Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Lexique amoureux des émotions

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Henri Wallon
  • Ville : AUBERVILLIERS
  • Classe : 6ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Cécile Rousset est réalisatrice de films d’animation et dessinatrice. Après une école de communication visuelle et une MANAA (Mise à niveau en Arts Appliqués) à l’École Nationale Supérieure d'Arts Appliqués et de Métiers d'Art Olivier de Serres, elle est diplômée de l’ENSAD en section Cinéma d’Animation en 2003. Elle réalise depuis 2005 des films d'animation à partir de témoignages sonores. Elle a ainsi enregistré, dessiné et animé plusieurs films avec des artistes complices, puisant son inspiration dans son quotidien ou autour de rencontres avec des méthodes empiriques que les sujets qu’elle aborde lui inspirent. Cécile Rousset créé ainsi un cinéma du réel, artisanal et documentaire. Elle développe de multiples projets à quatre mains avec Jeanne Paturle, rencontrée aux Arts déco à Paris en section cinéma. Ainsi elle co-réalise en 2005 Paul, diffusé sur Arte, sur son voisin acteur âgé, Je suis une voix en 2009, diffusé sur France 2, un dialogue entre deux personnes qui parlent politique, Le C.O.D et le coquelicot en 2013 diffusé sur France 2 sur des enseignant.e.s débutant.e.s dans une école à Aubervilliers, ou encore Et ta prostate, ça va ? en 2016 diffusé sur Canal + où une jeune femme interroge son père sut le sujet et Esperança, en 2018 co-réalisé avec aussi Benjamin Serero, sur une adolescente angolaise arrivée depuis peu en France avec sa mère. Cécile Rousset a par ailleurs réalisé une série animée documentaire à partir de témoignages de rencontres amoureuses étonnantes sur les applis (L’amour a ses réseaux, avec Romain Blanc Tailleur, diffusée sur Arte.tv). En 2023, elle s’empare avec Jeanne Paturle et Jeanne Drouet des entretiens d’une sociologue pour réaliser Les filles c’est fait pour faire l’amour (diffusé sur France 3 en 2024), qui nous donne à entendre une parole intime sur la sexualité des femmes. Ce court-métrage est projeté régulièrement en festival, en projections publiques ou dans le cadre de formations à la vie affective et sexuelle. Actuellement, toujours avec l’idée de proposer un regard poétique et décalé sur le réel, elle scénarise et dessine son premier roman graphique Nous sommes la voix de celles qui n’en ont plus, qui raconte, à partir d’une enquête journalistique, le mouvement des « Collages contre les féminicides » (sortie prévue en septembre 2025 chez Actes Sud B.D). Elle développe par ailleurs plusieurs projets d’animation : - Des séquences animées intégrées au long métrage documentaire Notre mer à tous (réalisé par Hélène Desplanques), qui nous plonge dans le quotidien des sauveteurs en mer bénévole de Dunkerque, à travers le parcours d’Amman, un jeune irakien arrivé en Europe par bateau qui souhaite aujourd’hui s’engager en tant que sauveteur pour sauver des migrants comme lui l’a été. - Un projet de documentaire animé sur le travail social, les relations entre les professionnels et les familles dans le cadre des suivis d’aide éducative judiciaire.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Cécile Rousset souhaite partager sa démarche de création d’animation documentaire avec les jeunes de 6ème du collège Wallon à Aubervilliers. Avec elles et eux, elle souhaite ainsi travailler l’image animée à partir d’une bande-son documentaire. Ce point de départ est très important dans sa pratique, lui permettant de travailler l’image en s’appuyant sur un matériel solide et authentique : la prise de son réel, la construction d’un discours par le son. « Ici, je compte enregistrer les élèves sur leurs propres définitions du vocabulaire amoureux/vocabulaire des émotions. Ce sujet est assez large pour pouvoir le préciser/le resserrer avec les élèves. » Le film final portera sur l’expression de certaines émotions, sur le fait de pleurer/ne pas pleurer, sur ce qui les fait rire, sur ce qui leur fait peur… « Dans le documentaire, il y a une grande place de surprise et de nouvelles directions qui n’étaient pas anticipées dans le projet de départ mais s’imposent pendant le tournage : C’est important pour moi de laisser cette porte ouverte. » Elle proposera donc aux jeunes de commencer par cette récolte du matériau sonore, de le monter et de l’articuler comme on le ferait pour un podcast, puis de l’utiliser comme squelette du film, comme un support aux idées d’images qui viendront l’enrichir, l’éclairer, apporter un regard, un ton… poétique, didactique, amusé et/ou métaphorique…le champ des possibles étant vaste. Pour la partie création d’images, Cécile souhaite initier les élèves à son approche artisanale, avec des images fabriquées à la main, le numérique servant uniquement pour la prise de vue et le montage. Elle proposera aux jeunes de réaliser leurs images animées soit en papiers découpés, soit en dessin animé (feuille à feuille, par transparence), qu’elles et ils prendront en photo image par image, avec l’idée de trouver des astuces visuelles (boucles, faux fixes, images épurées, mouvements panoramiques) qui permettent de raconter beaucoup avec peu d’images et ainsi de défier ainsi la lenteur du processus de l’animation. « De la même manière, donc, grâce aux outils très simples que j’ai développé avec le temps, les élèves vont mettre en place leur matière graphique, en fonction des émotions/idées avec lesquelles elle résonne, et la mettront ensuite en mouvement. »

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Cécile Rousset souhaite partager sa démarche de création d’animation avec les jeunes de 6ème du collège wallon et ainsi travailler l’image animée à partir d’une bande-son documentaire. Elle proposera donc aux jeunes de commencer par cette récolte du matériau sonore, de le monter et de l’articuler comme on le ferait pour un podcast, puis de l’utiliser comme squelette du film. Le film final portera sur l’expression des émotions. Le parcours culturel viendra enrichir thème et forme.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs. Dans le cadre de ce projet avec Cécile Rousset les élèves de 6ème du collège Henri Wallon à Aubervilliers seront porteur.euses des contenus de l’atelier à chaque étape, du choix des mots du lexique, à celui des images à animer jusqu’aux des techniques d’animation à expérimenter. Contenu, bande sonore, images et bruitages seront entièrement conçues par les élèves pour la réalisation du documentaire animé de la classe. Cécile Rousset permettra à chacun.e d’expérimenter différentes techniques d’animation, de découvrir de nouveaux outils de narration, de prendre conscience de l’importance du travail de son dans un film et de connaitre les différentes étapes de fabrication d’un film Enfin le thème proposé autour des émotions permettra à toustes de tenter de s’exprimer sur ses émotions/ses ressentis personnels
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • C’est la première fois que Citoyenneté Jeunesse et Cécile Rousset proposent un parcours. Celui-ci a été conçu en fonction de l’actualité de l’artiste et des objectifs de l’équipe pédagogique.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Séance 1 (2h) : - Présentation du projet, du « documentaire animé » - Projection de quelques films, de différentes thématiques et différentes techniques - Réflexion sur le sujet proposé : Le lexique amoureux/lexique des émotions. - Échanges avec la classe sur les découvertes et le sujet Séance 2 (2h) : - Échanges avec les élèves sur leurs propres définitions du vocabulaire amoureux/vocabulaire des émotions - Enregistrement sonore - Premières recherches d’idées visuelles. Séance 3 (3h) : - Écoute d’un premier prémontage sonore à partir des ces premières séances - Échanges et retours sur le montage avec toustes - Réflexion sur la construction du film - Travail sur le Story board. A cette étape l’équipe enseignante poursuit le travail du story board avec les élèves Séance 4 (2h) : - Présentation d’un panorama des techniques cinématographiques inspirantes - Expérimentations techniques en papiers découpés et/ ou dessin animé Séance 5 (2h) : - Préparation des éléments à animer : dessins, images découpées (..) - Découverte te transmission d’astuces visuelles (boucles, faux fixes, images épurées, mouvements panoramiques) qui permettent de raconter beaucoup avec peu d’images Séance 6 à 9 (4 x 2h) : - Tournage des images animées : prise en photos des éléments créés et choisis, images par images, pour créer leurs images animées - Bruitages : expérimentations puis choix des éléments sonores qui habilleront leur création - Participation aux choix finaux pour comprendre le processus de montage et y prendre part A cette étape l’artiste prendra en charge le montage et mixage Séance 10 (2h) : - Projection du film à la classe - Retours, échanges et modifications éventuelles en vue de la projection finale en public à venir

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Une journée au Forum des images, si possible dans le cadre du festival Carrefour du cinéma d’animation se tenant fin novembre : -Projection d’un film et rencontre dans le cadre dudit Festival, lequel invite les jeunes à découvrir des œuvres phares du secteur et/ ou participer à des rencontres avec les équipes artistiques. L’occasion d’ouvrir à la diversité des techniques notamment à travers le « Cadavre exquis » réalisé chaque année pendant le festival par une soixantaine d’étudiant·es (à préciser) - Atelier « Tout l’art de créer du mouvement : initiation au cinéma d’animation 2D » Un atelier pratique et ludique pour apprendre les rudiments de cette technique et s’exercer à donner l’illusion du mouvement par le dessin sur ordinateur. En début de séance, une petite histoire du film animé est proposée. Les élèves repartent avec une petite séquence d’animation en dessin 2D réalisée sur tablette graphique. L’atelier permettra aussi la découverte d’un logiciel d’animation gratuit dont ils et elles pourront se saisir ensuite en autonomie. « Le cinéma, un monde d'émotions » à la Cinémathèque française, dans le cadre des ateliers « Voir du cinéma » qui permettent de découvrir le cinéma de manière active, dans un dialogue entre le conférencier et les élèves. Accueillis dans une salle de cinéma, ils et elles échangent à partir d'extraits de films rassemblés autour de la thématique pour comprendre comment la mise en scène crée les émotions des personnages d'enfants dans les films, et comment les spectateurs les ressentent à leur tour. - Projection de « Sauvages » au cinéma le studio à Aubervilliers (à préciser/ confirmer avec partenaire). Réalisateur de Ma vie de courgette (2016), Claude Barras revient huit ans plus tard avec une fable écologique et poétique sur le combat d'un peuple autochtone contre la déforestation. Un film inspirant pour les élèves tant pour l’expression des émotions que pour la découverte d’une réalisation en stop motion, ici à partir de marionnettes. - Un spectacle de théâtre d’ombre, à la manière des créations de la compagnie Les remouleurs ou de la compagnie Les ombres portées serait un plus, ces deux compagnies offrant des créations entre théâtre et projections d'images (à préciser selon programmation culturelle francilienne)

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens entre ateliers et parcours culturel, il est consacré à : - la présentation du projet avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse. – la présentation des sorties et les retours sur les différentes activités du parcours culturel. – des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique D’autres temps forts pourront être mis en place en classe, à préciser selon les idées suivantes : - Un à deux temps de débat philo en classe avec la philosophe Annie Mako ou Rosen Thébaud suite à la projection de « Sauvages » : comment les émotions s’expriment-elles dans le film ? Un débat sera engagé par la philosophe avec les élèves pour dégager les thèmes multiples abordés selon elles et eux dans le film et revenir sur les clefs de compréhension et de transmission des émotions permises par la mise en scène et les personnages créés. Nous pourrons ici nous interroger ensuite aussi sur les potentiels impacts de la fiction animée inspirée du réel : qu’est-ce que cela apporte et permet de plus, de moins, selon vous ? Ces temps de débats pourront être prolongés et/ ou introduits en classe avec l’équipe enseignante en s’appuyant sur le très complet dossier pédagogique conçu sur le film par le distributeur Haut et court, lequel sera fourni par la chargée de projets. Dans la mesure des possibles du cinéma partenaire, nous pourrons également envisager un échange en salle immédiatement à l’issue de la projection sur les techniques d’animation employées par le réalisateur. En lien avec la responsable Jeune public, la présence de l’artiste intervenante Cécile Rousset sera ici un plus pour nourrir ces échanges en lien avec la pratique documentaire proposée aux élèves en atelier ( à préciser/ confirmer)

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Un temps fort autour de la projection de la création documentaire animée des jeunes et du chemin parcouru tout au long du projet sera présenté au collège : ateliers et parcours culturel seront partagés ici avec le public. Familles, partenaires et communauté éducative seront conviées. Nous pourrons imaginer également, en accord avec les élèves, une projection à destination d’une autre classe de 6ème Cécile Rousset souhaiterait ici également dans la mesure du possible proposer à la classe de préparer une présentation des étapes de réalisation du film : « Je l’imagine comme un moment fort où tout le monde découvre le film terminé, mais aussi comme un moment d’échange et de découverte autour de la démarche du groupe: les jeunes pourraient mettre en scène chaque étape de la réalisation (prise de son, montage, story board, préparation des éléments à animer, tournage, montage, bruitage) avec le matériel nécessaire à chaque étape, pour que les familles et le public puissent comprendre et appréhender physiquement leur travail. »

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu. OU Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité. Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde. Dans le cadre de ce projet, les élèves participent aux décisions et créent à chaque étape de l’atelier de conception de leur film comme le précise Cécile Rousset : « Pour moi, ce film est plus le leur que le mien. J’interviens pour proposer une direction de départ (le thème) et une forme (le documentaire animé), pour les accompagner dans leurs choix, puis comme une « monteuse » des sons et des images qui viendront d’elles et eux. Mais le contenu du film, au son et à l’image, repose sur leurs épaules : Ce sont leurs voix, leurs images et leurs idées qui vont faire le film. »

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique. Dans le cadre de ce parcours, l’atelier proposé permettra d’inclure ces questionnements, l’égalité femmes-hommes étant induite par le sujet du film : l’amour/les émotions. Ainsi comme le précise Cécile Rousset « Le fait que femmes et hommes soient égaux dans leurs ressentis émotionnels et affectifs sera au cœur des discussions au sein du groupe. Ces échanges permettront de déconstruire certaines idées reçues comme « les garçons ne pleurent pas » ou « les filles sont plus sensibles ». Dans chaque étape de la réalisation du film, filles et garçons travailleront ensemble, aux mêmes tâches. Une attention particulière sera ainsi portée au fait que filles et garçons s’expriment autant, à l’oral comme dans les images. » Le parcours culturel viendra soutenir ces objectifs dans ces propositions comme dans la manière de les accompagner par l’équipe enseignante et la chargée de projets.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Ecogestes au quotidien Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, .. 2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées. 3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité. Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties. Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant. Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés. Dans le cadre de ce parcours, la proposition du film d’animation du film « Sauvages » de Claude Barras permettra d’aborder ces questions, le film interrogeant notamment la destruction du vivant provoquée par notre société de consommation.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Concrètement, plusieurs actions sont prévues : • Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture. • Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux. • Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie). • Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es. • Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges. Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double : • Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite. • Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative. • Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens. D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • En abordant la question des émotions le projet de Cécile Rousset permettra aux élèves de travailler la question de l’égalité homme-femme en interrogeant leurs représentations et en créant du commun au lieu d’accentuer la différenciation. En cela, le « Lexique amoureux des émotions » s’inscrit pleinement dans le volet 1 du projet d’établissement concernant la citoyenneté et notamment l’axe « Faire vivre les valeurs de la République et mieux faire comprendre la laïcité ». Le parcours de visites et de sorties mis en place autour des ateliers offrira aux élèves l’occasion de découvrir différents lieux de culture tandis que les ateliers menés par Cécile Rousset permettront de découvrir le travail d’une artiste contemporaine et de pratiquer le travail du film d’animation à partir d’une réflexion interdisciplinaire. En cela le projet s’inscrit pleinement dans le volet 3 du projet d’établissement : « ouverture sur le monde » et dans l’axe « développer l’ouverture culturelle et la pratique artistique dans/hors enseignement à Wallon ». Il permettra aux élèves d’élargir non seulement leurs connaissances mais également leurs ambitions et leur appréciation du réel, tout en étant l’occasion pour eux de développer de nouvelles pratiques.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’Espace Numérique de Travail sera utilisé à plusieurs titres : comme manière de communiquer avec les parents sur les différents temps forts du projet via pronote, avec les autorisations de sortie, les autorisations de droit à l’image ; pour rendre compte des différents temps d’atelier à travers le Cahier de texte accessible toujours via pronote ; pour communiquer des documents aux élèves ou pour qu’ils rendent des travaux pendant le projet. On pourrait imaginer aussi, en plus de la restitution du travail accompli à une autre classe de 6e et aux parents d’élèves, la création d’un carnet de bord grâce au cahier multimédia accessible sur l’ENT.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • En Arts Plastiques En travaillant à un projet de film d’animation, les élèves auront l’occasion d’exercer les compétences telles que « représenter le monde environnant ou donner forme à son imaginaire en explorant divers domaines », « se repérer dans les étapes de la réalisation d’une production plastique individuelle ou collective, anticiper les difficultés éventuelles », ou encore « formuler une expression juste de ses émotions, en prenant appui sur ses propres réalisations plastiques, celles des autres élèves et des œuvres d’art ». Deux questionnements au programme seront ciblés : « les différentes catégories d’images, leurs procédés de fabrication, leurs transformations » et « la narration visuelle ». Les élèves seront amenés à produire des images pour accompagner une bande-son, images qui trouveront leur origine aussi bien dans leur culture visuelle que dans le réel ou leur imaginaire. Ils devront ensuite les transformer pour les mettre en mouvement et raconter. Ils devront alors réfléchir aux notions propres à l’image en mouvement : découpage, séquence, plan, point de vue, rythme, montage, raccord, synchronisme etc. En Français Le projet permettra aux élèves de travailler l’oral et les compétences « dire pour être compris dans toutes les disciplines » et « participer à des échanges verbaux». Ils réaliseront d’abord une production orale qui traitera de la question des sentiments et qui sera enregistrée puis seront amenés à échanger tout au long du processus de travail et donc à apprendre à « respecter les codes de communication », « construire et ajuster son propos » et « intervenir en tenant compte de ce qui a précédemment été dit par autrui ». Des traces écrites seront produites pour travailler les compétences « écrire pour réfléchir, apprendre et mémoriser » et « produire des écrits variés ». Le projet pourra également s’inscrire dans la thématique « Partir à l’aventure! (récit, fiction) » en se concentrant sur les sentiments à l’œuvre dans le récit d’aventure. Ce sera l’occasion d’« enrichir son vocabulaire dans toutes les disciplines » en développant « un vocabulaire spécifique dans différents univers de référence ». En EMC Le projet s’inscrira dans le programmes d’EMC avec le volet « identifier et exprimer les émotions et les sentiments ». Il pourra donner l’occasion aux élèves d’apprendre à « mobiliser le vocabulaire adapté à leur expression » pour mieux « partager et réguler leurs émotions dans des situations d’enseignement ».

Application MICACO | Date : 03/07/2025