Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2024
Informations sur le parcours à la date du : 23/11/2024
Ce qui me meut
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Solveig Anspach
- Ville : MONTREUIL
- Classe : autre
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : La Colline
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Monsieur fred soupa
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
- L'intervenant Fred Soupa mène plusieurs projets personnels et collectifs. D'un coté de multiples pratiques musicales allant de
recherches sur les bandes magnétiques (Wheels Orchestra) aux pratiques d'improvisation en grand ensemble, musique japonaise, blues ou avec des végétaux. De l'autre plusieurs collaborations avec d'autres artistes ou professionnels des sciences sociales, ethnologie
notamment. Avec le photographe Olivier Pasquiers, lui aussi membre de La Colline, ils poursuivent ensemble le projet "Vivants parmi les vivants" qui associe plusieurs pratiques artistiques, parfois en co-création avec des publics, à la question
du rapport entre humains et végétal. Dernièrement Fred Soupa mène un projet avec des jeunes migrants et leur rapport au corps. Également 2 projets de Ballades urbaines sont en cours de réalisation, associant plusieurs artistes et disciplines.
Articulation du parcours avec ces projets
- Le parcours "Ce qui me meut" s'inscrit à la fois dans la continuité d'une action similaire menée cette année avec une classe de Pantin et le Centre national de la Danse mais également
dans la continuité du travail que mène Fred Soupa sur les questions de représentation du corps et de l'identité,
particulièrement auprès des adolescents. Le projet se nourri donc des ces projets antérieurs mais souhaite aussi amplifier la
proposition par la présence d'une artiste danseuse, Clarisse Chanel, chorégraphe. Ces différents projets, nourrissent naturellement le projet ici proposé.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Le projet "Ce qui me meut" donne la parole par le corps à de jeunes allophones. Il propose un aller-retour entre des
propositions d'expressions dansées et des interprétations personnelles utilisant la parole ou l'écrit. Sont donc sollicités aussi
bien les pratiques culturelles (et de mouvement) de chaque jeune venu du monde entier, mais aussi la richesse de multiples
langues en présence.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Les intervenants et la professeure d’UPE2A se rencontreront à nouveau en début d’année scolaire. L’association viendra se présenter aux élèves en décembre, et proposera une première sortie culturelle. L’enseignante participera à tous les ateliers qui auront lieu dans la salle polyvalente de l’établissement, ou dans le parc des Guilands qui jouxte le collège. Les séances de production avec les élèves seront menées sur un temps volontairement court, en janvier et en février, afin de créer une véritable dynamique. Une seconde sortie sera proposée plus tard dans l’année.
Les documents (archives, films expérimentaux, pédagogiques) seront soumis à l’accord de l’enseignante en amont. Les temps de médiation et de réflexion seront co-construits afin de tenir compte de l’hétérogénéité et des besoins spécifiques des élèves.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
- L'artiste-intervenante a mèné plusieurs parcours CAC depuis 3 ans à Clichy sous bois, Montfermeil, Noisy le grand (Victor Hugo) et pantin (Jean lolive)
Christine Bouteiller a mené le projet "Ce qui me meut" cette année à pantin. Vu le succès avéré du projet, elle souhaite poursuivre et décliner la parcours sur d'autres établissements.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
- S1 (2 h) Présentation et rencontre. Extraits de films. Découverte du dispositif audiovisuel + expérimentations
S2 (4 h)Travail sur le corps avec une danseuse. Multiples mises en condition des élèves dans une posture créative et
sensible. Gestes usuels. - Initiation à la captation du corps en mouvement,video-projetée simultanément. Sensibilisation aux
questions de représentation.
S3 (4 h)
1/ : Visionnage de la séance précédente. Réactions et recueil des paroles.
Sollicitation de l'écriture spontanée et multilingues. 1 h
2/ : - Selection collégiale de gestes parmi l'ensemble proposé. Reprise en binômes et approfondissement des langages corporels. Travail sur plusieurs enchainements de gestes et début d'une
chorégraphie du quotidien. (2h)
3/ : Captation vidéo en silhouette ou à visage découvert des enchainements puis retour sur
expérience avec expression orale collective et individuelle. Esquisse d'un « récit des corps », soit une succession de ressentis
exprimés librement et mis bout à bout. enregistrement audio.(1 h)
S4/5/6 (3 x 3 h) Ces séances sont construites sur le même
modèle: -Visionnage d'un prémontage et de la ré-écoute des enregistrements précédents.(30mn). - Développement des figures
de groupes, passant du binômes au solo puis au trinôme.(2heures) - Captation et mise en lien des figures gestuelles et
expressions orales. (30mn).
S7: Restitution/ projection -débat. Ouverte prioritairement aux parents (étrangers) des élèves. Il
ne s'agit pas d'un spectacle mais de petites vidéos voir quelques formes chorégraphiées que les élèves souhaiteront partager en live .
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- 2 sorties sont prévues:
Au Centre National de la Danse de Pantin, qui offre également de nombreuses possibilités pédagogiques associant le rôle de simple public à celui d'une pratique dansée. Programmation en cours.
Au TPM de Montreuil dans le cadre de la programmation des rencontres chorégraphiques internationnales en Seine St-Denis. Programmation en cours.
Dans les 2 cas nous favorisons la possibilité de rencontres avec les artistes ou un petit atelier.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Les 3 temps de réflexion (3 x 3h) alterneront avec les temps d'atelier à raison d'un temps dédié toute les 3 séances. Il sera
consacré à chaque fois au visionnage d'un documentaire ou d'extraits autour de différentes approches de la danse et du geste
adapté au jeune public. Plusieurs thématiques sont proposées: - Corps et affects - Corps et espaces - Corps et récits Ce temps
sera toujours suivi d'échanges.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Ce temps de restitution n'est pas prévu comme étant un spectacle. Il s'agira plutôt de projeter des réalisations expérimentales
mêlant captations des corps et expressions orales et multilingues que nous auront élaboré ensemble. Idéalement nous
souhaitons que ce travail soit partagé avec le plus possible de classes du collège (projection-débat) mais aussi, si possible avec les familles des élèves. En effet,
ces élèves étranger.es ont besoin d'une reconnaissance individuelle mais aussi au sein de leurs familles,
souvent peu intégrées car récemment arrivées sur le territoire.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Le projet repose sur un apprentissage du mouvement qui se nourrit d'exercices gestuels totalement accessibles à toustes, sur
leur répétition et sur l'absence requises de "compétences" athlétiques. La méthodologie consiste à partir toujours d’éléments
simples et inclusifs, propositions de la chorégraphe mais aussi de chaque élève. L'image captée en vidéo fait partie intégrante
de la proposition dés le début. Si elle n'est pas une option, celle de décider de la modalité de représentation (silhouette ou
non, reconnaissance ou non) en est une. Le projet s'appuie sur une équité de participation et particulièrement sur l'aspect circulaire et inclusif des
chaque action.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Cet élément est central. Nous abordons par le geste la question du genre. Tel mouvement est-il spécifique à un genre ? Qu'en
raconte t-il ? Comment déconstruire certain préjugés Nous veillerons aussi à associer au maximum filles et garçons,
notamment dans les créations en binômes ou trinômes.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- L'association La Colline travaille dans plusieurs projets sur le sujet de la transition écologique et notamment dans le
questionnement du rapport humain / non humain. Pour l'heure dans le cadre de ce projet nous nous efforçons de minimiser les
déplacements loin du collège en favorisant la proximité des lieux à découvrir et des actions à mener.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les élèves d'UPE2A étant étrangers, il nous paraît primordial d'associer leurs familles à
notre démarche, à minima pour la restitution mais dans le meilleur des cas en participant à une ou plusieurs séances sur la base du
volontariat. Pour rappel notre objectif premier est de valoriser des élèves (et en sous-texte, leurs cultures respectives)
allophones sans solliciter d'abord leur capacités d'expressions en français mais par un autre biais, le corps et l'imaginaire. Des
questionnements qui font forcément échos à ceux de leurs parents.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Nous souhaitons favoriser l'implication des parents par une invitation à partager en classe et lors d'un atelier dédié, quelques gestes
qu'iels estiment emblématiques de leur quotidien et cultures. Cette proposition devra être expliquée tout au long du projet afin de laisser la porte ouverte à toute possible intervention d'un ou plusieurs parents.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Axe 1 : Apprendre, consolider et rayonner.
Le projet « Ce qui me meut » soutient l’apprentissage du français auprès d’élèves allophones.
L’ambition du Collège Solveig Anspach est de proposer un projet par classe ou dispositif. « Ce qui me meut » sera l’occasion de valoriser le travail des élèves allophones dans l’établissement, et concourt ainsi à une meilleure inclusion.
Axe 2 : Coopérer entre élèves.
Les élèves seront mobilisés autour de ce projet selon des modalités différentes : groupe classe, binômes/trinômes, seul.e. L’alternance entre travail individuel et collectif apprend aux élèves à coopérer entre eux. Par la médiation entre pairs, les apprentissages s'améliorent.
Axe 4 : S’ouvrir à l’altérité et développer une culture humaniste.
Conscients que tous les élèves ne bénéficient pas du même capital culturel, nous souhaitons par ce projet donner accès à la culture à toutes et à tous, par la pratique artistique en soi et par la fréquentation de lieux culturels.
L'UPE2A est un dispositif où se côtoient des élèves très différents (âge, langue et culture d’origine, scolarisation antérieure). L’altérité sera au coeur même du projet puisque chacun.e évoquera ce qui l’émeut et l’anime. A la croisée des expériences individuelle se dessine ce qui nous relie aux unes et aux autres.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Pronote et l’ENT seront utilisés pour communiquer avec les élèves autour du projet. Les enregistrements sonores seront ainsi conservés et mis à la disposition de tous.
A l’issue du projet, les productions des élèves seront mises en ligne sur le site du collège, ce qui permettra de les valoriser auprès des parents, des enseignants et des autres élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- "Ce qui me meut» est un projet culturel particulièrement intéressant pour les élèves allophones. En effet, il se propose de
laisser parler le corps et d’aller du corps aux mots, mots qui font si cruellement défauts aux élèves UPE2A. La priorité de
cette classe est la maîtrise de la langue française, les élèves doivent aussi acquérir les codes de la culture française. La danse,
l’expression corporelle est un moyen de parvenir à l’expression orale puis écrite. En prenant possession de leur corps, en
racontant une histoire, leur histoire avec celui-ci, les élèves prennent confiance et pourront plus facilement aller vers la
verbalisation de leurs sentiments, de leur vécu. Leur corps devient ainsi une aide précieuse dans le difficile processus
d’apprentissage de la langue. Le professeur de français sera attentif aux échanges entre le corps et le langage. Chaque séance
sera suivie d’une discussion avec les élèves. Un carnet du corps et des mots sera réalisé tout au long de l’année où les élèves
pourront s’exprimer et se raconter. La trace écrite pourra être réalisée collectivement, par petits groupes ou individuellement
en fonction de l’avancée dans la maîtrise de la langue. La présence de la vidéo est aussi essentielle car les élèves auront aussi
cette trace visuelle avec laquelle il pourront travailler. Enfin, ce projet permettra d’enrichir leur lexique du corps mais aussi
du cadre spatio-temporel, du mouvement et de façon plus spécifique sur la danse et la vidéo.
Application MICACO | Date : 23/11/2024