Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Faire fiction

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Antoine Laurent de Lavoisier
  • Ville : PANTIN
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Festival Côté Court
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Delphine Verron

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Madalena Valencia : De nationalité américaine, j’ai grandi dans une famille de circassien.ne.s itinérant.e.s, dont les tournées, sur plusieurs continents, m’ont emmenée en France, à l’âge de douze ans, en 2007. À mon arrivée, j’ai été inscrite dans une classe UPE2A (appelée « NF » pour non-francophone à cette époque là) pour apprendre le français. C’était une de mes premières fois à l’école. Au bout de quelques mois, mes parents ont dû repartir dans un autre pays, avec un autre cirque, et je suis restée vivre à Paris, dans une famille d’accueil, pour pouvoir poursuivre ma scolarité au collège, puis au lycée. Par la suite, j’ai fait des études littéraires et théâtrales, en Hypokhâgne-Khâgne, puis un master à L’École des Hautes Études en Sciences Sociales avant d’intégrer le département réalisation de La Fémis. Des Traces d’amour, mon premier court-métrage de fiction, que j’ai écrit et réalisé durant ma troisième année à La Fémis, raconte la séparation entre deux enfants, une française et une roumaine, à la fin d’une tournée de cirque. Il a été sélectionné dans la compétition Fiction du Festival Côté Court de Pantin, en juin 2024. La Tête ailleurs, mon film de fin d’études, porte sur deux adolescents, élèves en classe UPE2A, qui cherchent leur place au collège, et dans ce pays nouveau qu’est la France. Il a été présenté au Festival International du Film d’Amiens en novembre 2024; il a été en compétition au Festival International des jeunes cinéastes, 7ème Lune où il a remporté la Lune d’Argent, en avril 2025, et sera programmé dans la sélection « Grand Angle » de Côté Court en juin 2025. Dans mes films, j’aime interroger les frontières entre documentaire et fiction, en travaillant majoritairement avec des comédien.ne.s non-professionnel.le.s. J'explore des univers cosmopolites, des microcosmes polyglottes. M’inspirant souvent de mon vécu, de mon enfance; des joies et des peines d’une vie itinérante, les thèmes du déracinement et de l’intégration; de la distance et de l’incommunicabilité entre les êtres, traversent tous mes films. Les parcours de jeunes personnes, d’enfants et d’adolescents en quête de repères occupent une place importante dans mes travaux. Je cherche à rendre compte de leurs prismes tout particuliers sur le monde, de leurs perceptions, de la part sensorielle de nos existences. Je travaille actuellement sur le développement d’un long-métrage de fiction, Things that fall, qui aborde le milieu du cirque traditionnel, par le point de vue d’une enfant, et qui se situe dans la continuité de mon premier court métrage, Des Traces d’amour. Ce projet d’écriture, initié dans le cadre de mon diplôme de La Fémis, a été soutenu par la Résidence Itinérante Septentrionales mise en place par Les Instituts français du Danemark, de la Norvège, de la Finlande et de la Suède, qui m’accueilleront durant deux mois, à l’été 2025. En parallèle, je co-écris un court-métrage intitulé Banyuls-sur-mer, avec le comédien et auteur, Balthazar Monge. Il relate quelques jours d’été dans une station balnéaire des Pyrénées Orientales, dans la peau d’un adolescent en plein questionnement sur sa masculinité. L’enfance et l’adolescence sont des périodes de la vie qui me touchent, me questionnent, et qui se trouvent au cœur de ma recherche artistique. Liens de visionnage de mes deux court-métrages mentionnés plus haut : DES TRACES D’AMOUR - 2023, fiction, 20 minutes : https://vimeo.com/815560284 Mot de passe : tracesoflove LA TÊTE AILLEURS - 2024, fiction, 22 minutes : https://vimeo.com/980483297 Mot de passe : upe2a
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Madalena Valencia : Mon parcours personnel, une arrivée en France au collège, en UPE2A, un apprentissage du français et une intégration pas toujours évidents, mais aussi ma découverte tardive du cinéma, m’amènent tout naturellement à vouloir mener un atelier afin de permettre aux élèves de prendre confiance en ielleux, et d’éveiller chez ces collègien.ne.s, un désir d’expression artistique qui passe par des moyens simples, accessibles à toustes. Cet atelier s’inscrit pour moi, dans la continuité d’une recherche, initiée dans mes films, autour de l’adolescence, du sentiment d’appartenance, et du langage. Il s’agira donc de la poursuite de mon travail avec des jeunes, d’une occasion privilégiée pour moi de faire naître ou d’entretenir leur curiosité pour le cinéma, de transmettre à la fois le plaisir d’être spectateur.ice mais aussi créateur.ice. Durant l’atelier, j’aimerais adopter une démarche qui consisterait à démystifier l’écriture et la fabrication d'œuvres cinématographiques et travailler autour de la notion de fiction, du fait de « faire fiction », de représenter. L’atelier serait centré sur une réflexion autour de la fabrication elle-même, plutôt que sur un thème que j’aurais préalablement choisi. Mon souhait étant de mettre mon savoir faire au profit des élèves, de leur accorder la place d’auteur.ice.s, réalisateur.ice.s et d’acteur.ice.s du film, tout en les guidant à travers l’exploration de ces différentes voies d’expression. Au fil des séances, des exercices et des sorties culturelles, nous définirons collectivement le fil rouge de notre film. J’aimerais que l’on aboutisse très régulièrement à des petites formes audio-visuelles, que le tournage se fasse au fur et à mesure de l’année, de façon à ce que les élèves puissent avoir un regard sur la direction que prennent leurs histoires, donner leur avis, et participer aux différentes étapes de la post-production (montage, bruitage, post-synchronisation, enregistrements de voix off…). Je voudrais insuffler l’idée qu’aucune étape n’est définitive, qu’il existe de nombreux possibles au cinéma et qu’un film s’écrit et se réécrit, du début jusqu’à la fin. Une fois terminé, le film fonctionnera à la manière d’un cadavre exquis : à plusieurs voix, plusieurs corps, plusieurs petites histoires qui font avancer un récit commun, dont les images et les sons seraient fabriqués par les élèves. Je souhaiterais aboutir, avec elleux, à un objet audiovisuel composé des scènes et moments de fiction qu’iels auraient tournées, alternées avec des images documentaires que je filmerai en coulisses de cette fabrication et qui révéleraient les moments de réflexion, de débat, de mise en place du tournage et du film lui-même. J’aimerais prendre à bras le corps l’idée de la démystification, à la fois durant l’atelier, mais aussi dans le film fini, qui laissera apparaître les ficelles de la fabrication.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • « Faire fiction » est un atelier centré sur la fabrication collective d’un film par les élèves, de son écriture jusqu’à sa post-production. Chacun.e contribuera à faire naître des situations muettes ou parlantes, explorant différents moyens d’expression, qu’ils soient oraux, écrits, visuels ou sonores. Ce processus aboutira à un objet cinématographique hybride, un cadavre exquis de toutes leurs histoires, imaginées et écrites à plusieurs mains, jouées et mises en scène, par chaque élève, à tour de rôle.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • - La réalisatrice, la coordinatrice de Côté court et les deux enseignantes référentes pourront communiquer via un groupe whatsap. Ainsi, la communication sera facilitée, d'une séance à l'autre. Il sera également possible d'échanger des références et des ressources. Ce groupe nous permettra un suivi collectif et régulier. - L'enseignantes de français prendra un temps en début d'année pour transmettre des infos importantes sur sa classe (le niveau de français des élèves, les ressources pédagogiques qu'elle utilise, etc.). L'atelier sera en constant aller-retour entre l'intervenante et les enseignantes. - Les enseignantes se chargeront de faire le lien avec le reste de l’équipe pédagogique du collège et de les informer du projet et de ses avancées. Si d’autres enseignants qui ont la classe souhaitent s’investir dans le projet, ils seront tout à fait bienvenus.  
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • Non, l'intervenante n'a pas encore mené de parcours CAC, mais elle a une expérience avérée avec le public adolescent, et plus particulièrement avec les élèves de classes UPE2A.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Séance 1 (2h) : Présentations/Transformer un souvenir Présentations. Nous commencerons par des échauffements de théâtre afin de nous rencontrer. Chaque élève racontera un souvenir que nous mettrons en espace et en jeu pour les transformer. Nous échangerons sur la perception des élèves du cinéma et de ce qu’est « la fiction ». Nous regarderons quelques courts films muets, des « minutes » des frères Lumière et en discuterons. Séance 2 (2h) : Écritures et récits Séance consacrée à des exercices d’écriture collective : - Le cadavre exquis (à l’écrit et à l’oral) : chaque élève contribue à l’avancée d’un récit mot par mot, phrase par phrase. - Le « jeu des bols » : les élèves piochent des mots répartis par catégories (personnages, lieux, actions, obstacles, objets) à partir desquels iels inventent une courte histoire à l’oral, les autres la dessinent. - Le storyboard/la BD/le roman graphique (raconter en images fixes) Les élèves dessineront un court récit. Séance 3 (3h) : Jouer et mettre en scène Après des échauffements collectifs, nous ferons des exercices d’improvisation, puis, à tour de rôle, les élèves mettront eux-mêmes en jeu et en espace des scènes imaginées. Séance 4 (2h) : Regarder : le cadre, le point de vue. Nous aborderons les notions de « cadre » et de « point de vue ». Sans caméra, nous chercherons à regarder autrement ce qui nous entoure, à travers des objets qui déforment et morcellent l’espace et notre vision. Nous visionnerons le court-métrage Peel de Jane Campion afin d’approfondir les notions de regard et de focalisation pour faire émerger l’idée du « plan » de cinéma comme vision cadrée et enregistrée. Chaque élève tournera un plan d’une minute. Séance 5 (2h) : Le montage, associer les images pour créer une histoire. Nous travaillerons autour d’associations d’images fixes (photos, découpes de magazines, images imprimées depuis internet) apportées par les élèves et par moi et à partir desquelles nous construirons des récits en expérimentant l’effet Koulechov (comment l’ordre des images influe sur leur sens). Les élèves dessineront un storyboard de deux cases/plans qu’iels tourneront. Séance 6 (3h) : Jouer et mettre en scène 2 Il s’agira d’un moment consacré au tournage de scènes écrites et jouées par les élèves. Séance 7 (2h) : Raconter par le son Nous visionnerons des extraits et court-métrages qui accordent une place importante au son. Au parc près du collège, nous enregistrerons des séquences sonores. Nous les écouterons et en discuterons. Séance 8 (2h) : Jouer et mettre en scène 3 Il s’agira d’un moment consacré au tournage de scènes des élèves. Séance 9 (2h) : Bruitages et voix off (Intervenant 2 : Orion Benetos 1h) Les élèves bruiteront une sélection de scènes du film. Celles et ceux qui le souhaitent, enregistreront des voix off pour accompagner le moment du film qu’iels ont mis en scène.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Trois sorties sont envisagées : -Théâtre du fil de l’eau (Pantin) : une représentation théâtrale (nous sommes en train d'étudier leur programmation et sommes en dialogue avec eux pour trouver un spectacle adapté à une classe UPE2A et au projet mené dans le cadre du CAC -Sortie au forum des images pour un atelier (on envisage l'atelier création d'affiches) -Sortie au musée Méliès (Cinémathèque française) pour découvrir l'histoire du cinéma à travers une visite guidée

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Madalena Valencia : Chaque séance et sortie culturelle commencera et se terminera par un temps de réflexion. Je projetterai régulièrement des court-métrages et des extraits de films. J’aimerais créer un environnement dans lequel les élèves puissent trouver une aisance à parler très simplement de ce qu’iels ressentent devant des images, en valorisant l’expression des sensations. Il me semble que connaître le nom de quelques outils (la caméra, le micro, les acteur.ice.s) et comprendre les notions de cadre, de plan, et de point de vue suffisent pour développer une conscience et une pratique de la mise en scène. Ce qui compte à mes yeux, c’est qu’au fur et à mesure de l’atelier les collégien.ne.s deviennent familier.e.s avec le fait de décrypter, avec leurs mots, les moyens mis en œuvre pour produire tel ou tel effet. Iels seront ainsi en mesure d’imaginer, à leur tour, la mise en scène d’une situation, capables de provoquer des émotions par l’image et le son. Dans un monde où nous sommes de plus en plus submergé.e.s d’images, il me semble intéressant de travailler sur l’idée que les images se façonnent, qu’elles sont une représentation des choses, le fruit de choix. Amener les élèves à questionner la fabrication, les intentions et la démarche des artistes les aidera dans la fabrication de leur film mais aussi lors des discussions autour de leurs propres productions. Temps de réflexion 1 (2h) : Discussions autour d’une sortie culturelle. À partir des pistes d’histoires imaginées, nous réfléchirons collectivement au fil rouge de notre film. Les élèves choisiront un bout de ce récit qu’iels voudraient mettre en scène. Nous répartirons les rôles pour la suite du tournage. Temps de réflexion 2 (2h) : Discussions autour d’une sortie culturelle. Chaque élève réfléchira à comment il ou elle imagine la mise en scène de son moment du film. Nous répartirons les rôles pour la suite du tournage. Temps de réflexion 3 (2h) : Discussions autour d’une sortie culturelle. Visionnage d’une sélection de rushes filmés par les élèves aux séances précédentes. Discussions en vue du montage. Temps de réflexion 4 (2h) : Discussions autour d’une sortie culturelle. Projection de mi-montage. Discussions et débats autour du montage que j’aurais fait, de l’avancée du film, et de ses récits. Temps de réflexion 5 (2h) : Projection et discussions autour du film terminé.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Lors du festival Côté court en juin 2026, tous les élèves, enseignants et cinéastes intervenants se retrouveront une demie journée au Ciné 104 (Pantin), et auront l'occasion de présenter chacun leur film. Ils pourront découvrir le travail des autres classes (CAC) ainsi que l'ambiance du festival au Ciné 104. Un programme de films du festival leur sera proposé après la découverte des films réalisés dans le cadre du CAC. Il s'agit avant tout d'un temps convivial, qui permet de valoriser les projets et leur aboutissement. Les élèves sont invités à présenter eux-même leur film et à rendre compte de leur expérience. Nous souhaitons d'autre part proposer un temps de restitution au sein de l'établissement, afin de donner à voir le film aux enseignants et élèves du collège. Les familles des élèves ayant participé au projet seront également conviées, à l'ensemble des temps de rencontre.  

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Il s’agit d’un atelier consacré à la fabrication collective d’un film. La dimension participative et inclusive fait partie intégrante de la démarche tout au long de l’année. Les élèves seront les principaux acteurs du film puisqu’ils contribueront à: - la création de l’histoire (développer l’imagination des élèves) - la rédaction du scénario (écrit collaboratif, développer la compétence de l’écrit) - le choix des musiques (développer le goût pour les arts) - la mise en scène du film - la répartition des rôles de façon à ce que chaque élève puisse expérimenter différents postes (et en fonction de ses goûts)

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Grâce à ce dispositif de fabrication collective, les filles et les garçons seront amené.e.s à explorer seul.e.s, et en groupes mixtes, différents moyens d’expression en vue des tournages. Chaque élève sera l’auteur.e, mais aussi le/la réalisateur.ice d’un moment du film. Ce processus de fabrication privilégie l’égalité entre les élèves, le partage des rôles, de la parole, des responsabilités du tournage et du récit. Les élèves seront amené.e.s, chacun.e son tour, à mener le groupe, mais aussi à se mettre au service des idées des autres. L’objectif de cette démarche de création collective est d’instaurer un environnement de fabrication bienveillant et inclusif, où l’égalité hommes-femmes sera à la fois discutée et constamment mise en pratique. Dans le cadre de l’atelier, nous voulons encourager chacun.e à oser prendre la parole pour exprimer un sentiment, un doute, une idée; nous assurer que les filles, aussi bien que les garçons, puissent se mettre en scène, diriger les autres, faire des tentatives, et que toustes prennent part, de cette manière, à l’élaboration du film et d’une pensée de l’égalité entre les hommes et les femmes. D'autre part, le vocabulaire des métiers du cinéma nous conduira à aborder la question de l’égalité femme-homme dans le monde du travail. La place de la femme au cinéma, de l’actrice à la réalisatrice. Enfin, une expo des meilleures rôles féminins du 21e siècle sera organisée au collège à l’occasion du 8 mars, et nous la visiterons avec la classe.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Nous serons dans une démarche de cinéma sans déchets et nous aurons un contact avec la nature car nous irons tourner des séquences au parc Henri Barbusse juste à côté du collège. De plus, Côté court est dans une démarche éco-responsable globale et réalise actuellement son bilan carbone (nous suivons une formation tout au long de l'année).

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • - Invitation des parents au festival Côté court(restitution) et à un temps de visibilité au sein du collège en fin d'année - les parents volontaires peuvent accompagner les élèves en sortie
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • La classe UPE2A met l'accent sur le lien avec les parents. L'arrivée en France nécessite pour eux de comprendre le système éducatif dans lequel s'inscrivent leurs enfants, l'environnement scolaire, les enjeux d'apprentissage du français etc. Une attention sera donc portée sur le fait qu'ils puissent prendre connaissance du projet, le comprendre, s'y impliquer s'ils le peuvent/souhaitent. Nous passerons beaucoup par l'enseignante de français qui est fréquenmment en contact avec les parents et qui a établi une relation de confiance avec eux. Nous montrerons régulièrement des photos des ateliers et des tournages, afin de démystifier ce projet et leur donner à voir des éléments concrets.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • **Axe 1 : MAÎTRISER ET PARTAGER LES SAVOIRS, CONDITIONS DE L'AUTONOMIE ET DE LA MOBILITÉ POUR TOUS** **Objectif 1 : Renforcer la maîtrise de la lecture, de l’écriture, de l’expression orale** Ce projet aidera les élèves à développer leurs compétences en écriture, lecture et expression orale. L’atelier proposera des activités pour structurer le discours (théâtre, chant/chorale). Le cinéma, par sa pratique en atelier, contribue à l’éducation artistique et culturelle tout en travaillant l’oral, qu’il s’agisse d’expression ou de lecture. **Objectif 2 : Poser des diagnostics pour aider les élèves à progresser** Les difficultés rencontrées lors des ateliers permettront d’établir des diagnostics et de mettre en place des stratégies pour aider les élèves à surmonter leurs obstacles. **Objectif 3 : Aiguiser la curiosité, développer l’esprit critique** Les échanges autour du film, de son histoire et de sa mise en scène, ainsi que le visionnage d’autres films, favoriseront l’esprit critique. Chaque élève donnera son point de vue et le justifiera, en travaillant le vocabulaire du ressenti et des émotions. **Axe 2 : FAIRE PROGRESSER TOUS LES ÉLÈVES POUR RÉDUIRE LES ÉCARTS** La participation de tous les élèves du dispositif UPE2A favorisera une progression collective et aidera à réduire les écarts, compte tenu de l’hétérogénéité du public. Ce projet contribue à réduire les écarts linguistiques et socioculturels. - Lutter contre les difficultés sociales et renforcer le travail personnel - Réduire les inégalités entre filles et garçons - Construire une école inclusive : le projet rassemblera les élèves autour d’un même objectif, réaliser un court métrage sur un sujet qui les touche. **Axe 3 : FÉDÉRER LES ACTEURS POUR CONSTRUIRE DES TRAJECTOIRES DE RÉUSSITE** Chaque élève sera amené à se projeter dans son avenir professionnel via des expériences concrètes. Le projet cinéma ouvre des pistes d’orientation en faisant découvrir les métiers du cinéma (acteur, réalisateur, scénariste, technicien, etc.), permettant aux élèves intéressés de construire leur projet d’orientation. **Axe 4 : ENGAGER LES ÉLÈVES À S’OUVRIR AU MONDE** Le cinéma, fenêtre ouverte sur le monde, lutte contre l’intolérance et l’exclusion. Les élèves venant d’ailleurs ont besoin d’un nouveau regard pour éviter l’enfermement communautaire. En visionnant des films sur la tolérance, l’ouverture et les valeurs universelles, et en participant à la création d’un tel film, ils construiront un imaginaire et une vision du monde plus large et bienveillante.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Le lancement du projet ainsi que ses objectifs seront notifiés sur le site du collège pour en informer l’ensemble de la communauté éducative et les parents des élèves. Les élèves tiendront un carnet de bord pour y noter les étapes du projet et ce carnet de bord sera publié également sur le site du collège afin que chacun puisse suivre l’évolution du projet. Les parents pourront y voir des photos, des notes tenues par les élèves, etc. Le vidéo-projecteur servira à projeter les séquences tournées et une séance de restitution pourra être proposée en fin d’année au collège et au festival Côté court. Y seront invités tous les participants du projets, le personnel du collège, les élèves et parents d'élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • En français langue seconde, les enseignements sont basés sur le référentiel de compétence (le CECRL ou Cadre Européen commun de référence pour les langues) et reposent sur une démarche actionnelle où l’apprenant est au cœur de ses apprentissages. Il mobilise des compétences générales (savoirs, savoir-faire, savoir-être), linguistiques et communicatives (ce qui a trait aux savoirs et savoir-faire relatifs au lexique, à la phonétique, à la syntaxe et aux autres dimensions du système d’une langue). Notre projet qui s’intitule Faire fiction et qui entre dans le parcours Dialogue interculturel et francophonie s’inscrit complètement dans les objectifs du CECRL et vise à accomplir une tâche (réalisation d’un court métrage autour d’une thématique choisie par les élèves) qui mobilise les compétences sus citées. Pour faire fiction, les élèves vont avoir besoin de développer des compétences générales de savoir (connaissances liées au cinéma, court métrage, techniques cinématographiques, ..), savoir-faire (se mettre dans la peau d’un acteur et d’un réalisateur de film), savoir-être (devenir un personnage de film). La compétence langagière entrera dans la production du scénario, l’écriture du texte, les échanges verbaux avant, pendant et après la réalisation du court métrage. La compétence sociolinguistique permettra d’inscrire la production filmique dans une dimension socioculturelle, celle de la thématique du film et celle des valeurs défendues par le film et la compétence pragmatique reposera sur la réalisation du film, sa mise en scène et le jeu des acteurs.

Application MICACO | Date : 03/07/2025