Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
(AUTO)PORTRAITS : EXPRESSIONS DE SOI, RENCONTRES AVEC L'AUTRE
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Jean Jaurès
- Ville : MONTREUIL
- Classe : 6ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Cinémas 93
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Monsieur Antoine MUNOZ
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Carole Arcega est cinéaste plasticienne et artiste intervenante depuis 25 ans. Elle développe une œuvre à la croisée du cinéma expérimental, des arts plastiques et de la poésie, diffusée en festivals, centres culturels, ateliers, galeries... Impliquée dans le réseau des laboratoires associatifs, elle est l’une des représentantes majeures du renouveau de l’expérimental des années 2000. A cette époque, elle est la première présidente de L’Etna, atelier de recherches cinématographiques et de transmission. En 2007, elle co-fonde le Label Ombres pour promouvoir de jeunes cinéastes dont l’approche filmique s’oriente autour de l’argentique. Depuis 2020, elle collabore régulièrement avec le pôle transmission du Collectif Jeune Cinéma, coopérative de distribution historique qui organise tous les ans le Festival des Cinémas Différents et Expérimentaux de Paris. En 2022, Carole Arcega crée l’association Gandiva Projet – Grandir vers son accomplissement, pour développer des projets de co-création inclusifs. Formée à l’ingénierie culturelle, elle conçoit et conduit des projets transverses dans le champ scolaire, social et médico-social, notamment avec les publics empêchés, et considère ce travail comme une part essentielle de sa recherche autour de l’implication du geste authentique dans l’image, de la singularité des regards.
Depuis 2 ans, la cinéaste conduit un parcours cinéma avec des personnes âgées en perte d’autonomie et des personnes plus jeunes en situation de handicap psychique, à l’EHPAD Hovia de Tremblay-en-France (restitution du projet prévue au cinéma Jacques Tati en juin 2025). L’angle proposé ouvre à la rencontre intergénérationnelle et à l’ouverture hors les murs. Dans ses ateliers, elle s’appuie sur la pratique du cinéma expérimental comme outil inclusif et de partage d'expérience, adaptable aux gestes et à la poésie de chacun.e. Très attachée à l’héritage des « Laboratoires de cinématographie » de l’époque du pré-cinéma dans lesquels les expérimentations mêlaient approche scientifique, poésie et spectacle vivant (jouets optiques, théâtre d’ombres, lanternes magiques…), Carole Arcega propose toujours une approche ludique et vivante du cinéma.
Le portrait comme l’autoportrait sont des axes centraux du travail de la cinéaste. En 2024, elle réalise un portrait de l’artiste Sarah Chisholm sous la forme d’une boucle d’animation projetée sur l’installation-textile « Portrait d’une femme en feu », exposé à la galerie HCE (« La brûlure » - Saint Denis). Elle monte ensuite un portrait élargi sur le processus de création des œuvres de Sarah Chisholm et ses liens inhérents à son histoire intime. Elle travaille actuellement à une autofiction sur les liens fondateurs entre son imaginaire d’enfant et son geste artistique, un film d’animation hybride qui explore de nombreuses techniques et matériaux : stop-motion, prise de vues directes, effets spéciaux plastiques et numériques, papier découpé, céramique, encre de chine, fusain, pâte à modeler, végétaux, minéraux, insectes, textiles, eau.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Dans le cadre du parcours CAC, Carole Arcega proposera un laboratoire d’expérimentation dans lequel chacun.e pourra s’exprimer, explorer sa singularité et rencontrer celle des autres, à travers la mise à disposition de sources d’inspirations et d’outils, tant plastiques que cinématographiques ; films, peintures, textes, jouets optiques, supports argentiques, numériques, projecteurs, table lumineuse, fonds verts… Le laboratoire s’enrichira de ce qu’apporteront également les collégien.ne.s au fil du parcours ; images, objets, souvenirs, accessoires…
La cinéaste invitera les élèves à créer en s’interrogeant sur l’image et le regard, la représentation de soi et des autres, sur ce qui relève de l’intime et du public. De la création d’une image à sa monstration c’est un processus qui implique jeux et enjeux. Et entre le journal intime et la mise en scène de soi sur les réseaux sociaux, il y a un écart qu’il est nécessaire de questionner, sur le fond et la forme.
Les élèves seront d’abord sensibilisé.e.s aux différentes formes et techniques du portrait-autoportrait via la découvertes d’oeuvres et de films : autoportrait peint versus selfie au smartphone, journal filmé super 8 versus stories instagram, auto filmage art-vidéo et vlog, animations plastiques d’expressions de visages (argile, photocopies, objets, aliments…).
Ils et elles pourront ensuite expérimenter d’une séance à l’autre différentes techniques, faire leurs propres choix plastiques pour réaliser leur autoportrait-portrait sous forme de courtes vignettes numériques. L’alternance d’un travail sur l’autoportrait et le portrait permettra de proposer les temps de travaux individuels et collectifs.
Les notions abordées au fil du parcours seront notamment : le cadre, le hors champ, le point de vue subjectif-objectif, le mouvement, le rythme, la matérialité de l’image, le beau / le moche, le monstrueux / le merveilleux, la représentation de soi et l’autre au-delà du visage, à travers l’objet, l’abstraction, le son, le texte…
A mi-parcours, une rencontre est envisagée avec les lycéen.ne.s en option arts plastiques de Jean Jaurès et une structure-seniors de proximité, “La Maison des Babayagas” de Montreuil, afin d’ouvrir le laboratoire à l’Autre et au hors les murs : un atelier commun pour montrer le travail en cours, en discuter, faire ensemble. Les élèves pourront ensuite retravailler sur leurs productions au regard de cette expérience et se préparer pour une restitution publique au cinéma Le Mélies, à laquelle lycéen.ne.s et séniors seront convié.e.s.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Les élèves créeront avec la réalisatrice Carole Arcega un film expérimental autour du sujet de l’autoportrait. Ils/elles mettront en scène plusieurs façon et moyen de se représenter, à travers des formes plastiques, filmiques, et littéraires. Ils/elles porteront une réflexion sur l’image de soi et des autres.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Le parcours est co-construit lors de plusieurs rendez-vous et échanges entre la réalisatrice et l'équipe enseignante, coordonné par Cinémas 93. Cinémas 93 met à disposition ses ressources matérielles et éducatives et ses compétences de soutien et d'expertise. L'association s'assure également du partage des enjeux et des objectifs lors de l'élaboration du planning et de la progression des séances. Cinémas 93, enfin, accompagne et valorise la progression et la clôture du projet. L'artiste et les enseignant.e.s échangent régulièrement au fur et à mesure des séances afin d'ajuster ou réajuster la progression du projet en fonction des avancées.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- Carole Arcega est déjà intervenue ponctuellement dans le parcours CAC "Fantasmagories" mené par Cinémas 93, aux côtés de l’artiste Yvon, au collège Irène et Frédéric Joliot-Curie à Pantin, en 2021/2022. Il nous apparaît pertinent qu’après cette première expérience en tant qu'artiste "invitée", Carole Arcega prenne désormais le rôle d'artiste référente dans un parcours CAC. Par ailleurs, elle a également collaboré avec l’association Cinémas 93 dans le cadre d'une résidence artistique intitulée « Le Geste au cinéma – les gestes du cinéma » avec une classe de CE2 de Bobigny autour du dispositif Ecole et Cinéma. Sa démarche artistique nous semble particulièrement riche sur le plan pédagogique. Elle intervient régulièrement dans le cadre de projet d’éducation aux images avec son association Gandiva Project qui a pour objectifs de développer des projets de co-création, articulés autour d’une démarche intergénérationnelle.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Séance 1 (2h) : Introduction des thématiques, projection-discussion autour du travail de Carole Arcega et d’extraits de films expérimentaux. Objectifs : présenter le projet, poser le cadre, faire connaissance, sensibiliser au sujet, montrer des œuvres et films, échanger. Qu’est ce qu’une image (fixe et en mouvement) ? Qu’est-ce que voir et regarder (principes optiques et observation) ? Qu’est-ce que l’autoportrait et le portrait ?
Séance 2 (3h) : Séance d’ateliers dans le gymnase en lien avec l’EPS, la découverte de la pratique des ombres chinoises, des silhouettes-profils et actoring sur fond vert (dessin, découpe, tournage). Objectifs : Comprendre le mouvement par le corps (schéma corporel et décomposition du mouvement), expérimenter l’image et le corps dans l’espace, la source lumineuse, le support écran, l’ombre portée-projetée.
Séance 3 (3h) : Séance d’intervention sur pellicule 16 mm, avec spectacle d’écran et la pratique du stop-motion. Objectifs : comprendre les principes de l’animation, expérimenter la manipulation d’images projetées en direct.
Séances 4 et 5 (4h + 3h) : Séances de mi-parcours hors-les-murs avec des ateliers-rencontres, présentation de ce qui a été réalisé aux partenaires (les séniors de “La Maison des Babayagas” et les lycéen.ne.s). Objectifs : faire l’expérience de montrer son travail en cours en public mais dans un cadre bienveillant, d’en parler et d’entendre sa réception.
Séance 6 (3h) : Atelier d’accompagnement personnalisé aux projets. Objectifs : Revisiter son œuvre au regard de sa confrontation aux partenaires, faire des choix pour le montage, finaliser son projet.
Séance 7 (2h) : Séance de visionnage du montage final, préparation de la restitution. Objectifs : valider ensemble le programme de la restitution, prendre un temps de retour d’expérience sur le vécu du parcours. La production finale ne peut être décidée a priori car elle prendra la forme de la rencontre ; films-traces, programme de films, spectacle d’écrans, installation... : "des gestes de cinéma vivant”.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- 1) Un atelier de création de film d’animation Studios Pop-up, animé par Clément Sabatié, médiateur. 2) Visite guidée du Centre Tignous d’Art Contemporain (Montreuil) par des artistes-médiatrices. 3) Un atelier de création culinaire avec les personnes âgées de la “Maison des Babayagas”: “le repas-portrait”.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ce travail doit permettre d’élaborer avec les élèves une réflexion préalable sur le sujet, les métiers et méthodes du cinéma, notamment expérimental. Carole Arcega accordera au moins une séance introductrice aux notions nécessaires à l'élaboration du film avec les élèves : introduction à la notion de l'image, à l’analyse de l’image fixe et animé, expliquer ce qu’est le cinéma expérimental en montrant des extraits de films, montrer les dispositifs de captation de la parole et du témoignage, les partis-pris d'une mise en scène, l'objectif et le subjectif, la focalisation du point de vue dans différent arts et au cinéma. Plusieurs séances viendront compléter les interventions de la réalisatrice, encadrées par les enseignant.es impliqué.es dans le parcours, seul.es ou avec Cinémas 93, pour ouvrir la réflexion au portrait, au récit autobiographique, à la mise en scène de soi-même. Seront aussi abordées en amont du parcours des notions artistiques et des grands marqueurs de l’Histoire de l’Art et du cinéma : les notions de regard, de points de vue, de beau et de laid, du cadre, du champ, du hors champ, au cinéma. Les sorties sont pensées et organisées par Cinémas 93 en lien avec les enseignant.e.s, le cinéma partenaire et Carole Arcega. Elles permettront aux élèves de découvrir des lieux de vie, des espaces culturels et artistiques à proximité de leur établissement scolaire, ainsi que d’aller à la rencontre de l’Autre.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Une restitution publique des productions réalisées dans le cadre du parcours CAC sera organisée au cinéma Le Méliès de Montreuil. Cette restitution se fera à la suite des “journées portes ouvertes” du collège, pour profiter de la présence des parents d’élèves. Les familles, les artistes, l’équipe éducative et les partenaires séniors et lycéen.ne.s seront invités à cette séance festive. La projection se clôturera par un goûter festif. Par ailleurs, le film des élèves sera projeté au collège et proposé à d’autres classes et membres de la communauté éducative. Il sera également publié sur l’ENT du collège ainsi que sur le compte Viméo et le site de Cinémas 93.
Il est prévu de faire un temps de bilan du parcours pour mettre en partage les expériences vécues par les différents partenaires du projet, en plus des points réguliers d'ajustement, pour revenir sur toutes les étapes partagées..
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Les élèves de la classe seront partie prenante et acteurs collectifs du processus de création à l'œuvre, mobilisant leurs imaginaires collectif et individuel et les compétences acquises dans le cadre des enseignements disciplinaires. Des temps de discussion seront aussi prévus pour échanger en classe entière et en petits groupes, afin d'amener les élèves à réfléchir à leur rapport au collectif. Les élèves feront ainsi des choix collectifs de mise en scène, en se confrontant aux différentes étapes de réflexion et de création d’un film. La dimension inclusive s'inscrit dans la conception même des dispositifs d’ateliers, pensés comme autant de modules créatifs permettant à chaque élève de trouver une place et un moyen d’expression. Le projet implique que chaque élève pourra se placer devant ou derrière les appareils optiques à expérimenter, créer des éléments plastiques et artistiques propres au cinéma expérimental ou de performance filmée d’ordre plus fictionnel, en fonction de sa sensibilité et son envie artistique.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Lors de la réalisation du film expérimental, les élèves s'essayeront tour à tout et sans restriction aux métiers de la création cinématographique et plastique, loin des discours genrés sur les professions dites “d’hommes” et professions dites “de femmes”. En portant des réflexions sur les façons de se représenter, sur le portrait et l’autoportrait, les élèves s'interrogent sur les stéréotypes et représentations de genre. Les élèves pourront déconstruire ces stéréotypes pour trouver de nouvelles façons de se représenter et de regarder les autres. Par ailleurs, au cours du parcours, les élèves auront l’opportunité de rencontrer les résidentes de la Maison des "Babayagas", une habitation autogérée destinée aux femmes de plus de 60 ans. Ils.elles pourront échanger avec elles sur les raisons qui les ont poussées à faire le choix de vivre dans cette communauté féminine, sur les modalités de leur organisation en autonomie, ainsi que sur leurs parcours de vie.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Lors de la réalisation du film, les élèves seront invités à utiliser des matériaux de récupération pour créer des œuvres plastiques et imaginer des autoportraits à partir d'objets du quotidien. Cette démarche de détournement d'objets permet, non seulement de sensibiliser les élèves aux enjeux écologiques, mais aussi de promouvoir des pratiques durables telles que la réutilisation, la récupération et la valorisation de ce qui semble obsolète. En offrant une seconde vie à ces objets, les élèves découvriront le potentiel artistique insoupçonné de matériaux souvent considérés comme inutilisables, et prennent conscience de l'importance de réduire le gaspillage tout en réinventant les formes et les significations de l'objet. Cette approche artistique et écologique nourrira à la fois la créativité et la réflexion sur notre consommation et notre relation à l'environnement.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…). Comme traditionnellement, Cinémas 93 incite les enseignant.e.s et les élèves à communiquer explicitement aux parents les informations principales liées au projet dès le lancement du parcours. Il sera présenté aux familles par l’équipe pédagogique à l’occasion de la première rencontre parents-professeurs de l’année, en octobre. Ce sera une occasion de répondre à leurs questions et de fédérer la classe autour d’un projet commun pluridisciplinaire. Les parents et familles des élèves seront ensuite invités à la restitution publique, en fin de projet, pour découvrir les films réalisés en collectif et dans une dynamique intergénérationnelle.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les parents d’élèves seront régulièrement informés sur le projet par le biais du module “Actualités” de l’ENT de l’établissement. Dans le cadre de la thématique de l'autoportrait, les élèves seront invités, à un moment du projet, à apporter un objet ou une image de chez eux qui, selon eux, les représente et reflète leur identité personnelle. Cette recherche d'objets pourra se faire avec l’implication de la famille. Le projet s'adressant aux collégien.ne.s pour accompagner leur autonomie critique et visant leur émancipation, il n’est, pour le moment, pas prévu d’autres formes d’association des parents au parcours.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le parcours s’inscrit pleinement dans le volet “Ouverture, projets artistiques et culturels” du projet d’établissement du collège Jean Jaurès. Il permet aux élèves de découvrir de nouvelles formes d’art, essentielles dans l’Histoire des arts, et de s’immerger dans des œuvres patrimoniales, en phase avec l’axe 1 : “Promouvoir l’ouverture culturelle des élèves”. Ce projet soutient également l’axe “Vivre ensemble” en abordant des thématiques transgénérationnelles. À travers des rencontres avec des personnes âgées de la “Maison des Babayagas” et des élèves de l’option Arts Plastiques du lycée Jean Jaurès (sis au sein de la même cité scolaire), les élèves auront l’opportunité de tisser des liens et de partager des expériences variées. En travaillant en groupe, ils développeront une dynamique collective renforçant leur cohésion. Enfin, ce projet répond à l’axe “Prévention et Citoyenneté” en encourageant une réflexion critique sur les images, qu’elles soient fixes ou animées, et en incitant les élèves à affiner leur regard sur le monde qui les entoure. Destiné à des élèves de 6ème, ce projet est conçu autour de l’interdisciplinarité permettant le décloisonnement des apprentissages, en s’axant sur la pratique plastique. Cela favorisera chez l’élève la créativité, la prise d’initiative, l’autonomie et permettra ainsi une meilleure appropriation des savoirs en leur donnant du sens.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Afin de renforcer les liens avec les parents d’élèves et valoriser le travail accompli par les élèves, les productions réalisées seront mises en ligne sur l’Espace Numérique de Travail du collège. Cela inclut à la fois les projets en cours et les films finalisés. Par ailleurs, le collège dispose d’un compte Instagram (@clg_jaures_montreuil) où les différentes étapes de la réalisation seront également partagées, offrant ainsi un accès supplémentaire à l’évolution du projet.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- En Arts Plastiques, le cycle 3 encourage les élèves à adopter une pratique plus autonome et sensible, tout en développant des compétences d’analyse. Les élèves déploieront leur créativité via des travaux individuels ou en groupe. Les compétences travaillées incluent “Mettre en œuvre un projet artistique” avec la création d’oeuvres mêlant des techniques cinématographiques expérimentales et plastiques ; “S'exprimer, analyser sa pratique et celle de ses pairs, établir une relation avec celle des artistes, s'ouvrir à l'altérité”, les élèves étant en contact avec une artiste qui leur fera découvrir le cinéma expérimentale, avec des lycéen.ne.s et des personnes âgées. Ils et elles adopteront un regard critique sur leur propre production. Les élèves pourront “Expérimenter, produire, créer” en étant acteurs de leur création, en explorant diverses formes artistiques telles que le cinéma, les arts plastiques et le montage sonore. Le format du film expérimental permettra d’aborder les questions : “Les fabrications et la relation entre l'objet et l'espace” ; ainsi que de favoriser le travail autour l’axe : “Représenter le monde environnant ou donner forme à son imaginaire en explorant divers domaines (dessin, collage, modelage, sculpture, photographie, vidéo). En Éducation Musicale, les élèves développeront des compétences de création musicale (enregistrement, composition, mixage) en développant leur imaginaire sur le lien qui unit image et musique et en découvrant les étapes de la création sonore (conceptualisation, réalisation, diffusion). En Français, le projet s'inscrit dans plusieurs thématiques : celle du « Monstre, aux limites de l’humain », qui explore la construction et la déconstruction de l’image de soi et des autres, de ses représentations. Le projet est en lien avec ”Récits de création, création poétique”, via l’analyse des poèmes de F. Ponge avec l’étude de “Le Parti pris des choses”. Les élèves écriront des poèmes inspirés par son style et analyseront aussi des extraits d’œuvres sur le thème du portrait et de l’autoportrait : “Le Portrait de Dorian Gray” d’O. Wilde et “Le Portrait ovale” d’E. A. Poe. Les élèves mobiliseront par ce biais des compétences écrites et orales pour construire leur autoportrait de façon poétique et expérimentale. En EPS, les élèves s’intéresseront à la décomposition du mouvement en lien avec la notion de rythme.
Application MICACO | Date : 03/07/2025