Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Se questionner et questionner le monde avec nos collégiens
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Rosa Luxemburg
- Ville : AUBERVILLIERS
- Classe : 6ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : COMPAGNIE COUPES DE COLERE
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Coralie Barthélémy
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- POURQUOI PAS MOI ?
Ce projet documentaire, véritable hommage aux petits riens du quotidien, prendra la forme de portraits croisés : ceux de jeunes à partir de 17 ans et de résidents en Ehpad. Il explorera la notion d’autonomie, ce moment charnière où on la conquiert et celui où l’on commence à la perdre.
Ce projet a pour objectif de mettre en lumière des histoires de vies, toutes uniques, en m’inspirant d’un texte Le sel de la vie de F.Héritier qui s’interroge sur ce qui fait, a fait et continuera à faire, le sel de sa vie. À travers des ateliers d’écriture en collaboration avec un.e auteur.e, le même exercice est proposé à tous les participants(e)s : écrire ce qui a fait et fait le sel de leur vie et ce à partir de questions que je leur poserai.
Ce projet implique des temps de résidence sur des territoires. Plusieurs volets ont déjà été réalisés notamment avec des personnes âgées dans deux EHPAD, avec 10 jeunes à l’E2C (école de la seconde chance) à Chelles, et avec 8 jeunes mineurs isolés pris en charge par E.A.D. M.A (l’école alternative des monts d’Arrée) dans le Finistère.
Une autre volet aura lieu en juillet 2025 avec des jeunes du 18e à la Maison de la Conversation.
Un projet soutenu par Passeurs d’images, le festival ICE, la fondation du 18e (acquis) et VVF, la fondation Orange,le FDVA ( non acquis); en partenariat avec la maison de la conversation.
AD VITAM est un projet de territoire à destination d’amateur.e.s et de personnes en situation de handicap. Une performance participative entre individuel et collectif qui mobilise la matière intime de chacun.e.
Les participant.e.s sont invités à écrire ; des écrits à partir desquels je réécris un texte sur mesure.
La situation est une cérémonie funéraire où chacun.e vient parler au disparu pour la dernière fois. C’est un spectacle tissé des hommages que l’on vient dire au défunt.e, ; ces dernières paroles qui œuvrent à faire tenir celles /ceux qui reste. En convoquant cet.t.e absent.e, il s’agit d’honorer la multiplicité des regards qui nous construisent et de recomposer le défunt car c’est l’incontournable condition pour une histoire à continuer. En effet, pour celui qui vient s’adresser pour la dernière fois - en public - à cette personne défunte, c’est de iel dont il vient parler, de son histoire et de comment continuer. Aujourd’hui le deuil ne s’inscrit plus dans une expérience collective, on est seul face à nos morts ; ce projet a aussi l’ambition, entre autre, de réactiver cette notion face au deuil.
Le projet se fera à Morlaix au CNCA (Centre National pour la Création Adaptée), un lieu de référence qui propose de soutenir des recherches artistiques réalisées avec des hommes et des femmes en situation de vulnérabilité. Une première étape du projet sera en répétition en mars 2026 avec les membres de la troupe permanente. Un projet financé par le CNCA, le département du Finistère et la Fondation Kunz (en cours de production).
NOS VIES, DE QUELS RICOCHETS SONT-ELLES LES ONDES ?
Où sont-ils ? Où vont-ils ? Qu'ont-ils à nous dire sur nos vies ?
Est une série radiophonique en 5 épisodes de 40 minutes. Une enquête pour ouvrir de nouvelles perspectives dans notre façon de concevoir la mort et les morts. Pour comprendre en quoi et pourquoi les morts sont utiles aux vivants et faire entendre des histoires et des recherches qui nous concernent tous puisque nous sommes tissés des morts que nous avons perdus.
En réunissant et en convoquant les témoignages de thanatopracteur.e.s et les propos de A. Damasio, M. Molinié, V. Despret, L. Peiry, C. Liard, D. Horvilleur, A.Denis et P. Charrier, qui ont tous.tes avec la mort une relation particulière, je souhaite partager avec l’auditeur le fruit de recherches qui m’ont aidé à faire mon deuil parce qu’elles m’ont fait voir et penser la mort autrement. Ce projet est lauréat de l’aide Brouillon d’un rêve.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Paola Comis est comédienne, metteure en scène et auteure franco-italienne. Formée à l’École du Théâtre National de Bretagne (TNB), elle est l’une des membres fondatrices du Théâtre des Lucioles, collectif avec lequel elle joue dans de nombreuses créations entre 1993 et 2000. En 2000, elle fonde sa propre structure, la Compagnie CDC, avec T.Hakola, chanteur compositeur Américain, avec qui elle co-met en scène son premier spectacle. En 2005, elle initie une collaboration artistique durable avec S.Lanno, avec qui elle écrit et met en scène cinq spectacles et plui-sieurs projets ancrés sur le terrain, jusqu’en 2019.
En parallèle de ses propres créations, elle est également interprète dans des mises en scène de N.Béasse, R.Giordano, A.Buresi et R.Castellucci.
Très investie dans les enjeux liés à l’éducation populaire et à l’inclusion, Paola Comis développe depuis plus de 15 ans un travail de création artistique avec des personnes en situation de handicap, notamment au sein du centre de réadaptation et de soins de suite de Coubert. Elle intervient également en milieu carcéral, à la prison pour femmes de Rennes et au centre de détention de Réau. Depuis deux ans, elle collabore régulièrement avec le personnel soignant à travers des dispositifs de simulation en hôpital.
Son engagement dans le domaine éducatif est constant. Elle mène chaque année des actions culturelles en milieu scolaire, de l’école primaire au lycée. En collaboration avec L’Indicible Compagnie, elle dirige depuis huit ans l’option théâtre de deux lycées en Seine-et-Marne, à Coulommiers et à Chelles. Elle a également enseigné pendant cinq ans en tant que professeure de théâtre au lycée Victor Considerant à Salins-les-Bains. En 2022-2023, elle conduit à Chelles un projet d’écriture et de mise en voix intitulé « Je rêve » avec les élèves de SEGPA du collège de l’Europe. En tant que pédagogue, elle intervient dans plusieurs structures, dont le Studio de Formation Théâtrale, où elle met en scène depuis huit ans les spectacles de fin de cycle des élèves de niveau 1. Elle y est devenue un membre référent de l’équipe pédagogique.
Mettre la marge au centre et penser la vie et le monde à l’aune de nos vulnérabilités est un enjeu majeur de sa dé-marche artistique. Ce déplacement – d’un milieu à l’autre, d’un public à l’autre – est essentiel dans son travail. Quel que soit le contexte ou les personnes qu’elle accompagne, elle invite à l’écriture, à l’introspection, au ques-tionnement. Les questions deviennent alors un outil dramaturgique à part entière, un moyen d’explorer les identités multiples qui nous composent et les contradictions qui nous traversent. L’écriture, chez elle, se conçoit comme une matière malléable, un tissage d’éléments biographiques, fictionnels et poétiques façonné par les interprètes sur scène.
Plusieurs de ses créations s’inscrivent dans cette logique :
-Ces bottes sont faites pour marcher, une conférence qui dialoguait avec l’absurde où les deux interprètes répondaient à des questions que l’on n'entendait pas.
- Question : où nagent les grands-mères ?, un spectacle constitué exclusivement de questions, inspiré du Fragebogen de Max Frisch.
- Si tu n’aimes pas ta vie range ta chambre, un solo caustique où une femme affrontait ses démons avec humour pour mieux s’en libérer.
Aujourd’hui, Paola Comis poursuit cette recherche à travers le projet « Se questionner et questionner le monde avec nos collégiens », mené avec des élèves de 6e et d’ULIS. Ce travail, centré sur le lien entre vulnérabili-té, écriture et création, s’inscrit dans la continuité de son parcours. Pour elle, l’art est un vecteur de transformation, un levier de réparation, capable de déplacer les regards, d’ouvrir des espaces d’écoute et de redonner une voix à celles et ceux qu’on entend trop peu.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
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Le projet aborde la thématique du questionnement. Un parcours qui implique divers apprentissages pour aboutir à la réalisation d’une émission de radio. Il vise à transformer la manière dont les élèves s’appréhendent (en introduisant des binômes avec un élève en ULIS) et appréhendent le monde de demain
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Les ateliers seront menés essentiellement au collège Rosa Luxemburg avec 20 élèves d’une classe de 6e et 10 élèves en classe ULIS (Unité Localisée pour l'Inclusion Scolaire) en collaboration avec Mme Al Mask, professeure de français, Mme Branco, professeure des élèves de la classe ULIS et Mme Lachaise, professeure documentaliste de l’établissement.
Ils ont été réfléchis en amont en collaboration avec Mme Lachaise, enseignante documentaliste et référente Education au Developpement Durable.
Une rencontre dès le début de l'année prochaine sera proposée avec les trois enseignantes pour coordonner les séances, articuler avec la progression de chacune entre ses objectifs éducatifs et le parcours. Par leur expertise et proposition, les enseignantes pourront orienter le rendu final.
Le contenu du projet et son articulation permettront aux élèves de prendre conscience qu’il est possible et nécessaire de mêler différents types d’apprentissages, aussi bien théoriques (interventions extérieures, lecture de livre pour enfant, écoute de chanson) que pratiques médiatiques (écriture, oralité, dessiner, assister, écouter une émission de radio).
En proposant un parcours ambitieux sur le plan cognitif et en offrant une stimulation intellectuelle réelle à des élèves qui pour certains sont confrontés à des troubles cognitifs graves et persistants, trop souvent isolés au sein de l’établissement, nous cherchons par-dessus tout à les valoriser aux yeux des autres élèves. Nous souhaitons changer le regard que l’on porte sur eux et les intégrer pleinement dans la communauté scolaire.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- Non. L'intervenante n'a jamais mené un parcours ni CAC ni AGORA lors des éditions précédentes dans des collèges d u département de Seine saint Denis.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Le projet se déploie sur neuf séances de trois heures chacune découpée en deux 1H30(6e) et 1H (ULIS), pour un total de 27 heures. Il implique une classe de 6e et une classe ULIS, avec un temps partagé ou séparé selon les objectifs de chaque séance. Les ateliers alternent entre écriture, oralité, découverte d’auteurs, rencontres extérieures et réalisation d’une émission de radio.
Chaque séance commence par un rituel du dessin, durant lequel les élèves illustrent leur état intérieur du jour. Ces productions seront réunies dans un fascicule individuel intitulé "Comment je me sens aujourd’hui ?" remis en fin de parcours.
Un temps est dédié à la découverte d’auteurs et d’artistes ayant travaillé autour du questionnement, tels que Tomi Ungerer, Marguerite Duras ou Chiharu Shiota. Les élèves lisent, écoutent et s’approprient des œuvres qui placent les questions au cœur de leur démarche. L’objectif est de stimuler leur réflexion sur la manière de formuler une question, d’ouvrir des imaginaires et de développer leur pensée critique.
La progression suit une montée en complexité :
• Séances 1 à 3 /CDI au collège : Introduction au thème du questionnement, collecte de questions personnelles, jeux d’écriture progressif à partir de mots interrogatifs( ex Quel, Quand, Comment, Pourquoi Est-ce que, Qu'est-ce que)et découverte de Tomi Ungerer à travers son livre Ni oui ni non. Les élèves apprennent à formuler des questions variées et à explorer leur sens.
• Séance 4 / Labo : Immersion sonore aux Laboratoires d’Aubervilliers, avec l’écoute d’un épisode Des Pieds sur Terre. Les élèves analysent le contenu et découvrent un lieu de création contemporaine.
• Séance 5/ CDI : Création de questions liées au monde de demain,
• Séance 6 / Labo : Rencontre avec la journaliste Jade Lindgaard, échange sur les métiers de l'information et les en-jeux de société. Les élèves posent leurs propres questions.
• Séance 7/ CDI : Atelier avec un·e étudiant·e en philosophie du Campus Condorcet, autour de l’élaboration de questions "extraordinaires". Une rencontre qui stimule la curiosité et favorise le dialogue entre disciplines.
• Séances 8 et 9 / CDI : Réalisation de l’émission de radio. Les élèves sont réunis en binômes mixtes (6e/ULIS). L’un choisit des questions parmi celles qu’il a écrites, l’autre y répond librement. L’objectif n’est pas de produire des réponses réalistes, mais d’ouvrir un espace pour la fiction, l’humour et la créativité. L’enregistrement favorise la prise de parole, l’écoute et la collaboration.
Le projet, à travers un dispositif pédagogique sensible et adapté, cherche à valoriser la parole de chacun·e, encourager la rencontre entre les élèves de parcours différents, et offrir des outils pour penser et questionner le monde contemporain.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- 1)- Sortie à Paris à la Maison de la Radio pour assister en direct à l’émission de Nagui - la bande originale
2)- Sortie aux Laboratoire d’Aubervilliers pour assister à un spectacle de la saison 25/26 qui entrera en résonance avec notre thématique.
3)- Sortie à Paris à l’Institut du Monde Arabe pour assister en direct à l’enregistrement de l’émission le Papotin. Le Papotin est un journal atypique dont la rédaction (40-50 jeunes) est composée de journalistes, non professionnels, porteurs de trouble du spectre autistique. À chaque épisode, une personnalité est interviewée sans filtre. Les règles du jeu sont : « on peut tout dire au Papotin ».
Des propositions qui se préciseront en fonction des échanges avec l’équipe pédagogique, ainsi que des programmations culturelles de l’année.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ce projet pédagogique offre l'opportunité de développer leur pensée critique et leur expression orale. En leur redonnant la valeur du questionnement et en les dotant des compétences nécessaires pour naviguer dans un monde en mutation, nous désirons former des citoyens éclairés capables de penser de manière critique et de s'engager activement dans la société.
Revenons sur le contenu et le déroulé des séances 5 et 6 avec les intervenant.e.s.
Séance 5 au CDI : Questions et réflexions sur le monde de demain
L'atelier est orienté vers la thématique écologique que nous avons choisi. La séance débute avec notre rituel du dessin.Puis, les élèves à écrivent des questions qu’iel se pose sur les mutations qui les attendent avec tous les mots interrogatifs de leurs choix que nous avons analysés dans les ateliers 2 et 3.
Par exemple avec la consigne dans 30 ans :
Est-ce que l’eau en ville sera potable ? Est-ce qu'on aura assez d’eau ? Dans 30 ans, que vont devenir les nuages ?
Parmi leurs questions, nous en choisirons une vingtaine qu’iels poseront à la journaliste J. Lindgaard ; responsable à Médiapart du pôle écologie, elle enquête sur le nucléaire après avoir travaillé les années précédentes sur les injustices environnementales, les pollutions industrielles et l'écologie urbaine.
Séance 6 aux Laboratoires d'Aubervilliers : Rencontre avec J. Lindgaard
Les élèves lui posent leurs questions. Découverte du métier de journaliste, explication de comment elle prépare une interview et réflexion sur les enjeux écologiques actuels.
Séance 7 au collège : Questions abstraites et rencontre avec un.e jeune philosophe .
2h : Notre rituel.
Projection d’un extrait du documentaire où M. Duras pose des questions à des enfants.
Puis iels écrivent une question qu’iels ont aimée.
Projection de plusieurs vidéos réalisées par Shiharu Shiota (artiste plasticienne d’origine Japonaise résidant à Berlin) projetées dans le cadre d’une de ses expositions où elle pose ces questions à des élèves Allemands de 10 ans :
- Qu’est-ce qu’une âme ?
- Où pensez-vous qu’elle se trouve ?
- Quelle est sa couleur ?
- Les animaux ont-ils aussi une âme ?
- Et les plantes ?
- L’âme disparaît-elle quand on meurt ?
Iels décrivent une question qu’ils ont aimée.
Enfin, à eux d'écrire des questions extraordinaires et/ou improbables ; puis sélections de certaines qui seront posées à un étudiant.e.
1 h : Rencontre de l’étudiant autour de la thématique de la posture maïeutique comme moyen pour atteindre la vérité, les questions font « accoucher les esprits »
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Ce parcours vise à redonner aux jeunes la valeur du savoir et l'importance de se questionner, en leur fournissant les outils nécessaires pour articuler leurs interrogations à chaque étape du dispositif.
La finalité sera une émission de radio que la famille, la communauté éducative, les partenaires du collège seront convié.es à venir écouter dans des conditions qui seront l’objet d’une mise en scène. Nous confierons cette disposition aux élèves ; iels seront invités à faire des propositions concrètes dans la salle CDI. Nous choisirons une de leurs propositions. L’objectif est de leur faire prendre conscience que chaque étape de la création à son importance et qu’elle est porteuse de sens.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans l’Éducation au Développement Durable, les élèves vont principalement travailler sur le domaine 2 « Faire preuve d’esprit critique pour appréhender les problématiques de développement durable».
Il sera abordé aussi en Éducation aux Médias et à l'Information. La pratique de la webradio fait partie de l'Initiation aux langages des médias (compétence 2 : Les méthodes et outils pour apprendre) Les élèves devront aussi apprendre à collaborer pour construire ce projet d'émission de radio.
Le domaine 3 (la formation de la personne et du citoyen) du socle commun de compétences sera aussi mis en application par le questionnement, comme posture préalable au monde et aux médias et réseaux sociaux. : « exercer son esprit critique, faire preuve de réflexion et de discernement ».
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- La prise en compte de l'égalite filles-garçons n'est pas au centre de ce parcours. Mais la réflexion et le questionnement des élèves sur un monde à venir amènera de toute évidence des réflexions sur l'égalité entre les sexes et genres.
C'est surtout l'inclusion scolaire que ce parcours mettra en application par une collaboration et une création commune aux élèves de classe ordinaire et aux élèves porteurs de handicap.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- L'Éducation au Développement Durable sera tout naturellement mis en avant dans ce parcours par la réflexion sur un monde durable et souhaité. Le sujet principal du questionnement, même s'il ne se réduira pas à ça uniquement, sera donc le devenir d’un monde terrestre, tout en n'étant pas anxiogène.
Il est hors de question de traiter ces sujets en créant de l'anxiété chez les élèves ; il s'agit de développer leur esprit critique et leur imagination sur ce futur.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- La famille est conviée à venir écouter l’objet radiophonique que nous aurons inventé avec les élèves. Ce sera au collège dans le CDI que nous transformerons pour l’occasion en un espace propice à la sieste et à la rêverie. Il sera rempli d’une trentaine de transats ou de sièges confortables, dans une semi obscurité, pour favoriser l’écoute de notre émission : Se questionner et questionner le monde avec nos collégiens.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Le parcours ne propose pas de modalité particulièrement innovante concernant l'implication des familles qui seront invitées à venir ECOUTER une restitution. Leur enfants ne s'exposeront pas comme iels ont l'habitude de le faire ou comme on leur demande, ce sont leur voix qui résonneront lors de cette restitution ainsi que leur imaginaire, et c'est en cela en cela que le parcours est différent.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Les différentes entrées du projet d'établissement concernées sont plurielles :
• L'Education à la citoyenneté (pole 2 : Vie Scolaire) par l'apprentissage des valeurs écocitoyennes, de l'inclusion
• L'Education au Developpement Durable (pôle 4 : Santé et Social) : réflexion et engagement sur l'écologie
• Les liens avec les familles et les partenaires locaux (pôle 5 : Liens extérieurs, partenariats) par la mobilisation des familles et la collaboration avec Les Laboratoires d'Aubervilliers et le Campus Condorcet
• La politique numérique (pôle 6) : développer une pratique de l'EMI éclairée et réfléchie. De plus, en apprenant à formuler leurs interrogations et à participer à une radio, les élèves gagneront en confiance et en assurance, des qualités essentielles pour leur avenir.
• Action culturelle (pôle 7 : parcours culturelles) ouverture vers EMI mais aussi vers une pratique artistique
Ce parcours s'inscrit donc pleinement dans le Parcours Citoyen du collégien qui vise à la construction, par l'élève, d'un esprit critique et la capacité à articuler son point de vue.
Tout comme apprendre l’art de ne pas se précipiter sur une réponse, d’adopter une attitude philosophique, de retrait, de maïeutique peut permettre de lutter contre la propagation des fakes-news et contre le cyber harcèlement sur les réseaux sociaux où la diffusion d’un post se fait souvent sans réflexion. Grâce à des exercices de questionnement et à l'analyse de différentes sources d'information, les élèves aiguiseront leur esprit critique, leur permettant de naviguer dans un monde saturé d'informations.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Les outils numériques seront un sujet fort de ce projet si bien par le thème que par l'utilisation.
L'ENT du collège est la vitrine de l'établissement pour les familles et pour les habitants de la ville. Il s'agit de l'utiliser ainsi comme lutte contre l'évitement scolaire d'Aubervilliers.
Il sera donc naturellement utilisé sous forme de blog dans la section Actualités pour informer sur ce projet et diffuser le podcast. Le site du CDI ESIDOC sera aussi utilisé pour y créer dès le début une rubrique dédiée aux élèves et visibles de suite à l'intérieur du collège.
Une plateforme de diffusion des podcasts scolaires comme Radio Education hébergera aussi le podcast afin qu'ils rayonnent dans l'académie de Créteil.
Le projet utilisera un kit Webradio, matériel reçu en 2024 dans le cadre d'un Appel à Projet Numérique AAP départemental. L'utilisation très simple de cette console sera faite par l'enseignante professeure documentaliste.
La valorisation du projet sera donc numérique mais aussi par la création d'un livret pour chaque élève contenant sa série de dessin de début de séances.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Objectifs pédagogiques transversaux:
- apprendre à formuler des questions pertinentes et ouvertes
- développer une attitude réflexive en prenant le temps de la réflexion avant de répondre
- développer une posture réflexive et critique chez les élèves face au monde qui les entoure
- éveiller leur curiosité intellectuelle et leur capacité à formuler des questionnements pertinents
- sensibiliser aux enjeux de l'information (désinformation, fake news) en valorisant le doute constructif et le discernement
- favoriser une éducation aux médias et à l'information par la création d'une émission radiophonique.
- favoriser les compétences psychosociales interpersonnelles (inclusion, empathie, écoute)
Plus précisément en français comme compétences orales et langagières :
- Apprendre à formuler des questions ouvertes, pertinentes, claires et structurées.
- Développer l'écoute active et la reformulation.
- Travailler la prise de parole en public dans un cadre bienveillant.
- Enrichir le vocabulaire autour des sentiments, du monde, de la société, de l’avenir.
Compétences en éducation aux médias et à l'information :
Comprendre la différence entre information, opinion et rumeur.
Développer un esprit critique face aux informations circulant sur les réseaux sociaux.
Comprendre les principes de fonctionnement d’une émission de radio.
Les compétences travaillées par les élèves seront du ressort de l'EDD, l'EMI et l'EMC.
Le travail de l'esprit critique est l'élément phare de ce projet.
Pour éviter que les adolescents ne se retrouvent à propager des fake-news ou des images sans autorisation (de leurs camarades par exemple), ils doivent prendre conscience qu'une réflexion au préalable est nécessaire. C'est un état d'esprit qu'ils doivent apprendre, un ensemble de pratiques qu'ils doivent maîtrisées.
En parallèle de ce projet, la professeure documentaliste travaillera donc dans ces cours avec les 6ème l'articulation EMC et EMI en s'axant sur la pratique des Réseaux sociaux et l'analyse des fake-news. Elle mettra en avant le questionnement quintilien (les six questions, qui, quoi, quand, ou, comment, pourquoi). Tandis que la professeure de français pourra enrichir le vocabulaire des mots grammaticaux interrogatifs.
L'enseignante référente Ulis définira le niveau d'acquis de chacun de ses élèves afin de développer des compétences sociales et scolaires.
Application MICACO | Date : 03/07/2025