Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Chemins de désirs

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Irène et Frédéric Joliot Curie
  • Ville : PANTIN
  • Classe : 6ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Camille Bardin est critique d’art indépendante, commissaire d’exposition et productrice de podcasts. Après avoir écrit pour diverses revues, elle s’engage auprès du collectif Jeunes Critiques d’Art pour une critique qu’elle souhaite indépendante et engagée. Elle en devient co-présidente en 2019 et co-fonde la confédération internationale YACI la même année. Depuis 2020, elle anime le podcast PRÉSENT.E qui offre une plongée dans l’intimité de la création contemporaine. À travers ses entretiens, Camille Bardin tente de porter au jour ce qui vient en amont puis en aval de l’art contemporain. Ses questions ne portent donc pas sur les œuvres en elles-mêmes mais sur toutes les réflexions et les doutes qu’elles motivent. Enfin, ce podcast est aussi l’occasion pour elle de revenir sur les stratégies d’existences mises en place par les artistes pour sortir de la précarité et réussir à vivre de leur pratique. Aujourd’hui, elle collabore également à la rédaction de catalogues d’expositions et de monographies pour diverses galeries et institutions. Elle présente chaque mois le podcast Pourvu Qu’iels Soient Douxces produit par « Projets média » et pensé par le collectif « Jeunes Critiques d’Art ». Ce dernier, fondé en 2016, offre un espace d’expression et d’échanges sur les pratiques critiques et leur rôle dans le champ de l'art. Pour « Projets média », l’équipe de Jeunes Critiques d’Art propose chaque mois un échange radiophonique entre ses différent.e.s membres, afin de débattre autour d’une actualité d’une exposition ou de thématiques plus globales liées au fameux “monde de l'art”. Camille Bardin anime également chaque mois le podcast Fréquence Émergence produit par l’association Artagon. La critique d’art et curatrice part à la rencontre de plusieurs résident·es d’Artagon : artistes, collectifs, structures, porteur·euses de projets culturels... A partir d’une grande thématique commune, elle parle avec ses invité·es de leurs parcours, leurs recherches, leurs préoccupations, ainsi que de leurs projets passés et à venir. À son micro, les langues se délient, les conversations deviennent intimes et révèlent ce qui existe derrière les vocations d’une nouvelle génération de l’art. En 2021, Camille Bardin est lauréate du prix AICA (Association internationale des critiques d’art) et en 2023, du Nouveau Grand Tour (projet de résidence dédié à la mobilité artistique internationale pour les jeunes talents européens). En tant que curatrice, elle réalise en 2022 le commissariat du premier Solo Show de L. Camus-Govoroff en France, présenté au Centre d’art The Left Place à Reims. Elle assure ensuite en 2024 la curation de l’exposition « Format à l’Italienne » à l’Espace Carré de Lille qui présentait les œuvres des lauréats du Prix Wicar 2024 et donnait à voir les regards de ces artistes sur la ville de Rome.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Ce parcours s’inscrit dans le cadre du programme "Oeuvres en Résidence" des parcours "La Culture et l’Art au Collège", initié par le département de la Seine-Saint-Denis. Le projet "Œuvre en Résidence" en partenariat avec la collection d’art contemporain du département implique les élèves dans la curation d'une exposition, accompagnée d’une commissaire d’exposition, ici avec Camille Bardin. Ladite exposition des élèves de 6ème du collège Joliot Curie de Pantin se tiendra dans un lieu partenaire de la ville, les Sheds. Pour ce faire, Camille s’est saisie de la collection pour une première large présélection d’œuvres autour du thème du territoire. « Ce qui rend particulièrement précieuse la collection départementale à mes yeux est qu’elle réunit une multitude de regards posés sur le territoire de la Seine-Saint-Denis. Les villes qui composent le département deviennent des personnages qu’on rencontre et retrouve dans de nombreuses œuvres. Parmi celles qui ont particulièrement retenu mon attention je peux citer Espace alloué de Julie Balagué, Transports à dos d’hommes de Bertille Bak, Village modèle de Hayoun Kwon, Habit tente de Lucie Orta, Tous les jours Dimanche de Manolo Mylonas ou encore Un pointillé sur une carte de Marie Preston. Si la question de l’urbanisme m’a particulièrement intéressée ici c’est que mon travail se concentre sur la mise à mal des stéréotypes liés aux genres, à la race sociale, à la classe ou aux handicaps. Or, si d’aucun imagine que la rue est un espace neutre, elle se révèle au contraire être le résultat de décisions politiques et culturelles qu’il faut pouvoir identifier et pourquoi pas remettre en question. » Camille Bardin souhaite faire émerger ces questionnements sur l’espace public tout en accompagnant les élèves à chaque étape de la curation et médiation de leur exposition. Elle proposera dans un premier temps à la classe de porter une réflexion sur l’espace urbain et sa réappropriation par les habitants : quels regards portez-vous sur la ville ? Par qui et quoi est-il défini selon vous ? Quelle place des habitants dans la (re)définitions de ces espaces ? Ces réflexions permettront d’aborder la notion de « lignes de désirs » qui désignent ces chemins tracés par les pas des citoyens, préférés pour leur praticité. Il s’agira ensuite d’impliquer chacun.e dans le choix des œuvres à exposer. Afin d’arriver à une sélection concertée et collective, ils et elles auront à justifier de leurs choix : Camille proposera un processus qui allie l’instinct (choix d'œuvres sans explication au préalable) et l’intuition (argumentation à partir d'œuvres une fois les explications données). Via un système de vote collectif, elle guidera ainsi les élèves dans l’émergence et la production d'une parole autour des œuvres pour concevoir leur exposition. Attachée à transmettre sa démarche et ses savoir-faire pluriels, elle souhaite aussi que leurs réflexions sur les œuvres servent directement à créer leur propre médiation : « La radio étant au cœur de ma pratique de curatrice j’aimerais qu’elle devienne un outil pour la classe. Le but est de développer une réflexion sur les œuvres et qu’elle puisse servir de médiation à destination du public. J’ai donc imaginé plusieurs séances qui permettront aux élèves de prendre librement la parole sur les travaux que nous aurons choisi d’exposer. » Cet outil de médiation créer par la classe prendra la forme de podcasts qui donneront à entendre leurs voix et regards sur les œuvres qu’ils et elles auront choisies pour leur exposition. Ces enregistrements seront diffusés dans l’espace de l’exposition grâce à des QR code.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • En lien avec la collection d’art contemporain du département, Camille Bardin accompagnera les élèves dans un travail de curation sur le thème du territoire. Autour d’une réflexion sur les lignes désirs, les élèves devront concevoir leur exposition et en imaginer la médiation. Ils et elles seront pour cela engagées dans un travail d’expression sur les œuvres, laquelle sera enregistrée et prendra la forme de podcast diffusée dans l’exposition présentée aux Sheds de Pantin.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • C’est la première fois que Citoyenneté Jeunesse et Camille Bardin proposent un parcours. Celui-ci a été conçu en fonction de l’actualité de l’artiste, des objectifs de l’équipe pédagogique et en lien avec la collection d’art contemporaine de la Seine Saint Denis et lieu d’exposition les Sheds de Pantin.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Séance 1 – Introduction et premières réflexions (2h) Les élèves se présentent et partagent leur regard sur la ville. À partir de témoignages et d’un jeu d’observation (« chercher l’erreur »), ils et elles prennent conscience des logiques qui structurent l’espace urbain et de ses éventuels dysfonctionnements. Séance 2 – Observation du territoire : les chemins de désir (3h) Exploration du quartier du collège pour identifier les transformations informelles apportées par les habitant·es (chemins de désir, graffitis, mobilier urbain modifié) et les dispositifs qui contrôlent les usages et les déplacements (mobilier anti-SDF, passages piétons, panneaux, etc.). éance 3 et 4 – Coup de cœur / coup de gueule (2h) Découverte des œuvres de la collection départementale. Chaque élève choisit une œuvre qu’il ou elle apprécie particulièrement et une autre qui lui déplaît, puis justifie ses choix à travers une discussion collective. Séance 5 et 6 – Sélection des œuvres et construction du parcours (3h) Les élèves approfondissent leur réflexion sur les œuvres sélectionnées et définissent ensemble le parcours et la ligne curatoriale de l’exposition, accompagné.es par Camille Bardin. Séance 7 – Montage de l’exposition (2h) Installation des œuvres dans l’espace choisi, avec un travail collectif sur la scénographie et la mise en valeur des différentes pièces. Séance 8 – Écriture des chroniques (2h) Les élèves rédigent des textes selon trois formats : • Raconte-moi ton histoire : un récit personnel inspiré d’une œuvre. • Est-ce que tu as la référence ? : mise en lien d’une œuvre avec une référence culturelle choisie par l’élève. • Que dirait-elle ? : personnification d’une œuvre et élaboration d’un texte la faisant « parler ». Séance 9 et 10 – Enregistrement des podcasts (2h) Enregistrement des chroniques avec du matériel de podcast, apprentissage de la pose de voix et découverte des techniques d’écriture radiophonique. Les podcasts seront accessibles via QR codes dans l’exposition.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Voici les pistes à ce jour : - Viste et rencontre aux Sheds , lieu qui accueillera l’exposition des élèves : nous organiserons une visite et rencontre du lieu partenaire assez tôt dans le projet , de façon à permettre une première approche et découverte du lieu partenaire. Ce temps aura aussi pour objectif que les élèves se projettent dans leur travail de curation. Nous découvrirons l’histoire et l’actualité de cette ancienne filature Cartier-Bresson, via une rencontre avec l’équipe du lieu partenaire. - Découverte d’Artagon Pantin, lieu de travail, de production et de ressource pour la création émergente ayant pour vocation de porter l’éclosion de voix, d’idées et de pratiques artistiques et culturelles nouvelles et diverses, en dialogue étroit avec son voisinage et les habitant·e·s des environs. Nous organiserons une visite du lieu et des rencontres avec artistes en complicité avec Camille Bardin. - Une visite du Palais de Tokyo pour une exposition et une découverte de ce lieu devenu depuis sa réhabilitation en 2012 le plus grand centre d’art d’Europe. L’architecture singulière et l’organisation des espaces pourront nourrir les élèves pour interroger les possibles de la scénographie. L’espace modulable « la chambre de échos », à la lisière de la programmation et de la médiation culturelle et imaginé pour repenser les pratiques scénographiques sera notamment présenté. Un rendez-vous avec l’équipe de l’Hamo, espace dédié à la médiation sera également solicité. - Viste guidée « Le genre idéal. En principe, une tentative d’épuisement » au MacVAl : A l’occasion de ses 20 ans, le musée propose un nouvel accrochage, résultat d’un large commissariat partagé, et imagine un parcours consacré à la hiérarchie des genres. A travers le prisme d’œuvres issues de la collection, 5 genres sont abordés : la peinture d’histoire, le portrait, la scène de genre, le paysage et la nature morte, dans une scénographie inédite. Les élèves prendront part à cette visite que nous orienterions en lien avec l’équipe de médiation du lieu autour de la découverte des œuvres et de la scénographie. - Balade street art avec Djalouz: le street artiste accompagnera les élèves dans une découverte de l’espace urbain de Pantin via le street art pour interroger cette forme de réappropriation de la ville par les artistes avec les jeunes. - Un spectacle sur le thème de l’espace urbain ou de la place des habitants serait un plus. Nous serons attentifs aux programmations en proximité du territoire du collège, notamment de la ville de Pantin.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens entre ateliers et parcours culturel, il est consacré à : - la présentation du projet avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse. – la présentation des sorties et les retours sur les différentes activités du parcours culturel. – des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique D’autres temps forts pourront être mis en place en classe, à préciser notamment parmi les idées suivantes : - Intervention en classe d’un membre de l’association « Glaner la ville », qui déploie actuellement un projet artistique et curatorial portant sur la récupération de matériaux comme vecteur d’appréhension et d’appropriation de la ville. Une rencontre en classe avec une artiste de cette association complice de Camille Bardin permettrait de questionner une autre forme réappropriation de la ville avec les élèves. - Une rencontre avec un.e membre du Collectif Genre et ville, les MonumentalEs à l’origine du réaménagement de la place du Panthéon de sorte à ce qu’elle soit le plus inclusive possible. Nous pourrions envisager un temps fort avec ce collectif pour interroger la ville du point de vue de la place des femmes dans l’espace public.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Un vernissage de l’exposition des élèves sera organisé aux Sheds de Pantin, ancien bâtiment témoignant du patrimoine industriel de Pantin, reconverti en lieu d'exposition. Familles partenaires et communauté éducative seront invitées à découvrir le travail de curation et de médiation de la classe. D’autres classes du collège pourraient aussi être invitées à découvrir l’exposition de leurs camarades, dans le cadre de ce temps ou en aval de celui-ci, en complicité avec la structure accueillante. Les sheds vont intégrer l’exposition à leur saison artistique, et ainsi construire une médiation adaptée et un cycle de rencontres/conférences autour. Elle devrait ainsi restée ouverte au public plus d’un mois.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. Apprendre en pratiquant : Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité. Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde. Dans le cadre de ce projet, les élèves créent leur exposition du choix des œuvres à la médiation en passant par la scénographie. L’écrin des Sheds de Pantin permettra de valoriser le travail curatorial de la classe sur le thème du territoire.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole… Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles. Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique. Dans le cadre de ce parcours, Camille Bardin questionnera avec les élèves le territoire et ses « chemins de désirs » notamment au prisme des inégalités que l’organisation des espaces révèlent : « mon travail se concentre sur la mise à mal des stéréotypes liés aux genres, à la race sociale, à la classe ou aux handicaps. Or, si d’aucun imagine que la rue est un espace neutre, elle se révèle au contraire être le résultat de décisions politiques et culturelles qu’il faut pouvoir identifier et pourquoi pas remettre en question. » Le parcours culturel viendra soutenir notamment ces réflexions.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Ecogestes au quotidien Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, .. 2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées. 3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité. Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties. Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant. Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Concrètement, plusieurs actions sont prévues : • Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture. • Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux. • Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie). • Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es. • Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges. Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double : • Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite. • Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative. • Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens. D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques. Dans le cadre de ce projet les familles seront invitées au vernissage de l’exposition de leurs enfants aux Sheds. Le projet sera ainsi l’occasion d’une découverte tant du travail des jeunes mais aussi de ce lieu culturel et artistique ancré sur la ville de Pantin.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet proposé s’inscrit d’abord dans le premier axe du projet d’établissement, dont l’un des objectifs est le développement d’une politique d’ouverture culturelle ambitieuse permettant à chaque élève de s’inscrire dans un parcours d’enseignement artistique et culturel. Le projet proposé a pour ambition de permettre à l’ensemble d’une classe de 6e, sans sélection ou profilage, de se familiariser avec l’art contemporain. Ici, les élèves pourront à la fois comprendre la capacité de l’art à soulever des questions en liens avec leurs apprentissages, tout en développant une culture artistique en lien avec leurs émotions et leurs sensations. Il s’agit ici de rompre la distance des élèves avec un art qui semble parfois obscur et éloigné des préoccupations quotidiennes des élèves. De plus, le projet permettra de poursuivre l’objectif d’inscription de l’établissement dans le cadre d’une politique culturelle de territoire, en développant d’une part un partenariat avec une institution culturelle locale, les Sheds à Pantin, et en créant l’exposition à partir de la collection départementale d’art contemporain. Un autre objectif de ce premier axe consiste à développer les compétences scolaires des élèves, notamment les compétences orales qui seront travaillées de manière approfondie au cours du travail de médiation culturelle réalisé par les élèves. En effet, ils devront, à la manière de critiques d’art, mais aussi dans une optique personnelle, écrire des chroniques à propos des œuvres sélectionnées et exposées. Ces dernières donneront ensuite lieu à des enregistrements qui nécessiteront un travail sur l’oralité, le ton, la voix. Le projet permet également de développer le deuxième axe autour de la formation des élèves comme futurs citoyens pleinement sensibilisés à la lutte contre les discriminations. Et l’étude des chemins de désir et des territoires urbains de proximité des élèves vise précisément à mettre en lumière la manière dont certaines inégalités s’inscrivent matériellement dans l’espace, ou s’incarnent dans des itinéraires spatiaux, voire des dispositifs urbains. Le projet permet également de participer au troisième axe du projet d’établissement dont l’un des objectifs est d’intégrer les parents d’élèves. Ici, les parents seront conviés aux Sheds avec l’ensemble de la classe et de la communauté éducative lors du vernissage de l’exposition scénographie, conçue et commentée par les élèves, ce qui est très valorisant pour elles et eux, jeunes et familles.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Les outils numériques seront sollicités lors du projet, via l’ENT avec partage des informations et des actualités du projet La tenue d’un carnet de bord pourrait être intéressant à mettre en place, et pourquoi pas en lien avec le club radio du collège. A l’occasion de ses émissions mensuelles « Joliot prend le micro », le club radio diffuse des reportages ou informations sur l’actualité culturelle et artistique du collège et les projets culturels menés par les différentes classes. Ces informations pourraient être diffusées sur le site Internet du collège mais aussi via l’ENT pour être disponibles à l’ensemble des élèves et des familles, Ils seront une manière de valoriser le travail au long cours des élèves et de préparer leurs camarades à l’exposition aux Sheds.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • L’enseignement en géographie sera d’abord mobilisé, le projet faisant appel à une observation du territoire de proximité. Un écho direct au programme de 6e portant sur l’habiter, c’est-à-dire l’étude des différentes modalités de pratiques et d’expérience des territoires, à travers une approche à la fois fonctionnelle et sensible : « Habiter une métropole » pour les travaux d’observation de la ville : de sa structuration, de l’urbanisme et de la manière dont il oriente les pratiques. De plus, la séquence « La ville de demain » invite les élèves à s’interroger sur une autre manière de penser la métropole, aussi bien les déplacements en son sein, que son architecture ou la manière dont l’urbanisme permet de cohabiter. Cette séquence pourra alors largement se nourrir des œuvres de la collection départementale, qui permettront de confronter différents regards sur la ville, aussi bien des œuvres critiques que d’autres offrant d’autres imaginaires urbains. L’approche sensible de l’espace, mais aussi des œuvres, pourra être travaillée également de manière transversale en histoire des arts et en éducation musicale. Cette discipline invite les élèves à s’exprimer et à exercer un point de vue personnel sur des musiques écoutées, à en discuter et en débattre. Cette formation à une approche aussi bien sensorielle et qu’argumentative sera pleinement mise à profit lors des séances consacrées aux œuvres à choisir. Les élèves seront ainsi invités exprimer leurs avis, ressentis, sensations et émotions. Aussi, l’éducation musicale, par son travail autour de la voix, sera précieuse lors du travail d’enregistrement. De même, l’histoire des arts se révèlera utile, puisqu’elle a pour objectif de former les élèves à se repérer dans un lieu d’art ou musée, notamment d’en comprendre la muséographie, ce qui sera travailler en lien avec les sorties comme préambule à la scénographie de leur exposition. La classe en français sera également mobilisée : pour travailler l’expression d’un point de vue et l’argumentation, lors de la sélection des œuvres, mais aussi lors de l’enregistrement pour la médiation : mobiliser sa voix, organiser son propos, partager une émotion ou un sentiment à l’oral, argumenter. L’enseignante référente, forte d’une expérience dans l’animation de podcast pourra également appuyer ce travail. Enfin, le programme de français invite à l’étude de créations poétiques, afin que les élèves comprennent qu’une logique similaire s’y joue : comprendre et donner sa vision du monde par la création artistique.

Application MICACO | Date : 03/07/2025