Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2024
Informations sur le parcours à la date du : 23/11/2024
Regards singuliers, cultures plurielles
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Georges Braque
- Ville : NEUILLY-SUR-MARNE
- Classe : 4ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
- Saïda Essafiry est une artiste visuelle pluridisciplinaire, diplômée de l’École supérieure d’arts d’Aix-en-Provence. Sa pratique mêle photographie, performances, architecture, théâtre, installations… Suite à ses études, Saïda Essafiry décide de sortir de la pratique individuelle et de se détacher de la figure de l’artiste pour aller vers le collectif, les projets participatifs. Elle multiplie ces projets à partir de 2014, notamment autour des thématiques de la mémoire, des pratiques culturelles et des patrimoines immatériels, dans une perspective décoloniale.
Son travail a été présenté lors d’expositions collectives internationales : Biennale d’architecture de Venise, Galerie Venise Cadre Casablanca (Maroc), Le 18 (Maroc), /si:n/ Festival of vidéo and performance (Palestine), Space debris (Turquie), Le Centquatre-Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, Bonlieu scène nationale (Annecy), et à l’occasion d’une exposition personnelle à l’espace Van Gogh à Arles. Elle co-fonde en 2016 le Dome Collectif.
Saïda Essafiry travaille principalement dans les territoires périphériques des grandes villes. Particulièrement sensible aux questions de stigmatisations et d’invisibilisations, elle explore dans sa pratique artistique collaborative la question de la décolonisation des arts :
« Mon travail s’inscrit dans deux axes : celui de réinvestir les imaginaires diasporiques en tant qu’enfant issue de l’immigration post-coloniale ayant grandi en France ; et celui de participer à la valorisation d’un héritage culturel pluriel qui décloisonne des pratiques essentielles (les savoirs « non valorisés »). »
En lien avec ces questionnements, elle est aussi à la tête la programmation culturelle et artistique de l’Appartement 101, lieu alternatif de création et de partage à la Cité des 4000 de la Courneuve qu’elle a co-fondé avec l’amicale du Mail. L'espace a également pour vocation de créer et archiver une histoire composite et alternative pour et par les habitant.e.s, l'enjeu étant de préserver la mémoire du mail Maurice de Fontenay, une des dernières barres HLM historiques prévue à la destruction dans les années à venir. Avec son collectif, elle crée en 2024 le spectacle « Je me souviens, la route du bled », qui revisite le périple en voiture durant la période estivale des diasporas nord-africaines (des années 80 aux années 2000).
Articulation du parcours avec ces projets
- A partir d’une sélection d’œuvres issues de la Collection départementale d’art contemporain, Saïda Essafiry propose aux élèves une expérience artistique mêlant pratique, observation et débat. En lien avec sa pratique, elle souhaite amener les élèves à explorer les liens entre arts, cultures et expression individuelle. A l’issue du projet, une exposition sera organisée mettant en résonnance les œuvres de la Collection avec celles créées par les élèves.
L’observation sensible des œuvres occupe une place importante dans le cadre de ce projet. Saïda Essafiry défend en effet dans sa démarche artistique et de transmission, le décloisonnement du regard artistique : « traduire ce que l’on voit, ce que l’on vit par le médium de l’Art, n’est pas l’apanage des artistes ou des espaces qui accueillent leurs œuvres. Chaque personne est apte à lire à sa façon sa perception du monde et dispose d’un bagage culturel situé et pluriel. L’essentiel étant d’ouvrir le regard vers le monde et de le partager »
Après ce temps de découverte et d’échange autour des œuvres, Saïda Essafiry accompagnera les élèves dans une mise en pratique mixte, mêlant photographie, dessin, collage… Chaque élève sera encouragé à relire les œuvres, s’en inspirer, ou s’en détacher afin de créer une imagerie personnelle originale, diverse, en réflexion avec la notion de « bagage culturel ».
En lien avec son travail autour des « savoirs non-valorisés » et le décloisonnement des arts, Saïda accompagnera en effet ces temps d’observation et de création de moments de débat et de réflexion autour des héritages post-coloniaux dans l’art et de la question « qu’est-ce qui est art ? ».
Elle appréhendera « la notion de bagage culturel non pas comme une notion homogène mais comme un ensemble qui tire sa force par sa diversité, son originalité, son immense potentiel artistique. Chaque apport aura son importance, et l’idée c’est de démontrer que nous sommes bien plus proches par des points communs que par les différences. Travailler sur l’expression de l’Art décloisonné de toute valeur hiérarchisée, c’est raconter une histoire à travers les parcours de chacun.e. C’est aussi une manière de composer et ajuster ce tout dans une œuvre collective à portée universelle. »
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Saïda Essafiry propose aux élèves un parcours d’observation, pratique et débat à partir d’une sélection d’œuvres de la Collection départementale. A partir de questionnements autour du décloisonnement des arts, du patrimoine immatériel et des savoirs non-valorisés, les élèves créeront des œuvres individuelles qui entreront en résonnance avec celles de la collection.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative et inclusive, favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.e.s de projets, qui proposent ensuite des intentions, des univers de création et des démarches portées par des artistes ou des journalistes. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
Présentation et réajustement : En septembre une réunion organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e. permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. En début d’année, l’ensemble du projet est présenté à la classe avec présentation du thème, des ateliers et des sorties envisagées, le parcours et les contenus pouvant évoluer ou être réajustés chemin faisant pour assurer une réadaptation au besoin. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus pour que les objectifs de chacun·e des acteur.ice.s soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Le.la chargé.e de projets de CJ assure tout au long de la progression une démarche de co-construction avec les enseignant·e·s en proposant les ressources culturelles et artistiques ( sorties et interventions ) qui vont nourrit le projet , mais aussi d’autres telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages. Ces ressources permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
- L’intervenante n’a jamais mené de parcours CAC avec Citoyenneté Jeunesse. Elle a cependant mené une « Résidence parentalité » au collège Jean Vilar de Villetaneuse autour des langues et du patrimoine immatériel.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
- Atelier 1, 2h : Présentation de mon travail et échange oral autour des œuvres sélectionnées (écriture)
Atelier 2, 2h : A partir d’une sortie au Quai Branly, réflexion autour du décloisonnement des arts. Choix par les élèves d’une/plusieurs œuvres de collection qui les inspireront pour la suite des ateliers.
Ateliers 3 et 4 (2x2h) : Atelier de photographie, en s’inspirant des œuvres de la collection. Prise de vue et apprentissage des outils (appareil photo / mise en scène des éléments photographiés)
Ateliers 5 et 6 (2x2h) : Ateliers plastiques. Série de dessins et de collages (à partir de la sélection photographique)
Atelier 7, 2h : Série de peinture à partir des dessins et collages (ré-interprétation)
Atelier 8, 2h : Assemblage des différentes compositions et échange oral autour des différentes œuvres (écrits)
Atelier 9, 2h : Réflexion autour de la médiation de l’exposition et écriture de textes explicatifs des œuvres.
Atelier 10, 2h : Restitution de toutes les productions sous forme d’exposition qui sera accompagnée d’un goûter, pour créer un moment convivial avec l’équipe pédagogique, les familles et les enfants participants
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Les sorties proposées dans le cadre de ce parcours auront pour objectif de poursuivre la réflexion autour du décloisonnement des arts et des héritages post-coloniaux :
- Visite au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac en début de parcours : visite guidée dans les collections. « Parce qu’il s’attache à donner la pleine mesure des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques, le musée est porteur de valeurs à partager avec les jeunes publics : l’ouverture d’esprit, le dialogue entre les cultures, la découverte de l’autre, le respect des différences... ». Cette visite sera le support d’une discussion avec les élèves sur l’art et ses formes, tout en introduisant une réflexion autour de la décolonisation des arts.
- Visite de l’exposition « Praesencia » de Myriam Mihindou au Palais de Tokyo (jusqu’en janvier 2025) : « L’exposition s’intéresse particulièrement à la manière dont l’artiste assume des fonctions spirituelles et thérapeutiques mais aussi sociales et politiques de l’art, à travers les gestes, les formes et les matières. Certains récits dominants sont ainsi relus par leurs marges, rendant visibles des corps, des voix, des pratiques et des imaginaires longtemps négligés ou minorisés. »
Cette exposition sera l’occasion d’approfondir la réflexion sur les dimensions à la fois individuelles et politiques de l’art, tout en faisant écho à la thématique des « savoirs non-valorisés » qui sera développée avec Saïda Essafiry.
- Selon les programmations 2024-2025, visite d’une exposition collective d’art contemporain. Pistes : Le MAC/VAL, la Galerie de Noisy-le-Sec, le FRAC Ile-de-France.
- Selon les programmations des théâtres en 2024/2025, une pièce de théâtre abordant les thématiques des cultures, des discriminations et/ou de l’histoire coloniale.
Piste : Spectacle en plusieurs épisodes « Histoires décoloniales » au théâtre de la Bastille : « Chaque épisode est un portrait qui prend la forme d’un cours spectaculaire au sein d’une salle de classe, porté par un.e interprète différent.e en abordant l’histoire coloniale et son héritage par le prisme d’une histoire singulière, d’un corps, d’un vécu. Comment transformer la colère, la violence en puissance d’agir ou de dire ? Comment les corps, par la danse, parviennent à raconter des histoires qui font l’Histoire ».
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours auront tout d’abord comme objectif de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et étapes du projet pour les élèves :
- Une présentation de projet par la chargée de projets Citoyenneté Jeunesse pour expliciter les enjeux et le cadre dans lequel s’inscrit ce projet
- Des temps de discussion réguliers durant les ateliers et en dehors pour expliciter la démarche, préparer les sorties et échanger sur la thématique du projet au fil des découvertes.
- En classe, des temps de focus sur un aspect de la thématique en lien avec les matières enseignées et le programme.
- Un temps de bilan à la fin du projet pour recueillir les retours des élèves, récapituler l’ensemble du parcours, échanger et débattre autour du sujet au regard des connaissances acquises.
De plus, un temps de réflexion avec des intervenant.e.s extérieurs pourront être organisés pour approfondir les thématiques de l’héritage colonial, des stigmatisations et discriminations. Piste :
- Intervention de l’association EthnoArt : présentation et débat en ethnologie autour de la question « comment la colonisation laisse des traces dans les imaginaires collectifs ? ». Échange à partir d’exemples et d’extraits vidéos issues de différentes sociétés et époques, dans une perspective de décentrement.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- A l’issue du parcours, une exposition réunira les œuvres de la collection départementale et celles créées par les élèves, mises en écho. L’exposition sera inaugurée à l’occasion d’un vernissage, avec invitation faite aux familles, à la communauté éducative et aux autres élèves.
Le lieu de l’exposition n’est pas encore arrêté (recherches en cours sur le territoire de Neuilly-sur-Marne).
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge les personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et/ou la rédaction des contenus. Quant aux ateliers CAC, ils permettent aux élèves de découvrir et de s’engager dans une forme d’expression artistique, de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre, ...) et d’exprimer leur créativité.
Bilan partagé : En fin d’année Le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis et exprimer leurs ressentis.
Dans le cadre de ce projet, Saïda Essafiry veillera à accompagner chaque élève dans la prise en main des différentes techniques artistiques, valorisant le fait que chacun.e peut photographier, dessiner, peindre. De plus, elle veillera à créer un climat d’écoute et de bienveillance propice à l’expression de chacun.e par l’art, et à la mise en valeur des différences.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont sensibles à cette problématique et attentifs aux situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Dans le cadre du présent projet, Saïda Essafiry s’appliquera à mettre en évidence le travail des femmes artistes et de replacer historiquement leurs places dans l’histoire de l’Art malgré leur invisibilisation. La sélection des œuvres de la Collection inclura autant que possible des artistes féminines, pour restituer une juste part et tendre vers la parité. Enfin, Saïda s’attachera à expliquer son parcours personnel en tant qu’artiste femme.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- L’association et ses parties prenantes s’engagent dans le champ du développement durable et de protection de l’environnement en pratiquant des eco gestes dans la vie de tous les jours, les déplacements, les protocoles de travail (partage du matériel, réemploi…). Par ailleurs, les bureaux de Citoyenneté jeunesse font l’objet d’un audit énergétique obligatoire afin de mieux maitriser les consommations énergétiques qui ont baissé depuis un an (Décret tertiaire : objectif -30% de consommation d’ici 2023)
La préoccupation environnementale, l’éco-citoyenneté sont au cœur des actions, projets de l’association adressés à la jeunesse. C’est une des thématiques les plus travaillées de manière directe (au cœur d’un projet) ou secondaire (dans une séquence ou des questionnements). Enfin, la démarche de projet de l’association s’inscrit dans une approche écologique en travaillant la question de la relation à soi, aux autres, à l’environnement et des interrelations entre individus et environnement.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
Possibilité d’inviter 2, 3 parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet.
Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts/partagés ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le collège Georges Braque est un collège REP qui s’est donné pour mission de « fédérer l’ensemble de la communauté scolaire dans une perspective de réussite des élèves » (axe 1). L’un des objectifs de cet axe est de donner l’opportunité aux parents de tenir un rôle actif dans la scolarité de leur enfant en favorisant la collaboration avec l’équipe éducative. Les parents seront présents tout au long du parcours CAC, ils seront informés des avancées du projet, seront invités aux sorties organisées, aux restitutions du projet ainsi qu’éventuellement à des ateliers de pratiques partagés, leur permettant ainsi de tenir un rôle dans le déroulement du parcours. Un autre objectif de cet axe est « donner du sens aux apprentissages en tenant compte de la diversité des élèves ». La mise en relation entre Histoire et Art permettra aux élèves un nouvelle compréhension de ces deux domaines, la pluralité des médiums créatifs travaillés favorisera l’acquisition des apprentissages par un groupe d’élèves plus varié en offrant une différenciation pédagogique. Cela fait également écho à l’axe 2 qui a pour objectif d ’agir sur le climat scolaire, notamment en valorisant les élèves – particulièrement ceux qui se sentent en échec scolaire – et en les motivant autour d’un projet de classe fédérateur. L’axe 3,« valoriser les activités culturelles et sportives » , est au cœur du parcours. Fréquenter différents lieux culturels ainsi que des artistes favorisera l’esprit critique et la pensée artistique des élèves d’un point de vue de spectateur, mais également d’acteur puisqu’ils vont eux même travailler leur expression artistique en apprenant à la conscientiser, à l’expliquer et à la justifier en créant un lien avec des œuvres existantes.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L’ENT pourra tout à fait être mobilisé pour le projet. Le blog du collège peut également servir de support de diffusion du travail mené auprès des familles.
De plus, les réseaux sociaux de l’association Citoyenneté Jeunesse pourront être mobilisés pour valoriser le travail des élèves et les étapes du projet.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Le parcours CAC s’inscrit dans différentes compétences du socle commun. Domaine 1 : langue française à l’oral et à l’écrit : les élève vont travailler sur leur capacité à donner un avis, et à expliquer et justifier des choix artistiques. Domaine 2 : les méthodes et outils pour apprendre : en travaillant individuellement et collectivement, les élèves vont exercer leur sens de l’organisation, le travail de groupe, le partage des tâches et l’écoute. Domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen : la rencontre d’une artiste et le travail collectif vont exercer les élèves à l’expression de leurs ressentis, la préparation de l’exposition va les responsabiliser car ils tiendront un rôle individuel dans la mise en œuvre d’un projet collectif. Domaine 5 : Les représentations du monde et de l’activité humaine : le travail sur l’aspect historique des œuvres présentées va permettre aux élèves de s’approprier plus facilement la représentation du monde et de son Histoire, leur apprendre à prendre en compte le contexte d’une œuvre, à exercer leur regard critique ainsi que l’expression de leur créativité par différents médiums. L’étude des savoirs « non valorisés » les encouragera à se questionner sur le monde et sur son Histoire.
En français, le parcours sera mis en relation avec l’entrée du programme « la ville, lieu de tous les possibles » durant laquelle les élèves étudieront des récits et poèmes décrivant des lieux issus de différentes cultures, notamment des « cultures non valorisées » et des textes abordant la ville sous le prisme de l’héritage post colonial.
En histoire-géographie-EMC, le thème 2 d’histoire intitulé « L’Europe et le monde au XIXe siècle » développe les sociétés coloniales ainsi que les arguments colonialistes développés par les puissances européennes. Il est donc intéressant pour les élèves de s’interroger sur la décolonisation. En lien avec cela, le deuxième thème de géographie « Les mobilités humaines transnationales » permet de mettre en valeur les mouvements de migrations à différentes échelles. Les élèves pourront ainsi mettre en lien les questions de décolonisation et de légitimation d’une culture et du « bagage culturel ».
Application MICACO | Date : 23/11/2024