Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2024

Informations sur le parcours à la date du : 23/11/2024

Le coeur à l'oeuvre

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Georges Politzer
  • Ville : BAGNOLET
  • Classe : 5ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Camille Martin est une commissaire d’exposition indépendante, ayant basé son approche de l’art sur les rapports de pouvoir au sein des lieux artistiques, qu’elle aborde selon deux prismes : celui du soutien à la jeune création, et celui de l’accessibilité de l’art. Formée en Histoire de l’art à l’Université Paris Nanterre et en Etudes curatoriales à l’Université Rennes 2, cette curatrice originaire de l’Essone rejoint l’équipe du CAC Brétigny en 2018 en tant qu’assistante curatoriale puis prend le poste de responsable de production jusqu’en février 2022. Elle y développe des projets de promotion de la jeune création entre 2018 et 2022. Dans ce cadre, elle a notamment accompagné la résidence artistique de Laura Burucoa, jeune artiste performeuse, et se charge du commissariat des expositions au Phare, espaces d’accueil du Théâtre Brétigny, en 2021 et 2022. En 2022, elle développe Art.238 bis, une structure accompagnant les entreprises dans l’acquisition ou la location d’œuvres d’art contemporain pour être exposées dans leurs locaux, ce qui permet à la fois la diffusion d’artistes émergents et de toucher un public en dehors des lieux habituellement dédiés à l’art. Actuellement commissaire d’exposition indépendante, elle est en résidence aux Ateliers Wonders à Bobigny. Elle accompagne de plus l’artiste Safouane Ben Slama pour sa résidence à la Terrasse de Nanterre, qui aboutira à une exposition fin janvier 2025 dont elle sera commissaire. Dans son optique de rendre l’art plus accessible, Camille Martin intègre de plus à sa pratique curatoriale la question de la subjectivité et de l’oralité. Ainsi, elle développe le concept de « fiction exposition » lors de ses expositions « Mystery Machine » au 6b (2023) ou « Mes mensonges sont aussi les vôtres » à la Fondation Fiminco pour les 40 ans du FRAC Ile-de-France (2024). Cette démarche consiste à imaginer une histoire et une atmosphère (souvent cinématographique) dérivées des grands genres : l’histoire d’horreur, le polar, la comédie romantique... Chaque œuvre de l’exposition devient l’élément (personnage, décors, événement…) d’un scénario global réassemblé par les spectateurs. La « fiction-exposition » permet à la fois de comprendre les œuvres, mais aussi de leur donner un second sens, en les mettant en lien les unes avec les autres et en s’appuyant sur la sensibilité du public.
Articulation du parcours avec ces projets
  • En lien avec cette approche d’accessibilité de l’art, Camille Martin souhaite s’emparer de la Collection Départementale d’Art Contemporain afin de réaliser une fiction-exposition avec les élèves. Cette fiction-exposition serait construite autour du genre cinématographique de la comédie romantique. A travers ce sujet, elle souhaite amener les élèves à côtoyer des œuvres variées en termes de médiums et de sujets : le portrait (par exemple, pour parler des personnages principaux de cette fiction), la peinture abstraite (par exemple, pour évoquer les émotions impalpables, les papillons dans le ventre, la tristesse, etc.), les scènes de vie en peinture et en photographie (par exemple, pour évoquer des moments clés de l’histoires). De plus, ce thème de la comédie romantique permet d’aborder la question du sentiment amoureux, qui peut questionner les élèves de collège, de manière drôle et légère. Camille Martin accompagnera les élèves dans chaque étape de la curation de leur exposition, avec le souci de de montrer aux élèves que l’art leur appartient. Après un temps dédié à l’explicitation du métier de commissaire d’exposition, elle abordera le concept de fiction-exposition avec les élèves. La sélection des œuvres par les élèves (parmi la présélection effectuée) interviendra ensuite tôt dans les ateliers, en ayant en tête les éléments constitutifs d’une narration (personnages, décors, etc.). Une fois sélectionnées, un temps sera dédié à l’analyse en profondeur des œuvres (composition, intentions de l’artiste, ressentis, etc.). De cette manière, les élèves commencent par comprendre les œuvres d’art qui leur sont présentées avant de leur donner un second sens, plus subjectif, qui servira leur narration. Le travail se poursuivra donc avec l’écriture d’un scénario de Comédie Romantique, qui sera ensuite la base de la curation de l’exposition : enregistrement de voix off narratives, conception de l’accrochage, et de la médiation.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Dans le cadre de ce projet « Œuvre En Résidence », Camille Martin propose d’accompagner les élèves dans la curation d’une exposition à partir d’une sélection d’œuvres de la Collection départementale d’art contemporain. Elle transmettra aux élèves sa pratique de la « fiction-exposition » autour du genre narratif de la comédie romantique.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative et inclusive, favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.e.s de projets, qui proposent ensuite des intentions, des univers de création et des démarches portées par des artistes ou des journalistes. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e. permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. En début d’année, l’ensemble du projet est présenté à la classe avec présentation du thème, des ateliers et des sorties envisagées, le parcours et les contenus pouvant évoluer ou être réajustés chemin faisant pour assurer une réadaptation au besoin. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus pour que les objectifs de chacun·e des acteur.ice.s soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Le.la chargé.e de projets de CJ assure tout au long de la progression une démarche de co-construction avec les enseignant·e·s en proposant les ressources culturelles et artistiques ( sorties et interventions ) qui vont nourrit le projet , mais aussi d’autres telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages. Ces ressources permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Camille Martin n’a jamais mené de parcours CAC ou AGORA, mais elle a déjà de l’expérience dans l’encadrement d’atelier de critique avec des jeunes et dans la médiation.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Les ateliers seront divisés en 10 séances de 2H : 1) Introduction au commissariat d’exposition, explication de la thématique « comédie romantique » et réalisation d’une carte mentale avec des mots clés liés au sujet. 2) Présentation des œuvres présélectionnées par la curatrice dans la collection, sélection des œuvres à partir des mots/notions de la carte mentale réalisée à l’atelier 1. 3) En petits groupes, travail sur les œuvres sélectionnées. Méthode d’éducation à l’image : que voit-on ? qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? qu’est-ce que je ressens face à ça ? Exemple d’atelier : à partir d’une impression des images des œuvres, décalquage des formes, des personnages, schématisation de la composition. 4) Écrire le scénario de l’exposition : Comment commence l’histoire ? Quels sont les personnages ? Quels sont les événements marquants de l’histoire ? Et faire l’ébauche d’un sens de lecture de l’exposition. 5) A partir des œuvres, par petit groupe faire la voix off et/ou les dialogues de l’image. Commencer par écrire un script puis s’enregistrer. 6) Poursuite de l’écriture et de l’enregistrement des voix off/dialogues. Imaginer le titre. Par petits groupes, brainstorming et partage au reste du groupe. Choix du titre par vote. 7) Concevoir l’accrochage : visite du lieu d’exposition, introduction à l’accrochage. Imaginer la place des œuvres dans l’espace. 8) Penser la médiation écrite : rédiger des petits textes qui permettront au public de comprendre l’exposition. 9) A partir des petits textes rédigés, s’entrainer à faire des visites d’exposition. Se mettre par petits groupes, avec des œuvres attitrées et s’entrainer à parler et se passer la parole, comme pour un exposé. 10) Accrochage des œuvres et derniers préparatifs pour le vernissage de l’exposition.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les sorties proposées dans le cadre de ce projet visent à mettre au maximum les élèves au contact d’œuvres d’art contemporain de différentes formes. L’objectif est ainsi de cultiver la sensibilité et le regard des élèves : - Visite guidée de l’exposition « L’œil de vérité, le Musée au second dégré » au MAC VAL : « On oublie parfois que les artistes contemporains aiment à remettre en cause le musée et ses codes. Les artistes de « L’œil vérité » ont ainsi recours à l’humour pour faire réagir le visiteur et bousculer ses certitudes. ». A travers cette visite, les élèves découvrent différentes œuvres et artistes déjouant les codes et idées reçues, et développent un regard critique et sensible sur l’art et ses possibilités. - Selon les programmations, visite au Palais de Tokyo, à La Galerie de Noisy-le-Sec, ou au FRAC Ile-de-France. - Visite des ateliers Wonders, lieu de résidence de Camille Martin : découverte du lieu et des ateliers d’artistes. Rencontre avec les artistes présent.e.s. ET/OU Visite de l’exposition à la Terrasse à Nanterre dont Camille Martin sera commissaire. De plus, la thématique du sentiment amoureux et de sa retranscription sera traitée dans le cadre de sorties visant à inspirer les élèves tout en menant une réflexion sur l’amour et ses codes : - Une pièce de théâtre abordant le sentiment amoureux à l’adolescence, à déterminer selon les programmations 2024-2025 des théâtres. Pistes : « Privé SVP » au Théâtre 14 / « Un élixir d’amour » au théâtre des Champs-Elysées - Atelier « Le dialogue amoureux » à la Cinémathèque française : l’atelier explore comment les réalisateur.ices transcrivent l’amour dans les dialogues : déclarations, sous-entendus, lapsus… L’atelier pourra inspirer les élèves dans l’écriture de leurs propres dialogues !

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours auront tout d’abord comme objectif de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et étapes du projet pour les élèves : - Une présentation de projet par la chargée de projets Citoyenneté Jeunesse pour expliciter les enjeux et le cadre dans lequel s’inscrit ce projet - Des temps de discussion réguliers durant les ateliers et en dehors pour expliciter la démarche, préparer les sorties et échanger sur la thématique du projet au fil des découvertes. - En classe, des temps de focus sur un aspect de la thématique/des compétences mobilisées dans le projet en lien avec les matières enseignées et le programme. - Un temps de bilan à la fin du projet pour recueillir les retours des élèves, récapituler l’ensemble du parcours, échanger et débattre autour du sujet au regard des connaissances acquises. D’autres temps seront organisés pour débattre et élargir la réflexion et l’imagination avec les élèves : - Ateliers d’écriture avec l’auteur jeunesse Antonin Crenn. Antonin abordera avec les élèves les éléments qui composent une histoire, notamment d’amour, et pourra accompagner les élèves dans l’ébauche de leur scénario d’exposition. - Intervention-débat en philosophie avec Anna Touati : qu’est-ce que l’art ? est-il essentiel ? que peut-il nous apporter ? OU Atelier « Genrimages » du Centre Simone de Beauvoir avec Laëtitia Puertas : à partir d’extraits de films, les élèves analysent les représentations de genres dans les fictions, et notamment les histoires d’amour. L’occasion de déconstruire les idées reçue (qui doit faire le premier pas ? quel est le rôle de chacun.e dans une relation ? doit-on forcément vivre une histoire d’amour pour être un.e héro.ïne ?) à partir d’exemples et de contre-exemples. De plus, le projet pourra faire écho au parcours de cinéma mené par le professeur documentaliste avec les classes de SEGPA : projection de films et retours critiques. Un axe autour des histoires d’amours dans les films visionnés pourra être approfondi.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • L’exposition créée par les élèves sera présentée au public à l’occasion d’un vernissage, ou parents, camarades et communauté éducative seront conviés. Les élèves assureront elles.eux même une visite guidée de l’exposition, avant d’échanger avec le public autour d’un goûter. De plus, les élèves d'UPE2A du collège Elsa Triolet de Saint-Denis, qui mèneront également un parcours "Oeuvres en résidence" l'an prochain, pourront venir visiter l'exposition des élèves dans le cadre de leur parcours culturel (selon les possibilités et le calendrier). Le lieu de l’exposition et sa durée sont encore à déterminer. La médiathèque de Bagnolet ou le Château de l’Etang à Bagnolet sont pressentis.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. - Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet. - Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. - Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge les personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et/ou la rédaction des contenus. Quant aux ateliers CAC, ils permettent aux élèves de découvrir et de s’engager dans une forme d’expression artistique, de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre, ...) et d’exprimer leur créativité. - Bilan partagé : En fin d’année Le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis et exprimer leurs ressentis.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. - Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont sensibles à cette problématique et attentifs aux situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole… - Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. - Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique. Dans le cadre du présent projet, l’intervenante veillera de plus à ne pas reproduire de clichés sexistes dans la scénarisation de l’histoire d’amour. Les échanges et discussions avec les élèves seront l’occasion de déconstruire ces clichés et d’interroger l’égalité dans les relations amoureuses. De plus, une intervention du Centre Simone de Beauvoir pourra être organisée pour décrypter les clichés et normes genrées dans les films romantiques et proposer de nouvelles représentations.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023) La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement. Le collège étant situé à proximité des transports en commun, la plupart des sorties seront de plus réalisées en métro ou tramway.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • De manière générale, les questions relatives à la parentalité / lien aux familles représentent pour Citoyenneté jeunesse et ses partenaires institutionnelles, associatifs, culturels, un véritable chantier de réflexion sur lequel nous nous devons d’échanger. CJ échangera durant l’année sur les expériences menées du côté des familles pour mettre en application (et partager) les bonnes pratiques sur le terrain. L’association fera de son mieux pour faire connaitre le présent projet aux familles, les inclure le cas échéant pour leur permettre découvrir l’École autrement que dans le cadre d’une remise de bulletin ou d’une convocation. Par cette attention portée aux familles, il s’agit de contribuer : - à permettre aux parents d’envisager les pratiques artistiques et culturelles comme un levier de développement dans le parcours de leur enfant, leur épanouissement et réussite - à consolider le lien famille / École, c’est-à-dire les liens au sein de l’équipe éducative Concrètement un temps de présentation pourra être organisé par le collège et les familles seront conviées à la restitution. Par ailleurs : - les parents seront informés via une lettre/info du projet et de la démarche de l’association. Ils seront invités à suivre des projets de CJ sur les réseaux sociaux ; ceci afin qu’ils puissent voir des projets EAC ou EMI menés par CJ dans leur ou autres collèges du département, des sorties, rencontres et ainsi donner aux parents la possibilité d’ouvrir un dialogue « à la maison » sur l’avancement du projet de leur enfant ; - 2/3 parents pourront être invité.e.s à participer aux sorties (spectacles, expositions) le soir ou sur le temps scolaire ; - lors de la remise des bulletins au fil de l’année, un point projet pourra être fait sur le parcours.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • D’autres initiatives ou bonnes pratiques pourront être mises en place suivant le déploiement du projet, la dynamique de classe et les possibles (appel aux parents pour compétences particulières, atelier ouvert…).

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet d’établissement du collège Politzer de Bagnolet est en cours de construction. Cependant, le projet proposé répond à plusieurs objectifs généraux portés par l’équipe pédagogique. Les classes de Segpa suivent durant leurs quatre années au collège un parcours culturel autour du cinéma. A la fin de chaque période, les élèves assistent à la projection d’un film, qui est préparé (en amont, par le visionnage de la bande-annonce et une délimitation de l’horizon d’attente) et restitué (après le visionnage, par un débat) en classe. Le travail de Camille Martin autour du genre de la comédie romantique s’inscrit parfaitement dans ce parcours. Les films visionnés par les élèves qui participent au projet auront tous pour thème l’amour et nourrirons donc la réflexion des élèves en même temps qu’ils développeront leur culture générale. Ce sera l’occasion d’étudier en tant qu’œuvres entières des films travaillés par extraits durant le projet (par exemple lors de l’atelier « Le dialogue amoureux » de Cinémathèque française). L’enseignement d’arts plastiques est pris en charge par l’équipe de Segpa. Ce projet autour de la curation sera l’occasion de réaliser les objectifs de l’éducation artistique et culturelle : rencontrer des œuvres et des professionnels, exprimer un jugement esthétique, être mis en position de création (ici au travers de l’invention d’une scénographie). Le thème des relations amoureuses, au centre du projet, sera également une porte d’entrée pour travailler avec la classe sur l’éducation à la vie sexuelle et affective. Les projets CAC qui sont régulièrement portés par l’équipe de Segpa permettent enfin d’acquérir des compétences transversales essentielles : autonomie, esprit d’équipe au sein de la classe, engagement dans les apprentissages...
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’ENT de l’établissement est largement utilisé par les élèves et l’équipe éducative. M. Angiboust, qui fait partie de l’équipe du projet, est un des deux référents numériques de l’établissement. L’ENT pourra être utilisé au moins de deux façons au cours du projet : - pour communiquer sur les activités des élèves : chaque sortie fera l’objet d’un article sur la page d’accueil publique de l’ENT. L’article sera si possible rédigé par les élèves et accompagné de photos. L’exposition conçue par les élèves sera également documentée par des textes et des photos mis en ligne sur l’ENT. - le dossier « espace de classe » de l’ENT pourra également être utilisé au cours du projet pour conserver les traces du travail des élèves (qui auront également, chacun et chacune, un carnet pour conserver une trace écrite), pour regrouper des brouillons écrits ou des images. En réunissant les documents liés au projet au même endroit, on encourage les élèves à être plus autonomes dans leur travail, en retrouvant les traces du projet, voire en les classant d’elleux-mêmes. L’ENT contient également un lien pour accéder à la webradio du collège (hébergée sur un blog externe). Cette webradio est régulièrement utilisée dans l’établissement pour former les élèves à la prise de parole orale, aux techniques journalistiques et aussi comme support à la restitution de projets. Dans le cadre du projet d’exposition, la webradio pourra être utilisée comme faire s’entraîner les élèves à développer le récit amoureux sur lequel sera basé l’exposition, ainsi qu’à présenter les œuvres choisies. On pourra aller jusqu’à l’enregistrement d’un audio-guide de l’exposition, qui serait une autre forme possible de restitution.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • En français, le projet permettra de travailler différentes compétences : - Amélioration de la quantité et de la qualité des productions d’écrits - Lectures d’œuvres littéraires en lien avec la thématique - Mise en perspective de ces œuvres avec celles sélectionnées et proposées pour l’exposition - Compétences liées à la compréhension et la production orales pour les supports à destination de la Webradio - Préparation des élèves à l’épreuve orale du DNB sur le parcours culturel En Enseignement Moral et Civique : - Développer le regard critique par l’expression des sentiments et la prise en compte de la parole des autres - Prendre part à un débat et s’inscrire dans un projet collectif - Travail autour du genre et de la lutte contre les discriminations En Education musicale : - Travail autour du son et de la voix - Créer, produire - Ecouter Enfin, l’enseignement d’arts plastiques est pris en charge par l’équipe de Segpa. Ce projet autour de la curation sera l’occasion de réaliser les objectifs de l’éducation artistique et culturelle : rencontrer des œuvres et des professionnels, exprimer un jugement esthétique, être mis en position de création (ici au travers de l’invention d’une scénographie).

Application MICACO | Date : 23/11/2024