Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2024
Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024
RACONTER LA VILLE ET SE RACONTER / TOUTE LA LUMIERE SUR LES SEGPA 2/2
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Colonel Fabien
- Ville : SAINT-DENIS
- Classe : 5ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Cinémas 93
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Cécile Morin
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
- Charlotte Dufranc, est réalisatrice de films documentaires et opératrice de prise de vue. Formée au documentaire à l’université Paris Diderot, elle collabore avec plusieurs collectifs d’artistes, travaille comme assistante-réalisatrice et réalise ses propres films. Elle développe actuellement son prochain film, “Sous les horizons”. Elle travaille régulièrement avec Mahsa Karampour, née en Iran et arrivée en France en 2003 pour étudier la sociologie à l’EHESS puis le cinéma à la Sorbonne Nouvelle Paris 3. Diplômée de l’école documentaire de Lussas en Master de réalisation de documentaire de création, elle est réalisatrice et anime régulièrement des ateliers d’éducation à l’image. Elle a participé à plusieurs projets en tant qu’opératrice image et son. Elle écrit régulièrement pour le journal du Festival Cinéma du Réel et collabore avec l’Espace En Cours et le Festival Cinéfeuille en tant que programmatrice et présentatrice. Actuellement, elle prépare un long métrage de documentaire de création, “Dans la gueule de l’ogre”, une coproduction franco-suisse. Ces deux artistes font partie du collectif Captive Films, association de réalisateur.rice.s de documentaire qui mènent des projets d’éducation à l’image auprès de publics éloignés de la culture. Captive Films porte et transmet une vision exigeante du cinéma, en particulier la richesse et la diversité du documentaire de création.
Articulation du parcours avec ces projets
- Charlotte Dufranc et Mahsa Karampour accompagneront deux parcours parallèles (“Raconter la ville et se raconter / Toute la lumière sur les SEGPA” 1/2 & 2/2) destinés à deux classes de SEGPA de deux collèges voisins (Saint-Denis et Pierrefitte). Chaque réalisatrice sera intervenante principale d’un parcours, elles co-animeront les temps de tournage des deux projets. Chaque classe réalisera un film documentaire en s’interrogeant sur son rapport au paysage (urbain, végétal, animal ou encore, paysage intérieur). Les élèves travailleront sur le lien que chacun.e entretient avec le monde qui l’entoure, par le biais du cinéma documentaire. Le cadre formellement très libre permis par le documentaire mettra en valeur les particularités de chacun.e tout en interrogeant diverses facettes d’une même problématique. Ce projet artistique permettra de poser un regard différent sur la banalité du quotidien et de révéler son potentiel narratif. Les réalisatrices mettront en partage leur approche créative en accompagnant chaque classe dans la construction d’un récit collectif universel, mis en forme par l’image et le son. L’idée centrale de leur démarche est de donner la parole à celles et ceux qui n’ont pas souvent l’occasion de la prendre, ce qui peut être le cas des élèves en SEGPA. Ce projet est pensé comme un parcours augmenté, renforcé grâce au partenariat avec le dispositif déployé en 23/24 au plan national “Toute la lumière sur les SEGPA”. Agrémenté d’un volume d’heures supplémentaire dédié à la pratique, porté à 36 heures d’intervention artistique au total, chaque parcours est adapté aux spécificités des SEGPA, à leurs capacités d’apprentissage et de concentration. Ce double CAC augmenté est également pensé comme un complément au dispositif “Collège au cinéma” dans lequel les deux classes seront impliquées. Les séances de pratique artistique et les sorties compléteront la découverte des 4 films de “Collège au cinéma”, réunis autour de la thématique “Bricoler son monde”, faisant la part belle au cinéma documentaire. Des échanges, sorties et temps de restitution communs entre les classes permettront de faire dialoguer les deux projets, tout au long du processus.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- La classe, accompagnée par les réalisatrices Charlotte Dufranc et Mahsa Karampour, s’interrogera sur son rapport au paysage pour réaliser un court métrage documentaire polyphonique, en parallèle avec les élèves d’une autre classe de SEGPA.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Le parcours est co-construit lors de plusieurs rendez-vous et échanges entre les artistes et l'équipe enseignante, coordonné par Cinémas 93. Cinémas 93 met à disposition ses ressources matérielles et éducatives et ses compétences de soutien et d'expertise. L'association s'assure également du partage des enjeux et des objectifs lors de l'élaboration du planning et de la progression des séances. Cinémas 93, enfin, accompagne et valorise la progression et la clôture du projet. Les artistes et les enseignantes échangent régulièrement au fur et à mesure des séances afin d'ajuster ou réajuster la progression du projet en fonction des avancées. Cinémas 93 fait le lien avec les autres partenaires liés au projet plus global de “Toute la lumière sur les SEGPA”, permettant une fluidité générale optimale.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
- En 2021/2022, deux parcours CAC parallèles, “Nos paysages : A la manière d'Alice Diop”, ont été menés avec Cinémas 93 par Charlotte Dufranc et Mahsa Karampour. Cette dernière a également animé un parcours CAC avec l’association Métropop’ au sein du collège Jacques Prévert à Noisy-le-sec. Leur démarche artistique nous semble également avoir de très grandes qualités pédagogiques. Elles interviennent toutes deux régulièrement depuis 13 ans pour différentes structures (Captive Films, La Sierra Prod, Les Cinémas indépendants Parisiens, La Cinémathèque Robert Lynen, Métropop’, Ecole des arts d’Evry, Ecrans VO…) pour mener des ateliers pratiques d’éducation à l’image auprès de différents publics : mineurs isolés étrangers, adolescent.es, adultes… Charlotte Dufranc intervient par ailleurs à la Cinémathèque Robert Lynen de la Ville de Paris pour des publics scolaires et collabore régulièrement avec Cinémas 93 sur des ateliers autour du dispositif “Collège au cinéma” et sur le hors temps scolaire lors d’ateliers “Filme ton sport”. L’approche sur-mesure adaptée à des publics très variés que proposent Mahsa Karampour et Charlotte Dufranc nous est apparue très pertinente pour cette deuxième participation au dispositif désormais national “Toute la lumière sur les SEGPA.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
- Le planning suivant est élaboré sur la base de 36 heures, ce parcours étant un projet CAC augmenté. Séance 1 (2h) : Présentation du projet et du dispositif artistique. Initiation au cinéma documentaire et ses spécificités : filmer le réel, point de vue, différence entre fiction, documentaire et reportage, définition du documentaire de création. Projection d’extraits de films autour de la thématique du paysage. Séance 2 (2h) : Préparation du travail d’écriture sur le lien au paysage, au territoire et aux Autres. Discussions collectives et recherche d’une piste qui résonne pour tou.te.s. Séances 3 et 4 (2x2h) : Manipulation du matériel technique de prise de vues et de sons pour se familiariser avec les notions de cadrage et de mouvement. Exercices pratiques. Travail autour de la valeur de plan, du storyboard et des bases du montage. Séance 5 (2h) : Écriture et repérage suite au choix des paysages à mettre en valeur. Définition du décor. Réflexion sur les personnages à filmer dans ce décor. Réflexion sur les dispositifs de mise en scène à déployer. Séances 6 et 7 (2x2h) : Repérages en demi-groupe sur les lieux choisis, à la rencontre de potentiels personnages présents sur place. Réflexion sur la façon de les filmer. Mise en commun des images et échanges. Séances 8, 9, 10, 11 (4x2h) : Tournage (1ère session). Séance 12 (2h) : Ecriture et enregistrement de voix. Choix de musiques. Séance 13 (2h) : Initiation au montage et à la postproduction. Réflexion sur la structure du film. Choix de certains plans. Séance 14 (2h) : Visionnage du 1er montage du film et débat sur la suite du tournage. Décisions sur des nouveaux éléments à enregistrer pour la bande-son. Séances 15 et 16 (2x2h) : Tournage (2ème session). Séance 17 (2h) : Réflexion sur les plans tournés lors de la 2ème session de tournage à intégrer dans le 1er montage. Séance 18 (2h) : Visionnage du 2ème montage et finalisation du film. Choix du titre.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Les sorties se feront en commun avec l’autre classe de SEGPA impliquée dans le parcours parallèle pour tisser des liens entre les élèves et l’autre établissement.
1) Projection au cinéma L’Ecran de Saint-Denis d’un film documentaire (programmation en cours) suivie d’une discussion avec Adeline Maturana, responsable jeune public du cinéma.
2) Spectacle au Théâtre Gérard Philipe (Saint-Denis).
3) Atelier “Le cinéma, un monde d’émotions” à la Cinémathèque française (Paris).
4) Parcours “Collège au cinéma” avec les 4 films au programme 2024/2025 au cinéma L’Ecran à Saint-Denis - Thématique “Bricoler son monde” : “Soyez sympas, rembobinez” de Michel Gondry, “Gagarine” de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, “Miracle à Milan” de Vittorio de Sica et “Les Glaneurs et la glaneuse” d’Agnès Varda. Chaque projection est suivie d’une discussion avec Adeline Maturana, responsable jeune public du cinéma.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ce travail doit permettre d’élaborer avec les élèves une réflexion préalable sur le sujet, les métiers et méthodes du cinéma, notamment expérimental. Charlotte Dufranc et Mahsa Karampour accorderont au moins une séance introductrice aux notions nécessaires à l'élaboration du film avec les élèves : les rapports entre réel et fiction, les dispositifs de captation de la parole et du témoignage, les partis-pris d'une mise en scène, l'objectif et le subjectif, la focalisation du point de vue dans différent arts et au cinéma. Plusieurs séances viendront compléter les interventions des réalisatrices, encadrées par les enseignant.es impliqué.es dans le parcours, seul.es ou avec Cinémas 93, pour ouvrir la réflexion au portrait, au récit autobiographique, à la mise en scène de paysages sonores ou visuels. Les sorties sont pensées et organisées par Cinémas 93 en lien avec les enseignant.es, le cinéma partenaire et les cinéastes. Elles permettront de montrer dans leur format optimal et original les principales œuvres exploitées en classe, en cours ou en atelier et de proposer une ouverture culturelle originale, avec en plus, un spectacle dans un théâtre du territoire et un atelier au sein d’une structure parisienne de référence. Le volet de projections liées à “Collège au cinéma” adossé au parcours permettra de prolonger la réflexion et de nourrir le processus de création.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Une restitution publique du film réalisé dans le cadre du parcours sera organisée au cinéma L’Ecran de Saint-Denis, suivi de la projection du court métrage créé dans le cadre du second parcours CAC déployé à Saint-Denis avec les mêmes artistes intervenantes, autour de la thématique commune “Raconter la ville et se raconter”. Les élèves, familles et équipes pédagogiques des deux établissements, ainsi que les artistes seront invités à cette séance festive. Une restitution globale, avec la présentation de plusieurs autres films réalisés en Ile-de-France (principalement dans le Val-de-Marne), dans le même cadre, se tiendra en fin d’année scolaire. Cette séance festive permettra des rencontres entre artistes, films et jeunes publics. Par ailleurs, le film de la classe sera publié sur l’ENT du collège ainsi que sur le compte Viméo et le site de Cinémas 93.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Les élèves de la classe seront partie prenante et acteurs collectifs du processus de création à l’œuvre, mobilisant leurs imaginaires collectif et individuel et les compétences acquises dans le cadre des enseignements disciplinaires. Des temps de discussion seront aussi prévus pour échanger en classe entière et en petits groupes, afin d'amener les élèves à réfléchir à leur rapport au collectif. Les élèves feront ainsi des choix collectifs de mise en scène, en se confrontant aux différentes étapes de création d’un film documentaire, du choix de l’angle de réalisation, à la recherche des décors et personnages à filmer, jusqu’au tournage et choix de montage final. La dimension inclusive s'inscrit dans la conception même des dispositifs d’ateliers, pensés comme autant de modules créatifs permettant à chaque élève de trouver une place et un moyen d’expression. Le projet implique que chaque élève pourra s’exprimer en fonction de sa sensibilité et son envie artistique.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Ce projet lié à l’environnement proche et intime fera la part belle à une réflexion sur l’appropriation de l’espace (intérieur et extérieur) par les hommes et par les femmes. Comment les corps féminins occupent-ils l’espace alors qu’ils se retrouvent souvent exclus de l’espace public ? Quelles sont les mécaniques de groupe ? Ces interrogations seront au cœur du parcours et permettront des échanges nourris sur l'égalité femmes-hommes. Sur toutes les étapes du projet et dès l’écriture de leur scénario et leurs personnages, les élèves seront invité.es à interroger les stéréotypes et les représentations de genre pour mettre en scène leurs protagonistes dans l’environnement urbain.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Une réflexion sera menée avec les élèves sur la place occupée par les un.e.s et les autres dans les espaces urbains, dans le monde, face à l’actualité et ses bouleversements climatiques, sanitaires, humanitaires et économiques. Des échanges autour de leur positionnement permettront d’ouvrir le débat, entre autres, sur la question de la transition écologique, à l’échelle collective et individuelle, et sur le plan local.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les parents sont conviés à un temps de présentation et aux temps forts du parcours (sorties, restitution…). Cinémas 93 incite les enseignant.es et les élèves à communiquer explicitement aux parents les informations principales liées au projet dès le lancement du parcours. Il sera présenté aux familles par l’équipe pédagogique à l’occasion de la première rencontre parents-professeurs de l’année. Ce sera une occasion de répondre à leurs questions et de fédérer la classe autour d’un projet commun pluridisciplinaire. Les parents et familles des élèves seront ensuite invités à la restitution publique locale, en fin de projet, pour découvrir les films réalisés en collectif, ainsi qu’à la restitution francilienne, pour assister aux projections et rencontres.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les parents d’élèves seront régulièrement informés sur le projet par le biais du module “Actualités” de l’ENT de l’établissement. Le projet s'adressant aux collégien.es pour accompagner leur autonomie critique et visant leur émancipation, il n’est, pour le moment, pas prévu d’autres formes d’association des parents au parcours.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Découvrir un genre cinématographique à travers le regard de cinéastes et questionner leur propre environnement nourris par la découverte d’une démarche artistique sont deux axes qui correspondent précisément à l’ambition d’une éducation à l’art et par l’art, défendue par le projet d’établissement du collège Colonel Fabien de Saint-Denis dont l’intitulé est justement “À coups de livres nous franchirons tous ces murs”. Le premier axe du projet d’établissement a pour but de “Faire progresser tous les élèves” en favorisant notamment des actions culturelles entre le collège et différents partenaires culturels. Le projet s’inscrit dans cet objectif en permettant aux élèves d’être en contact direct avec des films, via le lien établi avec les partenaires culturels locaux, et d’être dans l’expérience de la création. Le deuxième axe du projet culturel est “Former des citoyens éclairer : s’ouvrir au monde par la médiation de la culture, qui vise à valoriser le PEAC au collège Fabien. Il s’agit de donner des habitudes de fréquentation des lieux culturels, ce qui pourra être envisagé grâce aux différentes sorties mises en place dans le cadre du projet. Des échanges et des débats autour d'œuvres et de la culture en général pourront avoir lieu grâce à la présence d’une thématique commune dans les enseignements et de professionnel.le.s de la culture qui interviennent lors du projet.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L’ENT de l’établissement sera utilisé comme outil de communication entre enseignant.es et élèves dans le cadre de l’interdisciplinarité du projet, mais aussi comme support de valorisation des activités et productions des élèves. Le module “Actualités” de l’ENT sera ainsi mis à contribution pour rendre compte des activités de la classe. Par le biais d’un blog, chaque étape du projet sera partagée par la classe avec l’ensemble des acteurs du collège (élèves, familles et personnels). Il s’agira d’offrir un témoignage régulier sur ce qui est en train de se faire, de partager leurs expériences mais aussi de rendre compte des réflexions en cours, de mettre en question(s) leur démarche. Ce témoignage prendra des formes variées : le partage de comptes-rendus et de photographies prises lors des sorties, rencontres et ateliers, le partage des productions, mais aussi des réflexions des élèves sur leurs expériences, leurs découvertes et leurs ressentis, que ce soit dans le cadre des séances de création, de sorties en lien avec le projet, de la découverte des films du parcours “Collège au cinéma”, comme des deux temps de restitutions.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- En Français, le projet sera à la croisée des thématiques “Se découvrir, s’affirmer dans le rapport aux autres“ et “Vivre avec autrui : famille, amis, réseaux“. Il résonne avec le travail sur l’autobiographie mené par la découverte de textes littéraires et les séquences “Se décrire“ et “Décrire l’autre“. Si le travail de l’oral sera central et bénéfique pour la préparation au brevet, l’écrit sera aussi prépondérant. Seront consignées dans un carnet de bord les réussites et les difficultés rencontrées dans le travail porté sur l’Autre sans que celui-ci soit un jugement. Le lexique des émotions sera convoqué, un travail grammatical sera fait (étude des figures de style et des expansions du nom). En EMC, les champs de la “Culture de la sensibilité” seront déclinés, qu’il s’agisse de se sentir membre d’une communauté dans “le respect des différences et le refus des discriminations”, tout en identifiant et “exprimant ses émotions et sentiments”. L’engagement moral sera objet d’enseignement, (notions de confiance, promesse, loyauté). En Histoire-Géographie, s’articuleront trois grandes compétences du cycle 4 : “Caractériser et localiser des espaces géographiques”, “Réaliser une production audiovisuelle” et “Connaître les caractéristiques du récit historique”. Le rapport au passé sera interrogé avec la construction du récit historique à la première personne. Le travail sur un discours qui confronte à l’Etranger convoquera aussi le rapport à l’autre, et fera travailler en Géographie culturelle sur ses représentations mentales de l’ailleurs. Enfin, la réalisation d’un film documentaire confrontera la classe à la production d’informations et permettra aux élèves une forme d’expression entre l’oral (prise de son) et l’écrit (préparation et « mise en page ») pour appréhender les différentes échelles géographiques racontées (pays d’origine, quartier de vie, habitat, corps dans ces espaces).
Application MICACO | Date : 21/11/2024