Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2024
Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024
LES GÉNOCIDES DU XXe SIÈCLE
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Eugène Carrière
- Ville : GOURNAY-SUR-MARNE
- Classe : 3ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Addoc
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Sylvie Boskowitz
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
- • Je réalise en Hongrie une quadrilogie de longs-métrages documentaires (trois premiers items : TONTON JACOBINE , LES CONTES DE LA PLACE TELEKI et SEMENCE NOIRE , diffusés en festivals et à la télévision hongroise) qui explore depuis 20 ans et à travers une communauté sur 4 générations, la trajectoire d’une population juive hongroise pauvre de Budapest. Je viens aussi de terminer une série documentaire de 4 épisodes de 60mn sur les survivants juifs de Budapest pendant la 2nde guerre mondiale. Adepte du long terme, après avoir réalisé EN REMONTANT LES VIEILLES ROUTES diffusé par Public Sénat en 2012, je poursuis le travail avec les enfants de mon personnage principal - prisonnier de guerre juif français, pour un long-métrage documentaire en 2025. Enfin, après un 1er film réalisé à la Gare du Nord dans la grève de 1995 (LA GREVE ETERNELLE), je continue de filmer les grandes grèves de cheminots de la Gare du Nord (2007-2023), dans l’idée de réaliser une fresque sociale d’un des derniers bastions de la Résistance. Rencontrer une cinéaste travaillant sur la longue durée est un vrai dépaysement pour les générations prises dans l’immédiateté des réseaux sociaux, et réciproquement. J’ai par ailleurs plusieurs projets en écriture, dont certains se tournent aujourd’hui vers la fiction. Je rassemble à travers ces ateliers, les matériaux d’une réflexion entre image et éducation, en vue d’un livre et/ou d’un film de fiction toujours à sa gestation. Ces ateliers sont désormais une part entière de mon engagement d’artiste et je cherche à élargir le champ de mes interventions avant (je mène aussi des ateliers dans les écoles primaires pour transmettre le plus tôt possible cette éducation du regard qui me semble partout manquer si brillamment) et après le collège.
Articulation du parcours avec ces projets
- • Les films que je réalise croisent l’intime et la grande Histoire et mettent en scène des formes de transmission actives ou rompues entre les générations. Après avoir réalisé des films dits « sociaux » aux côtés de personnes en lutte, je travaille sur des films sur du très long terme, dans lesquels le temps passe à l’écran comme en dehors, et qui deviennent de ce fait un objet d’Histoire. C’est donc ce regard que le cinéma porte sur l’Histoire, qui m’intéresse et que je souhaite aujourd’hui partager avec les collégiens : le récit historique, les formes de la mémoire, l’évolution du discours sur l’événement à mesure des changements sociétaux. J’ai grandi avec les formes narratives de la petite histoire dans la grande Histoire, je compte tenter de transmettre cette année. Mais c’est ensuite par le documentaire que je me suis confrontée en tant que cinéaste à la nécessité de prendre position, c’est-à-dire d’assumer un point de vue sur le monde. En animant des ateliers auprès des jeunes, je ressens une nécessité que je peine désormais à trouver dans ma vie de documentariste, et qui rend une noble dimension « politique » à mon positionnement de cinéaste dans la société. Cet atelier les mène d’une part à développer un œil et une oreille critique pour identifier le point de vue présent dans toute image d’un événement, mais aussi à mieux connaître leur propre histoire familiale qui inscrit leur famille aussi dans le XXe siècle objet de leur programme d’Histoire. Or, le plus souvent, ils savent peu de choses de ces trajectoires familiales. ils ne s’y sont pas intéressés, n’ont pas posé de question, pas appris à le faire, pas osé. Mon expérience de cinéaste m’a fait parcourir ce chemin d’abord dans ma propre famille, puis à l’extérieur, auprès de familles putatives dont j’ai remonté le passé, avec la complicité des petits-enfants ou d’autres figures translationnelles. Je me passionne à tenter de transmettre ce geste existentiel qui se situe au cœur du cinéma documentaire.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Cet atelier propose de suivre le programme d’Histoire/Géographie de 3e reprenant l’Histoire du XXe siècle, pour le décliner sur le versant de l’historiographie cinématographique, documentaire et fiction. Comment raconter l’Histoire au cinéma ? Les élèves choisiront de raconter un génocide / massacre de l’Histoire du XXe/ XXIe siècle.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Cet atelier impliquera au moins 3 enseignants aux côtés de l’intervenante (Histoire/Géographie, Français, documentaliste, musique). Emploi du temps : 2h successives en présence de l’intervenante. La documentaliste sera disponible sur ce créneau pour une co-intervention pour le travail en petits groupes.
Une réunion au collège a eu lieu, au cours de laquelle le professeur d’Histoire a présenté l’intervenante à la documentaliste ainsi qu’au principal du collège + visite des lieux. Un temps est prévu : faire le point, rééquilibrer les apports en vue de l’intervention suivante.
Avancée sur le programme d’Histoire en début d’année, de manière à avoir atteint l’après seconde guerre mondiale au mois de décembre, afin d’avancer sur l’écriture de notre propre film. Fil rouge autour des génocides du XXe siècle - du génocide arménien aux tutsis du Rwanda - qui nous permettra de ne pas focaliser l’attention des élèves sur un événement en particulier, et de développer leur capacité à réfléchir sur le sens historique et la mémoire des événements, tout en les gardant en alerte contre la concurrence des mémoires.
Faire rayonner le projet sur tout l’univers d’apprentissage des 3e, ponts entre les disciplines : lecture de « La mémoire trouée » d’Elisatbeth Combres en français et de « Ejo ». recueil de nouvelles de Beata Umubyeyi Mairesse. Les textes des chansons de Gaël Faye pourront être des supports pédagogiques. De même, seront étudiés en classe certains passages d’un autre livre de Beata Umubyeyi Mairesse, « Le Convoi », notamment l’un de ceux traitant du rôle de l’image au travers de sa quête de photographies.
Matériel disponible au collège susceptible d’appuyer le matériel apporté par l’intervenante. : tablettes pouvant servir à la recherche d’informations, exceptionnellement travail à partir de téléphone portable, dictaphones, logiciel de montage son, projecteur. Il peut être intéressant de travailler avec le professeur d’éducation musicale sur la bande son du film
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
- • J’ai mené un parcours CAC deux années de suite (2016-2018) au collège Didier Daurat du Bourget, puis au collège Jean Vilar de la Courneuve (2019-2020), puis 5 parcours CAC dans différents collèges du 93, dont 4 avec des UPE2A, puis un parcours CAC au collège Jean Lolive de Pantin (2022-2023) et enfin un parcours CAC avec des 5ème au collège Jean Moulin de Neuilly-Plaisance (2023-2024). J’enseigne par ailleurs le cinéma et la photographie dans les écoles primaires depuis 7 ans. Par le passé j’ai animé différents ateliers d’éducation à l’image auprès de jeunes adultes et de personnes en situation de handicap. J’adore littéralement cette activité à laquelle je reconnais tout le Sens que nos objets filmiques rescapés du formatage ont désormais tant de mal à endosser, destinés à un public inerte (qui n’est plus, lui, à conscientiser, ou ne sait plus que faire de sa conscience). L’expérience auprès des NSA/UPE2A est particulièrement vivifiante, toujours surprenante, forçant mon inventivité et ma capacité d’adaptation. Le travail des documentaristes relève si fondamentalement de l’éducation, de la formation de l’individu, de la découverte de l’être au monde, qu’il me semble particulièrement destiné aux primo-arrivants, d’autant que le langage écrit leur est encore difficile d’accès. Enfin, il s’agit d’élèves souvent motivés face à la proposition, qui ne rechignent pas à s’emparer de ce nouvel alphabet pour le personnaliser, et qui se saisissent volontiers d’une occasion qui les met en valeur dans leur intelligence et leurs talents divers, là où ailleurs ils sont mis en difficulté par la méconnaissance de la langue et des usages de leur nouveau pays. Eux et leurs familles sont porteurs d’une histoire très riche qui me nourrit pleinement, à la fois comme cinéaste et comme individu, aux prises avec les tribulations des grandes migrations en cours et à venir.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
- • L’atelier d’octobre à juin. Chacun tiendra un journal de bord pour faire parler sa subjectivité sur les films, dessiner et penser. Les élèves réaliseront tout au long de l’année des « images mémoire » des films visionnés, qui pourront être intégrées au film final. Nous aborderons le cadrage et la lumière à travers la photographie et découvrirons à part la bande-son, pour encourager une pensée active. Beaucoup d’analyse d’images en début d’année (avec dimension pratique d’enregistrement du son et de travail plastique et/ou photographique), phase de tournage en 2e partie d’année.
• 2 séances (2x2h) consacrées à l’écriture cinématographique : analyse, réflexion sur les choix cinématographiques, 1ère approche concrète de la technique du son (débats autour des films enregistrés). La 3e séance (1x2h) sera dédiée à la pratique photographique (place de la caméra, du cadrage et de la lumière). La séance suivante reviendra sur la maîtrise de la forme à partir des premières photos prises par les élèves et d’autres exemples choisis (1x2h). La séance 5 sera réservée à la découverte du dérushage et du montage (1x2h). Les séances suivantes (6 à 9) seront consacrées au tournage et la dernière au montage. Les élèves qui choisiront de présenter le projet à l’oral du DNB seront sollicités en priorité pour écrire et enregistrer une éventuelle voix-off, le professeur de musique coordonnera la fabrication de la bande son.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- • Les sorties répartiront leur apport sur la forme et sur le fond, même si l’orientation artistique sera toujours privilégiée.
• On découvrira un film dans un festival de cinéma documentaire, un auteur qui l’accompagne et également si possible un autre intervenant, un historien, pour initier in situ à l’application des points de vue dans un débat. Ce pourrait être au festival Jean Rouch, au musée du Quai Branly. On demandera chaque fois aux participants de rédiger un texte sur le film dans leur carnet de bord et de prendre des photos. (matin)
Cette sortie serait complétée par une promenade photographique dans Paris, sur les traces physiques – ou leur absence - de la commémoration des génocides ou des traumatismes historiques. Le public de l’atelier sera invité à « cadrer » l’architecture, l’atmosphère d’un lieu, à expérimenter les questions d’échelle et à transformer cette découverte en une activité de « repérage » pour un tournage à venir avec un témoin (place Aminadabou Birarar Xxème arrondissement – massacre de Bissaro).
• Une deuxième sortie nous permettrait de visiter l’exposition qu’organise le Mémorial de la Shoah à Paris et à Drancy autour du génocide des tutsis du Rwanda (date limite fin septembre!). Ce pourra être l’occasion de rencontrer des survivants. Nous souhaiterions que la visite de cette exposition soit également l’occasion d’une rencontre/ témoignage avec Beata Umubyeyi Mairesse.
• Nous aimerions également organiser une visite aux archives nationales, qui pourrait se combiner avec l’une des autres sorties prévues, notamment la promenade photographique dans Paris. (après-midi)
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- • Les séances de réflexion / visionnage actif de films : écriture, recherche documentaire et analyse critique des carnets de bord tenus par les participants puis pré-montages. L’intervenante sera parfois accompagnée de pairs (arts et sciences humaines) pour mener ces temps de réflexion (monteuse, sociologue, historien d’art, témoin, artiste). Ces temps ,comporteront toujours un volet pratique (dessin, photo, enregistrement). Chaque élève sera amené à porter un regard analytique sur ses propres productions et celles de ses camarades et les intervenants auront à charge de créer le cadre de bienveillance nécessaire. Des extraits seront montrés : aborder des solutions audiovisuelles variées, choix de cinéastes cosmopolites. Introduction de formes contrastées et surprenantes présentées en extraits, outil progressif pour la pensée. Au moins un film avec une voix-off, un film avec un « je » personnage présent à l’image, un film d’auteur en cinéma direct, etc. Fiction et documentaire. Une séance sera réservée à l’utilisation spécifique des « archives » dans un film, étroitement liée à la sortie prévue aux Archives nationales.
• Commenter les matériaux accumulés durant les sorties ainsi que les « images mémoire » des films rencontrés et les choisir. Les images prises par les élèves serviront de support aux apports théoriques des intervenants.
• Selon la composition de la classe : les élèves seront appelés à enquêter à l’extérieur autour de l’histoire de leur famille. Ils seront invités à se livrer à l’analyse, pouvant bénéficier de l’aide de la documentaliste pour approfondir leurs recherches en petit groupe. Un sociologue interviendra dans la classe sur ces temps-là : introduction à la sociologie, initiation aux différentes formes de l’entretien (directif, non directif etc.)
• Les élèves travailleront autour d’histoires sur le thème du génocide des Tutsis du Rwanda. Ils prépareront également l’interview de Beata Umubyeyi Mairesse, qu’ils rencontreront.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- • Idéalement, deux projections du film auront lieu en fin d’année : Une au sein du collège, qui réunira les protagonistes, les familles, le personnel et les autres élèves de l’établissement et une dans un cinéma du 93 qui réunira au minimum les différents collèges et les différentes classes dans lesquels l’association Addoc aura mené un parcours cette année.
• Un temps de parole sera prévu à l’issue de ces projections : lors de la restitution au collège, les collégiens émetteurs verbaliseront leurs découvertes, évalueront leur propre travail, tandis que les spectateurs formuleront leurs émotions diverses, avec un temps spécifique prévu pour les parents. Les enseignants concernés seront amenés à exprimer un retour sur leur propre vécu du travail effectué et ce qu’ils ont appris. Nous enregistrerons ce débat, afin de définir les idées qui méritent d’être reprises et soumises au public élargi lors de la seconde projection.
• Lors de la seconde projection, nous inviterons également d’autres cinéastes (et éventuellement aussi d’autres « spécialistes », en l’occurrence un historien ou une historienne, choisis en fonction des thèmes travaillés par les films finaux), auxquels nous donnerons la parole après le film, aux côtés des élèves. Les élèves feront ainsi l’expérience que fait tout cinéaste lorsque son « bébé » s’émancipe et se retrouve jeté en pâture au regard d’inconnus, même bienveillants… Cette soirée de clôture sera ainsi un véritable carrefour des regards, faisant partie intégrante du processus de l’atelier.
• Une archive articulée du travail sera en outre conservée au CDI du collège, consultable par les enseignants et intervenants des années suivantes, ainsi que par les élèves.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- • Les élèves sont acteurs et auteurs d’un bout à l’autre du processus et leurs carnets de bord en est la 1ère traduction plastique. Ils prennent en main le matériel et sont associés de près à la fabrication de l’objet filmique, y compris à la phase de montage. Et ce n’est pas là qu’un choix pédagogique ; c’est aussi que dans presque tous mes films, la caméra finit par changer de main à un moment donné, signe que le langage lui-même se partage aux côtés de l’idée. Le dispositif renforce d’ailleurs encore cette dimension participative, en donnant à chacun un espace individuel d’expression et à tous la responsabilité d’un regard d’ensemble sur le film final. En outre, chacun est appelé à mener un travail d’enquête autour de l’histoire de sa propre famille, enquête qui sera prolongée de concert avec les professeurs, par une recherche documentaire élargissant de la petite vers la grande Histoire. Nous envisageons même de les faire, sinon mener la recherche des témoins, tout au moins participer activement par un choix argumenté. D’un point de vue méthodologique, les jeunes non seulement visionnent, critiquent, choisissent, écrivent, enregistrent, dessinent, photographient, filment, réécrivent, mais ils sont invités à établir des liens entre les éléments artistiques, sociologiques, historiques véhiculés par les films et leur propre histoire. Ils sont en outre amenés à rédiger des textes à partir des films et des entretiens sonores ainsi qu’à choisir des images. Enfin, ils devront s’accorder pour scénariser un court-métrage à partir d’un événement historique, ce qui sollicitera chez eux l’ensemble des acquis mis en œuvre dans cet atelier, tout en les plaçant devant l’obligation de produire du collectif. Au cours de la dernière étape, je leur soumets des prémontages sur lesquels ils s’expriment pour déterminer ce qui doit rester dans le film final, choisissent des musiques, écrivent et enregistrent des voix-off. Ils sont donc au minimum les co-auteurs et co-réalisateurs du film.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- • Le projet offrira certainement de multiples occasions de se poser des questions autour de l’égalité Hommes-Femmes reflétée par les films. D’expérience, c’est d’ailleurs une thématique qui revient très rapidement sur le devant de la scène dès lors que l’on engage des discussions après les visionnages. L'enseignant d’Histoire/Géographie pourra à l’occasion développer un aspect concernant spécifiquement les femmes dans un certain épisode de l’Histoire, mais nous ne souhaitons pas l’imposer a priori comme thématique et plutôt rebondir sur ce qui émanera des échanges. Ici, le fil rouge que nous tendons autour des génocides du XXe siècle et l’histoire spécifique du Rwanda (pays qui compte aujourd’hui le plus de femmes dans son parlement…) nous portera naturellement à évoquer le rôle de chacun et de chacune non seulement dans l’événement lui-même, mais également dans sa mémoire et sa résolution. C’est en outre une question qui sera naturellement abordée avec les témoins.
• D’une manière générale, la dimension intime de cet atelier amène les élèves à réfléchir sur les places que chacun occupe dans la famille comme dans la société, au collège comme dans la projection vers le monde du travail.
• D'autre part, nous veillerons à l'équilibre des prises de parole dans la classe et à ce que chacun.e puisse s'exprimer et partager son ressenti, nous appuyant en cela fortement sur le travail en petits groupes qui délie les langues comme les oreilles et défait les effets de potentat en vigueur. Le cinéma et sa pratique horizontale place d’ailleurs souvent tous les participants devant le fait accompli d’une égale nudité face à l’objectif, abolissant aussi bien les sexes que les âges et autres hiérarchies.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Pas spécifiquement. Ce projet s’inscrit sur d'autres axes.
Néanmoins, les bureaux d'Addoc sont situés dans un bâtiment partagé avec d'autres associations et nous travaillons régulièrement à mutualiser nos outils pour réduire les impacts écologiques.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Un temps de présentation sera organisé très tôt dans l’année par le professeur principal de la classe (français) ou par le professeur d’histoire pour présenter le projet aux familles et s’assurer de leur collaboration aux entretiens à la maison.
Au cours de l’année, les familles pourront être sollicitées comme témoins, si d’aventure leur histoire croisait celle des génocides du XXe siècle. Auquel cas des questions auront été préparées par les élèves de la classe avec le professeur d’Histoire et à partir d’un travail documentaire mené avec la professeure-documentaliste.
Les parents seront ensuite évidemment conviés aux deux restitutions, et seront directement sollicités à la fin de la projection, pour exprimer leurs ressentis, avis, pensées.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- • Nous souhaitons que les familles soient impliquées de manière forte et inhabituelle. Tout d’abord à l’occasion des entretiens sonores individuels que le jeune réalisera avec son ou ses parents. Ensuite éventuellement dans le choix de venir témoigner en classe ou celui d’orienter nos recherches vers tel ou tel personnage, tel ou tel film, tel ou tel document. Certains pourront donc aller jusqu’à devenir des véritables acteurs du film, quand d’autres pourront participer à son écriture. Les familles seront également sollicitées pour proposer des images complémentaires : photos personnelles, documents historiques, objets … Le professeur d’Histoire pourra également demander aux élèves de réaliser un exposé sur ce point de l’Histoire du Xxème siècle que rencontre l’Histoire familiale, et cela sera une nouvelle façon d’impliquer les parents.
• Cet atelier occasionnera donc un dialogue entre parents et enfants qui pourra s'avérer fort riche dans la transmission, au-delà même des intérêts propres de l’atelier et de son film.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- - Développer la mixité sociale, ethnique et l’ouverture culturelle
Les élèves, par les visites et les rencontres avec les différents intervenants vont pouvoir bénéficier d’échanges fructueux sur la notion d’identité et l’Histoire mondiale. Ils découvriront des lieux de culture et de mémoire qui leur permettront de développer leurs connnaissances et de mieux appréhender le monde.
- Former l’élève futur citoyen
Face à la recrudescence des mouvements de violence en France et à la montée des racismes, il nous semble nécessaire de sensibiliser les adolescents à l’autre et à la véritable définition du mot génocide (cf. actualité). Nous espérons que ce projet formera les futurs citoyens de demain.
Les productions pourront être présentées / exposées aux autres classes de 3° voire aux autres niveaux au CDI lors de temps libres.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Les élèves pourront déposer leurs travaux dans l’Espace Numérique réservé à la classe. Des articles seront publiés sur l’ENT pour rendre compte du travail accompli. Le compte Instagram du CDI sera l’occasion de revenir en images sur les différentes séances.
Une autorisation de droit à l’image et à la voix sera demandée aux familles.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- → Histoire : extraire des informations pertinentes et les mettre en relation avec différentes formes de supports / étudier l’Histoire et la comparer au point de vue
→ Français : comparaison entre le récit littéraire et le récit filmique / expression de la subjectivité (indices) / modalités d’expression / formes de dénonciation / le point de vue / la « Grande » et la « Petite » Histoire
→ EMI : Recherche documentaire / travail sur les émotions / incitation à la lecture
→ Éducation musicale
Application MICACO | Date : 21/11/2024