Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2024

Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024

Mon histoire, notre histoire

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Oum Kalthoum
  • Ville : MONTREUIL
  • Classe : 4ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Compagnie Semena
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Monsieur Yves Mwamba

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Né à Kisangani, en République Démocratique du Congo, Yves débute à 13 ans, la danse Hip- Hop en autodidacte. A 18 ans, il veut devenir magistrat, mais rencontre sur son chemin le chorégraphe Faustin Linyekula qui le forme aux Studios Kabako, pendant 5 ans, il suit des ateliers de danse contemporaine, de mise en scène et d’improvisation auprès du choregraphe et d’artistes venus de l’étranger. En 2013, il rejoint la création Drums and Digging de Faustin Linyekula, dont la première a lieu au Cloître des Célestins au festival d’Avignon suivie de deux tournées internationales en 2013 et 2014. Installé en France depuis 2015, il multiplie les collaborations avec la Compagnie Kivuko, KMK, les nouveaux ballets du Nord, S-vrai, les Studios Kabako, les ateliers Medicis et retourne régulièrement au Congo pour participer à des festivals. En 2016, il est lauréat de la première édition de Création en cours. Actuellement, Yves tourne dans Dadaaa d’Amélie Poirier création jeune public. Artiste associé aux Ateliers Medicis et lauréat de la bourse FORTE de la région Île de France, Yves a créé sa pièce Voix intérieures en automne 2020, dont la tournée s’est déroulée en 21-22. En 2022, Yves Mwamba co-écrit Hip Hop Nakupenda avec Anne N’guyen. Dans cette pièce, Yves déroule sa rencontre avec le hip hop, depuis le Congo en mêlant la pluralité de la danse Hip hop. Il transporte le spectateur dans son quotidien de la culture hip-hop, une culture issue des classes populaires qui, par son universalisme, traverse les époques et les frontières. Pour 2024, Yves prépare un duo : Ce qu’il me reste raconte l’histoire d’une filiation et d’un ancrage pour mieux s’émanciper. Dans ce duo mère-fils, le chorégraphe propose un voyage à partir de la danse du mutuashi (du Congo RD). Ce dialogue intime et politique fait surgir sous le feu des projecteurs ces mouvements qui portent la mémoire d’un pays et plus largement du continent africain.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Pour ce qu'il me reste, le chorégraphe interroge la gestuelle de sa danse composée de danse contemporaine, de danse hip hop et de danse traditionnelle, en partant de l’origine : le mutuashi. Il est là depuis le début, encore et toujours, traduisant l’endroit de ses racines congolaises et la puissance de la danse, dans sa capacité à nous connecter à la nature, à nous même et aux autres. Il questionne à la fois son patrimoine et son héritage dont sa maman se fait la passeuse. Pour ce parcours, Yves propose aux élèves de s’intéresser à aux différents langages chorégraphiques en utilisant un dispositif qu’il nomme “Mon histoire, notre histoire”. En s’inspirant des danses traditionnel et folklorique … les élèves vont s'inspirer de ses danses pour crée et transmettre aux autres comme une invitation à découvrir la culture de l'autres via le mouvement. Mon histoire, notre histoire se performe en solo puis en groupe . Ce parcours permet de travailler autour du patrimoine, les imaginaires de la danse, très présents dans le quotidien des jeunes avec les réseaux sociaux et de raconter une autre histoire en s’aidant des mots pour stimuler la confiance en soi et en groupe. Le chorégraphe choisit ce dispositif immersif et performatif pour travailler sur le sens, l’histoire et la charge émotive que contient la danse en général et plus particulièrement les danses traditionnel, folklorique, hip-hop et afro.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Yves Mwamba propose aux élèves de plonger dans son univers chorégraphique, de découvrir plusieurs courants (Hip Hop, la danse afro et la danse contemporaine. A travers Mon histoire, notre histoire, les élèves imaginent une série de mouvements avec leurs règles. Les élèves seront les conteur avec leurs corps le temps d’une performance.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Yves Mwamba propose un parcours autour de la danse. . Il nous semble évident que ce projet doit être mené en collaboration étroite avec les équipes pédagogiques, dont l'enseignante en EPS est la référente principale. Dès mars 2024, nous avons évoqué l’idée de mener ce parcours. . Nous avons ainsi pu envisager les premières bases d’un projet collaboratif.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Yves Mwamba a déjà réalisé plusieurs parcours Culture et Art au Collège, avec le collectif Belladone, ainsi que l’association Cinémas 93 (au collège Gustave Courbet). Avec ces deux structures, il a travaillé autour de la vidéo-danse en lien avec un élément de sa recherche chorégraphique. Le temps du parcours est pour lui un espace de rencontres et d’expérimentations qui vient nourrir ses créations. De plus, c’est grâce à ses pairs qui ont fait ce travail de transmission qu’il a pu devenir chorégraphe et interprète professionnel, la transmission est un enjeu important dans son travail.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • La première séance introduit le projet et permet aux élèves, aux enseignants impliqués et à l'artiste d'échanger ensemble sur ce qu'est la danse, ce que sont les mouvements, les gestes et les modes. La séance 1 (2h) : présentation de l’artiste et de son travail et introduction au projet La séance 2 (2h) : atelier danse – 1 : conscience des corps / présence scénique. Initiation chorégraphique (hip hop, danse afro, danse contemporaine) Séance 3 (2h) : atelier d'écriture autour de la mémoire des gestes La séance 4 (2h) : atelier danse – 2 : Reprises des gestes de l'atelier 1. Travail du mouvement seul et en groupe dans l’espace La séance 5 (2h) : atelier vidéo pour travailler les mises en espaces La séance 6 (2h) : atelier vidéo pour travailler les mises en espaces La séance 7 (3h) : improvisation et mise en scène dans l’espace pour construire les duos La séance 8 (3h) : répétitions et filages La séance 9 2h) : restitution filmée dans l’espace du collège

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Yves Mwamba propose à la classe trois spectacles dans des structures culturelles importantes pour la danse. Comme à tire indicatif, L’espace 1789 à Saint-Ouen, le CND à Pantin, les rencontres chorégraphiques internationales de Seine-Saint-Denis... Ces spectacles choisis par l’artiste et l’équipe enseignante permettront aux élèves de découvrir la pratique de Yves au travers d’autres chorégraphes mais également de nourrir leurs performances et nourrir leur parcours de spectateur.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Tout au long du parcours, les regards des élèves sur soi et sur les autres, individuellement et en groupe, sont aiguisés, ainsi que leur rapport à leur propre gestuelle et ses fonctions de signifiant. L'enjeu est à la fois intime et collectif. Des recherches auront lieu dans ce sens avec l’équipe enseignante. Les sorties organisées permettent de projeter leur propre travail – et plus personnellement leur gestuelle – dans un environnement plus large. Ce projet transdisciplinaire sera travaillé de façon étroite avec le corps enseignant qui assurent la continuité de ce parcours avec leurs enseignements. Ils permettent aux élèves de faire mûrir leurs réflexions entre les séances. Semena intervient au début du projet et sera en relation avec l'artiste et l'équipe enseignante pour l'accompagner à la coordination des évènements et l'aider techniquement. Les ateliers seront jalonnés d'échanges et de discussions avec les élèves. Dès les deux premières séances, qui ont lieu au collège, le projet sera bien défini afin que chaque élève en saisisse les intentions et la démarche. Ces temps laisseront une grande place à la discussion, aux questions, et ce en présence des enseignantes et de l'artiste. Le dernier atelier est une séance consacrée au bilan global. Les élèves auront trouvé des clés pour la prise de parole et les échanges, qu'ils et elles pourront ainsi mettre tout de suite en pratique pour évaluer l'atelier – donner leur avis, argumenter, proposer. Les objectifs qui seront interrogés seront les suivants : Sur la réflexion thématique > Saisir comment l'imaginaire est éveillé par le corps et le texte > S'interroger sur les usages de la danse. > S'interroger sur la façon dont les corps occupent l'espace. Sur le travail collaboratif > Participer à un projet commun où chacun et chacune trouve sa place. > Apprendre à écouter les autres. > Rendre effective l’égalité femmes/hommes. > Relier les apprentissages scolaires avec une approche artistique et ludique. Sur le travail individuel > Développer la confiance en soi. > Découvrir la richesse de la création chorégraphique > Développer la créativité, la mise à corps

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Une restitution au collège sous forme de performance sera effectuée. Une restitution "hors les murs" pourra être envisagée avec des partenaires de la ville de Montreuil.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • "Mon histoire, notre histoire" existent grâce aux élèves. Ce sont elles et eux qui vont adopter des choix chorégraphiques et se mettre en jeux et en espace : de quels mouvements vont ils s’inspirer ? Que racontent-ils à soi et aux autres ? La danse appartient à la grande famille des arts de la scène et de la conception jusqu’au public, c’est un art éminemment collectif. Les élèves vont apprendre ensemble, du groupe d’une part, puis de leur binôme. Lors de la restitution, les élèves mèneront également la médiation de leur réalisation.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • En 2021, le chorégraphe a suivi une formation sur l'égalité femmes/hommes à destination des intervenants en milieu scolaire, organisée par le Centre Hubertine Auclert – organisme associé à la Région Île-de-France. Cette formation permettait de prendre la mesure des inégalités, comprendre la socialisation de genre dès le plus jeune âge et dans le système scolaire, interroger l'invisibilité des femmes dans les arts et la culture, aider à intégrer l'égalité dans son projet, et donnait des outils et ressources concrètes. Dans ce projet CAC, Yves Mwamba prend garde également à donner la parole autant aux filles qu'aux garçons, celles-ci étant parfois invisibilisées par des garçons qui prennent plus de place. Il crée des groupes mixtes lors des séances et énonce d'ailleurs ces questions très clairement au début du parcours pour qu'aucun manque de respect ne soit toléré. Les élèves, garçons comme filles, doivent savoir que l'artiste intervenant est une personne alliée, créant un espace sain et sûr. Le parcours propose une mise en jeu chorégraphique, et Yves mènera une réflexion autour de la danse et de ses stéréotypes de genre (par exemple, la danse serait pour les filles… )

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Ces questions sont au coeur de mes préoccupation en tant que citoyen et peuvent rejaillir par ricochet sur le parcours. Mais la question écologique n'est pas au centre du projet.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Mon histoire, notre histoire : ce titre amorce l'attention donné à l'intergénérationnel et la transmission. les parents seront informés du projet et pourront y prendre part en rejoignant des temps forts, les sorties ou la restitution.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Le chorégraphe peut proposer un atelier intergénérationnel autour du corps, d'autant qu'Yves Mwamba dans sa prochaine création travaille avec sa maman. Les questions de transmissions sont très importantes.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le parcours cherche avant tout à valoriser les nouveaux courants de la danse, particulièrement actifs chez les jeunes, et ainsi les inscrire dans l'histoire de la danse et plus généralement l'histoire des arts. Le parcours offre des clés de compréhension d'une expression artistique liée à son époque, décortiquant ses référents esthétiques, symboliques, et historiques. En parallèle, le medium de la vidéo permet, d'une part, de créer un support d'analyse des gestes de soi et des autres ; d'autre part, de rendre visible les leviers médiatiques participant à la mise en place d'une mode, d'un nouveau courant. Ainsi, « hip hop attitude» s'inscrit pleinement dans le programme d'histoire des arts de 4ème lié à la description et interprétation d'une oeuvre ainsi que la capacité d'en faire un exposé ; mais aussi dans le programme d'enseignement physique et sportif et son étude d'une pièce chorégraphique. En effet, le parcours que propose Yves Mwamba sera réalisé à partir d'expressions individuelles et collectives des élèves, que ce soit en danse ou à l'oral. En Éducation Physique et Sportive, ce parcours permet à tous les élèves de s'approprier une culture physique, de développer sa motricité et de se sensibiliser aux potentiels du corps signifiants. Chaque élève devra participer à l'élaboration de la chorégraphie collective. Grâce au support vidéo, les élèves pourront apprécier en même temps le rendu collectif et décrypter les points forts et faibles, dans une démarche constructive. C'est donc également un exercice d'affirmation de soi, du développement de son argumentation de ses choix esthétiques et d'acceptation du choix des autres. En parallèle, la recherche que les élèves devront faire pour puiser dans l'histoire des arts, et en particulier de la danse les invite à apprécier la recherche documentaire et la nécessité de la documentation. Cela leur permet de s'approprier les outils de la recherche de façon plaisante, et même d'élargir sa culture numérique.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Retranscrire les photos des sorties, les affiches créées par les élèves sur l'ENT et sur l'instagram du collège est un plus. L'équipe enseignante insiste sur l'importance de garder des traces : i les élèves ont la possibilité de créer un BLOG afin de retranscrire chaque étape du projet. Il est important que les élèves gardent une trace de leur production car ils peuvent présenter le projet CAC à l’oral du DNB.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • En EPS : Compétence générale 5 de l'EPS : « S’approprier une culture physique et artistique pour construire progressivement un regard lucide sur le monde contemporain » ► Champs d'apprentissage 3 : S'exprimer devant les autres par une prestation artistique et/ou acrobatique • Mobiliser les capacités expressives du corps pour imaginer, composer et interpréter une séquence artistique ou acrobatique. • Participer activement au sein d’un groupe, à l’élaboration et à la formalisation d’un projet artistique. • Apprécier des prestations en utilisant différents supports d’observation et d’analyse. En anglais : analyse des origines du Hip-Hop (New-York) ; traduction de paroles ; exposé oral … En partenariat avec la documentaliste : lecture d’œuvres sur la danse, création d’expositions au CDI…

Application MICACO | Date : 21/11/2024