Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2024

Informations sur le parcours à la date du : 21/11/2024

Ici, c'est Saint-Ouen ! 2/2

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Joséphine Baker
  • Ville : SAINT-OUEN
  • Classe : 5ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Métropop
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Tanaquil Dirand

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e menant le parcours
  • Tanaquil Dirand est photographe professionnelle diplômée de l’Ecole Condé à Lyon, ainsi que d’un Master en photographie et art contemporain à l’Université Paris 8. Elle a contribué à de nombreux projets collectifs, tels qu’une exposition qu’elle a curaté « Les friches de Seine-Saint-Denis » par des artistes féminines du 93. Dans ce projet les friches ont été considérées comme des symboles de la réappropriation d’espaces abandonnés, et par ce biais les œuvres permettaient de refléter la réappropration par les artistes féminines de leurs espaces de vies, de passages, dans les quartiers de la Seine-Saint-Denis. Son travail questionne les mythes et les représentations individuelles ou collectives. Engagée dans les démarches d’éducation populaire, elle conçoit son art photographique comme un vecteur d’expression et de réappropriation des récits des territoires périphériques et de leurs habitant·es. Elle a notamment travaillé autour de la mémoire des cités d’habitat social, et fait de leur documentation des objets de pratique photographique tout autant que de réflexion collective avec leurs habitant·es. Elle a pu expérimenter ce type de démarche sur le quartier de l’Abreuvoir en 2022 à Bobigny, et sur le quartier de la Muette à Drancy en 2023. Elle mène aussi « Regards Sur Mon Quartier », un projet autour de l’évolution urbaine du quartier des Quatre Chemins à Pantin. Celui-ci vise à impliquer, par la production, le détournement et la recherche d’images, les jeunes habitantˑes du quartier dans la formalisation d’un récit passé, présent mais aussi futur autour de l’évocation et la transformation de leur territoire.
Articulation du parcours avec ces projets
  • Tanaquil Dirand a fait de la transformation urbaine et de la place des récits et des visions habitantes un axe de son travail photographique tout autant que d'éducation à l'image. L'objet sensible que représente le quartier, la ville, le lieu de vie, ouvre des portes à des évocations ainsi qu'à des réflexions plus larges, plus politiques, mais aussi plus intimes. C'est à travers cette volonté de penser le quartier comme fait social total que nous souhaitons aborder la pratique photographique en liant des objets aux apparences simples et familières (le quartier comme objet d'étude, mais aussi la photographie comme pratique) pour creuser avec plus d'aisance dans des complexités telles que la transformation urbaine ou encore les discriminations territoriales. Après sept années de vie, mais aussi de travaux sur le département de la Seine Saint-Denis, Tanaquil Dirand a eu l’occasion de sillonner ses villes et ses quartiers. Son attachement à l’histoire, mais aussi à la valorisation des quartiers d’habitat social et leurs mémoires lui a permis de développer une réelle sensibilité esthétique, mais aussi sociale aux problématiques qui traversent ce territoire. Elle a enfin, après plus de deux années de collaboration avec l’association Métropop’!, développé une réelle sensibilité pour l’éducation populaire comme vecteur d’apprentissage, de transmission, mais aussi d’empowerment. Par des expériences plurielles et multiples de transmission de la pratique et la création photographique, Tanaquil Dirand a développé un réel savoir-faire quant à la manière de faire de l’outil photographique un vecteur d’émancipation par la création artistique.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Thématique/contenu:session d’éducation aux médias afin de comprendre quelle est la représentation de la banlieue;ateliers sur les enjeux associés à l’histoire de la ville et de la banlieue. Obj:être acteur·ices des discours et de la représentation de la banlieue et de l’imaginaire qui y est associé, s’exprimer au travers des moyens créatifs. 

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Métropop’! a déjà travaillé avec l’équipe pédagogique du collège Pierre Sémard de Bobigny lors de l’année 2023/2024. Le travail effectué servira de base à la co-construction du projet avec l’équipe pédagogique du collège Joséphine Baker à Saint-Ouen. Des réunions et échanges réguliers permettront de développer et d’adapter les déroulés pédagogiques au fur et à mesure. L’engagement d’unˑe ou plusieurs professeurs dans le projet, permettra une connaissance approfondie des enjeux, et des horaires adaptés aux élèves et aux besoins nécessaires aux ateliers (3h à la suite pour les moments de création, des demi-journées prévues pour les sorties…). De plus, l’équipe pédagogique sera impliquée dans les choix des sorties pour que cela correspondent au mieux avec leurs parcours d’enseignement.
L’intervenant.e a t-il.elle déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel collège, la ville et ce qui motive le renouvellement de sa candidature.
  • L’intervenante Tanaquil Dirand a déjà réalisé un parcours CAC au sein du collège Pierre Sémard à Bobigny sur l’année scolaire 2023-2024. Le renouvellement de sa candidature s’explique tout d’abord par son attachement à l’éducation populaire et à l’éducation à l’image et aux médias. Par ailleurs, le partenariat avec le collège, l’équipe pédagogique et les élèves a été très positif. En effet, à la suite des ateliers réalisés lors de ce parcours nous avons demandé aux participant·es de remplir un questionnaire sur la qualité de l’apprentissage, de l’intervention, du contenu et de la possibilité qu’iels avaient eu pour s’exprimer sur les thématiques abordées. Tous les élèves ont dit être satisfait·es de l’intervenante. Les professeurˑes accompagnants le projet ont également fait part de leur envie de renouveler l’expérience auprès d’une autre classe. Cette première expérience réussie a encouragé l’association à proposer le projet à un collège de Saint-Ouen, avec l’envie de voir comment ce projet pourrait prendre forme dans une autre ville. Par ailleurs, cela permettra d’envisager une restitution croisée entre les deux collèges, permettant aux participantˑes de chaque ville de croiser leurs regards à ceux de l’autre ville.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué
  • Obj: s'approprier la pratique photographique et la technique d’enregistrement podcast; Détourner avec humour les stéréotypes autour de la banlieue; Se réapproprier l’imaginaire associé à son territoire. Séquence 1–Souriez, vous êtes clichés! Via la photo, les élèves mettent en scène les clichés qu’iels souhaitent voir disparaître et les détournent de manière humoristique. Atelier 1–4h: Initiation à la prise de vue, familiarisation avec le vocabulaire technique. Essai de photographie argentique avec le polaroid permettant d’avoir un aperçu instantané. Atelier 2–4h: En groupe, réfléchir aux idées reçues qu’iels souhaitent déconstruire. A l’aide de storyboard, imaginer puis réaliser des scènes à photographier. Atelier 3–2h: Réaliser des montages par jeux de découpe et superposition sur la base des impressions des photos réalisées. Séquence 2–Je vous écoute Le podcast se démocratise et existe sur toutes sortes de sujets. Nous voudrions créer une nouvelle image photographique et audio de la banlieue à partir des moments réflexifs sur l’histoire de la ville et sa représentation dans les médias, les films, la radio. Nous proposons donc de créer le podcast «Ici, c’est Saint-Ouen» lors des séances qui suivent. Atelier 1–3h: S’initier aux différentes techniques d’enregistrement audio avec le matériel professionnel de l’association ; s’entrainer à la diction et au contenu du podcast (que veulent-iels exprimer sur leur quartier et comment le faire au mieux à l’oral). Atelier 2–4h: s’exprimer au micro et s’essayer à divers rôles (interviewer/interviewé-e/présentateur-ice). Séquence 3–A vous de monter! Atelier 1-3h: A partir des photos et enregistrements sonores, faire la sélection des images et des paroles à garder, préparer les cartels explicatifs et mettre en avant ce qu’iels veulent porter dans l’exposition. Cet atelier sera dédié à la sélection et à la scénographie.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Trois sorties seront prévues pour donner à voir la pluralité des représentations de la banlieue par l’image et des médias artistiques utilisés. Ces sorties seront toujours accompagnées d’échanges. - La première sortie aura lieu aux archives départementales de la Seine-Saint-Denis afin de permettre aux élèves d’approfondir les connaissances associées à l’histoire de leur ville. En effet, les archives proposant des visites thématiques autour de différents sujets, et en se penchant sur les images archivées de Saint-Ouen, les élèves pourront découvrir leurs quartiers sous un angle tout autre et à plusieurs époques. C’est aussi l’occasion de réfléchir à l’importance de l’image, à sa conservation et de mettre en avant les photos du quartier qu’iels feront en aval. - La seconde sera autour d’une exposition sur les thématiques qui nous touchent (comme En-jeux audoniens ou Echos du grand dehors, murmures du doux devant à la Mains d’Oeuvre, …) ou sera l’occasion d’une sortie cinéma sur un film de banlieue. Le choix sera fait selon la programmation au cours de l’année des lieux culturels. - Une sortie photographique dans la ville audonienne, permettant d’une part de mettre en œuvre les apprentissages photographiques appris lors des ateliers précédents, et aussi de visiter la ville avec un regard réflexif (vis-à-vis des images d’archives, des stéréotypes qu’iels auront identifiés, de l’histoire plus général de la banlieue, …)

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • - Interroger l’origine, l’évolution et la nature de représentations associées aux banlieues. - Définir la notion de stéréotype. - Découvrir l’histoire des banlieues et celle de la ville d’intervention. Co-animé avec les intervenant·es de Métropop, l’intervenante artistique et les équipes pédagogiques de l’établissement, ces ateliers se dérouleront comme suit : Atelier 1 – La banlieue en image A travers des jeux d’expression spontanée, des temps d’analyse d’images (films, reportages, images d’archives…) et de débat mouvant, les élèves sont amenés à prendre du recul sur ce qui transparait des représentations de la banlieue (dans les médias, les films, les productions culturelles). A travers cela, iels comprennent le processus d’intériorisation des stéréotypes pour mieux les déconstruire. Durée : 1 séance de 2h Cet atelier portant en grande partie sur l’analyse d’images audio-visuelles. Atelier 2 – La banlieue : toute une histoire. A travers la reconstitution de frises chronologiques, composée d’images d'archives légendées, les élèves prennent du recul sur les évolutions historiques qui ont façonné l’image et les représentations actuelles des banlieues. Iels seront également amenés à s’intéresser sous le même format à l’histoire plus précise de leur ville. Durée : 2 Séances de 2 heures Ces ateliers portant sur la partie historique seront suivi de la visite des archives de la Seine-Saint-Denis pour approfondir les éléments que nous aurons mis en avant avec l’intervenante. Atelier 3 – Brève de quartier Afin de mettre en contexte les débats autour de la représentation des villes de banlieue, les élèves seront amenés à réaliser une revue de presse autour de leur ville. 1 Séance de 2h Ces ateliers auront lieu en amont des ateliers de pratique artistique, et se clôtureront sur la visite de l’exposition qui permettra de faire le lien entre représentation de la banlieue et/ou de la ville et de la pratique artistique.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • La clôture du projet se fera à travers l’exposition des œuvres réalisées par les élèves (photographies et enregistrements sonores). Celle-ci sera réalisée au sein de l’établissement dans un premier temps. Nous tenons aussi à pouvoir présenter leurs réalisations dans un cadre ouvert à un public plus large, et souhaitons donc aussi organiser une exposition hors les murs. L’exposition aura pour but de mobiliser les élèves dans la scénographie et la réalisation des cartels explicatifs et différents titres. Iels seront donc impliquéˑes dans tous les temps du projet. Si les deux projets sont sélectionnés, une restitution croisée entre les collèges de Bobigny et de Saint-Ouen permettant aux élèves et à leurs familles de se rencontrer, de croiser les regards et de confronter les productions et donc les imaginaires associées aux deux villes sera également organisée. Métropop’ ! trouvera une salle qui permette à un maximum d’élèves et de familles des deux collèges de participer à cette restitution.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Attachée à l’éducation populaire et à donner la parole aux habitant·es l’association Métropop’! s’assure que les élèves soient amenéˑes à construire les œuvres de bout en bout (choix des lieux de prises de vues, expressions orales enregistrées en fonction de ce qu’iels veulent montrer de leurs villes, choix des titres et écriture des textes de présentation). L’intervenante prodiguera un accompagnement technique et historique dans un premier temps pour encadrer la réalisation et la réflexion. Les ateliers de réflexions seront menés au travers de méthodes d’éducation populaire permettant la répartition de la parole au sein du groupe, d’avoir un cadre sécurisant et épanouissant donnant ensuite lieu à la création artistique.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • La thématique de l’égalité Homme/Femme s’intègre au travers de la méthodologie développée. En effet une vigilance particulière sera menée pendant les temps de débat ainsi que pratiques pour garantir un égal accès à la parole et à la découverte des techniques audio-visuelles aux filles et aux garçons. De plus, nous veillerons à ce que les figures féminines soient aussi abordées lors des moments d’échanges sur l’histoire de la banlieue, voire de la ville.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Métropop’! est engagé dans la construction d’un monde durable c’est pourquoi nous voulons inscrire au maximum nos projets dans des mesures liés à la transition écologique. Dans ce cadre, nous mettrons en avant ces questions-là lors de notre sortie au sein de la ville, où lors des mises en débat sur les changements et représentation de la banlieue. De plus nous faisons en sorte de travailler principalement avec des fournisseurs et imprimeurs proposant des offres de support issu du recyclage et privilégions les circuits courts.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Nous connaissons l’importance pour les participant·es de pouvoir montrer le fruit de leur travail à leur famille, et inversement pour les familles de voir la prise en compte de la parole et la mise en avant des créations artistiques réalisées par leurs enfants. C’est pourquoi les temps de restitution sont accessibles aux familles. Nous ferons également une restitution hors les murs pour élargir le cercle de personnes touchées et présentes à ces moments d’échanges autour des œuvres. Nous faisons en sorte que les modalités de restitution facilitent la présence d’un grand nombre de personnes (horaires, lieu, …).
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Le parcours comprend une partie d’enregistrement vocal, dans ce cadre-là, nous souhaiterions que les élèves puissent recueillir les témoignages de certains membres de leur famille sur les thématiques du projet. Ainsi, nous aurions un imaginaire plus large sur Saint-Ouen et pourrons inclure la parole habitant·e au-delà des collégien·nes dans le projet. 

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le parcours rejoint tout d’abord les objectifs transversaux du projet académique. En développant l’esprit critique et travaillant à la déconstruction et la mise en lumière de barrières symboliques qui sous-tendent généralement le rapport centre-périphérie, nous entendons faire des objectifs de mobilité et d’autonomie des piliers de notre intervention. AXE 1 – Priorité 1 – objectif N°3 > aiguiser la curiosité et développer l’esprit critique : nous souhaitons amener les élèves à s’intéresser à leur territoire et à son histoire à travers des méthodes d’intervention basées sur la participation active et le jeu. Priorité 2 – objectif n°2 > réduire les inégalités fille garçon : nous mènerons un travail important autour de la notion de stéréotype avec pour objectif d’accompagner l’introspection de nos propres stéréotypes intériorisés. L’application aux enjeux d’inégalités de genre est donc relativement évidente. Axe 2 –Priorité 2 – objectif n°3 > s’appuyer sur la complémentarité avec les associations : Métropop est une association jeunesse et d’éducation populaire qui développe des dispositifs et actions d’insertion jeunesse et d’éducation à la citoyenneté. Cette collaboration avec le collège Joséphine Baker s’inscrit dans notre volonté de développer nos liens avec l’éducation nationale. Axe 3 – priorité 2 – objectif 1 > s’ouvrir au monde par les arts et le sport : ce parcours propose un grand volume d’heures dédiées à la pratique artistique sous des formes variées, et originales. Il permet en outre de mettre la pratique artistique en parallèle avec une réflexion sur l’échelle métropolitaine et le rapport centre périphérie visant à ouvrir les élèves à de nouveaux territoires.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’ENT sera utilisé afin de communiquer sur les diverses phases du projet : - Son suivi : pour leur permettre de suivre les différents temps de débats, de sorties,… - Ses réalisations : pour leur permettre d’avoir accès aux différentes créations qu’iels auront fait tout au long du parcours. Nous savons à quel point il est important pour les élèves de pouvoir partager de leur côté (notamment avec leurs familles) et de garder trace de leur travail artistique - Les restitutions : au sein du collège et hors les murs afin de permettre une communication claire des dates, lieux et de mettre en avant les moments d’exposition de leurs travaux.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • EPS : une des notions importantes dans l’EPS est l’engagement dans une démarche de projet, et la coopération. L’implication de tou·tes les élèves est au cœur de notre démarche ainsi que le travail et les décisions en collectif. De plus, l’enseignant a voulu porter le projet au regard des évènements liés aux Jeux Olympiques et Paralympiques qui touchent particulièrement Saint-Ouen et la Seine-Saint-Denis. Quand on parle de modifications dans la ville, et de son histoire récente il est essentiel de parler des JOP, des enjeux pour la ville et le territoire, des infrastructures qui arrivent et de tous les changements associés. En outre, c’est aussi une façon de lier art et sport dans le cadre du projet. Education Morale et Civique : la thématique qui touche à la sensibilité via la connaissance et reconnaissance de sentiments, et celle sur le jugement via les différentes formes de discrimination, sont importantes aux yeux de Métropop’ ! C’est pourquoi, à travers la déconstruction des stéréotypes associés à la banlieue et à ses jeunes, nous voulons favoriser la confiance en soi, mais aussi leur permettre de conscientiser les différentes discriminations et favoriser le respect d’autrui. De plus, leur participation sur tous les aspects du projet et sa valorisation auprès de leur famille et du collège permet d’avoir confiance en leurs réalisations et en ce qu’iels ont à exprimer sur leur territoire. Favoriser l’expression touche aux fondements de l’éducation populaire, c’est aussi un moyen qui nous permet de mettre en avant la connaissance de soi et de ses sentiments. De plus, le fait d’effectuer des choix communs pour la création du projet étant très importante, nous pourrons leur permettre d’expérimenter le vote, le choix par consensus ou par consentement, etc. Français : le programme de français de 5ème traite du thème « Regarder le monde, inventer des mondes : imaginer des univers nouveaux », le projet a trait au regard porté sur son territoire, son environnement et comment le représenter par ses propres mots (podcasts, légendes, panneaux explicatifs) et en images (photographies). Les objectifs liés sont : développement de la créativité et de la parole et l’écrit, faciliter la prise de parole des élèves et leur capacité à dialoguer entre elleux.

Application MICACO | Date : 21/11/2024