Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Notre Abécédaire des habits

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Henri Wallon
  • Ville : AUBERVILLIERS
  • Classe : autre 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Léa Chénot est une artiste plasticienne protéiforme, dont les centres d’intérêts oscillent entre le design et le graphisme, avec un fort engagement en faveur de la transition écologique et sociale. Après une licence en Design d’objet et d’espace à Orléans, elle effectue en 2019 un Master en Design for Play à Kolding, au Danemark. Cette formation a transformé sa pratique du design : elle l’envisage dès lors comme un outil de facilitation et de passation et précise sa pratique : « mon rôle est de mettre en place des dispositifs de travail et de transmission sous différents formats (livres, jeux, objets, espaces, service, etc.) en collaboration avec différents acteur.ice.s». A partir de 2019, elle développe son activité à l’échelle européenne. Elle travaille ainsi d’abord à Amsterdam dans l’agence de scénographie d’exposition internationale Kossmandejong et participe notamment à la création et la réalisation d’une installation sur l’Anthropocène pour la biennale d’architecture de Vienne 2021. Elle revient ensuite en France pour intégrer en 2022 l’Académie du Climat en tant que Designer pédagogique. Conçue pour et avec les jeunes, cette Académie est un lieu d’information et de formation sur le climat, imaginée en coopération avec les acteurs de l'innovation pédagogique, de la recherche et de l'écologie. Léa s’y engage pleinement et co-fonde en 2023, l’association Le Futal, proposant un service de troc de vêtements par le biais d’une monnaie fictive, « le fut ». Aujourd’hui implantée au cœur de Paris à l’Académie du Climat, l’association y organise régulièrement des évènements. Actuellement designer Free-lance, elle mène à la fois des projets de graphisme et de design pédagogique, inscrivant son activité de création autour de trois axes : Dans le cadre de l’association Le Futal, elle s’occupe du développement des partenariats (associations, journaliste, etc.), de la gestion des évènements, et des contenus visuels de communication. Dans les perspectives de développement de cette association, elle s’implique aussi dans la création de supports de sensibilisation sur la fast-fashion et la mode éco-responsable. À titre de Designer pédagogique, elle développe également des outils de sensibilisation sur le climat pour des publics variés. Actuellement, médiatrice pour le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement, elle conçoit des supports de médiation (jeux, maquettes, cartes, dessins, etc.) pour permettre la mise en place d’atelier de sensibilisation. Elle porte ainsi des séances sur le sujet pour le CAUE de Paris. Léa Chénot s’engage dans la reliure de livres aux Ateliers de Paris depuis 3 ans, cette pratique lui permettant d’ouvrir encore d’autres perspectives : « d’approcher le livre comme un objet, de comprendre sa composition matérielle, et de jouer avec les codes traditionnels de la reliure ». Par ailleurs elle développe aussi une pratique en danse contemporaine et improvisation collective à Micadanse.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • C’est dans le cadre de cette actualité plurielle que Léa propose d’accompagner les élèves dans la réalisation d’un « Abécédaire des habits ». À travers cet atelier, elle souhaite leur faire découvrir l’univers du vêtement, en dépasser la simple fonction d’accessoire et y interroger avec elles et eux la place dans la société. Léa les guidera d’abord dans une démarche de sensibilisation visant à comprendre ce que représente et raconte l’habit : « nos vêtements véhiculent et expriment quelque chose de nous, une identité et/ou posture à travers les marques, la matière, la coupe ainsi que les manières de les porter ». Léa abordera ces questions d’abord en proposant des jeux ludiques impliquant le mouvement du corps. Elle s’appuiera pour cela sur son expérience à « Micadanses », où elle développe depuis 3 ans une pratique en danse contemporaine et improvisation collective. L’artiste proposera aussi de questionner l’impact écologique du vêtement, en en retraçant de façon très simple et schématique le cycle de vie (extraction des matières premières, production, distribution, utilisation, élimination) et en abordant les possibles actions et démarches pour en réduire l’impact. Ces notions seront travaillées en lien avec l’enseignante de français et selon le niveau en français de chacun.e comme une ouverture du sujet sur les solutions ou pistes de réflexion possibles… Ainsi, grâce à une approche mêlant mouvement, histoire du vêtement et création, les élèves développeront une réflexion sur ses enjeux entre symbole et défis environnementaux avant de s’investir dans un travail de d’édition : chacun.e travaillera à la recherche puis création d’images et de vocabulaire autour du vêtement. La classe UPEAA du collège Henri Wallon d’Aubervilliers sera invitée ainsi à interroger le rapport entretenu « avec l’habit » individuellement et collectivement, tout en s’engageant dans la création d’une édition collective - l’abécédaire des habits- et dans la réalisation individuelle d’affiches atour du mot illustré de chacun.e. « Dans le cadre des ateliers avec les élèves, ma pratique du design graphique et pédagogique pourra accompagner la "mise en forme” du projet par la fabrication de supports visuels qui permettrons d’aborder des questions de la fabrication de l’image, de mise en page, de hiérarchisation de l’information, de transmission de connaissances et de fabrication d’un objet livre et d’affiches. Mon expérience associative du Futal me permettra d’aborder le contenu réflexif : les vêtements et de leur place dans la société »

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le parcours permettra de travailler sur le vêtement, de sa conception-fabrication à sa réappropriation par chacun.e. une fois porté : que raconte le vêtement de nos sociétés ? et de chacun.e ? Les élèves seront accoppagné.e.s par Léa Chénot en atelier pour concevoir leur « Abécédaire des habits » en mots et images, ainsi que des affiches pour illustrer leurs mots choisis.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs. Dans le cadre de ce projet avec les UPEAA du collège Henri Wallon, nous nous sommes attachés à proposer un parcours qui permette d’aborder une réflexion sociétale sur le sujet de prédilection de l’artiste « la fast fashion », en s’attachant à la pratique, à la découverte et au débat : les élèves seront sensibilisé.e.s à la place du vêtement dans notre société en participant à des visites, des échanges liés à ce qu’il représente selon elles et eux, puis en engageant des recherches d’images et de vocabulaire autour de l’habit, avant d’en créer une édition et des affiches. L’atelier permettra également de développer champ lexical et vocabulaire en français autour du thème, tout en ouvrant le sujet aux différentes cultures des jeunes allophones de la classe pour interroger pratique et symbolique du vêtement : ici en France et ailleurs, quelle.s place.s ?
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • C’est la première fois que Citoyenneté Jeunesse et Léa Chénot proposent un parcours. Celui-ci a été conçu en fonction de l’actualité de l’artiste et des objectifs de l’équipe pédagogique

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Chaque séance sera de 2h. Séance 1 : Qu’est ce que nos vêtements disent de nous ? À partir de petits jeux scéniques qui impliquent le mouvement du corps, se questionner sur les vêtements que l’on porte : de quelle couleur, quelle matière, quelle forme, quelle une marque ? D’où viennent -ils (distribution et fabrication) ? Est-ce que c’est un vêtement qui a une valeur sentimentale ? Pourquoi je suis habillé.e de cette manière ? Qu’est ce que mes habits racontent de moi ? Séance 2 : La valeur sociale des vêtements (?) À partir de jeux qui impliquent le mouvement, se questionner sur les vêtements que le collectif porte : Quels sont les points communs entre les différentes tenues ? Qu’est-ce qui est à la mode / qu’est ce qui ne l’est pas ? Qu’est-ce que la mode ? Quel impact cela a sur les personnes et les collectifs ? Séance 3 : L’impact écologique des vêtements À partir de supports pédagogiques ludiques (jeu de piste, jeu de cartes, etc.) s’interroger sur le parcours d’un vêtement et son impact (conception, production, distribution, utilisation, destruction), et proposer des solutions individuelles et collectives pour une consommation plus durable. Séance 4 : Le mot juste Réalisation d’une carte mentale collective sur les vêtements, et constitution d'un lexique de mots sur ce thème. À la fin de la séance, chacun.e choisi un mot sur lequel il.elle aimerait travailler. Séance 5 et 6 : Écrire sa définition Avec l’aide de l’enseignante de français, comprendre comment on définit un mot, et rédiger une définition personnelle du mot choisi (travail individuel). Séances 7 et 8 : Illustrer son mot Construire une image qui illustre et donne vie à la définition du mot choisi par un photomontage. S’interroger sur la notion d’image : Qu’est-ce qu’on appel une image ? Comment on construit une image aujourd’hui ? Qu’est ce qu’une image raconte ? Montrer que le message d’une image change en fonction du contexte dans lequel elle est utilisée. (travail individuel). Séance 9 : Mise en page des mots et des images Mise en commun et mise en page de tous les mots et images dans une édition. Réalisation d’une affiche par mot. Séance 10 : préparation de l’ exposition des créations et restitution Mise en espace des supports visuels (édition et affiches) dans le cadre d’une exposition, et présentation du travail aux parents et enseignants.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les programmations de nos partenaires culturels n’étant pas arrêtées à l’heure de déposer le présent dossier, voici les pistes à ce jour : - Visite du Salon du livre et de la Presse Jeunesse de Montreuil du 28 novembre au 4 décembre 2025 : pour la 40ème édition du Salon, le thème « Rêve général ! » sera développé via 400 exposants, des auteurs français et internationaux de la littérature jeunesse et une grande exposition. Les élèves pourront ainsi découvrir cet évènement séquano-dionysien se tenant chaque année. En complément de la découverte du Salon, nous retiendrons un temps de rencontre avec un auteur ainsi qu’une visite guidée de l’exposition (détails de la programmation en cours) Journée à la Fondation Good Planet : - Le fresque des déchets : sous la forme d’un jeu participatif, les élèves réaliseront une fresque laissant apparaître les causes et conséquences de la production des déchets. - Atelier « Rhabillons la fast-fashion » à la Fondation Good Planet : Les élèves mèneront une véritable enquête pour découvrir l’envers du décor de cette production de masse et trouver des alternatives. Ils et elles passeront ensuite à la pratique pour s’initier à la couture. Journée à la Bibliothèque nationale de France (BnF) : - Atelier « Fabrique ton livre ! Qu’est-ce qu’un livre ? En quoi est-il fait ? A-t-il toujours eu la même forme selon les époques et les civilisations ? Quelle est sa fonction ? Un atelier qui répond aux multiples questions autour du livre dans une bibliothèque qui compte plus de 16 millions de document. Il permet aux enfants d’imaginer et de créer leur propre livre. Atelier « Il était une fois Gutenberg, l’ours et le singe » Les participants sont plongés dans l’univers d’un atelier d’imprimerie. A partir de la présentation des techniques, des outils et des métiers de l’imprimerie, chacun crée une page de titre illustrée - Compose ton affiche : initiation au design graphique Au Forum des images À partir de la création d’une affiche, cet atelier permet de découvrir les fondamentaux du graphisme et de s’interroger, en pratiquant et en créant, sur les enjeux de la communication visuelle. - « Le Magasin du Monde ou La Nuit Ouverte » par la Fine Cie d’Aubervilliers (théâtre, marionnettes et musique : la nouvelle création de la compagnie (juin 25) croise plusieurs pratiques vivantes pour approcher sensiblement une Histoire passée qui joue encore dans notre présent..au travers de celle des objets .» On y découvre notamment l’histoire du tissus…

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens entre ateliers et parcours culturel, il est consacré à : - la présentation du projet avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse. – la présentation des sorties et les retours sur les différentes activités du parcours culturel. – des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique D’autres temps forts pourront être mis en place en classe, à préciser parmi les idées suivantes : - Intervention Ethnoart sur le vêtement : quelle place à l’habit selon les sociétés ? quels rapports au corps et à la représentation ? quelles portées symboliques ? L’ethnologue interviendra sur la base d’images et extraits vidéos projetés sur ces questionnements. L’exemple du tissus wax et de ses motifs signifiants, choisis par les personnes qui le portent selon leur portée symbolique sera notamment abordé. - Intervention de Judith Vittet, artiste textile pour sensibiliser les élèves à sa pratique de création textile qui s’appuie sur le réemploi et la récupération pour répondre aux problématiques environnementales liée aux tissus et vêtement. Elle les sensibilisera également à sa démarche de teinture naturelle des tissus en proposant démonstration et initiation. - Intervention de Hayat Bouzouma, tisserande spécialisée dans la transmission des savoirs faire autour de la laine. Initialement intervenante pour Auberfabrik, Hayat propose aujourd’hui des interventions pour sensibiliser à ces questions. Elle fera démonstration de la technique de création du fil à partir de la laine et les élèves pourront s’initier à la pratique en petits groupes.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Un temps de clôture et de valorisation sera mis en place au collège pour présenter le parcours et les créations qui en sont nées. Les élèves présenteront les ateliers, sorties et rencontres au public invité composé des familles, des partenaires et de la communauté éducative du collège. Ce public sera ensuite invité à découvrir l’édition de l’Abécédaire du vêtement de la classe ainsi que les affichés créées par chacun.e des élèves. Ils et elles pourront guider les invités dans la mise en espace de ces supports visuels, imaginées avec l’artiste.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. Apprendre en pratiquant : Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité. Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet propose un bilan partagé avec les élèves. Ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde. Pour Léa Chénot « Partir des vêtements, c’est partir de ce qu’ils connaissent pour construire différentes réflexions qui les concernent directement. » Dans le cadre de ce projet, chacun.e des élèves sera amené à porter sa propre réflexion sur le vêtement en plus de la dimension collective et sociétale : qu’est-ce que le vêtement signifie pour moi ? quelle importance je lui accorde ? et en rapport à quoi ? A-t-on toujours le choix ? Puis en création, la classe créera son Abécédaire des habits selon les choix opérés collectivement à partir des propositions de mots et d’illustrations de chacun.e. Les mots de toustes seront enfin valorisés individuellement via la création d’affiches. Pour Léa, il s’agira aussi de « créer des choses (image, définition, édition, affiche, etc.) qu’ils et elles pourront reproduire par la suite par eux-mêmes » et de « laisser un espace de personnalisation dans un projet collectif : chacun s’approprie un mot et une image et participe au champs lexical et visuel collectif. »

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole… Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles. Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique. Dans le cadre de ce parcours : « En plus d’intégrer cette thématique dans la pédagogie des ateliers (équitable répartitions des tâches et de la parole, etc.), la question de l’égalité Femmes/Hommes sera amenée par le thème du vêtement : quels sont les vêtements qu’on attribue aux femmes ? Et aux hommes ? Pourquoi, quels usages ? Qu’est ce que cette différence veut dire ? »

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Écogestes au quotidien Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, .. 2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées. 3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité. Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties. Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant. Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés. Dans le cadre de ce parcours les élèves sont amenés à réfléchir à l’impact écologique du vêtement et à la fast fashion, dans la mesure des capacités langagières des élèves allophones. Ce projet permettra de développer réflexion et vocabulaire en lien avec l’écologie dans ce cadre, en travaillant leur Abécédaire.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Concrètement, plusieurs actions sont prévues : • Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture. • Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux. • Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie). • Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es. • Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges. Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double : • Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite. • Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative. • Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens. D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques. Dans le cadre de ec parcours, les familles seront invitées à accompagner le groupe dans les différentes structures visitées, en accord avec les élèves et sur la base du volontariat Toutes les familles seront conviées ensuite in fine à la restitution du projet pour découvrir les étapes traversées et les créations des élèves allophones. Nous envisagerons dans la mesure du possible un temps partagé en pratique dans le cadre de cette restitution et de la présentation de leur travail et des échanges. Les élèves pourraient alors solliciter la participation des familles présentes : quels auraient été vos mots ?

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le collège Henri Wallon est en train de réécrire son projet d'établissement. L'inclusion des élèves allophones tient une place centrale dans cette réflexion collective. L'« Abécédaire des habits » s'inscrit dans l'axe « Cityonneté » et dans l'axe « Ouverture culturelle » du projet d'établissement actuel. Les élèves d'UPE2A sont rattachés à une classe ordinaire, dans laquelle ils participent à certains cours. Les élèves allophones pourront donc partager avec les élèves de leurs classes de rattachement les étapes du projet. Ces derniers seront ainsi régulièrement partie prenante dans la réflexion initiée par le projet des UPE2A. Cela contribuera à la cohésion du groupe, à la collaboration entre élèves et à l'inclusion réussie des élèves allophones dans l'établissement. (Volet 1. Citoyenneté) Le travail avec une artiste au sein de l'établissement et les sorties culturelles s'inscriront naturellement dans la démarche d'ouverture culturelle de l'établissement (Volet 3. Développer l’ouverture culturelle et la pratique artistique dans/hors enseignement à Wallon). Les temps de création, d'échanges et de restitution permettront donc à tous les élèves de s'inscrire dans une réflexion sur les normes, les règles et les codes, tant linguistiques que vestimentaires ,et d'en interroger les enjeux au sein de la cité scolaire Henri Wallon.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L'ENT est un outil de suivi du travail mené par les élèves, mais c'est le site du collège qui assure une visibilité aux projets menés par les élèves dans la cité scolaire. Les élèves, accompagnés par les enseignant.e.s, assurent la mise en ligne des contenus et le choix de ces derniers. Les élèves, les familles et l'ensemble de la communauté éducative de l'établissement pourront suivre les étapes du projet via un carnet de bord et une restitution en ligne des travaux réalisés en fin d'année.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet accompagnera les objectifs poursuivis en cours de Français Langue Seconde; en Histoire-Géographie-EMC et en Langues Vivantes. FLS : Les élèves expérimenteront le français auprès d'interlocuteurs variés (journalistes, artistes, artisans, sociologue), venant ainsi enrichir les apprentissages de langue française réalisés en classe. Les élèves pourront s'exprimer dans une variété de situations (sorties, travaux de groupe, présentations aux élèves de classe ordinaire) et dans des activités de création. Ils pourront ancrer leurs apprentissages en langue française dans leur vécu (linguistique, vestimentaire, sociétal) et partager leurs connaissances personnelles et multiculturelles au sein du groupe UPE2A et auprès des élèves de leur classe d'inclusion, en français. La création d'un abécédaire fera le lien entre les alphabets des langues des élèves et celui de la langue française, valorisant le plurilinguisme des élèves au sein de l'UPE2A et de l'établissement. Anglais: le travail sur la langue porté par le projet d'abécédaire se déclinera aussi via les langues enseignées au collège et permettra aux élèves d'entrer dans les apprentissages de LV. L'anglais sera objet d'étude pour le projet (circulation des mots entre les langues via la mode/ les habits, étymologie, comparaison des langues) et aussi langue de communication entre les élèves d'UPE2A et ceux de classe ordinaire. L'espagnol, l'allemand, l'italien et l'arabe, enseignés au collège, seront associés au travail. H-G-EMC : Les connaissances des élèves d'UPE2A sur les habits seront étayées en cours d'histoire-géographie-EMC (les matières premières, les conditions de fabrication, le transport, la distribution). Cela permettra d'affiner les gestes en cartographie; et de se familiariser avec l'analyse de documents et le croisement des informations (schéma, graphique, carte, article, document iconographique). L'accent sera mis sur les enjeux sociaux et environnementaux de la fabrication des habits dans une économie mondialisée. Des séances en cours d'arts plastiques seront organisées, en fonction des besoins des élèves dans l'avancée du projet, pour un travail sur la texture, la couleur et les formes dans la conception d'un vêtement et dans son usage. Par cet « Abécédaire des habits », la langue française devient un espace de partage, de création et de jeu pour les élèves allophones, et pour les élèves de classe ordinaire avec qui se tisseront des échanges tout au long du projet.

Application MICACO | Date : 03/07/2025