Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2024
Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024
L'avenir du passé
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Aime et Eugenie Cotton
- Ville : LE BLANC-MESNIL
- Classe : 3ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : F93
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Camille Balaudé
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
- Mael Lenoc est géographe, actuellement chargé de mission pour le Mémorial de la Shoah, ses travaux portent principalement sur les rapports entre espace, population, et persécution dans le cadre de la Shoah. Sa thèse, soutenue à Texas State University en 2021 sous la direction d’Alberto Giordano, examine les dimensions spatiales de la persécution des Juifs dans l’espace urbain parisien lors de la période de l’Occupation (juin 1940 – août 1944) dans le cas de deux quartiers administratifs du troisième arrondissement : les quartiers Arts-et-Métiers et Enfants-Rouges (AMER). Elle montre les façons dont l’espace peut être à la fois une ressource et une contrainte pour les populations persécutées et expose les transformations de l’espace urbain parisien, et de sa population, par la persécution.
Ses travaux actuels portent sur les déplacements des populations Juives de France pendant et après la Shoah ainsi que sur l’après-Shoah à Budapest et à Paris. Ses recherches s’appuient sur des méthodologies mixtes, alliant méthodes quantitatives et qualitatives, analyses spatiales et Systèmes d’Information Géographiques (SIG), et création, puis croisement et exploitation, de bases de de données de grande ampleur. Le développement de nouveaux outils, ainsi que les réflexions critiques sur les méthodes mobilisées, font partie intégrante de son activité de recherche. Ses recherches ont été soutenues par plusieurs institutions et fondations, dont le Holocaust Educational Foundation,, le Centre pour les Études Avancées sur les Génocides (Center for Advanced Genocide Studies) de l’USC Shoah Foundation, le Jack, Joseph et Morton Mandel Centre pour les Études Avancées sur la Shoah (Jack, Joseph and Morton Mandel Center for Advanced Holocaust Studies) de l’US Holocaust Memorial Museum, et la Fondation pour la Mémoire de la Shoah.
Articulation du parcours avec ces projets
- Mael souhaite privilégier une entrée spatiale pour le projet (une adresse, une rue, un quartier...). Il propose de faire travailler les élèves sur des parcours de résistances et de déportations individuels à partir d’archives de différentes natures (lettres, photos, registres, rapports...). En s’appuyant sur son travail ou il reprend l’ensemble des données contenues dans le Mémorial des Juifs de Serge Klarsfeld pour en proposer une cartographie rue par rue, Mael souhaite appliquer cette méthode dans l’environnement proche du collège. En effet, si cette cartographie existe pour Paris en Seine-Saint-Denis elle n’existe pas encore et les données sont regroupées à l'échelle des communes. Les élèves participeront donc à ce travail de cartographie inédit aux abords de leur collège. A partir d'archives complémentaires, l’intervenant souhaites enrichir cette cartographie en faisant travailler le groupe sur des biographies augmentées de résistants ou de victimes arrêtées sur le territoire. Enfin il proposera une réflexion autour des politiques publiques de la mémoire : comment raconter cela dans l'espace public et le matérialiser ?
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Le projet a pour objet de se pencher sur les mémoires des années 1943 à 1945 en Seine-Saint-Denis. Partant « d’en bas », en privilégiant une échelle micro-historique et une entrée spatiale (une adresse, une rue, un quartier...), le projet se proposera de faire travailler les élèves sur des parcours individuels à partir d’archives de différentes natures
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Un premier temps de rencontre permet à l’enseignant et à l’intervenant de se rencontrer avec le chargé de projet de F93 autour des grands axes du projet définis auparavant ensemble : chacun pourra revenir sur ses objectifs pédagogiques, de découverte d’un champ scientifique et du métier de chercheur, d’ouverture à des méthodes et outils spécialisés… dans le but d’agréger ces objectifs pour trouver une articulation cohérente et fluide. C’est l’occasion de faire le point sur les connaissances des élèves sur la thématique, les projets menés en parallèle par la classe, les résonnances avec des textes étudiés…et de faire coïncider leur programme avec le calendrier du projet et vice versa, d’envisager l’implication d’enseignants d’autres disciplines. À cette réunion, se pose aussi la question des sorties qui seraient pertinentes au regard du profil de la classe, des souhaits de l’enseignant et du contenu du projet. L’intervenant pourra jauger le degré de difficultés des différents supports et exercices prévus avec l’enseignant, qui les enrichira et pourra mener un travail complémentaire hors séances pour appuyer certaines notions indispensables à la bonne compréhension du projet. Les échanges incessants tout au long de l’année entre l’intervenant, les enseignants et le chargé de projet permettent des réajustements constants. Lors de l’analyse critique, une seconde rencontre en cours de parcours permet d’adapter, de modifier, de refaire le point si nécessaire, aux vues des retours des élèves sur leur expérience.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
- Non, l’intervenant n'a jamais mené de parcours dans le cadre du dispositif CAC. Par ailleurs, la démarche "L’avenir du passé " est totalement nouvelle.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
- Mémoires du territoire (6h)
L’intervenant présente au groupe les lieux emblématiques des mémoires de la résistance et de la déportation du département (Mémorial de la Shoah à Drancy, fort de Romainville, Gare de Bobigny…). En revenant sur les évènements historiques et leurs traces tangibles l’intervenant explicite les mémoires de la Résistance et de la déportation en Seine-Saint-Denis, qui s’incarnent presque entièrement dans ces lieux emblématiques du territoire.
Une mémoire singulière (8H)
Au-delà de ces lieux symboliques et essentiels, le chercheur propose à la classe de faire un pas de côté et de s’intéresser à un lieu moins identifié (une place, une rue, un immeuble). En effet, si une partie du territoire de la Seine-Saint-Denis ne porte pas de traces « visibles » de la résistance et de la déportation, il est néanmoins rempli de cette histoire. En se plongeant dans des sources de natures variées (témoignages écrits et oraux, documents officiels, débats entre chercheurs…), mais aussi en arpentant un terrain d’enquête identifié par l’intervenant, les élèves croiseront les sources, remonteront le fil des évènements afin de « travailler » la mémoire du lieu choisi, de reconstituer l’expérience vécue par des hommes, des femmes et des enfants lors de cette période.
Donner une mémoire à un lieu (6h)
le groupe se penchera enfin sur les politiques publiques de la mémoire : comment « raconter » la mémoire dans un espace public ? Le chercheur montrera aux élèves quelques exemples de matérialisation mémorielle (plaques commémoratives, pavés du souvenir, statues…). L'idée sera dès lors pour les élèves de travailler cet aspect proprement mémoriel. Charges aux élèves, à partir du travail sur les sources récoltées et de la rédaction d'une proposition aux responsables du département ou des communes concernées, de proposer une forme singulière.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- La classe aura l’opportunité de réaliser deux sorties afin de comprendre les dynamiques d’inscription spatiale des mémoires dans la ville et dans les institutions culturelles.
Elle se rendra dans un premier temps au Mémorial de la Shoah à Paris lieu de médiation essentiel pour la transmission
Elle se rendra dans un second temps aux Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis, situées à Bobigny. Cette visite leur permettra de découvrir leur histoire et leur fonctionnement et d’aborder la question de la conservation des sources, prolongeant ainsi la séance sur les documents d’archive effectuée en atelier.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Afin d'expliquer le sens du projet et de favoriser la compréhension de celui-ci, deux temps de réflexion seront proposés aux élèves. Ils seront encouragés à poser des questions et à engager une discussion collective : A l’issue de la première phase de l’atelier l’intervenant, les élèves, les enseignants et le chargé de projets de F93 se retrouvent en classe. L’intervenant reprécise à la classe la méthodologie qui est la sienne pour étudier les sources écrites et orales qui constituent les archives sur lesquelles le groupe travaille. Il rappelle les exigences d’objectivité qui guident son travail. Ce temps permettra à l’intervenant de préparer au mieux la suite en tenant compte des zones de flou, des intérêts des élèves, de leurs points forts à solliciter et des points faibles à travailler pour qu’ils s’investissent de la manière la plus efficace. Lors d’un deuxième temps de réflexion/ débat (avant la dernière partie du projet) un échange sur la différence entre histoire et mémoire est menée en classe. En effet si la mémoire est une ressource fondamentale pour le chercheur il s’agit de se situer à bonne distance tout en s’autorisant, en tant que futur citoyen, à exprimer un avis construit.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- A la fin du parcours, la classe inscrite se retrouve sur le lieu plus particulièrement travaillé. En présence des intervenants qu’ils ont rencontrés au cours du projet mais aussi des parents, d’autres élèves invités et des membres de la communauté éducative. Le groupe présente à toutes et tous leurs propositions argumentées pour faire entrer dans l’espace public une mémoire méconnue de l’histoire locale et expliquent la démarche qu’ils ont suivie pour arriver à elle.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Les élèves devront être actifs à différents moments du projet. Ils seront au cœur de la recherche documentaire et géographique, dans un territoire qu’ils connaitront et sur lequel ils pourront enquêter. De plus, chaque élève ou groupe d’élèves aura un parcours individuel attribué qu’il faudra documenter à l’aide des archives.
De plus, les interactions dynamiques entre les intervenant.es et les élèves seront favorisées et permettront de co-construire le récit des années 43 à 45 en Seine-Saint-Denis à l’échelle de la micro-histoire.
Enfin, les réflexions de groupe lors des séances aussi bien que des sorties en classe, seront des moments où la parole de chacun sera encouragée et écoutée.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- L’égalité des genres et le traitement des femmes durant ces années seront des questions présentes tout au long du projet, de même que le seront celles sur la place des juifs, des résistants, des tsiganes etc.
Au travers des parcours de vie qui leur seront assignés, les élèves pourront ainsi avoir un aperçu des relations entre ces différents groupes dans l’histoire, et développer une réflexion que les évolutions qui ont eu lieu jusqu’à la situation actuelle. Cependant, l’atelier se concentrera dans une très grande majorité sur les trois années concernées.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- F93 a mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de mesures spécifiques liées à la transition écologique. L’équipe est invitée à réguler sa consommation en énergie en limitant le chauffage des bureaux à 19°C (et en limitant l’usage de la climatisation aux situations exceptionnelles de grandes chaleurs l’été). Les lumières et les ordinateurs sont par ailleurs systématiquement éteints quand ils ne sont pas utilisés. Le tri des déchets a par ailleurs été mis en place. Une sensibilisation aux bonnes pratiques numériques a également été menée afin de ne pas stocker ou envoyer de documents trop lourds. Les déplacements de l’équipe se font la grande majorité du temps en transports en commun, sauf quand ce n’est pas possible pour des raisons logistiques et/ou de planning. Dans le cadre des projets que nous menons, dans la mesure du possible, les sorties proposées aux classes s’effectuent en transports en commun, et l’utilisation de l’ENT et des supports numériques sont privilégiés à l’impression de documents papier quand cela n’est pas un frein pour l’apprentissage des élèves. Lors des restitutions, nous privilégions également le réemploi de matériaux que nous avons déjà utilisés et qui sont en réserve ou que nous trouvons dans les stocks des établissements. Enfin, nous intégrons dans notre programmation des projets consacrés à la transition écologique, que ce soit leur thème principal (deux cette année) ou l’une de leurs thématiques secondaires.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- La réunion de rentrée au premier semestre, en présence des professeurs impliqués ainsi que des intervenants, sera l’occasion de présenter l’intervenant, son parcours et son métier, ainsi que les séances qu’iel a prévu pour le projet. Seront mis en avant les moments où les parents pourront se greffer aux séances, comme les sorties ou la restitution.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Après la première rencontre avec l’intervenant, les élèves sont invités à recueillir les expériences que leurs familles ont du lieu étudié. A l’issue de l’atelier, les parents sont également conviés à participer à la restitution.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le projet d’établissement peut être lié à « L’avenir du passé » sur plusieurs aspects :
- Familiariser les élèves avec l’histoire de la Seconde guerre mondiale en Seine-Saint-Denis et la fabrique de récits.
- Créer des approches et des liens nouveaux entre les différents moments historiques pour montrer aux élèves la cohérence de ce qu’ils apprennent et tisser des liens solides dans l’équipe pédagogique.
- Lutter contre les stéréotypes souvent très présents dans l’esprit des adolescents à travers des faits historiques faisant preuve de discrimination.
- Ancrer les élèves dans la citoyenneté à plusieurs échelles grâce au travail sur l’évolution de la société concernant certains stigmates, certaines valeurs politiques de la période…
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L’ENT aura trois fonctions principales :
- Un espace de partage et de suivi de ce qui aura été fait en classe et en sorties. Les documents étudiés (cartes, archives, témoignages, ouvrages…), les comptes-rendus des sorties, les analyses et réflexions des élèves, y seront déposés tout au long du projet.
- Un agenda pour assurer la bonne communication entre la communauté éducative et les élèves, sur les sorties, les documents à remplir, ou les changements éventuels de calendrier
- Enfin, l’ENT pourra être utilisé par le collège ou les enseignants à d’autres fins (pédagogiques, de communication, de valorisation)
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Le projet « L’avenir du passé » s’appuie sur les connaissances et compétences associées au cycle 4 d’« Histoire et Géographie ». Plus particulièrement, les élèves sont amenés à :
• Se repérer dans le temps : construire des repères historiques - Situer un fait dans une époque ou une période donnée ; Ordonner des faits les uns par rapport aux autres ; Mettre en relation des faits d’une époque ou d’une période donnée ; Identifier des continuités et des ruptures chronologiques pour s’approprier la périodisation de l’histoire et pratiquer de conscients allers-retours au sein de la chronologie. Domaine du socle : 1, 2
• Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués ; Poser des questions, se poser des questions à propos de situations historiques ou/et géographiques ; Construire des hypothèses d’interprétation de phénomènes historiques ou géographiques ; Vérifier des données et des sources ; Justifier une démarche, une interprétation. Domaine du socle : 1, 2
• Analyser et comprendre un document - Comprendre le sens général d’un document ; Identifier le document et son point de vue particulier ; Extraire des informations pertinentes pour répondre à une question portant sur un document ou plusieurs documents, les classer, les hiérarchiser ; Confronter un document à ce qu’on peut connaître par ailleurs du sujet étudié ; Utiliser ses connaissances pour expliciter, expliquer le document et exercer son esprit critique. Domaine du socle : 1, 2
• Pratiquer différents langages en histoire et en géographie ; Écrire pour construire sa pensée et son savoir, pour argumenter et écrire pour communiquer et échanger ; S’exprimer à l’oral pour penser, communiquer et échanger ; Connaître les caractéristiques des récits historiques et des descriptions employées en histoire et en géographie, et en réaliser ; S’approprier et utiliser un lexique spécifique en contexte ; S’initier aux techniques d’argumentation. Domaine du socle : 1, 2.
Application MICACO | Date : 21/11/2024