans un padlet créé par la chargée de projets pour faciliter la communication avec les enseignants et les intervenants.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Non, Simon Delarue n'a jamais participé à un parcours "La Culture et l'Art au Collège", ni avec F93, ni avec aucune autre structure, c'est sa première participation.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • IA partout ? 4H Dans un premier temps, l’intervenant identifie avec les élèves des situations familières dans lesquelles l’intelligence artificielle joue un rôle important. À partir d’exemples tirés de l’expérience des élèves, notamment le développement vertigineux de systèmes d’IA comme Chat GPT, se dessine une première définition de ce qu’est l’intelligence artificielle et de la façon dont elle se nourrit de données très nombreuses qui permettent aux machines d’apprendre en permanence. (Dé)chiffrer le monde 6H Afin de comprendre comment opèrent les systèmes d’intelligence artificielle, l’intervenant présente à la classe les algorithmes, ces programmes qui les font fonctionner. Il propose quelques exercices pour traduire en langage mathématique des situations simples : le jeu des allumettes leur permet par exemple de tester l’écriture d’un algorithme et le principe de l’apprentissage profond. La classe se livre ainsi à un décodage de ces opérations et dévoilent les catégories qui sont construites pour les concevoir. Arrivées à ce stade du parcours, les classes sont prêtes à s’atteler à la question des biais qui nourrissent l’intelligence artificielle et qu’elle amplifie. L’usage des algorithmes 10H Les systèmes d’intelligence artificielle sont-ils en mesure de remplacer les humains pour des tâches qui leur étaient auparavant associées ? Sont-ils une promesse de progrès ou au contraire une menace pour nous ? L’intervenant ouvre à présent le débat avec les élèves en invitant en classe des professionnels et des chercheurs qui abordent la question de l’utilisation à grande échelle des données personnelles, de la pollution massive générée par l’IA, de l’émergence des systèmes d’IA créative, etc. Les élèves collectent les avis de chacun, repèrent les arguments et proposent ensuite une synthèse du débat en l’enrichissant de leurs propres réflexions et critiques.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Le parcours “Tout va bien” sera ponctué par deux sorties qui proposeront une ouverture sur les grands sujets traités dans le cadre du projet. Dans un premier temps, la classe se rendra à la Cité des Sciences et de l’Industrie pour une visite de l’exposition permanente “Mathématiques” parcourant trois millénaires d'histoire des mathématiques. Dans la continuité de l’approche développée pendant le projet, celle-ci permettra à la classe de mieux appréhender une discipline souvent vue comme abstraite qui est ici rendue concrète grâce à un choix d'objets palpables et manipulables. Les élèves s’arrêteront surtout dans la deuxième partie du parcours intitulé “Complexité et prédiction” qui traite des usages contemporains des mathématiques dans les différents domaines de la science, sciences humaines comprises. Plus tard, la classe aura l’opportunité de se rendre dans le Laboratoire de Traitement de l’Information et des Communications à Télécom Paris, au cœur de l’écosystème de recherche de l’intervenant. Elle bénéficiera d’une visite de ce haut lieu de recherche pluridisciplinaire en informatique et télécommunications sur le plateau de Saclay ainsi que de la rencontre avec une ou un chercheur impliqué dans l’Operational AI Ethics program de Télécom Paris.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Lors d’une séance en fin de deuxième phase (cf atelier), les élèves, les enseignants, l’intervenant et la chargée de projet F93 se réunissent autour du travail accompli avant de se pencher sur les usages qui sont faits actuellement de l’intelligence artificielle. C’est l’occasion pour les élèves et l’intervenant de faire un point sur son rôle et son utilité dans notre quotidien et sur la place considérable qu’elle a prise et qu’elle est amenée à prendre. C’est également l’occasion pour l’intervenant d’aborder la question de l’éthique, devenue centrale dans les recherches scientifiques en IA ces dernières années, et de montrer qu’elle est l’affaire de tous les utilisateurs avant d’aborder la troisième phase du parcours. Des temps de débat seront également organisés à l’issue de chaque sortie pour bien refaire à chaque fois du lien entre ce qui aura été vu à cette occasion et les attendus du projet.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • A l’issue du parcours, toutes les classes ayant participé au projet se réunissent dans un amphithéâtre de l’ENS (à confirmer) pour un débat autour des systèmes d’intelligence artificielle. Elles en organisent le déroulé, présentent les chercheurs spécialistes du sujet qu’elles ont invités pour l’occasion et prennent part aux discussions qui naissent de ces échanges.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Le parcours « Tout va bien » est pensé sur le mode participatif puisqu’il implique un engagement actif des élèves à chacune de ses étapes. L’interaction dynamique entre l’intervenant et la classe sera largement privilégiée. Les élèves auront de nombreuses occasions de s’exprimer à partir de leurs vécus et de leurs expériences : dans la première phase du projet, ils et elles réfléchiront à la place qu’occupent l’IA dans leur quotidien et analyseront des actions ayant recours au numérique réalisées par toutes et tous : entretenir sa sociabilité sur les réseaux sociaux, consommer en ligne, faire des recherches sur internet… Dans la deuxième phase du projet, des mises en situation dans la classe permettront aux élèves de se mobiliser, parfois physiquement, pour mieux comprendre le fonctionnement des algorithmes. Enfin, dans la dernière phase du parcours, la préparation et la tenue d’un débat offrira à tous et toutes la possibilité de participer à des échanges importants, non seulement au sein de la classe mais aussi à l’extérieur puisque ce temps d’échanges préparera la participation à de futurs débats de société, la question de l’IA étant amenée à se poser de plus en plus souvent.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Bien que le contenu de l’atelier ne porte pas explicitement sur les questions d’égalité de genre, les intervenants, les enseignants et la chargée de projets veilleront à rappeler l’importance de l’égal accès des hommes et des femmes aux carrières scientifiques, notamment dans le domaine des sciences informatiques et de l’intelligence artificielle où de nombreuses inégalités de parcours sont encore observées. Lors du parcours, les élèves aborderont également avec les intervenants rencontrés la question des biais de genre amplifiés par les outils d’intelligence artificielle qui proposent une vision souvent très stéréotypée des femmes.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • F93 a mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de mesures spécifiques liées à la transition écologique. L’équipe est invitée à réguler sa consommation en énergie en limitant le chauffage des bureaux à 19°C (et en limitant l’usage de la climatisation aux situations exceptionnelles de grandes chaleurs l’été). Les lumières et les ordinateurs sont par ailleurs systématiquement éteints quand ils ne sont pas utilisés. Le tri des déchets a par ailleurs été mis en place. Une sensibilisation aux bonnes pratiques numériques a également été menée afin de ne pas stocker ou envoyer de documents trop lourds. Les déplacements de l’équipe se font la grande majorité du temps en transports en commun, sauf quand ce n’est pas possible pour des raisons logistiques et/ou de planning. Dans le cadre des projets que nous menons, dans la mesure du possible, les sorties proposées aux classes s’effectuent en transports en commun, et l’utilisation de l’ENT et des supports numériques sont privilégiés à l’impression de documents papier quand cela n’est pas un frein pour l’apprentissage des élèves. Lors des restitutions, nous privilégions également le réemploi de matériaux que nous avons déjà utilisés et qui sont en réserve ou que nous trouvons dans les stocks des établissements. Enfin, nous intégrons dans notre programmation des projets consacrés à la transition écologique, que ce soit leur thème principal (deux cette année) ou l’une de leurs thématiques secondaires.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Lors de la réunion parents-professeurs du premier trimestre une présentation du projet, conçue par F93, est mise en place afin de présenter aux parents le thème du projet, l’intervenant, les sorties qui seront menées par leurs enfants et les conditions de la restitution finale.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Le parcours comporte un volet « enquêtes de terrain » propice à la tenue d’entretiens menés et enregistrés par les élèves dans leur environnement familial. Ce matériau réuni, il fait l’objet d’une analyse de la part de la classe et est intégré aux données disponibles pour juger des pratiques numériques de chacun. A l’issue de l’atelier, les parents sont également conviés à participer à la restitution.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet « Tout va bien » favorise à plusieurs niveaux la réussite et consolide l’égalité des chances pour tous les élèves du collège Germaine Tillon, à travers la réalisation d’une recherche. L’intervenant veillera à solliciter chaque élève là où il est le meilleur, ce qui ne l’empêchera pas de travailler, par le biais d’autres méthodes que celles des enseignants, les points faibles de chacun. Chaque phase du projet nécessitera de mettre en place des discussions et des échanges entre les élèves et l’intervenant pour faire émerger des idées, se réapproprier des concepts et techniques présentés par l’intervenant. En cela, le projet répond à l’axe 2 du projet d’établissement et “favorise les travaux de groupe” et “le vivre ensemble”. La rencontre avec différents métiers du numérique est en accord avec l’axe 3 qui vise à développer l’ambition des élèves. Le projet répond enfin à l’axe 4 dans sa volonté d’ouvrir le collège sur des partenariats extérieurs et de développer les collaborations. Enfin la restitution, à laquelle seront conviés les membres de l’établissement, les familles et des partenaires de F93, permettra de mettre en valeur les productions de la classe et favorisera le partage d’expériences entre élèves.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Le parcours « Tout va bien » reposera sur l’usage de l’Espace Numérique de Travail du collège Germaine Tillion à différents moments clés. Durant la première phase, les élèves y compileront le vocabulaire spécialisé expliqué par l’intervenant. Les termes d’intelligence artificielle, de réseaux, d’algorithmes sont souvent nouveaux pour les élèves, leur assimilation nécessite leur disponibilité à tout moment. Ainsi ils et elles pourront s’y référer dès que nécessaire pour travailler sur des bases solides. De même, les élèves enregistreront sur l’ENT les listes d’application de l’IA dans leur vie quotidienne qu’ils auront établies avec l’intervenant. A chaque début de séance, les élèves pourront aussi retrouver tout l’historique de leur exploration numérique. Enfin, l’ENT servira de base arrière du débat préparé par les élèves : ils et elles y verseront les différentes recherches réalisées et, surtout, les arguments qu’ils et elles comptent réutiliser pour défendre un point de vue dans le débat sur l’usage de l’intelligence dans la société.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet « Tout va bien » s’appuiera notamment sur les connaissances et compétences associées au cycle 4 de l’enseignement « Mathématiques ». Plus particulièrement, les élèves seront amenés à : - Effectuer un travail de recherche - « S’engager dans une démarche scientifique, observer, questionner, manipuler, expérimenter (sur une feuille de papier, avec des objets, à l’aide de logiciels), émettre des hypothèses, chercher des exemples ou des contre-exemples, simplifier ou particulariser une situation, émettre une conjecture ; Tester, essayer plusieurs pistes de résolution ; Décomposer un problème en sous-problèmes. - A modéliser - Traduire en langage mathématique une situation réelle (par exemple à l'aide d'équations, de fonctions, d'outils statistiques) ; Comprendre et utiliser une simulation numérique ; Valider ou invalider un modèle, comparer une situation à un modèle connu (par exemple un modèle aléatoire). - A communiquer - Expliquer à l’oral ou à l’écrit (sa démarche, son raisonnement, un calcul, un algorithme), comprendre les explications d’un autre et argumenter dans l’échange ; Vérifier la validité d’une information et distinguer ce qui est objectif et ce qui est subjectif ; lire, interpréter, commenter, produire des tableaux, des graphiques, des diagrammes.

Application MICACO | Date : 21/11/2024