Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
L’ombre des émotions / Bagnolet
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Georges Politzer
- Ville : BAGNOLET
- Classe : autre
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Esther Sironneau est une artiste comédienne et metteuse en scène qui évolue dans le champ de la marionnette et du théâtre d’ombres. Formée au Cours Simon à Paris, elle mène une carrière à la fois au théâtre et au cinéma sous la direction de Jean-Pierre Jeunet, Valérie Garencq, et Régis Wargnier ainsi qu’à la télévision où elle travaille sur des séries et des productions motion capture pour Canal+.
Elle intègre en tant que comédienne - marionnettiste la Compagnie Xzart avec laquelle elle joue dans plusieurs spectacles jeune public. Elle collabore également avec Alain Duvergne, le créateur des marionnettes des Guignols, pour plusieurs programmes enfants diffusés sur la chaîne Fox kids ; cette expérience marque profondément sa pratique artistique, en mettant en lumière l’exigence physique, corporelle et technique que requiert la manipulation des marionnettes.
En 2016, elle fonde la Compagnie Bloom, une structure artistique basée au Pré-Saint-Gervais qui associe le théâtre, le burlesque, la magie et l’art de la marionnette. À travers ces formes, la compagnie cherche à déformer le réel, pour en révéler l’aspect féerique ou tragique, et interroger le monde par le prisme du sensible. Depuis 2018, elle est également artiste associée de la Compagnie Daru-Thémpô, pour laquelle elle intervient comme comédienne marionnettiste et metteuse en scène.
Aujourd’hui, elle est en tournée de son spectacle « C’est chouette ! » Théâtre d’ombres pour les tout-petits, créé en 2021. Elle développe « Anta dit Non ! », spectacle de marionnette et de théâtre d’ombres qui est une libre adaptation de « Aseta », une courte pièce écrite par Catherine Anne en 1996 pour Amnesty International. Inspirée d’une histoire réelle, ce projet explore des thématiques encore d’actualités comme l’émancipation, la quête d’identité, et le courage de s’opposer à l’ordre établi pour suivre sa propre voie. La pièce questionne et dénonce notamment les violences que subissent les femmes, en particulier l’excision. Jamais montré ni explicité, l’acte de violence est le support pour aborder, par l’émotion et la mise en scène poétique et allusive, les questions de soumission et de courage face à l’injustice.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- En s’appuyant sur sa dernière pièce en création, Anta dit Non ! Esther Sironneau propose un atelier de théâtre d’ombres, inspiré des techniques scénographiques qui ont nourri sa pratique artistique : suggérer l’émotion, la représenter les sentiments et questionnements qui nous traversent sans pour autant montrer les situations qui les provoquent.
À travers cette approche, elle souhaite créer avec les élèves une pièce de théâtre d’ombre autour de la thématique des émotions et de la résistance à l’autorité, à partir d’échanges avec elles.eux pour recueillir et créer des histoires sur ce sujet. Elle invitera les élèves à explorer les différentes facettes de l’art du théâtre d’ombre, en vue de la création et de l’interprétation de cette pièce. Ils et elles seront ainsi initiés à la création de marionnettes papiers, à la manipulation des silhouettes, à la maitrise des jeux de lumière et de taille. La pièce réalisée collectivement implique de plus un travail d’écriture respectants les codes de la narration : les élèves créeront collectivement une histoire avec un début, un milieu et une fin, construiront leurs personnages, qu’ils associeront à un travail théâtral de recherche de décors et de musiques.
Par l’écriture d’un scénario, la mise en scène, la retranscription des émotions, le jeu d’acteur, les élèves apprendront à structurer une pièce de théâtre d’ombre de bout en bout. Ils.elles seront ainsi pleinement acteurs du projet, développant leurs compétences théâtrales, tout en apprenant à interroger de manière artistique et créative le monde dans lequel ils évoluent. Esther accompagnera les élèves dans toutes ces étapes de création, portant une attention particulière aux sensibilités et capacités des élèves d’ULIS. Le recours au sensible, à la poésie dans la mise en scène, a pour objectif de permettre à chaque élève de créer en se représenter le monde autrement, d’interroger des sujets de société par l’émotion et sa retranscription théâtrale et artistique.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Esther Sironneau souhaite créer avec les élèves une pièce de théâtre d’ombre autour de la question des émotions et de la résistance à l’autorité. Il sera question d’inventer des scènes et des créer des personnages qui transmettent ces émotions fortes, en les exprimant poétiquement par le travail sur les visages et sons. Esther accompagnera les élèves dans toutes les étapes de la création d’une pièce : création du récit, des figures, jeux d’ombres…
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
Dans le cadre de ce parcours avec une classe ULIS, ces temps de rencontre, d’échange et de réajustement du projet seront particulièrement importants pour prendre en compte les besoins des élèves. Selon les retours des professeures, la méthodologie de transmission pourra être adaptée pour assurer une cohérence avec les manières d’apprendre des élèves dans le cadre du dispositif ULIS, et que chacun.e puisse trouver sa place dans le projet : recours aux supports visuels, proposition de différentes techniques de création des figures (découpage, collage, dessin…), passage par l’oralité ou le dessin dans la construction du récit, recours à des exercices interactifs…
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- C’est la première fois qu’Esther Sironneau mène un parcours la Culture et l’Art au collège. Elle sera accompagnée par l'association dans la construction et mise en place de ce parcours.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Le projet se déroulera sur 10 séances de 2h :
Séance 1 : Introduction au théâtre d’ombres et de la thématique des ateliers. Découverte du théâtre d’ombres et de ses différents types : ombres corporelles, avec silhouettes, avec rétroprojecteur. Coloration des ombres. Premiers exercices seul ou à plusieurs avec la table lumineuse.
Séance 2 : Exploration libre et dirigée face à une source lumineuse. Attitude et rencontre avec son ombre. Jeu d’ombres avec les doigts, avec un accessoire. Découverte du gigantisme, du rétrécissement, du dédoublement. Différencier ce qui est agi de ce qui est vu par les spectateurs.
Séance 3 : Retranscription des émotions dans le théâtre d’ombres. Animer son ombre en vérifiant en permanence le résultat et la possibilité de le corriger. Coordination d’actions entre différents participants : Illusion du contact, transformation de l’ombre, coordination des actions à plusieurs. Discussions autour de la thématique et premier recueil d’idées quand à l’histoire qui pourra être racontée.
Séance 4 : Les silhouettes et leurs manipulations. Construction de masques en profil, interaction entre la manipulation sur la table et sur l’écran. Travail avec les torches. Construction de décor, sur la table lumineuse et jeu des silhouettes sur l’écran. Introduction de l’écriture d’un petit scénario.
Séance 5 : Explorations sur le thème. Comment l’exprimer avec les différentes techniques rencontrées et explorées. Recherches d’idées, de musiques, de décors, de personnages. Prototypes de silhouettes et essais.
Séance 6 à 8 : Création de la future présentation : écriture du scénario final, création des personnages, des scènes, des décors…
Séance 9 : Dernières créations et ajustements au besoin. Filage de la pièce.
Séance 10 : Dernières répétitions et restitution.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Les sorties proposées dans le cadre de ce parcours auront pour objectif de cultiver le regard sensible des élèves, sur le théâtre d’ombre comme sur la retranscriptiond des émotions :
- Spectacle « Ekla ! » au TGP : « Ekla ! est le fruit de la rencontre de quatre artistes pour trois disciplines : le papier plié, l’image animée et la musique électronique. Explorant des univers graphiques immersifs et étonnants, le duo de musique électronique Turnsteak plonge le public à l’intérieur d’un livre magique. Ekla ! revisite la figure du Tangram dans un dispositif inédit, à la croisée entre l’animation, les arts numériques, le concert et le livre. Chaque page dévoile des sculptures de papier habitées d’êtres d’ombre et de lumière, et d’architectures colorées. » La pièce sera un premier support pour analyser avec les élèves comment raconter des histoires, des émotions en direct, avec différentes techniques artistiques.
- Spectacle « Peau d’homme », Théâtre Halle Roublot à Fontenay sous Bois : « Bianca, demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Ses parents lui trouvent un fiancé à leur goût : Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Le mariage semble devoir se dérouler sous les meilleurs auspices, même si Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c’était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d’homme » ! En la revêtant, Bianca devient Lorenzo et bénéficie de tous les attributs d’un jeune homme à la beauté stupéfiante. »
Cette pièce sera l’occasion de découvrir le théâtre d’objet et d’affiner le regard des élèves quant à l’univers de la marionnette et sa manipulation. Elle sera aussi un support pour échanger autour des questions de résistance aux assignations et à l’autorité, qui imprègnent le projet.
- Selon les programmations des théâtres en 2025-2026, une pièce de théâtre d’ombre sera proposée pour que les élèves aiguisent leur regard sur ce format et ses possibilités. Une attention particulière sera portée aux éventuelles tournées des compagnies Stéréoptyk et Les Ombres Portées.
De plus, selon les dates de spectacles de la Compagnie Bloom d’Esther Sironneau, nous pourrons assister à sa création « Anta dit non ! ».
- Selon les programmations des musées en 2025-2026 une exposition traitant de la question du portrait et de la retranscription des émotions, en peinture ou en photographie, pourra être proposée (pistes : musée d’Orsay, Musée d’Art Moderne, MEP, Jeu de Paume…).
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours auront tout d’abord comme objectif de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et étapes du projet pour les élèves :
- Une présentation de projet par la chargée de projets Citoyenneté Jeunesse pour expliciter les enjeux et le cadre dans lequel s’inscrit ce projet
- Des temps de discussion réguliers durant les ateliers et en dehors pour expliciter la démarche, préparer les sorties et échanger sur la thématique du projet au fil des découvertes.
- En classe, des temps de focus sur un aspect de la thématique en lien avec les matières enseignées et le programme de 3e.
- Un temps de bilan à la fin du projet pour recueillir les retours des élèves, récapituler l’ensemble du parcours, échanger et débattre autour du sujet au regard des connaissances acquises.
D’autres temps seront organisés pour débattre et élargir la réflexion avec les élèves :
- Un débat en philosophie autour de la question de l’autorité : l’autorité est-elle légitime ? Doit-on s’y opposer ? Pour adapter la séances aux besoins des élèves ULIS, l’intervenante aura recours aux images et à différents exercices interractifs.
- Initiation au krump avec la danseuse Malka Amekpom-Zloto : Malka interviendra auprès de la classe pour initier les élèves au krump et à son potentiel revendicatif et contestataire. Les élèves retranscrivent différentes émotions (peur, joie, colège…) et revendications par la posture et la grimace. Ce travail aura pour objectif de permettre de mieux comprendre comment le corps et le visage peuvent transmettre des émotions fortes, avant de créer et animer leurs figures (visages ou silhouettes) dans la pièce de théâtre d’ombre.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- La restitution prendra la forme d’une représentation en direct de la pièce des élèves, devant un public invité : parents, communauté éducative, autres élèves. Cette représentation pourra être filmée pour garder trace de la création des élèves et qu’ils.elles puissent la partager autour d’elles.eux et au sein du collège.
A l’issue de la représentation, un temps d’échange sera organisé avec le public autour du processus créatif, des différentes étapes du parcours, des défis et apprentissages. Un temps de démonstration et de manipulation en direct avec le public pourra être imaginé.
La restitution se cloturera sur un temps de goûter convivial.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu.
OU
Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité.
Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde.
Dans le cadre de ce projet avec un groupe ULIS, une attention particulière sera portée à ce que chaque élève puisse s’investir dans le projet selon ses capacités et envies, par la pédagogie différenciée et la proposition de divers supports et techniques de création. L’objectif est que chaque élève puisse trouver la porte d’entrée qui lui correspond au sein du projet.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Dans le cadre de ce parcours, la question de l’égalité femmes-hommes pourra être évoquée avec les élèves dans le cadre d’un brainstorming sur les rapports d’autorité dans la société. De plus, elle sera développée dans le cadre du parcours culturel sous le prisme de la résistance face aux injonctions et violences dans « Peau d’homme » et « Anta dit non ! ».
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Ecogestes au quotidien
Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, ..
2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées.
3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité.
Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties.
Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant.
Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets
La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture.
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie).
• Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
• Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens.
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Ce projet a pour objectif de permettre aux élèves du dispositif ULIS de travailler autour d’un projet commun avec quelques élèves de l’EMP Coursol.
Ce projet permet de répondre à de nombreux objectifs stipulés dans le projet de l’établissement :
Objectif N°1.Favoriser la réussite des élèves: Veiller à ce que la mise en place de l’accompagnement personnalisé permette à chaque élève de construire son parcours personnel, qu’il soit acteur de son orientation et qu’il puisse s’épanouir en réussissant. Accompagner aussi les élèves vers les parcours d’excellence.
En effet, ce projet théâtre va permettre de travailler sur l’expression de soi, de pouvoir s’exprimer et s’épanouir malgré leurs difficultés pour les élèves à verbaliser leurs émotions.
Objectif N°2. Agir sur le climat scolaire et lutter contre le décrochage.
Ce projet artistique permet aux élèves de s’investir dans un projet scolaire autrement que par la classe traditionnelle. C’est important pour ces élèves qui ont des temps de prise en charge importants et des emplois du temps saccadés. Ce projet commun devient un fil rouge qui soude le groupe et qui donne un repère important au dispositif.
Objectif N°3. Promouvoir l’ouverture culturelle, développer l’esprit créatif : Inciter les élèves à s’enrichir au contact d’autres cultures, et échanger pour favoriser l’ouverture d’esprit et la tolérance.
Sans aucun doute ce projet, les sorties et le travail qui sera proposé en parallèle offriront aux jeunes du dispositif une ouverture culturelle indéniable.
Objectif N°4. Développer la coopération dans le collège et avec les partenaires : Maitriser l’information, mobiliser la collaboration éducative, pédagogique et administrative. Favoriser les liens avec les partenaires :collectivités locales, police, maison de quartier, associations, acteurs professionnels. Promouvoir une éducation partagée avec les parents.
Ce projet permet de tisser des liens entre les élèves du dispositif et ceux du collège, temps forts pour certains jeunes qui ne sont pas inclus en classe ordinaire. Lors de ces moments, ces élèves parfois invisibles sont mis en lumière. Ce lien se fait par le partage du travail via le blog du collège, la restitution de fin d’année.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L’ENT du collège pourra mettre en avant une captation du spectacle des élèves, ce qui permettra une visibilité aux parents d’élèves qui ne pourraient pas être présent.es lors de la restitution et autres classes de l’établissement.
En cours de projet, l’ENT sera également mobilisé pour communiquer quant à l’avancement des élèves : premiers travaux réalisés, sorties et rencontres, etc.
Les réseaux sociaux de Citoyenneté Jeunesse pourront être également mobilisés dans un soucis de valorisation du travail des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- L'enseignement du théâtre renvoie à plusieurs compétences du socle commun :
- « la maîtrise de la langue », « la maîtrise des techniques usuelles de l'information et de la communication » : par la découverte de nouveaux champs lexicaux liés au théâtre, ou l’approfondissement d’autres champs lexicaux (les émotions), les élèves travaillent leur maitrise de la langue. La réalisation d’une pièce de théâtre suppose de plus un travail d’expression orale (dans la pièce, mais également lors d’échanges en classe pour sa construction) répondant à ces objectifs.
- « la culture humaniste », « les compétences sociales et civiques » : par la coopération et la réalisation d’une œuvre collective, les élèves travaillent la compréhension, la prise en compte de l’autre.
- « l'autonomie et l'initiative » : le travail artistique se prête tout particulièrement au développement de ces compétences, en ce qu’il s’appuie sur l’imaginaire et la créativité de chacun.e pour avance collectivement.
Le projet suppose une pédagogie fondée sur l'engagement personnel dans le cadre d'une pratique collective, avec un objectif de réussite partagée.
L'enseignement est dispensé en lien avec l'enseignement du français, les enseignements artistiques (les arts plastiques et la musique) et l'enseignement de l'éducation physique et sportive. Il s'articule aussi à l'histoire des arts, dont les six domaines artistiques et les différentes thématiques invitent à des travaux pluridisciplinaires ainsi qu'à la fréquentation de spectacles divers.
Application MICACO | Date : 03/07/2025