Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2024
Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024
Ondes engagées
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Henri Wallon
- Ville : AUBERVILLIERS
- Classe : 3ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
- Narimane Baba Aïssa, journaliste documentariste engagée et autodidacte, a débuté son parcours avec une formation en mathématiques et physique, avant de se diriger vers le social en travaillant comme « médiatrice de quartier » à Evry. Son vif intérêt pour les enjeux sociaux l'a amenée à entreprendre une reconversion professionnelle, se lançant dans une formation de documentariste sonore à Phonurgia Nova. Cette association, axée sur une radio allant au-delà du quotidien pour explorer fiction et documentaire, a nourri sa sensibilité aux écritures sonores singulières qui donnent la voix aux personnes invisibilisées par l’Histoire.
Membre des collectifs Lundi Soir et Transmission, Narimane a continué à enrichir son parcours au sein du collectif La Friche, où elle continue à œuvrer actuellement. Sa démarche journalistique et documentaire se caractérise par son engagement, explorant les mémoires individuelles et collectives. Originaire d'Algérie, elle a commencé par traverser son histoire intime liée au colonialisme, avant de se tourner vers l'étude des processus mémoriels chez les sujets opprimés.
De 2018 à 2020, elle a documenté diverses mémoires, des paysans sans-terre au Brésil aux quartiers populaires algériens, diffusant ses créations sur des plateformes variées telles que RTBF, Par Ouïe Dire, Radio Escapades, Radio Panik, Radio Campus Paris, et Radio Campus Bruxelles. En 2019 elle est Lauréate de la Bourse Brouillon d’un Rêve Sonore en 2019 pour son projet "Algérie Chouhada".
Au-delà de son travail journalistique, Narimane s'engage à garder trace des oppressions et des luttes, utilisant les médias populaires pour porter un regard critique sur la société et ses enjeux mémoriels. En 2023/24, elle poursuit ses projets de création sonore et cinématographique, tout en s'engageant dans des initiatives éducatives, témoignant ainsi de son intérêt constant envers les questions de mémoire et d'inclusion sociale.
Actuellement, accompagnée de la chercheuse Camille Schmoll, Narimane se concentre sur un projet documentaire sur la question de l'exil selon une perspective genrée. Ses créations « La fleur et le vent » et « Comme la mer » dans lesquelles elle donne la parole à des femmes migrantes pourraient y prendre place. Parallèlement, elle travaille sur un long-métrage documentaire explorant les trajets migratoires entre l'Algérie et la France.
Articulation du parcours avec ces projets
- L'intervention de la journaliste au sein de la classe de 3ème du Collège Henri Wallon d’Aubervilliers sera centrée sur la mise en œuvre d'une méthodologie journalistique participative. Son approche, basée sur la rencontre, vise à impliquer activement les élèves dans la création d’une émission de radio sur les génocides de la Seconde Guerre mondiale, avec une attention particulière portée à l'anti-tsiganisme en France. Cette démarche permettra d'explorer des enjeux sociétaux souvent négligés, tels que l'accueil et l'exil, qui sont au cœur du travail personnel de l'intervenante.
Les ateliers proposés se concentreront sur la construction collaborative de l'émission, mettant en place un comité de rédaction autonome et favorisant une distribution équitable des rôles et des sujets. Les élèves auront également l'opportunité de découvrir les différents métiers de la radio, de la prise de son à l'enregistrement, en passant par le travail journalistique et éditorial. Par le biais de rencontres, de sorties et d'enquêtes, les élèves auront l'occasion d'approfondir leur compréhension de la question de l’anti-tsiganisme en France, notamment en rencontrant des membres de la Voix des Rroms et des acteurs engagés dans la lutte contre cette discrimination.
La finalisation et la restitution des ateliers se feront à travers un plateau-radio, offrant au public l'opportunité d'assister en direct à une émission construite et animée par les collégiens. Cette expérience permettra aux élèves de partager leurs réflexions et leurs découvertes, en intégrant des éléments autres tels que des musiques, des lectures de poèmes ou autres textes pour enrichir leur création. L’émission sera enregistrée en live, puis possiblement diffusée sur l’audioblog d’Arte Radio, offrant ainsi une visibilité à leur travail et favorisant la sensibilisation à ces enjeux sociétaux cruciaux.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Narimane Baba Aïssa, journaliste et documentariste propose d’engager les élèves de 3ème du Collège Wallon à Aubervilliers dans la création d'une émission de radio sur l'anti-tsiganisme en France. Les ateliers impliquent un comité de rédaction autonome, des rencontres avec des acteurs engagés afin de construire collectivement une émission de radio qui sera présentée en live.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative et inclusive, favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.e.s de projets, qui proposent ensuite des intentions, des univers de création et des démarches portées par des artistes ou des journalistes. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e. permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers .En début d’année, l’ensemble du projet est présenté à la classe avec présentation du thème, des ateliers et des sorties envisagées, le parcours et les contenus pouvant évoluer ou être réajustés chemin faisant pour assurer une réadaptation au besoin. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus pour que les objectifs de chacun·e des acteur.ice.s soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Le.la chargé.e de projets de CJ assure tout au long de la progression une démarche de co-construction avec les enseignant·e·s en proposant les ressources culturelles et artistiques ( sorties et interventions ) qui vont nourrit le projet , mais aussi d’autres telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages . Ces ressources permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
- C’est la première fois que Citoyenneté Jeunesse et Narimane Baba Aïssa proposent un parcours. Celui-ci a été conçu en fonction de l’actualité de l’artiste et des objectifs de l’équipe pédagogique.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
- Atelier #1 (2h) : Présentation du programme d'ateliers, jeux d'animation et de rencontre, écoute radio d'un documentaire sur la question tzigane et débat mouvant enregistré.
Atelier #2 (2h) : Intervention de Mirabela Margelu, consultante éditoriale, sur l'anti-tsiganisme en France et échanges avec les élèves. Prise en main du matériel et premiers enregistrements.
Atelier 3 (2H) : Conférence de rédaction pour construire la future émission radio : élection des rédacteurs en chef, des présentateurs, création des rubriques, organisation en sous-groupes et recherche.
Atelier 4 (3h) : Rencontre avec des jeunes du Yag Bari, projet d'éducation populaire et d’inclusion par le sport créé par la voix des roms et enregistrements des échange.
OU Sortie collective pour initiation à la prise de son dans la ville avec mise en place d’un microtrottoir
Atelier #5 (2h) : Recherche et écriture des chroniques en sous-groupes avec les élèves, deuxième conférence de rédaction avec mise à jour du conducteur d'émission.
Atelier 6 et 7 (2X 2H ) : Mise en place de rencontre en classe autour de la fête de l’ l'Insurrection gitane ayant cours chaque année à Saint Denis en week-end : des acteur.ice.s de cet évènement seront invités à partager leur expérience et témoigner de la genèse du projet. Les élèves mèneront les entretiens et gèreront les enregistrements
Atelier # 8 , 9 et 10 (3X 2h) : finalisation de l'écriture des chroniques, sélection des capsules sonores et musicales, prises de contact avec les invités à interviewer et organisation du plateau live
Mise en place du plateau live avec lieu à confirmer : la piste du Chapiteau Raj’Ganawak à Saint-Denis sera creusée en complicité avec Narimane.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Les programmations de tous nos partenaires culturels franciliens n’étant pas arrêtées à l’heure de déposer le présent dossier, le parcours culturel sera affiné et précisé à la rentrée. Voici les possibles retenus à ce jour :
- « Radio live - La Relève » en octobre 2024 au Théâtre de la Cité Internationale : De la parole qui circule, de la radio qui se regarde en direct, le plateau de Radio live témoigne d’une jeunesse en mouvement : artistes, activistes, étudiantes et étudiants venus d’Afrique, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient. Le dispositif emprunte à la radio son caractère d’intimité. Dialogue entre la scène et l'écran, entre images filmées et paroles spontanées, Radio live – La Relève explore la mise en scène de la parole documentaire à travers une écriture au présent. Aurélie Charon convie des jeunesses, qui ont traversé des conflits ou dont la mémoire est marquée par la guerre, à venir témoigner de leurs vies, de leurs espoirs
- Sortie à la Maison de la Radio : Atelier Fictions radiophoniques : Comment raconter une histoire à la radio ? Pourquoi les voix, les bruitages et les ambiances sonores développent-ils autant l’imaginaire ? Cet atelier offre la possibilité d’enregistrer une courte fiction radiophonique en jouant le rôle du réalisateur, du comédien ou encore de l’habilleur sonore.
- Spectacle du cirque Romanès suivi d’une rencontre : Dans leurs différentes créations, comme « Voyage tzigane » présenté en 2024, la famille tzigane au complet présente ses numéros dans leur petit chapiteau installé à Porte Maillot : contorsion, trapèze, ruban, cerceau, funambule, jongle, danses tziganes des Balkans. Le tout accompagné de musiques tziganes en live. Une occasion de partage autour de la culture tzigane avec la famille Romanès, dernier cirque tzigane d’Europe.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens entre ateliers et parcours culturel, il est consacré à :
- la présentation du projet avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse.
– la présentation des sorties et les retours sur les différentes activités du parcours culturel.
– des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique
D’autres temps forts pourront être mis en place :
- Rencontre en classe avec un.e membre de la Voix de Rroms, organisation antiraciste rromani créée en 2005 par des étudiants rroms de différentes nationalités. Mixte sur le plan du genre, de la classe et des origines, elle s’est donnée pour mission principale de faire entendre les réalités de la culture romani et les vécus de ses membres, souvent victimes de discriminations. Elle vise ainsi également à la défense des droits de chacun.e : « nous entendons contribuer à un changement majeur des sociétés françaises et européennes, afin qu’elles soient fidèles à leur promesse fondatrice d’assurer à chacun quelle que soit sa singularité, les droits qui en tant qu’enfant, que femme ou homme lui reviennent »
- D’autres rencontres avec des acteur.ice.s la lutte contre l’anti-tsiganisme en Ile-de-France seront envisagées en complicité avec Narimane Baba Aïssa – à préciser avec l’intervenante chemin faisant
- Projection du documentaire « La Tsigane, sur la route avec Tamèrantong ! » à mettre en place avec le cinéma le Studio à Aubervilliers (à confirmer) La compagnie Tamérantong ! entraînent depuis 30 ans les enfants des quartiers populaires dans de drôles d’aventures. Pendant 8 ans, 24 enfants et ados de la Plaine Saint-Denis ont porté sur les planches La Tsigane de Lord Stanley. Cette pièce sur le thème de l'exclusion et du racisme a tourné sur les routes de France et jusqu'en Slovaquie, dans les théâtres mais aussi au cœur des bidonvilles roms. Une épopée surréaliste ou des peuples se rencontrent, des jeunes croient à tous les possibles et dynamitent les préjugés. Le film permet de s'immerger dans la pièce et le quotidien de la troupe.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Pour ce projet, les temps de restitution et de clôture revêtent une importance particulière. La restitution offre l'occasion aux élèves de partager leurs réalisations et découvertes avec leur classe, leur famille et la communauté éducative. Elle peut se dérouler au sein du collège, impliquant également d'autres classes ou partenaires, permettant ainsi une diffusion plus large des travaux réalisés. Ce moment permettra aux élèves de présenter leur émission de radio mettant en lumière les enjeux sociétaux de l'anti-tsiganisme en France
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge les personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et/ou la rédaction des contenus.
Bilan partagé : En fin d’année Le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours et exprimer leurs ressentis.
Dans le projet mené par Narimane Babaaïssa au Collège Henri Wallon, l'implication active des élèves est primordiale. Les dimensions participatives et inclusives sont intégrées à chaque étape, du choix des thèmes à la restitution. Les élèves sont encouragés à devenir des acteurs essentiels de la construction de savoirs collectifs. Cette approche favorise le développement du sens critique et de l'engagement citoyen chez les collégien·nes.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- « L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023)
La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement.
Par ailleurs, nous privilégions dans la mesure du possible les transports en commun pour les sorties.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Concrètement, plusieurs actions envisagées:
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Possibilité d’inviter 2, 3 parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts/partagés ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Ce projet s’insère parfaitement dans les différents volets du projet d’établissement, notamment le volet « citoyenneté » avec l’ambition de faire vivre les valeurs de la république, tout particulièrement la lutte contre toutes formes de discriminations et de racisme, avec des acteurs qui ne se limitent pas à la communauté éducative puisque l’un des objectifs est de « Faire intervenir des personnalités extérieures témoignant de leur engagement pour les valeurs de notre démocratie ». Le volet « ouverture sur le monde » valorise l’ouverture culturelle des élèves au travers de projets mobilisant une variété de médias : « Augmenter les pratiques et rendus culturels variés » que ce soit cinéma, radio, numérique, spectacles, expositions... Le projet d’établissement encourage dans ce même volet la « Valorisation du travail en interdisciplinarité à travers les projets culturels » ce qui est le cas ici avec plusieurs disciplines concernées. Le média radio est explicitement mentionné avec « Le maintien et le développement de la ‘web-radio’ », qui va de pair avec, dans le volet « Numérique », la valorisation « d’un ENT pour synthétiser les pratiques numériques ».
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Les élèves du collège Henri Wallon utilisent essentiellement l’ENT via Pronote où les élèves échangent avec leurs camarades et l’ensemble des personnels de l’établissement. Ils peuvent également suivre leur scolarité, leurs notes, consulter des documents.
Les élèves consultent l’ENT et Pronote via les ordinateurs à leur disposition au CDI, ou le plus souvent, sur leur téléphone personnel.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- - Histoire-géographie-EMC :
La question des génocides est très présente dans le programme d’histoire de 3e, avec le génocide arménien dans le thème 1 : « L’Europe, un théâtre majeur des guerres totales 1914-1945 », tout comme le génocide des juifs et des tsiganes dans le sous-thème 2 à propos de la Seconde Guerre mondiale. Les programmes formulent ainsi les enjeux de ce sous-thème : « Violence de masse et anéantissement caractérisent la Deuxième Guerre mondiale, conflit aux dimensions planétaires. Les génocides des Juifs et des Tziganes ainsi que la persécution d’autres minorités sont étudiés. ». Le projet s’inscrit donc parfaitement dans ce chapitre. Les génocides au programme sont traités sous la dimension historique bien sûr, mais également en lien avec le combat mémoriel contre l’oubli. Enfin, le projet s’inscrit également dans des enjeux civiques portés par l’EMC, de lutte contre toutes formes de stéréotypes et de discriminations.
- Français
Au collège, un lien peut facilement être établi entre le français et l’Histoire-géograhie-EMC. Le programme de français fait en effet une place de choix à la littérature du XXème siècle et à la littérature engagée. Le génocide des juifs et des Tziganes et son inscription dans la Seconde Guerre Mondiale peut ainsi être abordé à travers l’entrée du programme « Agir dans la cité: individu et pouvoir » qui invite les enseignants à confronter les points de vue des écrivains du XXème siècle sur la guerre, ou plus largement sur les conséquences du pouvoir. Cette réflexion peut être approfondie à travers le questionnement « Dénoncer les travers de la société » au sein duquel sont interrogés les modalités et formes d’un engagement en littérature et en art. Enfin, l’entrée du programme « Se raconter se représenter » permet de réfléchir à la valeur du témoignage dans les récits autobiographiques. L’enjeu est donc de susciter une réflexion sur les formes écrites de l’engagement, de la dénonciation et de la trace historique, ce qui s’associe parfaitement aux enjeux du projet art et culture auquel nous candidatons.
Application MICACO | Date : 21/11/2024