Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2024
Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024
La Tribu de Politzer
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Georges Politzer
- Ville : BAGNOLET
- Classe : autre
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
- Claire Courdavault est une artiste plasticienne résidente en Seine-Saint-Denis et diplômée de l’école La Martinière Diderot de Lyon en création et conception textile. Elle s’oriente par la suite vers le streetart : fabriquant des images par différentes techniques, l’une de ses spécialités en plus du dessin est désormais d’intervenir dans l’espace public et de peindre dans la rue, sur les murs : « son monde intérieur vient désormais s’afficher sur les parois de la ville. »
Sa démarche artistique est en constante évolution. Son dessin et sa plasticité se nourrissent de rencontres, de partages et de transmissions diverses et variées, lui permettant d’être dans une pratique artistique plus riche mais surtout plus juste dans son rapport au monde. Elle valorise de plus dans ses projets participatifs l’expression et la représentation de soi auprès des publics avec qui elle travaille. C’est ainsi que Claire crée Gardiennes en 2017, une fresque de 30m de long, réalisée avec les habitantes de la Goutte d’or à Paris sur un mur du quartier et symbolisant la puissance des femmes dans différentes mythologies.
Elle réalise de nombreuses fresques dans des lieux de vie et de passages, notamment avec la réalisation de la fresque citée plus haut, mais aussi à travers une fresque Élixir de 400m2 réalisée devant un centre d’accueil dans le quartier de la porte d’Aubervilliers (2021) ou encore avec un collage lors du festival de street-art de Limoges. Elle participe au street-art Festival de Villejuif (2018), mène le projet « MonumentalEs » au Panthéon (2019, visant à inscrire de manière pérenne le nom de 168 femmes sur du mobilier urbain autour du Panthéon). Elle participera au Festival Art Urbain à Grimaud en mai 2024 et au Festival Plein Champs au Mans en juillet.
L’objectif de Claire est de de participer à embellir le monde extérieur en mettant sa peinture au service d’un quartier, d’un environnement qui est à chaque fois unique et singulier. Son travail est de plus un engagement constamment renouvelé : pour l’égalité des genres, l’antiracisme et la lutte contre les discriminations en général, l’expression de soi et la fierté. A travers ses méthodes de travail, Claire épouse ainsi les valeurs de la culture Hip-Hop, à savoir l’antiracisme, la joie, la solidarité, l’unité la paix et l’amour.
Articulation du parcours avec ces projets
- Travaillant depuis ses débuts autour de la question de la représentation de soi et des autres, et tenant à véhiculer par son travail des valeurs d’inclusion, de solidarité et de fierté de soi, Claire Courdavault propose de créer un atelier autour du hip-hop et de ses valeurs avec les ULIS du collège Politzer de Montreuil. En effet, selon Claire Courdavault, les questions de l’identité sont au cœur des préoccupations des adolescents, et le récit de soi par la culture hip-hop permet de s’exprimer et se représenter de manière artistique, joyeuse, affirmée et fière.
« A l’adolescence les questions d’identité sont extrêmement présentes pour les jeunes, ils construisent leur personnalité mais également une identité qui leur permet d’être en lien social. (…) Ce projet ouvrira un espace de liberté et de joie par rapport à ces questions. »
Les élèves seront ainsi invités à s’approprier les codes du Hip Hop en créant des accessoires Hip- Hop, en réfléchissant aux postures et aux valeurs de cette culture, et en posant devant l’objectif d’un appareil photo dans une démarche de valorisation.
Dans un premier temps, les élèves seraient invités à créer leur « blaze », leur personnage Hip Hop, notamment à la travers une recherche d’une typographie et d’une identité qui seraient propre à leur personnage, avant de le reporter sur un sticker. Puis les élèves créeraient l’identité vestimentaire de leur personnage, à travers la customisation d’accessoires et de tenues inspirés de la culture Hiphop (bombers, casquettes) avec du posca ou de la peinture.
Une fois cette identité créée, Claire propose de faire appel à une chorégraphe afin d’explorer les postures et attitudes corporelles liées à leur Alter ego Hiphop. Enfin, les élèves poseraient devant l’objectif d’une caméra en incarnant le personnage qu’ils se seront créé, à la fois en revêtant la tenue qu’ils auront créée mais aussi en s’inspirant des recherches corporelles faites lors du temps précédent. À travers cette création, le groupe classe deviendrait une communauté, une tribu Hip Hop, qui permettrait aux élèves de travailler sur leur identité, mais aussi leur rapport aux autres.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Claire Courdavault propose aux élèves de se constituer en tribu Hip-hop via la customisation de vêtements, la recherche d‘attitudes et le travail autour de leur alter-ego hip-hop (identité, blaze, etc.). Après des temps de création sur papier et textile, les élèves poseront en portant leurs créations et en mimant leur attitude à l’occasion d’un shooting photo.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative et inclusive, favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.e.s de projets, qui proposent ensuite des intentions, des univers de création et des démarches portées par des artistes ou des journalistes. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e. permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés. En début d’année, l’ensemble du projet est présenté à la classe avec présentation du thème, des ateliers et des sorties envisagées, le parcours et les contenus pouvant évoluer ou être réajustés chemin faisant pour assurer une réadaptation au besoin. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus pour que les objectifs de chacun·e des acteur.ice.s soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Le.la chargé.e de projets de CJ assure tout au long de la progression une démarche de co-construction avec les enseignant·e·s en proposant les ressources culturelles et artistiques ( sorties et interventions ) qui vont nourrit le projet , mais aussi d’autres telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages. Ces ressources permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
Ici, le projet étant déposé pour un groupe ULIS, les intervenant.es seront particulièrement attentif.ves aux remarques et préconisations des équipes éducatives pour adapter aux mieux le projet aux élèves.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
- Claire Courdavault a déjà mené des CAC lors de précédentes éditions.
Durant l’année scolaire 2019-2020, Claire Courdavault a mené le CAC Douce Nuit au collège Jean Pierre Timbaud de Bobigny avec une classe de 6e.
Le renouvellement de cette candidature permet à Claire Courdavault de travailler autour de médiums/techniques (customisation, typographie, etc) différents de lors de ses précédents ateliers, centrés sur le street-art. Ce serait l’occasion d’aborder les valeurs et la culture hip-hop via d’autres biais, tout en restant en lien avec sa pratique artistique personnelle.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
- Séance 1, 2h : rencontre avec Claire Courdavault, présentation de son travail et partage de sa pratique artistique. Présentation du projet et premiers échanges autour de la thématique du hip-hop et de l’expression de soi en utilisant des supports visuels pour faciliter la compréhension.
Séance 2, 2h : Travailler son identité à travers le Blaze, le lettrage. Réflexions autour de ce que chacun.e souhaite véhiculer, choix des blazes en encourageant la participation active et en proposant des modèles et des guides visuels pour aider les élèves à exprimer leur créativité.
Séance 3, 2h : Matérialisation du blaze sur stickers uniques, dessin en noir et blanc du Blaze en mettant en place des étapes simples et en fournissant un accompagnement individualisé pour chaque élève.
Séance 4, 4h : Customisation d’accessoires hip-hops (casquettes par exemple) avec des poscas et de la peinture.
Séance 5, 6h : Customisation d’une tenue hip-hop (bombers ou vestes en jean par exemple). Selon les capacités des élèves, Claire Courdavault pourra préparer les vêtements en amont des ateliers (tracé des grandes lignes) ou reprendre les finitions des élèves après l’atelier pour aboutir à un résultat net, dont chacun.e pourra être fier.
Séance 7, 2h : Recherches corporelles liées à l’attitude hip-hop, avec intervenant chorégraphe
Séance 8, 2h : shooting photo avec un photographe professionnel. Les élèves arborent leur vêtements et accessoires et reprennent les postures travaillées lors de la séance précédente.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Les sorties proposées dans le cadre de ce parcours ont pour objectif d’approfondir avec les élèves la réflexion autour des valeurs du hip-hop, la diversité de ses formes, et de découvrir plus en profondeur son histoire :
- Visite à La Place, centre culturel parisien dédié au hip-hop sous toutes ses formes. Découverte des artistes exposé.e.s et d’un spectacle (musique, danse,…) selon la programmation du lieu en 2024-2025.
OU Visite à la Maison du Hip-Hop à Paris, lieu de transmission et d’information sur le mouvement hip-hop.
- Sortie à la Maison de la Radio et de la Musique à Paris pour assister à la répétition générale du concert « Hip-hop symphonique », où plusieurs noms de la scène rap française performent accompagnés d’un orchestre symphonique.
OU
Atelier « Mouv’inside » : les élèves créent leur propre émission de radio hip-hop.
- Selon les programmations des théâtres et lieux culturels en 2024-2025, un spectacle de breakdance
- Atelier « DJ hip-hop » à la Philharmonie de Paris : « Consacré au hip-hop et à la pratique du DJ, cet atelier initie les élèves aux techniques de création des instrumentations, « instrus » sur lesquels ils improvisent des textes « rapés » ou chantés et réalisent ainsi leurs propres productions. ». L’occasion pour les élèves de s’initier à un autre domaine de la création hip-hop.
- Exposition « Disco » à la Philharmonie de Paris : « La musique disco reflète le contexte politique et militant dans lequel elle a émergé, en particulier l’ensemble des luttes liées à l’affirmation des droits civiques, aux mouvements de libération gays et aux revendications féministes de la fin des années 1960. ». L’exposition sera l’occasion d’ouvrir la réflexion avec les élèves sur les valeurs que portent les mouvements artistiques et culturels, à partir d’un autre exemple.
- Sortie ou atelier hors-les-murs pour visiter l’atelier de Claire Courdavault à Bagnolet.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours auront tout d’abord comme objectif de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et étapes du projet pour les élèves :
- Une présentation de projet par la chargée de projets Citoyenneté Jeunesse pour expliciter les enjeux et le cadre dans lequel s’inscrit ce projet
- Des temps de discussion réguliers durant les ateliers et en dehors pour expliciter la démarche, préparer les sorties et échanger sur la thématique du projet au fil des découvertes.
- En classe, des temps de focus sur un aspect de la thématique en lien avec les matières enseignées et le programme.
- Un temps de bilan à la fin du projet pour recueillir les retours des élèves, récapituler l’ensemble du parcours, échanger et débattre autour du sujet au regard des connaissances acquises.
De plus, un temps de réflexion autour de l’histoire du hip-hop pourra être organisé en classe selon les intervenant.e.s que nous pourrons solliciter, et après concertation avec l’équipe pédagogique du groupe selon le niveau des élèves (conférences participatives à l’aide de supports visuels, jeux, etc.)
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Un temps de restitution du projet sera organisé au collège sous forme d’exposition. Ce temps sera l’occasion pour le public de découvrir les photographies des élèves prises dans le cadre du shooting, ainsi que les vêtements et accessoires customisés par les élèves et présentés pour l’occasion. Les élèves pourront parler de leur démarche, à la communauté éducative, camarades et parents invité.e.s.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge les personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et/ou la rédaction des contenus. Quant aux ateliers CAC, ils permettent aux élèves de découvrir et de s’engager dans une forme d’expression artistique, de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre, ...) et d’exprimer leur créativité.
Bilan partagé : En fin d’année Le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis et exprimer leurs ressentis.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
- Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont sensibles à cette problématique et attentifs aux situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
- Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux.
- Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Claire Courdavault est particulièrement engagée sur la question de l’égalité femmes-hommes et des stéréotypes de genre. La place des femmes dans le mouvement hip-hop sera ainsi évoquée dans le cadre des temps de discussion durant les ateliers, ainsi que dans le cadre d’une éventuellement intervention retraçant l’histoire du mouvement.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023)
La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement.
De plus, le collège Politzer de Bagnolet étant situé à proximité des transports en commun, les déplacements pour les sorties seront effectués en majorité en métro ou tramway et non en car.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Possibilité d’inviter 2, 3 parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts/partagés ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le projet d’établissement du collège Politzer de Bagnolet est en cours de construction. Cependant, le présent projet répond à des objectifs culturels et citoyens portés par l’équipe pédagogique.
Le projet sera en effet un appui pour initier avec les élèves une réflexion autour des liens entre art et citoyenneté/engagement. L’objectif en faisant intervenir Claire Courdavault est en effet de faire découvrir aux élèves une démarche artistique au service d’un quartier qui est celle d’embellir le monde extérieur. En découvrant son travail, les élèves pourront entamer avec elle une réflexion : comment peut-on devenir un acteur de bien être au service de son quartier, de son environnement ? Devenir citoyen en s’impliquant dans une démarche artistique tout en respectant des règles ? De plus, en comprenant ce qu’englobe le hip-hop, l’enseignante désire que les élèves puissent participer à la concrétisation d’un travail qui implique un engagement pour l’égalité des genres, l’antiracisme et la lutte contre les discriminations en général, l’expression de soi et la fierté. Avoir l’accompagnement de cette artiste est essentielle pour compléter le travail fait en classe car Claire pourra apporter un éclairage et une expertise sur le hip hop, que l’enseignante ne possède pas.
De plus, le projet sert un objectif général de démocratisation des arts et de la culture, par la découverte de différentes techniques artistiques et par la visite de plusieurs lieux culturels.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L’ENT du collège pourra mettre en avant l’exposition des productions des élèves, ce qui permettra une visibilité aux parents d’élèves qui ne pourraient pas être présent.es lors de la restitution et autres classes de l’établissement.
En cours de projet, l’ENT sera également mobilisé pour communiquer quant à l’avancement des élèves : premiers travaux réalisés, sorties et rencontres, etc.
Les réseaux sociaux de Citoyenneté Jeunesse pourront être également mobilisés dans un soucis de valorisation du travail des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Le parcours enrichira les connaissances des élèves dans le cadre du socle commun de connaissances :
- Axe « les langages pour penser et communiquer ». Les élèves seront amenés à expliciter leurs points de vue, leurs envies et justifier leurs choix.
- Axe « Les méthodes et outils pour apprendre » : les élèves découvriront des nouvelles techniques et une manière d’apprendre par le faire. Ils découvriront des lieux culturels franciliens et seront encouragés à se les approprier comme lieu d’apprentissage.
En Arts plastiques, le projet permettra de travailler sur le patrimoine matériel proche à travers le hip hop, des œuvres, des sites, des coutumes dont la valeur est remarquable du point de vue historique, artistique et technique même s’il a été créé il y a peu. Le hip-hop est le fruit d'un héritage, transmets des valeurs, permet de faire l'expérience de la beauté dans son environnement immédiat.
Partir à la rencontre du patrimoine de proximité, c'est poser un regard attentif et averti sur son environnement culturel et son cadre de vie ; c'est apprendre à regarder cet environnement pour mieux le connaître et le comprendre ; c'est donc apprendre à voir.
Porteuse de connaissances, cette rencontre avec le patrimoine de proximité constitue aussi un levier pour l'égalité dans l'accès aux arts et à la culture.
En Éducation morale et civique, plusieurs savoir-être seront travaillés à travers la pratique artistique :
- la culture de la sensibilité ;
- la culture de la règle et du droit ;
- la culture du jugement ;
- la culture de l’engagement.
Application MICACO | Date : 21/11/2024