Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2024

Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024

Chorégraphie des mots : quand la danse et la parole dialoguent

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Gérard Philipe
  • Ville : AULNAY-SOUS-BOIS
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Théâtre Louis Aragon
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Nathalie Yokel

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • A l’issue de la création chorégraphique « Óró », sa première pièce en tant que chorégraphe unique, Khoudia Touré crée la Compagnie KHOR. Écrin de ses projets chorégraphiques actuels et futurs, la compagnie a pour vocation de placer l’humain au cœur de ses créations, alliant le spectacle sur scène aux actions, aux rencontres et aux projets engagés dans la vie réelle. « Karma Humain Organiquement Raconté », KHOR signifie aussi une gestuelle ancrée dans ses fondations en danse HipHop, source de créativité infinie, alliant la physicalité au rapport au rythme, à l’énergie et aux valeurs de partage de cette culture; profondément enracinée et à la fois ouverte sur les influences tissées au fil des croisements avec les danses modernes et traditionnelles africaines, la HouseDance, le Krump et la danse contemporaine. Le processus de recherche artistique et chorégraphique de la Compagnie, est à l’image d’un « journalisme artistique » : passer par le processus de création pour récolter minutieusement des récits de vie, à la façon d’un chercheur d’or ; être proche de ses sujets, non seulement les danseurs interprètes, mais aussi certains publics, impliqués dans la création des spectacles; proposer au public la découverte des « objets créatifs » qui sont nés de du processus de création - entretiens, témoignages, textes et réflexions, objets artistiques plastiques – et qui ont accompagné la naissance du mouvement sur scène, repartagés sous diverses formes. La création de la pièce « Óró », accueillie au Théâtre Louis Aragon en 2024, dans le cadre de la résidence Territoire(s) de la danse de Khoudia Touré, est née de la rencontre de plusieurs groupes de jeunes adultes et leurs récits de vie entre trois continents : africain, européen, américain. Khoudia Touré a été artiste associée au Théâtre Louis Aragon en 2023 et dans le cadre de cette résidence Territoire(s) de la danse elle a pu mener sa création Óró et mettre en place son processus de création à la rencontre de multiples publics : jeunes en milieu carcéral à la Maison d’arrêt de Villepinte, jeunes du Foyer d’accueil Utopia 56, collégiens et jeunes danseurs en voie de professionnalisation.
Articulation du parcours avec ces projets
  • L’artiste et chorégraphe Khoudia Touré met au cœur de son travail l’individu, et la manière dont il peut s’émanciper et s’ancrer dans la société par ce qu’il raconte, par la parole mais aussi par son corps et ses mouvements. Elle transmettra également sa technique des danses urbaines (hiphop, krump), de la danse contemporaine mais aussi sa connaissance des danses d’Afrique de l’Ouest, plus particulièrement du Sénégal, dont elle est originaire, dans le but de construire un langage commun entre ces différentes gestuelles. Khoudia inclue également dans son processus de création des temps d’expérimentation en 3 étapes, qu’elle travaillera ici avec le groupe : l’exploration d’un chemin de pensée défini en amont pour partir à la reconquête de soi, les réunir autour d’un enjeu commun pour faire émerger la créativité sur le principe de l’intelligence collective avec l’aide de plusieurs outils tels que les cercles de parole, le brainstorming ou encore la forme plastique – dessins, collages- et enfin, l’exploration de soi à travers la physicalité. A travers ce parcours il s’agira de faire découvrir aux élèves que la danse n’est pas qu’affaire de technique, mais que c’est un langage qui permet de raconter des histoires avec le corps et de transmettre des messages et des émotions. Mais aussi d’aborder et d’explorer la danse en groupe : découvrir les différentes formes de danses, notamment celles des pays dont sont originaires les élèves de la classe et se rendre compte des ressemblances et des différences entre les façons de bouger. Elle puisera aussi dans les ressources gestuelles du quotidien de chacun.e. Des gestes du quotidien actuels ou passés pour les amplifier, les exagérer et leur donner une dimension artistique et collective.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Comment le corps en mouvement peut dépasser la barrière de la langue pour recréer son propre langage ? Voire même créer un vocabulaire commun, et, comme une nouvelle Tour de Babel, créer un pont entre ces jeunes ? Via le corps, la danse, le mouvement et la relation aux autres, c’est le groupe lui-même qui trouve de nouveaux moyens de socialiser et de se (re)découvrir.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Après une première rencontre entre équipe pédagogique et artistique afin de découvrir à la fois la démarche artistique et les différents axes du projet d’établissement et pédagogiques des professeurs, le projet a pu être imaginé et construits dans ces intentions artistiques, culturels et pédagogiques. En parallèle de cette rencontre et présentation des acteurs du projet, un dossier artistique complet de la compagnie et du spectacle auquel est rattaché le projet a pu être transmis aux équipes pédagogiques. De plus un certain nombre de ressources seront mises à disposition des professeur.e.s en vue d’être au plus proche de la démarche des artistes et des contenus pédagogiques ( dossiers pédagogiques, supports de sensibilisation, minute du spectateurs, liens vidéos …). Des temps de rencontre (en présentiel ou à distance) jalonneront le projet afin de faire le lien entre les ateliers de pratique, les ateliers de sensibilisation et les enseignements.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • Khoudia Touré a déjà réalisé un parcours CAC avec une classe de 3e au Collège Romain Rolland de Tremblay-en-France en 2023-2024 en écho à sa création « Óró ». Un CAC qui se clôture sur la scène du Théâtre Louis Aragon le vendredi 17 mai 2024 dans le cadre de l’événement CQFD (Ce Qu’il Faut Découvrir). Elle souhaite renouveler cette expérience de transmission de son travail artistique. Le dispositif des parcours CAC répond parfaitement à son intention artistique de rencontre d’un public scolaire, adultes de demain qui vont pouvoir créer, s’exprimer, raconter leur unicité tout en travaillant en collectif. L’artiste aime être toujours plus au contact du public et particulièrement les jeunes générations à qui elle souhaite laisser un espace d’expression par la parole ou par le corps. Des temps de rencontre et de partage qui viennent souvent nourrir ses pièces chorégraphiques qu’elle veut être reflets d’une société contemporaine aux frontières mouvantes.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Les ateliers intègrent les éléments suivants : · Échauffements/ retransmission de mouvements hip-hop/krump en mettant le curseur sur certains mouvements, pour travailler la qualité et l'aspect technique, établir partager un vocabulaire commun · Un travail particulier dans l'espace/orientation de la chorégraphie, notamment les uns envers les autres · La création de courtes phrases chorégraphiques avec les élèves, qui les impliquent, les mobilisent afin que les mouvements aient du sens pour eux. En termes de contenu, le projet, via le mouvement nous amènera progressivement sur les questions d'identités (et de reconstruction d'identités) et de la parole / ces enfants en l'occurrence sont des personnes déplacées, qui ne vivent plus sur leur sol maternel, la majeure partie du temps par contrainte : l’atelier permettra de partir de leur ressenti, de leur émotion et de naviguer entre la parole, pour aller dans le corps, et vers la danse. L’atelier, dans sa construction, se termine par des moments de pure création où tous les participants sont invités à utiliser ce qu’ils ont traversés et les matières corporelles qu’ils ont inventées pour énoncer des questions, qui fassent écho à leur propre histoire, à cette notion de cheminement, de quête d'identité, de la question de sa place à la fois dans une zone géographique comme dans un groupe, ou en société. Et c'est au fur et à mesure, via la danse, qu'on découvrirait alors les réponses, qui reposent finalement sur l'affirmation de soi. Les ateliers se découpent en 3 temps : 1 atelier isolé pour une première rencontre puis entrer peu à peu dans le corps. Le 2e temps est composé de plusieurs jours condensés pour un travail plus précis et intensif. Enfin le dernier temps, proche du temps de restitution, sera celui d’une remise en mémoire et en corps de ce qui aura été créé en amont.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Le parcours de spectateurs sera composé de trois sorties-spectacles au Théâtre Louis Aragon, à Tremblay-en-France : Parcours envisagé : DANSE : Nocturne #47, I3 être habitant de Hamid Ben Mahi, et Ce qu’il me reste de Yves Mwamba, le vendredi 20/12. Une soirée avec 2 spectacles de danse autour de l’habitat et de l’héritage. DANSE : In Comune de Ambra Senatore, le vendredi 24/01. Un spectacle où il est question de répétition comme motif chorégraphique et comme comportement des êtres vivants. DANSE : Hip Hop Guided Tour de Sandrine Lescourant, le samedi 17/05. Une soirée autour de l’énergie hip hop vectrice de rencontre, de transmission et de collectif. Les spectacles proposés en plus de la création In Comune autour de laquelle est construit notre projet sont choisis en fonction de la thématique du spectacle, du processus de création et des contenus des ateliers. Le rapport au groupe, au collectif, à la place prise par chacun.e au sein d’un groupe mais aussi à la richesse des rencontres et à tous ces déplacements individuels que peuvent entrainer une interaction nouvelle, autant de prismes pour penser le monde d’aujourd’hui. Une autre sortie extérieure pourra être envisagée afin de permettre aux élèves de découvrir un autre lieu culturel (cinéma, expo…) et de proposer une autre manière d’aborder notre thématique. Nous déterminerons cette sortie dans un second temps, lorsque toutes les saisons culturelles auront été dévoilées. Le parcours sera complété par une visite technique et une présentation des métiers du théâtre par une partie de l’équipe permanente du Théâtre Louis Aragon en amont de la venue au premier spectacle du parcours, afin de saisir tous les aspects liés à l’accueil d’un spectacle (calendrier, les métiers impliqués, les aspects techniques…).

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • L’enseignante Fanny Malterre, professeure de français, assurera le relais tout au long de l'année scolaire entre l'établissement, les élèves, les parents d'élèves, les autres enseignants et le théâtre partenaire. Elle incitera les élèves à s'impliquer dans le projet dès la rentrée scolaire puis à tisser des liens entre ce qui est en jeu et ses enseignements. Elle prendra particulièrement support sur les ateliers de pratique pour venir aborder du vocabulaire en langue française qui pourrait faire écho aux gestes, émotions et ressentis échangés. La chargée des actions artistiques, Alix SAVARIAU, du Théâtre Louis Aragon aura un rôle de coordination globale du projet et sera notamment en charge des temps de réflexions et d’échanges avec les élèves de façon spécifique autour du projet. Elle interviendra en début d’année pour présenter le projet du Théâtre Louis Aragon, le parcours de spectateurs et les contenus des ateliers artistiques. Elle facilitera la venue des élèves sur les spectacles : en proposant un temps de présentation en amont du spectacle (sensibilisation sur la discipline artistique, la thématique, ou encore les artistes …) et un retour en classe afin de faire verbaliser les élèves sur ce qu’ils auront vu, ressenti et vécu. L’objectif étant de développer et d’affirmer le regard et l’esprit critique des élèves. Ce sont les sensibilisations proposées en amont des spectacles, les retours après les représentations, les rencontres avec les équipes artistiques et le personnel du théâtre qui donneront au parcours sa cohérence, et qui impliqueront les élèves dans une découverte globale du fonctionnement d’un théâtre pour découvrir la création contemporaine.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Chaque année, le théâtre Louis Aragon organise l’évènement CQFD (Ce Qu’Il Faut Découvrir) : les 23 et 24 mai 2025, le Théâtre présente les restitutions des ateliers artistiques menés pendant toute la saison par les artistes auprès de tous les publics. Ces restitutions peuvent prendre différentes formes : au plateau, diffusion de vidéos, exposition de photos...Ce sont des traces d’expériences individuelles ou collectives. Le Théâtre invite tous les publics avec qui il a mené des projets à venir découvrir les restitutions des uns et des autres. Ce projet fera partie de l’une de ces soirées CQFD. La volonté de l’artiste est réellement de faire monter les élèves sur la scène du théâtre et favoriser l’estime d’eux-mêmes.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • L’implication active des collégiens est un enjeu important dans notre façon de mener des parcours CAC. C’est un élément qui est discuté en amont lors des 1er RDV entre les artistes, enseignants et le Théâtre Louis Aragon. D’une part la pratique artistique proposée s’adapte toujours pour que chaque élève y trouve sa place en fonction de ses possibilités. D’autre part, les temps de sensibilisation mis en place par les personnes en charge des actions artistiques et du développement territorial au TLA, sont également des temps de participation active. Ces ateliers de sensibilisation et de médiation placent le regard et la participation des élèves au cœur de la démarche. Ces temps ont également pour objectif d’attiser la curiosité et d’approfondir les connaissances abordées en culture chorégraphique, circassienne ou théâtrale selon le parcours. La question de la restitution est toujours discutée par tous les acteurs du projet : la forme, la diffusion, le lieu, etc. Enfin, le parcours de spectateurs se construit dans un 1er temps avec les enseignants afin qu’il respecte une cohérence thématique mais nous laissons aux élèves la possibilité de choisir un spectacle dans le cadre d’une discussion ouverte.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • L’équipe du TLA et les artistes, en lien avec l’équipe pédagogique du collège, veillent à intégrer l’égalité Homme-Femme au sein du projet et à créer un climat sécurisant et de bienveillance pour mettre en place un espace de dialogue. Pour ce faire nous sommes collectivement vigilants sur les points suivants: - Temps et attention, distribution de la parole - Interaction entre les élèves - Insulte et harcèlement à caractère sexiste et sexuel - Organisation des espaces Cet espace de dialogue s’instaure en prenant un temps de partage de quelques règles avant les ateliers de pratique. Par exemple : la confidentialité de ce qui est partagé dans le projet, la liberté de s’exprimer pour tous, l’écoute mutuelle et veiller à faire circuler la parole. Et enfin, il s’agit pour les accompagnants de repérer et d’agir en cas de comportement sexiste. La thématique de l’égalité Femme-Homme est ainsi transversale même si elle n’est pas nécessairement au cœur des projets artistiques des artistes intervenants.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Le TLA a entamé une démarche de développement raisonné pour faire face aux enjeux d’aujourd’hui et de demain, notamment sur le plan de la mutation écologique. Cette démarche nous invite à réorienter nos choix de projets en fonctions de critères nouveaux : temporalité des projets (resserrée sur une semaine pour que l’artiste, s’il vient de loin, ne multiplie pas les allers-retours), secteur de l’établissement scolaire (en proximité du TLA, afin de réduire les kilomètres parcourus). Il faut également noter que la question du transport des artistes et des élèves dans le cadre d’un projet est un facteur de complexité supplémentaire, compte tenu de la spécificité de notre territoire et de la carence de service public (absence ou service dégradé) en la matière.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Lors du 1er trimestre, les familles des élèves participant au projet seront invitées à une rencontre avec la médiatrice du TLA et l’équipe pédagogique. Lors de cette rencontre il leur sera transmis un récapitulatif des différents temps ponctuant le projet (ateliers de sensibilisation et de retour critique, sorties au spectacle, ateliers de pratique). Il leur sera aussi montrer des vidéos des spectacles composant le parcours de spectateurs de leur enfant.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les familles seront systématiquement conviées à venir accompagner leur enfant lors des sorties au spectacle. Un tarif préférentiel leur sera proposé. D’autre part, elles seront invitées à venir assister au temps de valorisation du projet lors de l’événement CQFD au TLA en mai 2025. Enfin, tout au long du projet une communication sera faite avec les familles via l’ENT rendant compte des différentes étapes et temps forts du projet.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Tout d’abord, le projet s’appuie sur l’axe 3 du projet d’établissement : « Développer la coopération avec les partenaires extérieurs », en particulier « Favoriser l’ouverture culturelle par le partenariat et les échanges avec des associations culturelles et artistiques ». Ce partenariat avec le théâtre Louis Aragon permettra de faire découvrir aux élèves non-francophones nouvellement arrivés, plusieurs activités artistiques, notamment la danse et le théâtre, à travers leur histoire, leurs différentes formes, mais aussi à travers l’univers propre à Khoudia Touré, d’en montrer la richesse par la fréquentation d’œuvres (sorties) et la pratique du plateau. « L’éducation à la citoyenneté » est aussi un axe important du projet d'établissement et sera au centre des relations dans le groupe à travers le travail à la fois corporel et verbal mené sur l’individu, l’intégration, l’altérité, la tolérance, le partage, les origines, la recherche de soi-même, de sa véritable personnalité à travers son histoire personnelle et familiale, mais aussi à travers celles des autres. « La maîtrise de la langue », axe essentiel également, a fortiori dans cette classe, sera au cœur même du projet à travers la prise de parole à voix haute, travail mené collectivement et associé au travail corporel : cela permettra aux élèves d’oser parler, davantage que dans le cadre d’un cours habituel, et de se sentir plus à l’aise dans la prise de parole en public. Le projet entre également dans l’axe 1 : « Accroître les performances de l’établissement », car il permet de « favoriser la diversification pédagogique » en s’appuyant sur des « pratiques interdisciplinaires » : Les professeurs de théâtre et de français pourront mener un travail parallèle sur les mots, expressions et phrases données ou inventées lors des ateliers : après l’oral, un travail écrit sera mené sur ce texte commun, de manière à progresser aussi dans le langage écrit.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Des photos et peut être aussi des vidéos des ateliers, ainsi que des retours sur les sorties aux spectacles pourront être mis en ligne sur l'Espace Numérique de Travail du collège. Nous pourrons aussi y déposer le texte commun sur lequel nous travaillerons. Nous informerons également la communauté éducative de la date de notre restitution.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Les élèves arrivants allophones du collège ont entre 11 et 16 ans. Ils sont tous inscrits dans différentes classes de l’établissement correspondant à leur âge et à leur niveau scolaire mais ils sont aussi et surtout plusieurs heures réunis ensemble dans le dispositif UPE2A qui a pour but de les amener progressivement à la maîtrise de la langue française. Il est donc difficile ici de rattacher le projet à des objectifs propres à tel ou tel niveau de classe ou d’enseignement particulier. Les objectifs de ce projet sont essentiellement culturels et artistiques et ont pour but de mener les élèves à exprimer leurs émotions liées au déracinement qu’ils sont en train de vivre, en danse et en français. Avec ce projet, l’équipe enseignante, notamment les professeurs de théâtre, de français, mais aussi d’histoire et de musique, et ses partenaires artistiques et culturels vont tenter d’amener les élèves à : - Exprimer leur point de vue, leur sensibilité et développer leur créativité. - Ouvrir le regard à de nouveaux domaines artistiques (la danse, le théâtre) et développer de nouvelles curiosités. - Acquérir les codes du spectateur. - Découvrir une institution culturelle et artistique du territoire. - Renforcer les liens de confiance avec l’équipe éducative et entre eux. - Progresser en langue française orale. Au travers du travail artistique, il s’agira pour les élèves de gagner en confiance et en fluidité dans leur prise de parole à l'oral et dans leur rapport au groupe et à l'autre. Ces deux éléments impliquent une meilleure maîtrise de la langue parlée. Souvent, c'est le corps qui pousse à parler, c'est par un déplacement, un mouvement, un geste suscité par une motivation ou une émotion que la parole parvient à s'extraire et à naître. Puisque nous travaillerons à partir de gestes du quotidien, d'émotions, d'histoires personnelles et au départ de manière non-verbale, le professeur de français pourra alors étudier avec les élèves (en dehors des moments de pratique notamment) le vocabulaire leur permettant de mettre peu à peu des mots sur ces gestes et ces émotions et de lier ainsi la parole au mouvement.

Application MICACO | Date : 21/11/2024