Santé, handicap et société : Faire parler les Squelettes par l'archéo-anthropologie

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Anatole France Ville : LES PAVILLONS-SOUS-BOIS Classe : 5ème

Coordonnées de la structure Nom de la structure : Archéologie des nécropoles

Coordonnées de la personne ressource Identité : Monsieur Cyrille Le Forestier

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• L’association Archéologie des Nécropoles (ADN), fondée en 2014, a pour objectif de promouvoir l’archéologie funéraire tant sur le plan scientifique que culturel. Elle mène des recherches sur les nécropoles mérovingiennes en Île-de-France, notamment à travers le Programme Collectif de Recherches, dont les résultats ont été publiés en 2023. ADN porte également la fouille archéologique programmée à Noisy-le-Grand en partenariat avec la ville et l’Inrap. L’association se distingue par ses actions de médiation culturelle, en proposant des modules pédagogiques pour les jeunes et des événements interactifs sur le site de Noisy-le-Grand, permettant à tous de découvrir l'archéologie de manière ludique et immersive. Nous recevons le public sur le chantier archéologique des Mastraits de Noisy-le-Grand, et à la Maison des Découvertes et des Sciences de Sevran. Nous intervenons également dans les écoles de la Seine-Saint-Denis dans le cadre de projets EAC, de résidence archéologique ou de séances ponctuelles. 

Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• propose aux élèves une immersion dans l’univers de l’anthropologie biologique à travers l’étude des sépultures, des ossements humains et des pathologies anciennes. Il permet de découvrir comment les archéologues interprètent les sociétés du passé en analysant les pratiques funéraires, les marqueurs de santé ou de handicap, et les conditions de vie. À travers des ateliers pratiques et des outils numériques, les élèves étudient et reconstituent virtuellement des individus ou des ensembles funéraires, tout en étant sensibilisés aux enjeux éthiques, citoyens et patrimoniaux liés à la manipulation des restes humains. En lien avec les projets de l’association ADN, ce parcours croise sciences, histoire, numérique et réflexion sur la dignité humaine, offrant une approche interdisciplinaire et sensible de l’archéologie de la santé.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• Le parcours archéo-anthropologique offre une plongée dans l’étude des populations anciennes à travers leurs sépultures et leurs restes. Il sensibilise à la diversité des parcours de vie et à la reconnaissance du handicap dans l’histoire. Le projet associe histoire, SVT, technologie, arts plastiques et EMC pour former des élèves curieux, empathiques et responsables, capables de relier savoir scientifique et conscience citoyenne.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• La mise en place du parcours repose sur une démarche collaborative réunissant enseignants, conseiller pédagogique, un archéo-anthropologue de l’Inrap et la médiatrice culturelle de l’association Archéologie des Nécropoles. Les contenus, outils et objectifs pédagogiques sont ajustés à chaque étape grâce à des réunions régulières. Les ressources comprennent : – un dossier anthropologique (rapport de fouille), – des fiches d’analyse osseuse, – les projets de séances élaborés par la chargée de valorisation, – des outils numériques d’imagerie et de modélisation, – une base documentaire en ligne et en bibliothèque issue des projets collectifs de recherche (PCR), – des modules de formation animés par nos archéo-anthropologues partenaires.

L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.

• Non, l’intervenante n’a pas encore mené de parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes. En revanche, elle est engagée dans des projets d’Éducation Artistique et Culturelle (EAC) avec les villes de La Courneuve et Sevran, ainsi que dans une résidence archéologique pluriannuelle en milieu scolaire à Noisy-le-Grand. Elle intervient également dans le cadre d’événements et d’animations ponctuelles, aussi bien en classe qu’auprès de publics éloignés de la culture. Sa candidature s’inscrit dans une volonté de prolonger et structurer ces actions en rejoignant le cadre du CAC, afin de renforcer l’accès à la culture scientifique et au patrimoine auprès des collégiens.  

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.

• Le parcours s’étale sur 20 heures d’ateliers animés par deux intervenants : une médiatrice culturelle et un archéo-anthropologue référent. Heures 1 à 2 : Introduction à l’archéo-anthropologie (2h) Présentation des grands principes de l’anthropologie funéraire, de l’analyse des sépultures, de la diversité des gestes funéraires et des enjeux éthiques liés à l’étude du corps humain. Heures 3 à 5 : Anatomie osseuse et détermination des individus (3h) Les élèves découvrent le squelette humain, apprennent à différencier les os, à identifier l’âge, le sexe, et les indices d’activité ou de pathologie sur les ossements. Heures 6 à 8 : Étude de cas de sépultures (3h) Analyse de sépultures archéologiques par groupes : contexte funéraire, position du corps, mobilier associé, interprétation des pratiques. Heures 9 à 12 : Pathologies et handicap dans les populations anciennes (4h) Découverte des traces de maladies ou traumatismes visibles sur les os. Réflexion sur la prise en charge des individus handicapés dans les sociétés passées. Heures 13 à 15 : Modélisation 3D de squelettes et annotation (3h) Travail sur des modèles 3D de squelettes : manipulation, annotation des lésions, mise en relation avec les données historiques et biologiques. Heures 16 à 18 : Création de portraits anthropologiques (3h) Travail créatif sur la mémoire des individus étudiés : les élèves rédigent des portraits fictifs et sensibles des défunts à partir des données osseuses. Heures 19 à 20 : Finalisation et restitution (2h) Mise en commun des travaux réalisés : création d’une carte interactive des sépultures, exposition des portraits anthropologiques, débat final autour de la mémoire et de la dignité. Répartition par intervenant : Intervenant 1 : Chargée de valorisation – tout le projet Intervenant 2 : Archéo-anthropologue – interventions ponctuelles

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• isite de la nécropole des Mastraits ou d’un autre site funéraire (3h) Observation in situ des structures funéraires, compréhension du lien entre contexte de fouille et étude anthropologique. Visite du Musée de l’Homme (3h) Découverte des pratiques funéraires dans différentes cultures, exposition sur le corps, l’évolution et la diversité humaine. Atelier en laboratoire d’anthropologie biologique (4h) Découverte de matériel ostéologique réel, observation de pathologies, rencontre avec des spécialistes du handicap ancien. Visite d’un Fablab – numérisation et impression 3D d’ossements (3h) Découverte des outils de numérisation, reproduction d’ossements en 3D et manipulation pédagogique de copies.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• Temps de réflexion et de débat : Réflexion structurée autour des enjeux éthiques, du respect des défunts, des représentations du handicap et de la santé dans le passé. Ces temps accompagnent chaque séances et sortie, alimentent les restitutions et favorisent la prise de recul critique.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Le parcours inclut un temps de restitution/valorisation où les élèves présentent leurs travaux à divers publics (autres classes, familles, communautés éloignées de la culture) sous forme d'exposition ou de présentation interactive, y compris pour les personnes empêchées ou isolées. Cela permet de partager les connaissances acquises et de sensibiliser à des enjeux sociétaux. Le temps de clôture/bilan encourage une réflexion sur le projet, impliquant élèves, équipes éducatives et intervenants. Ce moment de bilan permet d’évaluer les apprentissages et d’analyser les points forts et les axes d’amélioration du parcours. Si plusieurs projets sont menés en collaboration, une restitution commune pourra être organisée.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• Le projet adopte une pédagogie inclusive : chaque élève peut participer selon ses capacités, les outils sont variés et adaptables. L’approche croise les regards (scientifique, artistique, citoyen), favorise la coopération et valorise les productions individuelles et collectives.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• La prise en compte de l'égalité Femmes-Hommes au sein du parcours se fait de manière systématique, à travers plusieurs dimensions. Tout d'abord, les contenus des séances sont réfléchis pour présenter des figures féminines et masculines dans l'histoire de l'archéologie, tant du côté des chercheurs que des populations étudiées. Des outils comme des études de cas sur des découvertes archéologiques impliquant des femmes, des jeux de rôle où les élèves endossent des rôles de genre divers, et des débats sur les rôles des hommes et des femmes dans les sociétés anciennes, sont utilisés pour sensibiliser et ouvrir des perspectives égalitaires. Les intervenants veillent également à ce que la parole soit équitablement donnée à toutes et tous, en favorisant une participation équilibrée dans les discussions et ateliers.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• Dans le cadre de notre projet, deux mesures liées à la transition écologique seront mises en place : Réduction des déchets : Nous privilégierons l’utilisation de matériaux réutilisables ou recyclables pour les ateliers et opterons pour des supports numériques afin de limiter la consommation de papier. Sensibilisation à l’archéologie durable : Les élèves seront informés sur la conservation des vestiges archéologiques et les impacts écologiques des fouilles sur la santé des archéologues (fouilles parfois dangereuse, à risque sanitaire pour cause de pollution des sols), mettant ainsi en lumière l’importance de respecter l’environnement au quotidien et dans les pratiques archéologiques.  

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Implication des familles : – invitation à la restitution finale, – participation possible aux sorties, – proposition d’un exercice intergénérationnel sur les représentations de la mort et de la santé dans l’histoire.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• Dans une volonté de renforcer le lien entre l’école et les familles, le parcours propose un exercice à réaliser à la maison : une fiche d’analyse où les élèves interrogent un parent ou un proche sur ce qu’il ou elle pense savoir de l’archéologie. À partir des réponses recueillies, les élèves sont amenés à confronter ces idées reçues avec les savoirs acquis en atelier. Cette démarche favorise le dialogue intergénérationnel, valorise les apprentissages et permet aux familles de découvrir une archéologie loin des clichés, ancrée dans une démarche scientifique, citoyenne et contemporaine.  

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

• propose aux élèves une immersion dans l’archéologie en explorant les vestiges humains. Il sensibilise à la préservation du patrimoine et à la mémoire collective, tout en abordant des enjeux éthiques liés au respect des vestiges humains, à la dignité et à la santé des individus au delà des différences. Ce projet favorise la coopération entre élèves et disciplines, et invite à réfléchir aux questions de dignité humaine et de handicap, en lien avec des thématiques citoyennes et culturelles.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• Oui, l'Espace Numérique de Travail (ENT) du collège et les outils numériques (blogs, réseaux sociaux, etc.) seront activement utilisés tout au long de l'année pour soutenir l'appropriation du projet par les élèves. Ces outils permettront de suivre les progrès, de tenir un carnet de bord numérique, de centraliser les ressources et d'encourager une communication régulière entre les élèves et les intervenants. Les élèves pourront documenter leur apprentissage, partager leurs découvertes et réflexions sur une plateforme dédiée, facilitant l’accès aux informations et renforçant l’aspect collaboratif du parcours.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• OUI

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• Le parcours d’archéo-anthropologie s’intègre de manière transversale aux disciplines du collège. En histoire-géographie, il explore les rites funéraires, les représentations de la mort et la diversité des sociétés anciennes. En SVT, il permet l’étude de l’anatomie humaine, des pathologies osseuses et de l’évolution. En technologie, il introduit à la manipulation de modèles 3D et aux outils d’imagerie. En arts plastiques, il favorise l’expression artistique autour de la mémoire et des portraits anthropologiques. En EMC, il engage une réflexion sur la dignité humaine, la diversité, la santé et l’inclusion. Ce parcours développe des compétences scientifiques, éthiques et citoyennes, tout en renforçant les liens disciplinaires.