Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Le hip hop mène la danse
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Rosa Luxemburg
- Ville : AUBERVILLIERS
- Classe : 6ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Originaire de Pantin et formée auprès de prestigieux professeurs de danse académique, Audrey Hurtis est diplômée en 2012 de l’institut de formation professionnelle Rick Odums en tant que professeur de danse Jazz, après y avoir étudié de 2008 à 2012.
A partir de 2013, elle s’ouvre aux danses hip-hop et découvre plus particulièrement le jazz rock et la danse hype, (New Jack) qui reste jusqu’à maintenant en danse, son inspiration principale. Elle commence à enseigner au conservatoire de Pantin ainsi que dans différentes structures parisiennes et en parallèle au professorat, engage sa carrière de danseuse professionnelle.
Elle intègre en 2013 la compagnie Hype N Spicy spécialisée dans la danse Hype, puis participe de 2015 à 2017 à la comédie musicale Résiste de France GALL et rejoint la compagnie Swaggers en 2017, avec qui elle se produit dans des théâtres et des shows TV jusque 2021.
En tant que danseuse interprète, elle compte ainsi à son actif plusieurs collaborations en compagnies et pour des chorégraphes de renom tels que Marion Motin, Géraldine Armstrong, Ange Koué ou encore Richard M’Passi.
En 2022 elle co-fonde la compagnie ARTPANT où elle officie en tant que chorégraphe et danseuse. Elle y développe les prémices de son projet Women’s Projects, pour lequel elle remporte le prix coup de cœur de la 1ère édition d’Urban Shakers, un concours dédié aux cultures urbaines et impliqué dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Dans cette création portée avec ses complices Mélodie Toussaint et Stéphanie Laventure, elle explore par la danse une thématique qui leur tient à cœur : la beauté féminine et la sororité, comme arme contre la violence.
Également monteuse audiovisuelle et réalisatrice, Audrey a parfait sa formation à l’école Kourtrajmé en 2019. Après avoir créé un collectif exclusivement de femmes appelé collectif Kourtrajmeuf, signé dans une prestigieuse boite de production, Audrey a pu y réaliser et monter des publicités, campagnes de sensibilisation et clip musicaux, notamment de rap). Aujourd’hui après avoir monté plusieurs séries et s’être spécialisée dans le montage fiction, elle s’attaque à l’univers de la réalisation documentaire.
Actuellement toujours professeure de danse Hip hop au conservatoire de Pantin et intervenant régulièrement dans le réseau Est ensemble (créatrice de Battle, danseuse/ chorégraphe…) elle organise un Battle de danse spéciale Kids une fois tous les deux ans. La prochaine édition qu’elle portera est prévue en 25/26 et se déroulera à Pantin. Par ailleurs, sa création « Women’s Project » dont elle avait conçu une première forme avec sa compagnie de danse hip hop 100% féminine sera reprise en 2025-26 dans le cadre de résidence de création (précisions à venir) .
Audrey Hurtis artiste cinéaste, danseuse et chorégraphe évolue ainsi de façon plurielle dans la culture hip hop, attachée à développer et transmettre sa pratique en lien avec les valeurs défendue par ce mouvement culturel né il y a plus de 50 ans.
Avec la classe, elle souhaite ici explorer plus particulièrement une de ses composantes phares : la danse hip hop, vaste catégorie incluant en réalité une multitude de danses aux styles et codes bien marqués.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Audrey Hurtis initiera ainsi les élèves de la classe de 6eme du collège Rosa Luxemburg à Aubervilliers aux différents styles, types et courants dansés qui se sont développés au sein de cette culture Hip Hop, de son émergence à aujourd’hui.
« Danseuse hip hop, j’ai grandi dans la culture hip-hop et ses différents arts. C’est cette culture, aujourd’hui qui prédomine parmi les jeunes et elle est en pleine expansion. Elle offre un moyen puissant de représentation et permet à tous de se voir reflétés dans les différentes expressions artistiques. J’aimerais mettre en avant la pratique de la danse pour ce projet. Faire découvrir aux élèves cette pratique artistique, libératrice et qui devient un moyen d’expression de moins en moins utilisé au collège entrainé par le manque de confiance qui survient avec l’adolescence. »
Audrey souhaite proposer aux élèves une exploration des danses hip hop en lien avec l’histoire et l’évolution de la culture hip hop. L’artiste transmettra aux élèves les bases et mouvements de différents styles : breakdance, house dance , poping et locking … Et ouvrira les découvertes aux danses associées et/ou intégrées au hip hop plus récemment, comme le le Krump, l’Afro, l’électro, le waack… L’idée étant ici pour Audrey de permettre une vision globale de l’évolution des esthétiques en lien avec leur contexte d’émergence. Elle souhaite également valoriser la richesse apportée par cette pluralité des styles, que chacun.e des élèves pourra d’autant plus aisément s’approprier : « Faire ce projet oeuvre à l’accès et à l’ouverture de la transversalité des différentes danses. Il permet de faire découvrir et donner la parole aux jeunes, tout en leur donnant la possibilité de participer à ce projet créatif. »
Considérant que travailler la danse, cette discipline phare de la culture hip hop, représente en soi une lutte contre les discriminations, Audrey Hurtis ambitionne aussi de transmettre aux élèves les valeurs défendues par le mouvement : Peace, love, unity and having fun !
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Le projet propose une immersion dans la danse hip hop. Audrey Hurtis accompagnera la classe dans une découverte des différents styles et courants dansés ayant traversé la culture hip hip depuis son émergence dans les années 70 jusqu’à aujourd’hui. Il s’agit aussi pour l’artiste d’aborder la danse en tant que discipline phare et constitutive du mouvement hip dont elle souhaite valoriser la culture, les spécificités et valeurs. Le parcours culturel viendra soutenir ces découvertes et objectifs en ouvrant aussi aux autres disciplines du hip hop.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
La présente proposition avec la classe de 6ème du collège Rosa Luxemburg à Aubervilliers est née des réflexions portées par l’équipe du projet, après une première expérience avec une classe de 6ème (cf plus haut – Rubrique organisation).
En s’appuyant sur les constats et retours d’expériences des jeunes et adultes du parcours « voyage en hip hop », nous avons souhaité poursuivre et renouveler une proposition resserrée autour des danses hip hop, cet axe du projet 24-25 ayant été le plus porteur et riche pour les élèves. Ils et elles se sont en effet plus particulièrement engagé.e.s dans la danse, en comparaison aux autres disciplines hip hop abordées. Regrettant alors ne pouvoir pratiquer davantage la danse et expérimenter différents styles, présentés par Audrey ou découverts en sorties…il nous a semblé judicieux de répondre à ces retours pour penser ce nouveau parcours.
Les professeurs ont également relevé un engouement particulier de toustes pour la pratique de la discipline, avec un engagement singulier de chacun.e pourtant invités ici à créer en corps…
Le présent projet a ainsi été pensé en amont en concertation avec l’ensemble des acteur.ices concerné.e.s.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- Audrey Hurtis a mené un premier projet CAC au collège Rosa Luxemburg en 2024-2025 avec une équipe enseignante qui a souhaité reconduire une seconde collaboration avec une autre classe de 6ème.
Ce projet avait pour objectif de traverser les différentes disciplines de la culture hip hop et de créer un documentaire sur l’aventure « voyage en hip hop » de la classe .
Pour cette deuxième année et forte de la première expérience menée, Audrey propose de recentrer les apprentissages et l’ensemble des ateliers exclusivement sur la danse, ou plutôt « les » danses hip hop.
En concertation et dialogues avec l’équipe enseignante et la chargée de projets concernées à l’issue de la première expérience, il est apparu que la pratique et découverte de la danse avaient été particulièrement porteuses et riches en 24-25 pour les jeunes. Cette nouvelle orientation est donc née collectivement de ces réflexions.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- En amont de l’atelier les élèves mènent des recherches sur les danses hip hop avec les enseignants : breakdance, house dance , poping et locking devront notamment faire l’objet de recherches organisées par l’équipe enseignante en groupe.
Atelier 1 —> 2h
-Présentation de la culture hip hop dans les grandes lignes
- présentation des disciplines artistiques qui la composent. (Introduction à la culture ; musique, danse, djing, Graff)
-Présentations dans les grandes lignes des autres danses « associées » aux danses hip hop ; le Krump, l’Afro, l’électro, le waack…
Atelier 2 —> 2h
-Retour sur les recherches et découvertes du breakdance que les élèves auront fait en amont, afin de partir de leurs recherches.
-Retour en images sur des danseurs / chorégraphies / Vidéos emblématiques
-Pratique et atelier du Breakdance sous la forme d’une chorégraphie 4X8 (les bases)
Atelier 3 —> 2h
-Suite de pratique et atelier du Breakdance sous la forme d’une chorégraphie 4X8 (les bases)
-Travail de freestyle
Atelier 4—> 2h
-Retour sur les recherches et découvertes de la house dance que les élèves auront fait en amont, afin de partir de leurs recherches.
-Retour en images sur des danseurs / chorégraphies / Vidéos emblématiques
-Pratique et atelier de la house Dance sous la forme d’une chorégraphie 4X8 (les bases)
Atelier 5 —> 2h
- Suite de pratique et atelier de la house Dance sous la forme d’une chorégraphie 4X8 (les bases)
- Travail de freestyle
Atelier 6 —> 2h
- Retour sur les recherches et découvertes du popping et du locking que les élèves auront fait en amont, afin de partir de leurs recherches.
- Retour en images sur des danseurs / chorégraphies / Vidéos emblématiques
- Pratique et atelier du popping et du locking sous la forme d’une chorégraphie 4X8 (les bases)
Atelier 7 —> 2h
- Suite de la pratique popping et du locking sous la forme d’une chorégraphie 4X8 (les bases)
- Travail de freestyle
- Répétition des chorégraphies précédentes
Atelier 8 , 9 et 10 —> 2hX3
- Retour sur l’ensemble des recherches et découvertes sur les différentes danses hip hop abordées et pratiquées
- Choix été mise en communs des chorégraphies réalisées dans chacun des styles pour préparation de la création finale dansée
- Suite de la pratique et atelier de la danse hip hop sous la forme d’une chorégraphie
- Travail de freestyle
- Mise en place et répétitions de la création collective dansée avec reprises de toutes chorégraphies et canevas général en vue de la présentation publique
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Les programmations de nos partenaires n’étant pas arrêtées à l’heure de déposer le dossier, voici les pistes à ce jour :
- « Freestyle Villette – Maison des Cultures urbaines ». Nouveau lieu prévu à l’automne 2025, cet espace de 1000 m², offrira une programmation autour de la culture hip-hop, avec des festivals de cultures urbaines, des sessions freestyle ou DJing, des battles de danse et événements de street art . Une attention particulière sera portée à l’émergence et programmation de ce lieu dédié au hip hop.
- Un spectacle de danse hip hop dans le cadre du Festival Kalypso organisé en Ile-de-France chaque année en novembre-décembre. Nous privilégierons un lieu en Seine-Saint-Denis
- Projection du documentaire « Les Indes Galantes » au cinéma le Studio d’Aubervilliers : En 2019, est présenté à Bastille une version hip hop par Clément Cogitore Orchestrée par Bintou Dembele, première femme noire à avoir chorégraphié un ballet à l’opéra de Paris, c’est aussi une première aussi pour les trente danseurs de hip-hop, krump, break, voguing …Le documentaire retrace cette aventure du point de vue des danseurs urbains, depuis les séances de casting jusqu'aux premières représentations.
- Conférence dansée « Nulle part est un endroit » de Nach, le 5 février 2026 à 18h -Théâtre de la Bastille : Pour Nach, « la danse est un bel art de combat », capable d’exprimer à travers le corps l’infini des possibles. Elle retrace ici le chemin qui l’a menée du krump aux scènes de la danse contemporaine, en passant par ses explorations d’autres esthétiques comme le duende, butô, clown, kathakali...
- « Golden stage » à la Villette, qui présentera sa 11ème édition en mars/ avril 2026 avec un plateau réunissant chaque année des créations portées par des danseurs et chorégraphes de la scène hip-hop internationale
- Visite- rencontre au Centquatre : Laboratoire des cultures urbaines, le lieu propose des « Open places » où apprentis et chevronnés se rencontrent dans la pratique, notamment en danse hip hop, conférant une ambiance et une énergie très singulières au lieu qu’il serait intéressant de faire découvrir à la classe. Le Cinq qui y a été créé pour accompagner les jeunes artistes pourrait faire l’objet d’une rencontre autour de ses initiatives.
- « Section Show Time », le battle chorégraphique sur bandes sons imposées à Épinay-sur-Seine en avril /mai 2026. Créé en 2004 par Francis Mbida avec l’idée de remettre en avant l’esprit de groupe de la culture hip-hop, celui du « crew ». 8 équipes de danseure.euses s’y affrontent chaque année
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens entre ateliers et parcours culturel, il est consacré à :
- la présentation du projet avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse.
– la présentation des sorties et les retours sur les différentes activités du parcours culturel.
– des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique
D’autres temps forts pourront être mis en place en classe, à préciser parmi les idées suivantes :
- Intervention en classe de Anissa Rami, journaliste spécialisée en rap et intervenante principale de l’autre projet déposé au collège par Citoyenneté Jeunesse. Elle pourrait venir rencontrer la classe de 6ème pour parler du rap en tant que discipline artistique de la culture hip hop, mais aussi pour évoquer avec la classe les représentations stéréotypées dont est victime cet autre art issu du hip hop dans les médias et en société. Elle échangera notamment avec les élèves sur les liens entre regards sur les quartiers et regards sur le rap mais aussi sur la place des femmes dans cette industrie musicale.
- Intervention de Malka Amekpom-Zloto, krumpeuse : elle proposera une séance entièrement dédiée à la pratique du Krump : autour des mouvements de base au coeur de cette danse née dans les années 90, Malka initiera les élèves à cette autre forme dansée particulièrement expressive.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- La création chorégraphiée de la classe sera présentée au collège.
Les élèves présenteront à l’issue de la représentation le projet et le chemin parcouru au public présent.
Familles, communauté éducative et partenaires seront conviés.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu.
OU
Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité.
Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde.
Dans le cadre de ce projet, les élèves découvriront les danses hip hop en explorant leurs émergences et singularités. Ils et elles seront ainsi impliqué.e.s à toutes les étapes, engagé.e.s d’abord dans des recherches par eux-mêmes, pour ensuite confronter leurs découvertes avec Audrey en théorie, puis en pratique.
Enfin chacun.e sera sollicité.e activement dans les créations chorégraphiques qu’ils et elles porteront sur scène in fine face à leur public.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Audrey Hurtis créatrice de collectifs 100 % féminin Kourtrajmeuf en cinéma et compagnie ARTPANT en danse, aura à cœur de porter les valeurs d’égalité tout en valorisant la place des femmes dans le Hip hop : « Très souvent associé à l’homme le Hip hop a évolué. Aujourd’hui c’est important de (r)établir la place de la femme dans cette culture. J’ai grandi dans cette culture et je la vis au quotidien. Ce projet sera sans nul doute appréhendé avec ma perception et ma représentation. J’y présenterai à sa juste valeur ma vision et la place de certaines femmes qui ont fait les grandes lignes et font toujours partie de cette culture»
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Ecogestes au quotidien
Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, ..
2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées.
3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité.
Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties.
Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant.
Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets
La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture.
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie).
• Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
• Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens.
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
Dans le cadre de ce projet, les familles seront invitées lors de la restitution, à venir découvrir la création des jeunes mais aussi à partager leurs apprentissages.
Outre la représentation chorégraphiée hip hop, ils et elles présenteront leur projet en s’exprimant sur les ateliers et le parcours culturel.
Dans la mesure du possible et accord avec les élèves, les danses découvertes et expérimentées pourraient être partagées avec les familles présentes à la restitution dans le cadre d’une modeste initiation. Les jeunes pourraient ainsi inviter le public volontaire à s’essayer avec elles et eux à quelques mouvements issus des diverses danses pratiquées en atelier.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Ce parcours « le Hip-Hop mène la danse » s’inscrit à plusieurs titres dans le cadre du projet d’établissement sur les volets : PARCOURS CULTURELS, CONTINUITE DES PARCOURS & LIENS EXTÉRIEURS, PARTENAIRES » et au projet académique : Axe 3: « engager les élèves à s’ouvrir au monde : citoyenneté, culture et sport. ».
Nous souhaitons présenter aux élèves une offre culturelle de qualité, et les partenariats avec Citoyenneté Jeunesse sont un point essentiel de cet engagement. Les sorties en lien avec le projet présentent une ouverture indispensable en classe de 6e dans la continuité du travail mené à l’école élémentaire. Le mélange entre pratique de la création artistique à travers les ateliers et découverte de lieux culturels divers participe à leur faire découvrir la vie culturelle du territoire.
Notre établissement organise des semaines interdisciplinaires et nous tenons à y décloisonner les apprentissages. Avec ce projet, la dimension interdisciplinaire est renforcée et facilitée en faisant prendre conscience aux élèves qu’il est possible de mêler différents types d’apprentissages, théoriques (docus, interventions...) et pratiques (recherche, écriture, rencontres, pratique).
→ l’ouverture culturelle et la pratique artistique sont des axes de ce parcours. Les élèves vont découvrir et approfondir l’univers de la culture hip-hop avec des artistes, en particulier des danses hip hop mais aussi pratiquer et construire une représentation finale au sein au collège pour toute la communauté éducative, y compris les familles.
→ ce parcours fait appel à la recherche documentaire. Cela permettra aux élèves d’élargir leurs compétences à des domaines nouveaux.
→ l’expérience de spectateur/trice de pratiques artistiques, de spectacles et de films en lien avec le parcours est aussi très importante, non seulement en soi mais aussi dans leur mise en perspective avec l’ensemble du projet.
- SANTÉ, SOCIAL ET BIEN ÊTRE: Nous menons plusieurs actions, dont la réalisation d’une représentation chorégraphiée aidera les élèves à prendre confiance en elles et eux : ils et elles présenteront en public un travail élaboré au fil des séances. Il sera possible d’inclure la représentation au spectacle de fin d’année.
Le collège a construit un programme EVARS et le projet permet d’aborder la question du genre et de l’égalité filles-garçons. Ainsi, les élèves seront amenés à réfléchir à ce qui fait une identité de genre et deviendront acteurs/ices d’une des trois séances annuelles proposées à toutes les classes de l’établissement.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Le parcours sera en lien avec le Centre de Documentation et d’Information où se dérouleront une partie des séances, notamment de la recherche documentaire et de l’éducation aux médias et à l’information par le travail vidéo.
Sur Esidoc, le site du CDI, un onglet sera dédié au projet pour suivre les étapes (communication à la communauté éducative) sous forme de courts articles. L’ENT permettra de faire collaborer les élèves dans la production d’un récit de parcours commun (entre journal et carnet de bord, ils pourront raconter leur expérience selon les différents axes et temps forts du projet).
Les ateliers et la projection finale au Studio seront également documentés sur ESIDOC (respect RGPD et réglementation Droits à l’image et d’âge pour l’usage des réseaux sociaux, les outils proposés par l’Éducation Nationale seront privilégiés). Quelques images pourront être diffusées sur les comptes Instagram du CDI et de l’UNSS et des sites ressources sur son Pearltrees.
Concernant les outils numériques, nous utiliserons la tablette en tant que feebacks lors de la création de la chorégraphie.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Notre projet s’inscrit dans le socle commun de connaissances, de compétences et de culture du 23 avril 2015 publié au BO n°17. Les enseignants impliqués ici interviennent dans le domaine 1 « Les langues pour penser et communiquer », le domaine 3 « la formation de la personne et du citoyen » ainsi que le domaine 5 « les représentations du monde et l’activité humaine ».
En EPS : Les différentes actions mises en place seront en lien avec les compétences générales de l’EPS.Plus particulièrement, la compétence 1qui est« développer sa motricité et apprendre à s’exprimer en utilisant son corps » tels que la pratique de l’activité danse, la création de la chorégraphie en coopération avec l’aide de la tablette. La compétence 3 qui correspond à« partager des règles, assumer des rôles et des responsabilités » comme travail sur la confiance en soi et de l’épanouissement personnel avec autrui, et enfin compétence. Et enfin, la compétence 5 qui renvoie à « s’approprier une culture physique sportive et artistique » l’apprentissage spécifique des différentes danses hip hop
- Histoire : travail sur l’histoire d’un mouvement artistique, ses acteurs, territoires, évolutions, en lien avec le contexte politique, social et culturel.
-Géographie : connaître et identifier les lieux du hip-hop, de sa pratique, de sa diffusion dans notre ville et dans notre région. Cela sera en lien avec le programme de géographie sur la notion d’« habiter », centrale dans le programme de cycle 3. Le chapitre sur « les métropoles et leurs habitants », nous permettra d’aborder le raisonnement géographique à travers le cas concrets des lieux du hip-hop et les façons dont les humains organisent et pratiquent leurs espaces de vie, à toutes les échelles. A travers cette étude de cas, nous analyserons les relations dynamiques des habitants avec leur environnement et comprendre les pratiques, conceptions, organisation et représentation des territoires à différentes échelles.
- EMC: interroger la place de chacun-e dans la société, dans ses espaces de vie et de travail, poser des regards différents sur des pratiques artistiques, déconstruire les stéréotypes et ouvrir de nouvelles perspectives.
- Volet « respect d’autrui », Les élèves travailleront sur les préjugés et les différences avec une réflexion sur les représentations des autres dans son rapport à soi et le rapport à la différence.
- Volet « construire une culture civique », le projet permettra de mettre en œuvre coopérer et mutualiser dans l’objectif d’enrichir une culture civique, de mener des débats et des discussions.
Application MICACO | Date : 03/07/2025