Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2024

Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024

Villes (in)visibles - Saint-Ouen

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Jules Michelet
  • Ville : SAINT-OUEN
  • Classe : 4ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : La ville, au loin
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Nadège Hédé

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Xavier GEORGIN est auteur et animateur d’atelier d’écriture. Il écrit des textes où se rencontrent histoires familiales et traces dans l’espace urbain puis les met en son et en images sur son site internet www.xaviergeorgin.fr Il a publié le roman « 23 Poses Manquantes », quête et interrogation de la mémoire familiale autour de la Guerre d'Algérie, et co-dirige, au sein du Tiers-Livre de François Bon, la revue transmédia DIRE (https://www.tierslivre.net/index_revue.html). Il conduit des entretiens avec des habitants de la Seine-Saint-Denis dans le cadre du projet numérique "Géographies du sensible" du collectif La Ville au Loin. Il anime des ateliers d'écriture et de création sonore centrés sur le thème de la Mémoire avec des Séniors et des Aidants à Montreuil (en partenariat avec le CCAS de la ville), à Pantin au café associatif Pas si Loin et à la maison Marcel-Paul de La Courneuve. Tout au long de l'année, Xavier Georgin intervient au SESSAD (Service d'éducation spéciale et de soins à domicile) de Fontenay-sous-Bois sur des projets d'écriture avec des adolescents en situation de handicap. Il animera au cours de l'année 2024-2025 un stage d'écriture au Lycée Français de Rome. 
Articulation du parcours avec ces projets
  • Les interventions que conçoit et conduit Xavier Georgin interrogent la mémoire des lieux et des habitants. Dans le projet "Ville (In)visibles" c'est l'histoire de la ville de Saint-Ouen qui sera placée au cœur des séances. En se penchant sur les traces du passé dans l'espace urbain (tant dans l'architecture industrielle que dans les lieux où résident les élèves), en enquêtant sur le vécu des habitants (histoires liées au travail, aux migrations) Xavier Georgin poursuit et prolonge le travail entrepris au sein du Collectif La Ville au Loin avec "Géographies du Sensible" : partir du réel pour stimuler l'imaginaire via la littérature, la photographie, les enregistrements sonores afin de concevoir un portrait de la ville créé par les élèves. 

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Construire un parcours littéraire et numérique qui prendra comme source d’inspiration la Ville telle que les élèves la vivent au quotidien puis concevoir sur l'application Guidigo un véritable Guide virtuel accessible gratuitement et sans limitation de durée. 

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Un Padlet accessible par tous (élèves et professeurs) rassemblera les supports visuels et littéraires des séances d'atelier. Il permettra à chacun de suivre l'évolution du projet. Un travail de recherche sur la ville de Saint-Ouen sera en outre effectué au CDI, en collaboration avec les professeures-documentalistes. L’aspect transdisciplinaire du projet permet la collaboration entre plusieurs matières (Français, Histoire-Géographie). Un professeur d'Arts-Plastiques aidera les élèves à mettre visuellement en valeur leur travail. Le projet fera l’objet d’une présentation à la rentrée à l’ensemble de l’équipe pédagogique. Ce rendez-vous important sera co-animé par les professeurs en charge du parcours et l'intervenant du collectif La Ville au Loin. 
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • En 2023-2024 Xavier Georgin a conduit 4 parcours CAC : A Noisy-le-Grand (Collège Saint-Exupéry) avec une ULIS, à Aubervilliers (Collège Jean-Moulin) avec une UPE2A-NSA, à Villemomble (Collège Pasteur) avec une classe de 5e et à Saint-Ouen (Collège Jules-Michelet) avec une classe de 4e. L'exploration de Saint-Ouen entamée avec le projet de l'année 2023-2024 a conduit à la création du premier parcours numérique de la ville sur l'application Guidigo : https://www.guidigo.com/Tour/France/Saint-Ouen-sur-Seine/Villes-d-Ecritures--Saint-Ouen/a3KXw_lnl8s Grâce à cet outil virtuel, les nombreux visiteurs de la ville peuvent désormais l'arpenter avec pour guides les élèves du collège Jules-Michelet. Fort de la variété des expériences humaines et créatives vécues avec les élèves, Xavier Georgin a conçu "Villes (in)visibles", projet centré sur l'exploration artistique des villes du Département sous un angle rarement abordé par la littérature. Le goût pour la transmission et la pédagogie et la volonté de poursuivre un travail ancré sur la Seine Saint Denis conduisent Xavier Georgin à proposer ce nouveau parcours, proposition spécialement conçue pour le dispositif Micaco et qui ne reprend pas le contenu des projets précédents.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • - Le temps de la rencontre (2 heures) Présentation du projet et des techniques utilisées (images prises sur téléphone mobile, enregistreur sonore numérique, carnet de notes et de croquis…) Premiers échanges autour de la Ville telle que les élèves la vivent . Travail d’écriture basé sur les cartes de Saint-Ouen à travers les époques. - Le temps du dehors (6 heures) Balades d'écriture dans Saint-Ouen. Ces balades se dérouleront de façon régulière. Collectes des mots et des signes qui forment la ville (enseignes, graffitis, affichages administratifs, publicités, panneaux routiers, détails infimes repérés en marchant, …) sur carnet de notes et de dessin. Mise en forme des éléments rassemblés et travail de création littéraire inspirée de ces inventaires urbains. - Le temps de l’écriture (8 heures) En s’inspirant des lieux explorés lors des balades urbaines et des textes littéraires sur lesquels nous prendrons appui, les élèves rédigeront des récits où se mêleront fiction, expérience vécue et projection dans l’imaginaire historique et fantastique. Lecture à voix haute. Travail sur la qualité de l’expression écrite et de la présentation orale. - Le temps de la création numérique (4 heures) Une fois le choix des textes et des images arrêté, enregistrement sonore des textes. Nous nous concentrerons sur la clarté d’expression, l’aisance à l’oral, le plaisir de la transmission. 

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les sorties que nous effectuerons au cours du projet permettront de nourrir la réflexion des élèves sur l’histoire de leur environnement familier. Nous organiserons une visite aux Archives Départementales de Seine-Saint-Denis où leur seront présentés cartes et documents retraçant les évolutions de leur ville et de ses populations. À l’occasion d’une journée d’observation et de découverte de Paris nous nous concentrerons sur les différentes strates d’Histoire de la capitale. Une sortie sera consacrée à la visite du nouveau musée de la Bibliothèque Nationale où sont rassemblés documents et œuvres d'art. 

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Des moments de réflexion et de discussion autour du travail déjà accompli ponctueront le parcours. En relation avec les professeurs nous préparerons les élèves aux sorties en évoquant avec eux les lieux que nous allons visiter. Le retour sur les expériences vécues par les élèves au cours des "balades d'écriture" et des ateliers nous permettra d'affiner notre parcours, de l'ajuster aux nouvelles inspirations, au regard que portent les élèves sur leur ville. La conduite de notre projet suivra au plus près les séquences pédagogiques des enseignants - ce travail en relation constante intervenant/professeurs permettra aux élèves de comprendre les liens qui unissent enseignement et pratiques créatives dans un "tout" cohérent. 

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • En fin de parcours les élèves présentent à leurs camarades des autres classes, à l’équipe pédagogique et aux parents le parcours numérique qu’ils ont construit. Ces heures de conclusion du projet prolongent le travail sur la lecture à voix haute mené au moment de l'enregistrement des textes. Nous travaillerons la mise en espace dans la salle de théâtre ou le CDI afin d'offrir aux spectateurs une restitution qui présentera le meilleur du travail accompli au cours des ateliers. Une projection du parcours Guidigo sera accompagnée de lectures d'une vaste sélection de textes écrits au cours du projet. Les élèves seront invités à témoigner de l'expérience vécue et à présenter les différents moments du parcours (ateliers en classe, balades d'écriture, sorties, enregistrements). 

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Notre parcours prend comme point de départ la connaissance et l'expérience que les élèves ont de leur ville. A l'occasion des "balades d'écriture" ce seront les élèves qui détermineront les chemins que nous emprunterons en s'inspirant des lieux qui comptent pour eux, de leurs endroits de sociabilité, des trajets qu'ils effectuent au quotidien. En se penchant sur l'histoire humaine de la ville de Saint-Ouen, les élèves interrogeront leurs proches sur leur vécu, sur leur histoire "ailleurs" avant d'habiter "ici". Cette dimension individuelle permettra de construire un parcours qui suivra au plus près l'histoire des élèves et de leur famille. 

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Les propositions d'écriture en atelier interrogeront la question des femmes dans la ville en s'appuyant sur les écrits de nombreuses autrices : nous pensons en particulier à l’écrivaine et voyageuse Ella Maillart pour ses récits de voyage en Europe et en Afrique ; à Régine Robin pour son regard contemporain sur le thème de la ville ; à Fabienne Swiatly pour ses livres sur les femmes au travail. Nous pensons aussi au travail photographique que conduit Nelly Monnier (avec Eric Tabuchi) sur la France d'aujourd'hui. Au cours des séances une attention particulière sera portée à la prise de parole en classe des filles. 

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • En se basant sur l'exploration de la ville, de ses changements à travers les époques (en particulier économiques) notre projet est attentif aux enjeux de la transition écologique : transports collectifs, place de la Nature dans le monde urbain, présence du vivant dans notre environnement proche. Notre travail de création a pour ambition de former le regard des élèves à une appréciation plus juste du monde qui nous entoure.  

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Nous organiserons en début de projet un temps de présentation de "Villes (in)visibles". A cette occasion nous solliciterons les parents pour qu'ils nourrissent notre parcours de leurs propres récits d'arrivée dans la ville, d'histoires des lieux qui n'existent plus ou qui ont été transformés. Des parents pourront se joindre à nous lors des "balades d'écriture" afin d'apporter un regard différent sur la ville explorée. 
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les élèves collecteront les histoires personnelles de leurs aînés ; souvenirs d'arrivée dans la ville, mémoire des lieux disparus, des quartiers transformés. Ces histoires intimes, mises en relation avec le vécu actuel des élèves construira une "profondeur de champ" sur l'histoire individuelle et collective et créera les conditions d'un dialogue entre adolescents et parents. Le parcours Guidigo qui rassemblera le travail accompli au cours de l'année reflètera cette diversité de voix et de vécus. Il sera disponible gratuitement et sans limitation de durée sur tablette, smartphone et internet et permettra à la famille proche ou éloignée d'entendre les voix et les récits de celles et ceux qui l'auront construit ensemble. 

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet de notre établissement est en cours de réécriture. Cependant, différents aspects en lien avec le projet se dégagent du travail préparatoire : - Ouverture culturelle des élèves : il s’agit de profiter de l’ancrage urbain de notre collège, au cœur de Saint-Ouen, pour consolider l’attache territoriale des élèves tout en s’ouvrant vers les multiples possibilités qu’offrent la proximité de Paris. Nous jouerons ainsi sur les multiples strates de la ville pour ouvrir les yeux des élèves sur le potentiel fictionnel de ce mille-feuille urbain. - Construction de la culture générale : Ce projet est un moyen pertinent de revitaliser un attachement territorial des élèves, créant un espace commun, tout en gardant une approche subjective de la ville nourrie d’éléments historiques et architecturaux. - Formation du citoyen : l’attachement territorial des élèves les invite à réfléchir au fait de maîtriser l’espace urbain immédiat, sous la forme d’une véritable intersubjectivité, en s’appropriant par l’écriture leur environnement, en espérant que les élèves s’approprieront ensuite ces questions pour comprendre des enjeux du « vivre ensemble » - Favoriser la réussite de tous les élèves : La maîtrise de la langue, essentielle, est un objectif certain du projet : il s’agit de travailler la rédaction et la relecture, pour provoquer des automatismes d’écriture. Grâce à l’utilisation des formes d’écriture documentaire et fictionnelle, les élèves aiguiseront leur regard et, ainsi, pourront développer leur esprit critique et leur curiosité. - Favoriser l’entraide entre les élèves : le projet travaillant sur un dialogue entre un espace, une époque et un groupe d’élèves, nous formerons un véritable esprit de groupe autour de ce projet, tout en imaginant des possibilités d’accompagnement des élèves les plus à l’aise à l’écrit pour les plus fragiles, permettant de rejouer un principe de communauté propre au projet. - Rattachement territorial du collège : enfin, ce projet permet de mobiliser l’entièreté du collège, en prévoyant des étapes de mi-projet sous la forme d’exposition et d’articles de blogs, jusqu’à une journée de restitution du projet qui peut prendre plusieurs formes intéressantes pour les familles : lectures publiques, visite de la ville selon le parcours du projet, expositions de créations plastiques et artistiques
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’ Espace Numérique de Travail (ENT) du collège sera un outil important pour l’élaboration du projet, que ce soit en salle informatique, à la maison ou en classe. Pour le travail des élèves, l’outil numérique et les logiciels de traitements de texte permettront non seulement aux élèves de s’approprier les formes numériques de l’écrit, mais aussi de jouer avec celles-ci, en découvrant les différentes modalités et possibilités créatives de la forme numérique de l’écrit (on peut penser à des formes aussi inventives que la nouvelle 17776, qui explore le futur des villes dans une forme écrite novatrice). L’ENT deviendra ainsi un outil de création et de partage, avec des séances dédiées en salle informatique. Ce travail sur l’ENT permettra alors de désacraliser le geste de l’écrivain, en normalisant ratures, corrections, relectures et en instituant des automatismes d’écriture. A la maison, l’ENT permettra ainsi de centraliser et de canaliser les productions écrites des élèves, tout en étant un lieu d’exposition permanent pour s’approprier le travail des camarades, un lieu commun constituant un espace de partage, de dialogue, de critique constructive et intéressante. Cet espace numérique sera doublé de postes fréquents sur le site du collège, en collaboration avec le référent numérique de l’établissement, et d’une exposition physique régulière, qui montrera les avancées du projet et du travail des élèves. Enfin, l’ENT permet un suivi quotidien, par la classe et par le professeur, qui donne la possibilité d’une évaluation des savoir-faire et des compétences mises en œuvre par le groupe : l’ENT sera donc un outil de correction et de remédiation pour le professeur, tout en participant à la construction d’une posture d’écrivain et de critique chez les élèves. Il s’agit de la formation d’un espace commun numérique, permettant évaluations, dialogues, échanges interpersonnels.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet s’inscrit tout à fait dans la section du programme de 4e : « Ville, lieu de tous les possibles » et permet aussi une entrée idéale dans la section « la fiction pour interroger le réel », aboutissant à la construction d’un projet commun au groupe classe, permettant l’utilisation de plusieurs savoir-faire, que ce soit en compétences linguistiques ou en histoire des arts et de la littérature. La maîtrise de la langue passera ainsi par l’appropriation d’un geste d’écrivain sur le temps long, explorant plusieurs modalités d’écriture et plusieurs temporalités. Faire un brouillon, le lire, le relire, le raturer et le peaufiner : l’élève est naturellement amené vers la relecture, geste par excellence du grammairien. La maîtrise des temps du récit sera un élément essentiel pour explorer les potentialités fictionnelles, et les embryons d’histoire qui se cachent dans le quotidien d’une ville. Cette maîtrise conduira à une réflexion des élèves sur la performance orale. On peut imaginer des exercices de lecture à voix haute, non seulement face à un public scolaire, mais aussi dans l’exploration de la ville, illustrant pour les élèves la portée d’un art quotidien et urbain. Nous proposerons enfin une soirée de restitution, face à un public extérieur au projet (établissement comme famille). Pour finir, ce travail de groupe se basera sur des connaissances historiques et littéraires précises, partant d’un soutien théorique et artistique varié, allant des Villes invisibles d’Italo Calvino, dont on prévoit l’étude en classe en relation avec le projet, en l’associant à un ensemble littéraire patrimonial : la ville, ses dangers et ses espoirs, étant un sujet de prédilection de certains auteurs, réalistes comme fantastiques, de la description de Paris dans La Fille aux yeux d’or de Balzac au Ruines de Paris de Jacques Réda. Nous pourrons finalement mettre cette exploration urbaine au service de la compréhension des enjeux de la littérature moderne, des surréalistes à la littérature actuelle, cherchant à représenter et à explorer ces histoires d’arrière-cour, derrière les portes fermés d’une ville, à la fois place commune, forêt obscure et scène du theatrum mundi

Application MICACO | Date : 21/11/2024