Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2024

Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024

Bruiter pour fictionner

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Georges Politzer
  • Ville : MONTREUIL
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Charlotte Sarian est une artiste créatrice sonore, compositrice et cinéaste. Diplômée des Beaux-Arts de Paris avec une spécialité arts sonores et cinéma en 2020, elle s’est aussi formée à l’anthropologie, à l’étude des langues et à la communication inter-espèces, et aux rituels. Cette appétence se retrouve dans son travail sonore, fruit d’influences multiples : « Je me nourris autant de cinéma, de musique, d’art contemporain que de recherches anthropologiques et scientifiques. Je m’intéresse à l’étude des langues dans différentes sociétés et le lien que nous entretenons avec les choses selon notre environnement, notre culture par la parole, les mots, les manières de les formuler, les phonèmes,… » Elle compose en 2023 la musique du film « Ultraviolence » de Yazid Bouti Nouicer, de la pièce « Rois » de Céline Truchon, et crée une composition musique pour le projet « Ilha da Saudade » du photographe et vidéaste Vincent Catala. Dans son travail personnel, bien que puisant son inspiration dans le réel, la mémoire et ce qui fait récit, Charlotte Sarian transpose ces recherches sur des formes fictionnelles. Elle réalise par exemple les films courts « Ile » (2018) et « L’œuf mystérieux proviendrait de la planète rose » (2020), deux fictions expérimentales. C’est aussi à partir du cinéma qu’elle s’intéresse à la symbolique du son et à l’utilisation de la musique dans la narration. Peu à peu, elle oriente ainsi ce travail autour de la fiction vers la création sonore. A partir d’instruments de musique qu’elle fabrique elle-même, Charlotte Sarian compose ainsi des fictions musicales qu’elle déploie lors de performances, mêlant matériaux acoustiques et électroniques. Ces fictions musicales, montées à la manière d’un film, forment une véritable narration, des récits où apparaissent des paysages sonores, des lieux imaginaires, où les sons deviennent des objets et des paroles. Sa fiction musicale « XXCDY » (2021) est notamment présentée à Poush Manifesto lors d’une performance. Depuis 2022, elle collabore avec l’artiste Michel Jocaille sur le projet Everybodys’s Fluid, une forme de « ciné-concert-installation-performance » qui sera présentée à la Gaité Lyrique. Elle travaille également sur le projet collectif « Les paroles dégelées », création sonore et textile abordant la mémoire et la parole.
Articulation du parcours avec ces projets
  • C’est cette pratique et recherche autour de la fiction sonore et musicale que Charlotte Sarian souhaite transmettre aux élèves d’UPE2A du collège Maï et Georges Politzer de Montreuil. En lien avec sa démarche de récolte de sons et de création d’instruments de musique à partir de matériaux bruts, elle accompagnera les élèves dans une recherche autour de la musicalité, tout en créant un récit. Les élèves pourront de plus enrichir la fiction sonore de voix, de mots issus de différentes langues. Par ce biais, Charlotte Sarian souhaite amener les élèves aborder différemment, par le son, le monde qui les entoure et à stimuler la créativité et l’expression sans passer par l’image ou l’écriture d’un récit formel : « Je pense réellement qu’une initiation à l’écoute, à l’expérimentation sonore en général, à l’étude de notre environnement sonore est intéressante à pratiquer avec des jeunes collégiens. En effet, cela ouvre une perspective différente par rapport à l’image que l’on aborde plus couramment. C’est une démarche qui favorise l’expérience tout comme l’imagination et la poésie. » L’atelier sera ainsi découpé en trois parties. Une première phase, dédiée à l’expérimentation consistera à se familiariser avec la/les matières pour créer du son (objets, matériaux, interactions, la voix, la ville etc…) et expérimenter la musicalité (rythme, sons intéressants…). Une seconde phase se concentrera sur l’enregistrement à partir de différents micros et techniques. Enfin, une dernière phase de création consistera en la construction d’un récit à partir des sons créés ou récoltés : « Que va-t-on raconter ? Inventer ? Quelles images vont apparaitre, dans notre imaginaire, par le son ? Bruitages, dialogues, effets spéciaux sonores, mélodies rythmes permettront d’inventer des personnages, des lieux imaginaires, des entités. »

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Charlotte Sarian propose aux élèves de créer une fiction musicale à partir de sons récoltés, créés à partir d’instruments inventés, et de paroles et voix. Après une phase de recherche sonore et musicale, les élèves enregistreront une multitude de sons qu’ils et elles agenceront ensuite sous forme de récit, composé de paysages sonores, d’objets, de paroles…

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative et inclusive, favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.e.s de projets, qui proposent ensuite des intentions, des univers de création et des démarches portées par des artistes ou des journalistes. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e. permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. En début d’année, l’ensemble du projet est présenté à la classe avec présentation du thème, des ateliers et des sorties envisagées, le parcours et les contenus pouvant évoluer ou être réajustés chemin faisant pour assurer une réadaptation au besoin. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus pour que les objectifs de chacun·e des acteur.ice.s soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Le.la chargé.e de projets de CJ assure tout au long de la progression une démarche de co-construction avec les enseignant·e·s en proposant les ressources culturelles et artistiques ( sorties et interventions ) qui vont nourrit le projet , mais aussi d’autres telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages. Ces ressources permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs. Dans le cadre de ce projet mené avec les UPE2A, les intervenantes seront particulièrement à l’écoute des recommandations et retours des professeures sur les différentes propositions, afin de s’assurer de la meilleure compréhension possible du projet et de ses étapes par les élèves.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Charlotte Sarian n’a jamais mené de parcours CAC. Elle est cependant intervenue ponctuellement auprès des UPE2A du collège Elsa Triolet de Saint-Denis dans le cadre de leur projet CAC avec l’artiste Michel Jocaille en 2023-2024.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Les ateliers seront découpés en 10 séances de 2h : Séance 1- 2h = Présentation de Charlotte Sarian par l’écoute de son travail, évocation d’une création sonore finale collective et première pratique afin de créer un intérêt initial (expérimentation à partir d’instruments créés par Charlotte) Séance 2 et 3- 2x2h = Exploration. Bruitages et écoute de musique expérimentale, de musiques de films ou autre influence. Expérimentations à partir de différents matériaux amenés ou récoltés par Charlotte et les élèves. Séance 4- 2h = Sortie en ville aux alentours du collège, à l’écoute des sons extérieurs. Début d’enregistrements. Séance 5- 2h = Synthèse de ce qui a été expérimenté, entendu et récolte des premières idées pour la création/fiction sonore. A partir de cette séance, chaque nouvel atelier sera l’occasion de récolter des idées et d’élaborer le récit final. Séance 6- 2h = Explorations. Poursuite des bruitages mais en faisant des choix, qui sont ensuite enregistrés. Séance 7- 2h = Enregistrements musicaux : notes de piano, rythmes, musicalité. Séance 8- 2h = Enregistrements des voix, des dialogues, des mots en différentes langues, intonations, phonèmes. Séance 9- 2h = Ajout d’effets, de modulation de voix, réverbérations, etc. Séance 10- 2h = Écoute d’un premier pré-montage, finalisation des choix de montage selon le récit collectif élaboré, derniers enregistrements au besoin.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les sorties proposées dans le cadre de ce projet auront pour objectif de d’approfondir la connaissance musicale, la capacité d’écoute des élèves, d’ouvrir à de nouvelles façons de produire du son et stimuler l’imagination : - Visite du musée de la musique (réouverture prévue en mai 2025) : découverte de multiples instruments de musiques (d’époques et régions variées) et de leurs sonorités. - Spectacle « Mos » – Ioanna Paraskevopoulou – 10 au 12 février au théâtre de La Bastille. « Le spectacle fait dialoguer danse et bruitage en transformant la scène en laboratoire sonore, débordant d’objets hétéroclites. Du western au film d’épouvante, les deux danseurs reconstituent la bande-son de scénes cinématographiques projetées derrière eux, déployant un répertoire de gestes jubilatoires. » - Selon l’actualité de Charlotte Sarian en 2024-2025, les élèves pourront assister à une de ses performances musicales. - Selon la programmation 2024-2025, un concert-fiction à la Maison de la Radio et de la Musique ET/OU un atelier musical. - Selon la programmation des lieux culturels en 2024-2025, un ciné-concert sera proposé. Piste : Ciné-concert « Animal Image » à la Philharmonie de Paris : « Fasciné par les photos de Heikki Willamo, l’artiste finlandais Perttu Saska en propose une version audiovisuelle où images, musique et mots s’entrelacent pour une expérience multisensorielle. »

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours auront tout d’abord comme objectif de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et étapes du projet pour les élèves : - Une présentation de projet par la chargée de projets Citoyenneté Jeunesse pour expliciter les enjeux et le cadre dans lequel s’inscrit ce projet - Des temps de discussion réguliers durant les ateliers et en dehors pour expliciter la démarche, préparer les sorties et échanger sur la thématique du projet au fil des découvertes. - En classe, des temps de focus sur un aspect de la thématique en lien avec les matières enseignées et le programme. - Un temps de bilan à la fin du projet pour recueillir les retours des élèves, récapituler l’ensemble du parcours, échanger et débattre autour du sujet au regard des connaissances acquises. D’autres temps pourront être organisés pour échanger et élargir la réflexion avec les élèves, selon le niveau des élèves en français et en concertation avec l’équipe pédagogique : - Intervention-débat en philosophie avec Anna Touatti, adapté à un public allophone : qu’est-ce que l’art ? Est-il essentiel ? Peut-il nous permettre de nous exprimer autrement ?

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Une restitution du projet sera organisée, consistant en une écoute de la fiction musicale des élèves. Un espace du collège pourra être aménagé comme un espace d’écoute avec des coussins et peu de lumière. Ce temps de partage sera l’occasion pour les élèves d’expliquer leur démarche au public invité : communauté éducative, élèves, familles.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. - Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet. - Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. - Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge les personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et/ou la rédaction des contenus. Quant aux ateliers CAC, ils permettent aux élèves de découvrir et de s’engager dans une forme d’expression artistique, de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre, ...) et d’exprimer leur créativité. - Bilan partagé : En fin d’année Le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis et exprimer leurs ressentis.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. - Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont sensibles à cette problématique et attentifs aux situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole… - Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. - Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023) La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement. Le recours aux transports en commun plutôt qu'au car sera de plus favorisé dans le cadre du parcours, selon les distances et horaires des sorties réalisées.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges. Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double : • Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite. • Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative. Concrètement, plusieurs actions sont prévues : • Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux. • Possibilité d’inviter 2, 3 parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet. • Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts/partagés ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Favoriser la réussite de tous·tes les élèves, est l'un des objectifs du collège Maï et Georges Politzer. Dans le cadre d'un projet collectif pluridisciplinaire, chacun·e est amené·e à s'engager selon des modalités différentes de celles déployées ordinairement au collège. Dans le cadre de ce projet, les élèves seront amené·es à rencontrer d’autres adultes que leurs professeures et ainsi à développer autrement leurs capacités d’écoutes. Il s’agira ainsi de valoriser chez elles et eux, tout au long du projet, des compétences psycho-sociales indispensables à la création d’une œuvre collective. Par ailleurs, former les citoyens et les citoyennes de demain par la coopération entre pairs, est un axe essentiel du projet d’établissement. Le collège, qui accueille un dispositif UPE2A, a pour ambition de tout faire pour favoriser l'inclusion des élèves allophones en son sein. Le projet proposé ici permettra aux élèves allophones de s’approprier l’espace du collège et ses alentours : par les différentes activités de prise de son, par le dialogue qui s’instaurera avec les différents acteurs et actrices du projet, par le lien avec les familles. En outre, le projet donne la voix à des élèves, souvent objets de discriminations (glottophobie), et parfois invisibilisé·es au sein du collège. Enfin, l'accès de toutes et tous à la culture est une autre ambition au collège. Les élèves rencontreront dans le cadre du projet des acteurs et actrices du champ culturel, ils et elles pourront découvrir des métiers artistiques, fréquenter des lieux patrimoniaux et assister à des spectacles. Ceci ouvrira les possibles pour elles et eux aussi.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Tout au long du projet, les élèves auront recours à différents supports pour dérouler leur réflexion, lors d’étapes qui viseront à permettre à chacun et chacune de s’approprier le projet. Pour cela, les élèves auront un carnet de bord, sous la forme d’un beau cahier, dans lequel ils et elles pourront dessiner, écrire, schématiser, en fonction des différentes activités menées. Il s’agira aussi, en classe, de pouvoir revenir sur des mots entendus, des idées, des émotions ressenties. Outre ces carnets, ils et elles auront la possibilité de suivre l’avancée du projet via un document en accès libre pour elles et eux sur l’ENT et qui récapitulera ce qui a été fait lors de chaque séance (en fonction du niveau des élèves en français, ce document pourra être fait ensemble ou par l’un·e d’entre elles et eux). L’espace numérique de travail de l’établissement sera aussi régulièrement mis à jour – page d’accueil-agenda actualisée lors des sorties et des restitutions – pour permettre à tous les parents de connaître l’existence du projet au collège. Les élèves écriront également une présentation de leur projet, sous la forme d’un article, qui sera mis en ligne pour présenter la restitution. Les réseaux sociaux de l’association et le site de l’établissement pourront également être un support de valorisation de la production finale des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • En classe de français dans le cadre du dispositif UPE2A, les élèves sont concerné.es par les objets d’études de toutes les classes du collège et ont un niveau de français hétérogène. Ce projet permet de faire des regroupements et d’appréhender les compétences attendues au collège par différentes entrées. Ainsi, partir de l’espace proche, de ses sons, pour aller vers la fiction et l’abstraction, permettra à chacun·e d’entrer à son rythme vers l’imaginaire. Les élèves pourront choisir d’élaborer des récits proches de leur quotidien – et d’investir ainsi le vocabulaire attendu chez les débutant·es en français – ou, d’aller vers des récits plus fantastiques. La professeure pourra apporter d’autres récits pour trouver des similitudes et introduire du vocabulaire littéraire. Dans le cadre de la maîtrise de la langue, les élèves seront par exemple amené·es à élaborer et à produire des écrits pour penser mais aussi à prendre spontanément la parole dans le cadre d’échanges, à donner leurs avis, arguments à l’appui. Outre la capacité d’écoute, à interagir avec bienveillance, il s’agira aussi de prendre confiance dans leurs capacités à se faire comprendre, chacun·e à son rythme et dans un cadre bienveillant. Dans le cadre du cours d’histoire géographie, ce projet s’inscrira dans l’étude du territoire et la notion d’espace vécu, qui est un objet central dans l’enseignement au collège. Les élèves seront amené.es à décrire et caractériser le territoire du collège par l’analyse de plan et de cartes à différentes échelles mais aussi lors d’une promenade autour de l’établissement. Le but étant d’acquérir le vocabulaire de la leçon mais aussi de comprendre la notion d’espace vécu. Dans cette optique le projet d’analyse des sons du quartier pourra être intégré dans la construction d’une carte mentale et sensorielle de l’espace proche des élèves. Il s’agira pour eux et elles d’élaborer une carte sensorielle d’un lieu choisi lors de la balade : associer une couleur (vue), une texture (le toucher), une odeur (l’odorat), un son (l’ouïe) et pourquoi un gout. La ballade sonore sera aussi l’occasion de travailler sur l’espace urbain et ses différents aménagements (chapitre habiter la ville) à partir des bruits de la ville associés aux mots lors de la construction d’un croquis.

Application MICACO | Date : 21/11/2024