Mon histoire, ton histoire = notre histoire ?

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Germaine Tillion Ville : LIVRY-GARGAN Classe : autre

Coordonnées de la structure Nom de la structure : Belladone

Coordonnées de la personne ressource Identité : Madame Anna Belguermi

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours

• Julie Biro Je suis actuellement en tournage de mon nouveau long métrage documentaire avec les enfants de Violette Nozière. Ils partent à la recherche de la parole de leur mère, cette jeune femme condamnée à mort en 1934 et dont la parole avait été niée. Par ailleurs, je travaille sur plusieurs projets de films dont ces deux ci que je souhaite développer : - La réalisation d’un film docu-fiction participatif autour l’histoire d’un cinéma intermunicipal à Fosses (Val d’Oise) : nous faisons rejouer aux personnalités engagées depuis les années 80 les principales étapes de l’histoire de ce cinéma. - La réalisation d’un film avec une réalisatrice slovène et 18 jeunes (de France, d’Allemagne et de Slovénie) autour du thème de l’amitié entre ennemis. Pour réaliser ce film, nous nous appuyons sur des films d’archives amateurs au centre d’archives du Val de Loire à Issoudun. J’ai travaillé pendant vingt ans pour des ONG. Depuis 2014, je réalise des films documentaires. A cheval sur les frontières depuis mon enfance, je me sens à l’aise au croisement des identités et des chemins. Dans mes films, j’interroge souvent ce que signifie avoir une histoire ou un passé commun.e. J’ai notamment pu le faire dans mon long métrage documentaire Retour à Višegrad qui raconte une réunion de classe 25 ans après que les enfants ont été séparés à cause de la guerre (film sorti en salles). https://www.outside-thebox.ch/retour-a-visegrad/ Gwennaëlle Roulleau Je suis compositrice, musicienne et artiste sonore. Mon travail s’appuie sur l’écoute de l’environnement ou du corps sonore, je capte et sculpte la matière dans sa physicalité, la transforme pour en dégager substance, énergie, émotion. Entre la composition en temps réel et l'écriture, entre le geste instrumental et le dispositif, je traite les sons en organismes vivants. Dans mon actualité, je conjugue les projets musicaux : le solo Furtive et des collaborations avec Reinhold Friedl (piano), Thierry Waziniak (batt.), Uriel Barthelemy (batt., elec), Anaïs Moreau (violoncelle), Jean-Sébastien Mariage (guit.), crée des dispositifs et installations interactives, collabore avec des artistes du spectacle vivant (Christelle Harbonn, Ruth Olaizola, Marcel Bozonnet...), et compose par ailleurs la musique de films.

Articulation du parcours avec ces projets

• Notre projet de cette année propose de travailler une même histoire de quatre points de vue différents. En tant que réalisatrice, je travaille sur des films documentaires où je confronte continuellement des récits différents, des souvenirs différents d’une même histoire. C’est une question que je travaille particulièrement en tant que cinéaste. La construction narrative d’un film, sa dramaturgie, sont des aspects que je sais particulièrement transmettre. Etant très attentive à l’écriture dans mes propres films personnels, je partage cet aspect avec plaisir avec des publics très variés, qu’ils soient ou non à l’aise avec l’écrit. Ce qui fait le propre d’une dramaturgie ne nécessite pas forcément un passage par l’écrit. Cela peut se transmettre dans la préparation du film à l’oral, en montrant des films ou des extraits de films également. Et cela se transmet aussi lors des séquences de tournage. Ce sont des espaces de co-construction. Nous plongeons avec les enseignants dans leur réalité pour trouver un sujet d’accroche qui nous permette de les encourager à un regard différent sur leur ville, leur quartier, leur époque, etc. Et parallèlement, nous nous mettons à l’écoute des participants pour les accompagner dans un processus créatif. Cela nous permet de partager notre pratique, nos goûts, notre manière de voir le cinéma et cela permet aux participants d’explorer une modalité d’expression non verbale. En faisant cela, on découvre la liberté que la création cinématographique nous donne.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• Il s'agit de la réalisation d'un court-métrage qui s'inspire de l'album d'Anthony Browne, « Une histoire à quatre voix ». Nous nous intéressons à la notion de point de vue, qui sera déclinée autant sur le plan du récit, en imaginant des variations, que par les biais de l'image et du son.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• Les projets dans le dispositif Art et culture au collège sont par définition des espaces de co-construction entre nous artistes et les enseignants. Ensemble nous choisissons un sujet, une forme de production et nous envisageons ensemble le déroulement. Au cours de l’atelier, nous réalisons un film et l’objectif est de faire découvrir aux élèves chacune des étapes nécessaires à la réalisation d’un film. Une de nous (Julie Biro) déjà travaillé avec Nadia Elghozi et notre collaboration avait été très fructueuse et stimulante. C’était au cours d’échanges constants tout au long de l’atelier que nous avions envisagé les étapes, réorienté si nécessaire, adapté nos séances. Nadia Elghozi connaît bien la réalisation cinématographique et a déjà mené plusieurs expériences de ce type avec ses élèves.

L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.

• Julie Biro Pour moi, les ateliers menés avec des publics jeunes au cours d’une année scolaire sont des lieux d’expérimentation et de création très libre. Cela me permet de partager sa pratique, ses goûts, sa manière de voir le cinéma et aux participants d’explorer une modalité d’expression non verbale. À chaque fois, c’est une nouvelle occasion de faire un film pluriel, d’embarquer un public à un sujet qui leur est a priori étranger et leur faire découvrir le processus créatif de la réalisation cinématographique. Parmi les expériences marquantes : En 2020-2021, j’ai réalisé un film sur Alfred Nobel (qui a vécu à Sevran) et son amitié avec la pacifiste Bertha von Suttner qui fut son assistante à Sevran. Nous avons travaillé avec une classe de 4e et leurs enseignants (français, histoire et documentaliste) au collège Paul Painlevé de Sevran. J’ai travaillé avec Gwennaëlle Roulleau, artiste sonore, l’an passé avec une classe de SEGPA (au collège Victor Hugo d’Aulnay-sous-Bois). En 2021-2022, j’ai travaillé sur une adaptation du Petit Prince avec Julie Tabary, enseignante de français et sa classe d’UPE2A au collège Paul Painlevé (Sevran). Et en 2022-2023, j’ai travaillé sur un projet de Docu-fiction avec Nadia Elghozi, enseignante de français et sa classe de 4e au collège Germaine Tillon de Livry Gargan sur une projet autour de Minou Drouet. Gwennaëlle Roulleau J’anime régulièrement des ateliers depuis 2010 dans le cadre du dispositif CAC. J'ai proposé des ateliers de création sonore et musicale, sur le thème de l'identité et l'environnement sonore, sur la musicalité des langues, sur la mise en musique d’un texte ou d’œuvre picturale, et sur le geste sonore et sur la création musicale en direct. J'ai mené ces ateliers aux collèges Edouard Herriot (Livry Gargan) (2010-11), Mozart (Paris) (2012-13), De Geyter (St Denis) (2012-13), Pierre Semard (Bobigny) (2013), Pablo Picasso (Montfermeil) (de 2014 à 2017), Jean Jaurès (Villepinte) (2015), Henri Wallon (Aubervilliers) (2018-19), Saint-Exupéry (Noisy-leGrand) (2018-19), Pierre Curie (Bondy) (2021-22 et 2023), Jorissen (Drancy) (2022-23-24) et au Lycée Dorian (Paris) (2012-13), Garcia Lorca (St Denis) (2023-24), Victor Hugo (Aulnay sous Bois) (2023-24). J'ai travaillé avec des classes de tout niveau en cursus classique ainsi qu’avec des classes Upe2a

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué

• Déroulé de l’atelier (20h) Organisation et déroulement prévisionnel - Temps 1 / classe entière Présentation du projet, visionnage de séquences vidéo et écoutes de pièces musicales pour illustrer la démarche Séance 1 : 2h - Temps 2 / classe entière Tournage vidéo : choix de l’intention (ce que l’on souhaite raconter en images), écriture d’un scénario Séances : 4 h - Temps 3 / groupes de 4 élèves Exploration de matériaux sonores et prise de son, définir une intention Séances : 4 h - Temps 4 / Montage image et aboutissement de séquence Montage son (avec ou sans voix, avec ou sans musique, plus ou moins concret) Séances : 4 h - Temps 5 / Confrontation image et son Recueil et enregistrement des impressions Séances : 4 h - Temps 6 / Restitution Séance : 2h

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• - la cinémathèque : participer à un atelier pratique - projection d’un film où différents points de vue apparaissent : sur le modèle du film Rashomon d’Akira Kurosawa.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• La réflexion se fait à plusieurs échelles. Entre nous, artistes et enseignante, nous réévaluons régulièrement l’avancement du projet, la manière dont les élèves s’y sentent, y trouvent - toustes - leur place en fonction de leurs appétences individuelles et aussi dans la dynamique du groupe.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Nous envisageons pour cette création audio-visuelle une restitution devant les familles, devant d’autres élèves et l’équipe pédagogique. Cela peut se faire en deux temps distincts ou au même moment. La restitution peut se faire au collège, et il serait intéressant de le faire dans un lieu public afin de valoriser davantage les élèves et leur travail.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• Les allophones seront sollicités à chaque étape du processus de création. Ils participeront à un atelier d’écriture et de réflexion collective à l’oral, dont le but sera de parvenir à l’écriture d’un court-métrage. La situation centrale, permettant plusieurs récits, sera imaginée par les élèves. Ils seront ensuite partie prenante dans la rédaction d’un récit polyphonique. Des échanges argumentatifs, en classe, permettront de parvenir à des choix collectifs durant l’écriture. Les élèves s’impliqueront également dans la construction d’une bande son avec Gwennaëlle Roulleau. Le tournage sera un temps fort pour chacun. Il permettra aux élèves d’assumer des rôles variés : à la technique, dans l’enregistrement des voix-off et de la bande son, dans le jeu… La restitution permettra la présentation orale, par les élèves, du travail effectué, et de l’album d’Anthony Brown. L’objectif de l’UPE2A étant l’inclusion en classe ordinaire, tout ce qui pourra être fait pour valoriser les élèves auprès de leurs camarades de classes ordinaires sera utile : certains camarades de classe ordinaire pourront être invités au moment de la restitution. Les élèves sont partie prenante à l’ensemble du processus. Nous, artistes et enseignante, proposons un sujet car il est important de cadrer le projet et de permettre ensuite aux élèves de s’épanouir dans un cadre défini. Et ensuite, les élèves participent à l’écriture du film, à l’enregistrement des sons, à la captation vidéo des séquences. Ils jouent des personnages (audio ou vidéo), ils passent derrière la caméra. Ils vont travailler individuellement et en groupes. Les étapes du projet vont solliciter des compétences différentes et complémentaires. Aussi la dimension collective d'un tel projet va-t-elle permettre de développer la coopération entre eux, et ainsi faire prendre conscience du caractère indispensable de leur implication individuelle.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• Selon la situation initiale pensée par les élèves, la question de l’égalité femmes/hommes pourra être abordée de manière approfondie. Nous serons attentives à ce que des personnages des deux sexes soient imaginés, et joués par les élèves. De nombreux échanges de la vie quotidienne mobilisent cette question, et il est fort probable que les élèves l’abordent spontanément. De plus l’album pose lui-même cette question, puisqu’il confronte le point de vue d’une petite fille (pleine d’énergie) et d’un jeune garçon, (plus rêveur). L’album d’Anthony Brown, qui servira de base au travail collectif, permet donc de combattre certains préjugés liés au genre. Nous veillons continuellement à ne pas catégoriser les élèves suivant leur genre. Nos histoires font que nous sommes attentives en permanence à déconstruire les stéréotypes sur les rôles, les tempéraments et les aptitudes des garçons et des filles

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• Concernant le déroulé pratique des ateliers, nous suivrons toujours des règles de respect environnemental, que ce soit au collège ou en sorties. Les élèves seront conscientisé·e·s sur leur impact concret sur l’environnement et pourront le questionner et l'améliorer.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Le projet sera présenté aux familles des élèves à la fin du parcours. Ce temps de restitution vise à mettre en valeur le travail réalisé. Il sera proposé idéalement en fin de journée de manière à permettre aux familles de se déplacer plus facilement. Le travail sera aussi présenté à l’équipe de direction et aux adultes de l’établissement qui le souhaitent. Il sera mis en valeur au CDI du collège.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• Les élèves seront invité.e.s, ponctuellement, lors d’activités spécifiques, à enregistrer des fragments de leur quotidien. Ainsi, le va et vient entre scolaire et extra-scolaire sera renforcé, et les personnes vivant avec les élèves seront amenées à participer au projet, s’y verront incluses, au moins en termes sonores, puisque l’entourage des élèves n’est pas toujours (voire rarement francophone). Un journal de la création serait ainsi créé par les élèves, documentant son évolution, et la leur.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

• Plusieurs volets du projet d’établissement seront ainsi sollicités : l’inclusion des élèves allophones : la réalisation d’un court-métrage qui pourra être projeté devant d’autres classes valorisera les élèves allophones de l’établissement. Les temps de restitution seront essentiels à cet égard. Ils permettront également aux équipes de partager un temps convivial avec les familles. Le cinéma Yves Montand pourra être sollicité pour la restitution. L’éducation à la citoyenneté : cet axe sera abordé en raison de la thématique centrale de l’album, qui questionne notre ouverture à l’autre et interroge certains réflexes de rejet, infondés d’un point de vue enfantin. L’éducation artistique et culturelle : les élèves s’initieront au langage cinématographique, et à la construction d’un récit. L’album d’Anthony Brown sera leur première lecture cursive en français. Les sorties permettront également d’approfondir le volet culturel du projet.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• L’ENT facilitera la communication en direction des familles. Les élèves pourront publier un carnet de bord photographique montrant chaque étape du projet.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• OUI

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• Ce parcours est associé à la lecture de "Une Histoire à Quatre Voix" d'Anthony Brown. L’objectif du dispositif UPE2A étant l’inclusion en classe ordinaire, nous aborderons des points essentiels des programmes de français : construction et points de vue narratifs, personnages, compréhension de l'implicite. L'histoire commence par la rencontre de deux enfants, empêchés de jouer ensemble, en raison des préjugés de leurs parents. Un élève d’UPE2A possède la maturité intellectuelle de sa classe d’âge, malgré l’obstacle de la langue, et parfois, les temps d’analyse, de réflexion autour du message véhiculé par un texte semblent fructueux. Aborder en français les thèmes universels comme la catégorisation sociale et l'ouverture à l'autre est essentiel, d’autant plus que la situation migratoire des élèves d’UPE2A fait souvent d’eux l’autre de quelqu’un. Dans un 2nd temps, après la lecture intégrale et accompagnée de l’album, un atelier d’écriture sera mené, afin de parvenir à la réalisation d’un court-métrage fictionnel mettant en scène une situation simple. Cette situation sera racontée à travers une pluralité de points de vue. Enfin, les élèves imagineront ce que chacun pourrait dire, penser. L’histoire sera racontée par chaque personnage, avec son regard propre, et les implicites de la situation seront peu à peu dévoilés. Se mettre à la place de l’autre, c’est déjà apprendre à l’accepter tel qu’il est. Le temps d’écriture fictionnelle sera donc mis au service d’un objectif d’apprentissage de la citoyenneté et d’acceptation de l’autre. L'écriture sera associée à la construction d’une bande-son avec Gwennaëlle Roulleau. Cela permettra de s’interroger sur la relation son-image, de pratiquer la langue et la diction. Enfin, nous proposerons un temps de tournage, d’enregistrement des sons et des voix-off. En UPE2A, il peut être très fructueux de pratiquer la langue en contexte, lorsqu’on poursuit un but collectif. Le français n’est plus seulement l’objet d’un apprentissage décontextualisé. Il devient un moyen de se comprendre pour créer ensemble. L’enregistrement des voix-off sera l’occasion d’aborder la question des accents : si l’on comprend le message, les accents sont beaux. Ils apportent une dimension poétique à la production finale, et il ne faut pas en avoir honte.