Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Expériences de la ville : un projet d’exposition d’arts visuels porté par Le Sample
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Travail Langevin
- Ville : BAGNOLET
- Classe : 4ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : LBFA (Le Sample)
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Christel Chevron
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Jean-Daniel Pellen développe actuellement un projet photographique autour de la ville de Bagnolet intitulé Dans l’angle mort, il présente la démarche de cette série ainsi :
"Je marchais à l’heure où perçaient les premiers rayons du soleil, ma bouche crachant de la vapeur d’eau au rythme de ma respiration. Dans cette rue raide, les riverains déposent tout au long du trottoir qui longe le petit parc, des déchets, du mobilier, des gravas, des objets, des encombrants. Ce jour-là, au milieu d’un matelas, de vêtements éventrés, d’une commode désossée et de cabas de supermarché remplis de livres d’enfants, des rétroviseurs jonchaient le sol, renvoyant chacun une image différente de leur reflet présumé.
Ni la rue ni les rebus, ni mon ombre essouflée n’apparaissaient dans les miroirs. Des images d’ailleurs y restaient figées. Penché et accroupi, j’ai récupéré ces rétroviseurs étranges. lls charriaient avec eux leur souvenir, fixé pour toujours au gré des déplacements."
Ce projet mélange la récupération d’objets - des rétroviseurs - avec la prise de vue photographique. Les paysages photographiés sont des espaces urbains de Bagnolet qui sont inaccessibles en voiture : friches, parcs, venelles, dalles. Les photographies sont ensuite contrecollées sur le miroir des rétroviseurs, donnant l’impression qu’une image-souvenir s’est incrustée dans cet objet abandonné. A travers cette déambulation post-romantique dans la ville, c’est une vision singulière de l’architecture urbaine qui est donnée à voir : ses atmosphères, ses instants suspendus, ses beautés cachées.
Dans un même temps, Jean-Daniel Pellen réalise un projet nommé Belle journée pour les fantômes qui s'appuie sur des représentations des centrales nucléaires françaises à partir d’un procédé photographique mêlant le numérique et l’argentique, en effectuant des tirages et des impressions sur du papier noir, pour accentuer la dimension de disparition des paysages enregistrés.
Une première partie de Dans l’angle mort a été exposée lors de l’exposition Krypta, du sombre et de l’humide - commissariat de Mathilda Portoghese et Camille Trapier, au Sample. Son prolongement devrait être installé dans un espace d’art municipal de la ville : Angle d’art.
La série Belles journées pour les fantômes est en cours de création et pourrait donner lieu à une exposition au sujet de la ruine en septembre 2025.
L’ensemble de son travail est visible sur le site internet : jdpellen.com
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Les élèves seront amenés à développer leur sensibilité à partir de la pratique de l’image photographique, numérique comme argentique, ainsi qu’à manipuler l’image dans sa dimension plastique : photo-montage, cyanotypes, retouches, choix pour les impressions.
Dans ses expérimentations, Jean-Daniel Pellen manie également l’image dans sa dimension plasticienne, et pas uniquement pour ce qu’elle montre : tirage sur des papiers transparents, collages sur des objets récupérés, attention à la texture du papier choisi et des effets de matière rendus possible par la retouche. Cette approche plasticienne de la photographie sera mise en œuvre au cœur des ateliers, et relié à la thématique sur les Expériences de la ville, la transformation et la fabrication de l’image doivent accompagner un point de vue et des regards singuliers sur l’urbain.
Au-delà de ces aspects techniques et plasticiens, la démarche de Jean-Daniel a toujours été de s’appuyer sur son environnement, sur les atmosphères rencontrées, pour produire des créations transmettant davantage des sensations, des émotions, en semant un doute sur l’identité du sujet photographié. Cette part sensible de l’acte photographique, qui n’est pas qu’un enregistrement de la réalité, est un point central du parcours proposé, puisque les élèves découvriront plusieurs quartiers et zones de leur ville : en se questionnant, en enregistrant et en nommant ce qu’ils perçoivent et ressentent. Ces visites et les prises de vue permettent d’expérimenter et de transmettre une manière d’être au monde, en rapport avec les espaces et les différents temps qui nous entourent.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Le parcours propose d’explorer différentes expériences de la ville, à travers la pratique photographique : déambulations, observations, expressions des ressentis, captation et conception d’images. Dans une démarche sensible et expérimentale, au contact de l’environnement immédiat, l’objectif final est de mettre en œuvre une exposition réalisée et organisée par les élèves, dans l’espace du Sample.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Le parcours utilise les méthodes et les étapes suivantes pour la co-construction.
Étape 1 - proposition du projet
Le parcours est initialement pensé pour s’intégrer, s’adapter et répondre aux questionnements de toutes les disciplines, à travers un objet commun : la ville, une pratique artistique : les créations photographiques et visuelles ; un objectif commun : le montage d’une exposition.
A partir de ces trois données, les participants effectuent des retours sur leurs objectifs et les sujets qu’ils souhaitent traiter. Par exemple : ouverture culturelle sur des villes étrangères (langue vivante) ; questionnement sur l’urbanisation et les modes de vie urbains (géographie) ; la ville comme terrain de jeu sportif (EPS).
Les ateliers sont ensuite dimensionnés et adaptés en fonction de ces premiers retours, pour correspondre aux besoins des enseignantes et enseignants.
Etape 2 - groupe de travail
Une réunion avant l’été 2025 sera programmée afin de préciser les enjeux suivants :
rythme des ateliers, organisation matérielle et temporelle
contenus spécifiques et disciplinaires des ateliers
place des élèves dans le parcours : apprentissages, autonomie, modalités
mises en place des sorties (lieux, objectifs pédagogiques)
éléments de progression et interdisciplinarités
mises en place des modalités pour la pédagogie de projet et le montage d’exposition
Etape 3 - rencontre avec les élèves
Début septembre, une rencontre entre l’intervenant et les élèves aura lieu : mise en place d’un jeu brise-glace autour de la représentation de la ville pour que chacun se présente et entre dans une activité en lien avec la thématique du parcours.
Présentation de l’objectif du montage d’exposition : tour de table et prise de parole des élèves sur les besoins pour réaliser une exposition. Premières récoltes de leurs envies et de leurs idées notées dans le Digipad.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- L’intervenant n’a pas encore mené de parcours CAC, il a cependant une expérience d’accompagnement auprès des collégiens et de médiation culturelle. Jean-Daniel Pellen habite à Bagnolet et intervient dans la vie associative du territoire.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- 1- Visites de la ville, et prises de vue photographiques (8h)
Déambulations sensibles dans différents quartiers de Bagnolet : obse rvation, expression des ressentis, prises de vue, choix de sujet personnel. Que voit-on ? Que ressent-on ? Comment le transmettre à travers la prise de vue ?
Au fur et à mesure des séance, l’objectif est de faire émerger des choix et des esthétiques les plus singulières possibles chez les élèves. Réalisation d’un portfolio sensible ou d’une carte sensible ; choix de sujets ou de formes esthétiques personnelles ; expérimentations visuelles.
2- Retouches et tirages (3h)
Travail sur l’aspect formel et esthétique des images pour accentuer ou accompagner un parti-pris : retouches, exposition, luminosité, saturation, recadrage.
Impressions papiers des premières réalisations : observations, analyse, sélection et constitution de série personnelle ou collective.
3- Cyanotypes, photo-montage argentique (4h)
A partir des photographies élaborées dans les séances précédentes, réalisation de photo-montage avec la technique du cyanotype, ce qui permet de faire émerger des impressions et des visions nouvelles de la ville.
4- Mise en place et organisation de l’exposition (5h)
Concertation et échanges collectifs pour déterminer ce que les élèves souhaitent réaliser et montrer pour l’exposition.
Identification des différents groupes de travail, de leurs objectifs, et constitution des groupes.
Organisation de chaque groupe de travail et mise en place de l’exposition : sélection et choix des créations, scénographie, communication, médiation, logistique.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- 3 sorties sont prévues
Le Sample (1 visite) : en dehors des temps d’ateliers, visite de la totalité des espaces du Sample et échanges sur la notion du tiers-lieux, à partir des observations et des constats des élèves. En quoi cela questionne l’usage et l’expérience de la ville ?
Musée ou centre d’art (2 visites) : en fonction de la programmation établie sur l’année et le lien avec la thématique abordée, deux types de visites sont envisagées. L’une ciblée sur les arts visuels et en particulier la photographie: Le BAL, Jeu de Paume, Maison Européenne de la Photographie ou Fondation Henri Cartier Bresson. Ces lieux d’exposition permettent de voir la photographie patrimoniale comme contemporaine, en questionnant l’image dans son ensemble, la notion de point de vue et de plasticité de la photographie.
La seconde visite privilégiera l’axe de l’urbanisme et de l’architecture : Cité de l’architecture et du patrimoine, Pavillon de l’Arsenal, Maison de l’architecture d’Ile de France, Musée National de l’Histoire de l’Immigration à Paris.
Les lieux et les expositions seront choisis en fonction des disciplines concernées dans le parcours et la programmation annuelle. Une attention particulière sera donnée aux établissements proposant des visites guidées ainsi que des ateliers.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Les premiers temps de réflexion et de débats s’appuient sur les créations photographiques et les images élaborées par les élèves. Ils peuvent passer par différentes activités : observer et analyser les réalisations ; catégoriser les images prises par les élèves, choisir, trier, sélectionner ; expliquer ce que l’on ressent en tant que regardeur, définir son intention en tant qu’auteur (à l’oral ou à l’écrit). Ces séances, organisées en groupe entier ou plus restreint, visent à verbaliser l’expérience artistique et à montrer auprès du groupe ses découvertes, ses essais. En milieu de parcours, l’organisation d’une première exposition à destination des participants uniquement, permettra de montrer à toutes et tous les différentes pratiques.
Rôle de l’intervenant : questionner sur le parti-pris, les choix photographiques et plastiques opérés par les élèves. Donner la parole aux élèves pour qu’ils puissent approfondir les liens entre les expériences vécues et la manière de les transmettre par l’image. Amener les élèves à tisser des liens avec des démarches artistiques similaires, des artistes, des images en montrant des références.
Rôle des professeurs : tisser des liens avec les apprentissages disciplinaires, approfondir avec les contenus vus en classe, s'appuyer sur les ateliers pour organiser l’étayage des connaissances, et faire expliciter les compétences mises en œuvre par les élèves.
En amont et en aval des sorties, il est important que les élèves puissent s’exprimer pour créer du sens entre les ateliers effectués, la pratique photographique, les sujets et les objets artistiques ou culturels présentés lors des visites.
Pédagogiquement, les séances peuvent s’organiser en groupe entier, avec des échanges de paroles organisés, en fixant l’objectif de garder une trace sur le Digipad (grâce à des rapporteurs/secrétaires de séance). Pour celles et ceux qui accepteraient d’être enregistrés, la construction d’un enregistrement audio des échanges peut être une trace posté sur le site.
Afin d’impliquer l’ensemble des élèves, on peut aussi utiliser la méthode d’intelligence collective : “1,2,4, Tous”. 4 temps de remémoration, de synthèse, de description et d’analyse des éléments vus : individuel, en duo, à quatre, puis tous ensemble.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- L'ambition du parcours est de réaliser une exposition au Sample, avec une ouverture publique. Les principaux décideurs de cet événement seront les élèves. Cette restitution officielle est un moteur qui guide les expérimentations, les choix effectués pendant les ateliers, et la manière de les montrer en direction d’un public élargi : école primaire du secteur, familles et représentants légaux, ami.e.s, acteurs et actrices du territoire. Le but de l’exposition finale est qu’elle soit au plus proche de leurs expériences vécues et de ce qu’ils souhaitent transmettre, individuellement et collectivement.
L’exposition peut durer quelques jours, faire l’objet d’un vernissage et d’un moment de clôture. Les élèves peuvent également prendre en charge des temps de médiation et d’accueil du public.
Si le parcours Expériences de la ville est validé par les deux collèges de Bagnolet : Travail-Langevin et Georges Politzer, une exposition commune pourrait être envisagée. Cela reste à discuter autant d’un point de vue organisationnel que conceptuel. L’idée serait de mettre en valeur les apports des deux parcours, en gardant la cohérence des propositions des élèves et de leurs choix. Cela ne se fera pas sans que les participants l’aient proposé ou validé, et que nous y trouvions du sens.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- La participation au sein des ateliers s’appuiera sur la responsabilisation des élèves : un petit groupe pourra décider à chaque séance du parcours effectué dans la ville de Bagnolet, en ciblant un objectif commun, voir un maximum de lieux et d’atmosphères différentes dans la ville. Les élèves endossant ces responsabilités devront changer.
Lors des séances de réflexion/débat, les prises de parole, comme les sujets peuvent être décidés et gérés par les élèves : un.e animateur, trois secrétaires, un.e responsable des prises de parole, un.e responsable du temps. Ces fonctions, tournantes, peuvent amener chacun.e à changer de posture dans l’organisation collective.
L’expression pendant les débats s’appuiera autant sur l’écrit (post-it ; boîte à questions ou à avis ; utilisation d’outils numériques comme Wooclap) que sur l’oral (en variant les tailles de groupe) afin de garantir des modalités de participation variées.
Le projet d’exposition sera également géré par les élèves avec le plus d’autonomie possible, en les accompagnant dans la création de pôles de travail qu’ils pourront déterminer et trouver par eux-mêmes. Ils sont en capacité d'endosser des rôles dans les pôles suivants: création et commissariat, logistique, communication, médiation ; autant que sur la partie créative qui leur sera proposée pendant les ateliers. Un appui sur des méthodes de pédagogies nouvelles ou institutionnelles, ainsi que sur des outils d’intelligence collective visera à mobiliser l’ensemble des élèves, et à les responsabiliser sur des tâches qu’ils auront eux-mêmes déterminées et programmées. L’intervenant et les professeurs garantissent que les solutions et les propositions envisagées sont réalisables, en leur donnant un cahier des charges en amont (règles de sécurité et technique, planning, budget, gestion du lieu accueillant l’exposition…).
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- L’égalité femmes-hommes n’est pas abordée pour elle-même durant le parcours. Cependant, les regards portés sur la ville et ses habitants peuvent mettre au jour des inégalités ou des usages genrés de l’espace public. L’expérience de la ville, singulière et collective, peut révéler des manières différentes de vivre et percevoir la ville entre les filles et les garçons. Ces enjeux humains font partie des axes transversaux du parcours, car une ville est une organisation humaine, fruit des mouvements de population, des différences économiques et sociales, des relations entre les femmes et les hommes, de l’organisation politique et culturelle d’une société. Ces sujets sociaux ne seront pas écartés ou étouffés, mais discutés, questionnés, mis en débat au sein des ateliers et des séances réflexives, à partir de la pratique artistique. Qui utilise et occupe l’espace public, comment et pourquoi ? Qui flâne, qui transporte les courses, qui accompagne les enfants, qui occupe les cafés, qui travaille en extérieur ? C’est par l’expérience et l’observation que nous pourrons mettre au jour des problématiques sur l’égalité femmes-hommes à l’échelle du parcours, en dépassant ou en confirmant des stéréotypes prégnants, en interrogeant les comportements et les événements observés.
La méthodologie de travail, décrite notamment plus haut concernant les outils d’intelligence collective et de communication non-violente, doit permettre d’enrayer au maximum les discriminations dans les prises de parole, de responsabilités et de décisions, en prenant soin que filles et garçons aient une parole, une autonomie et une autodétermination équitablement réparties. L’ensemble des élèves sera amené à occuper les mêmes tâches, qu’elles soient réflexives, logistiques, organisationnelles ou créatives. L’intervenant comme les professeurs doivent être les garants de cette dynamique pour sortir chacun des rôles attribués habituellement.
Il pourra également être demandé de composer des groupes de travail paritaires au sein des ateliers et au minimum lors de l’organisation de l’exposition.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Depuis sa création, le Sample a toujours eu à cœur de faire de ce projet un tiers-lieu engagé sur les questions de développement durable. Après deux années d’expérimentation, ayant abouties
en 2023 à l’arrivée sur un modèle de projet stable, et avec une équipe agrandie, ce sujet a pu être remis au centre de la table, avec la constitution d’un Groupe de Travail sur la Transition Écologique.
Plusieurs actions ont été mises en place pour travailler sur les notions d’éco-responsabilité, et notamment :
• Installation de poubelles de tri et de cendriers dans le jardin et les espaces intérieurs - en partenariat avec l’association Les Connexions;
• Mise en œuvre des chantiers et aménagements avec une priorisation sur les matériaux de réemploi (construction rampe PMR, amphithéâtre, cloisonnements etc.);
• Création d’une carte de produits locavores pour le bar et la restauration, ou à fort impact écologique et social.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les parents sont conviés aux sorties, aux temps de médiation réalisés par les élèves. Ils seront évidemment invité au vernissage de l’exposition finale. Leurs participations à l'événement de restitution, en fonction des propositions effectuées par les élèves, seront ouvertes.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Afin de conserver un lien avec l’ensemble de la communauté éducative, et notamment les parents, un site internet (Digipad), enrichi par les élèves, l’intervenant et les professeurs sera mis en place. Le lien sera communiqué aux familles et mis à disposition sur l’ENT.
Le vernissage de l’exposition étant organisé par les élèves, il est possible que des idées de participation des familles éclosent. Les élèves pensent souvent à la convivialité pour des événements festifs ou des moments d’invitation du public (boissons, nourriture, musique…). A ce moment de l’étape du projet, si les élèves en font la demande, une implication des familles volontaires dans l’organisation du vernissage sera tout à fait possible et souhaitable. Le Sample et l’intervenant veilleront à ce que cette contribution ne soit pas financière, mais qu’elle permette de créer des liens humains et des actions partagées entre la structure, l’équipe pédagogique et les familles.
En tant que tiers-lieu, dont l’objectif est de s’ouvrir à des publics variés, Le Sample accueillera de telles initiatives - dont les formats restent à imaginer par les participants - avec enthousiasme.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le projet d’établissement du collège Travail-Langevin n’est pas rédigé et est en cours de constitution par les équipes pédagogiques. Le parcours s’inscrit néanmoins dans le Projet académique de Créteil, qui permet d’orienter et guider les actions des différents acteurs contribuant à l’éducation et la formation des élèves du 93.
“Donner à tous les élèves les outils pour devenir autonomes et mobiles”, c’est sous ce signe que le projet académique se déploie. A travers le montage d’un projet collectif et les multiples décisions prises par les élèves (sujet ; intention ; dispositifs de création ; organisation) le parcours développera leur autonomie et leur auto-détermination. L’utilisation et la transmission d’outils d’organisation collective, et le respect de leurs décisions concernant les contenus et les formats de l’exposition, viseront à les accompagner dans cette autonomie.
Au fur et à mesure des ateliers et des sorties, le parcours développe une curiosité sur l’environnement immédiat et culturel. La mobilité n’est pas simplement le déplacement dans un espace éloigné. Elle s’enracine dans la volonté de découvrir autre chose, ou de vouloir voir un ailleurs. Les visites et les observations de la ville tenteront ainsi de transmettre ce premier désir de découverte, qui motive et favorise ensuite une demande de mobilité.
Enfin, par la pratique artistique, le développement d’une exposition au sein d’un tiers-lieux culturel et les sorties, le parcours répond à la volonté “d’ouvrir à tous les élèves des expériences culturelles et artistiques” (troisième axe, priorité 2).
Dans un même temps, le fait d’organiser une exposition, de côtoyer Le Sample et de rencontrer ses résident.e.s, permettra de “développer des liens entre les élèves et les milieux professionnels” (deuxième axe, priorité 2). Ils devront en effet prendre leur part dans des postes permettant la mise en œuvre du projet (création, communication ; logistique ; médiation) immédiatement en liens avec des métiers. Ils rencontreront lors de la visite de la structure, des personnes aux profils et aux activités variées (artistes, graphistes, métiers de l’audiovisuel, couturier.ère ; bureau de l’association et métiers faisant fonctionner Le Sample).
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Il est prévu de mettre en place un mur numérique sur la plateforme Digipad (RGPD) qui pourra être alimenté par les élèves tout au long du parcours.
Il permet de valoriser le travail en cours, auprès du groupe et de la communauté éducative. Les élèves pourront y poster les actualités du parcours et des résumés des ateliers et sorties effectuées, avec les moyens de leurs choix.
C’est également un outil de rétroaction, qui accompagne les élèves dans une posture réflexive sur leurs activités, leurs choix, et la manière dont ils montrent leurs réalisations et leurs avancées. C’est un support partagé et utilisé pendant les ateliers (phases de bilan, de réflexion).
Il peut également être utilisé comme un outil de suivi, de prise de notes, afin de garder des éléments construisant le projet et de s’auto-évaluer. L’intérêt de cet outil est de mêler des publications audio, écrites et visuelles ainsi qu’une redirection facilitée vers des sites internets : lieux visités, références ou recherches menées.
Le lien vers le Digipad, ainsi que des visuels, seront communiqués sur l’ENT et auprès des familles.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Le thème du parcours, Expériences de la ville, s’appuie directement sur les programmes du cycle 4, à la croisée des disciplines littéraires, scientifiques, artistiques et sportives.
Les questionnements concernant le regard et l’appréhension sensible du monde sont transversaux, l’approche du parcours s’inscrit donc dans les 5 compétences du socle commun, dont plus spécifiquement : langage des arts et du corps (domaine 1), conduite de projet individuel et collectif (domaine 2), apprentissage de la vie en société, de l’action collective (domaine 3), curiosité et sens de l’observation (domaine 4), compréhension des sociétés dans le temps et dans l’espace (domaine 5).
Le parcours proposé s’appuie sur l’expérience sensible de la ville, de notre environnement direct et de ses espaces ; mais aussi sur la mise en place d’une exposition engageant les élèves dans un projet. C’est donc un terrain de découverte et de questionnement qui permet d’explorer les points de programmes suivants : Regarder le monde, inventer des mondes (Français) ; La ville, lieu de tous les possibles ? (Français) ; Voyages et migrations, Rencontres avec d’autres cultures (Langues vivantes) ; Corps et mouvement, Sport et espace : orientation et cartographie (EPS) ; Culture de la sensibilité et de l’engagement (Education Morale et Civique) ; L’urbanisation du monde, Dynamiques territoriales de la France contemporaine (Géographie) ; Lumière, chimie et arts, architecture (Physique-Chimie) ; La planète Terre, l’environnement et l’action humaine, Les paysages qui m’entourent, Sens et perception (SVT) ; L’architecture, art, technique et société (Technologie) ; Représenter l’espace (Mathématiques) ; La représentation ; images, réalité et fiction (Arts plastiques) ; Explorer, imaginer, créer et produire (Musique).
Le parcours utilise une thématique volontairement large pour construire un projet pouvant s’adapter aux objectifs pédagogiques, aux apprentissages et aux compétences visées par chaque discipline.
En Histoire-Géographie : Se repérer dans l’espace ; Raisonner, justifier une démarche et les choix effectués ; coopérer et mutualiser.
En Sciences de la Vie et de la Terre : Se situer dans l’espace et dans le temps ; Utiliser des outils et des méthodes pour apprendre ; Adopter un comportement éthique et responsable.
En français : comprendre et s’exprimer à l’oral ; Lire ; Acquérir des éléments de culture littéraire et artistique.
Application MICACO | Date : 03/07/2025