Petites et grandes histoire de l'engagement

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Henri Sellier Ville : BONDY Classe : 3ème

Coordonnées de la structure Nom de la structure : Ateliers Médicis

Coordonnées de la personne ressource Identité : Monsieur Ivan Altieri

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Ulysse Mathieu et Tahah El Aïssi sont tous les deux membres de l’Étincelle, un média participatif et une agence de production audiovisuelle hébergée au sein des Ateliers Médicis, à Clichy-sous-bois. Ulysse Mathieu est journaliste indépendant, et coordinateur du média, membre du collectif La Friche qui réalise des projets d’EMI notamment à Roubaix, en région parisienne et à Marseille. Tahah El Aïssi est l’un des membres fondateurs du média. Il est actuellement étudiant en scénario à l’école Kourtrajmé. Le but de l’Étincelle est multiple : il s’agit à la fois d’un espace d’expression et de création pour les jeunes qui le composent, d’un espace de professionnalisation, notamment à travers des stages et des formations, et d’un espace de création collective à travers des événements ouverts au public.. Il s’appuie sur les valeurs de l’éducation populaire : la circulation des savoirs entre pairs, le refus d’une hiérarchisation entre sachants et apprenants, et surtout la conviction que les récits personnels, quand ils se confrontent au collectif, deviennent puissants et politiques. Le projet est ouvert à tous les jeunes de 16 à 25 ans, à travers une permanence tous les mercredis et jeudis. L’Étincelle réalise des émissions de radio, des reportages vidéos, des événements au sein des Ateliers Médicis ou ailleurs. L’année prochaine, l’Étincelle, outre son activité normale, prendra une part importante dans la programmation collective qui prendra place aux Ateliers Médicis, pour les vingt ans de la mort de Zyed Benna et Bouna Traoré, des blessures de Muhittin Altun, et des révoltes qui ont suivi. Elle réalisera notamment des contenus vidéos et une carte des lieux disparus du territoire, toujours en essayant d’utiliser les outils de l’éducation populaire pour faire du journalisme, à travers le récit des personnes concernées.

Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Le point de départ de ce parcours vient d’un atelier d’éducation populaire que nous pratiquons depuis plusieurs années avec La Friche et L’Étincelle : "Petites histoires, grandes histoires". Ce cadre méthodologique nous permet d’ouvrir un espace de parole à partir d’événements vécus, puis de les relier à des trajectoires collectives, sociales ou historiques. Outre son utilisation dans la plupart de nos ateliers, cet outil nous a permis de mener une série d’interviews auprès d’une vingtaine d’habitant·es de Clichy-sous-Bois et Montfermeil, pour construire une frise chronologique à trois niveaux : l’histoire personnelle, les dates de la grande histoire qui les ont marqués, et l’histoire du territoire. Cette frise a été exposée au Centre Pompidou dans le cadre d’un partenariat avec les Ateliers Médicis, et elle est aujourd’hui affichée dans la salle de l’Étincelle à Clichy-sous-Bois. C’est dans cette dynamique que nous souhaitons adapter ce travail à la thématique de l’engagement et des résistances, avec les élèves du collège Henri Sellier de Bondy. Parce que nous sommes convaincus que cette manière de faire émerger une histoire collective à partir de récits individuels permet de révéler des formes de résistance ou d’engagement souvent invisibles ou inattendues. Et qu’elle permet aussi, à l’échelle d’une classe, de créer un espace de réflexion partagée, où chacun·e peut se reconnaître dans les récits collectés par les autres. Ce projet s’inscrit aussi dans les orientations que nous portons pour L’Étincelle : faire reconnaître la légitimité des jeunes qui s’y engagent depuis plusieurs années, qui ont grandi dans ces territoires, qui ont acquis des compétences solides, qui ont été formé·es à l’éducation populaire aux médias, et qui peuvent aujourd’hui intervenir en binôme avec les coordinateurs journalistes. Nous voulons également que L’Étincelle soit identifié comme un lieu ressource pour les jeunes du territoire qui souhaitent s’engager dans la production médiatique au sens large, après un parcours AGORA, CAC ou tout autre projet. L’objectif est clair : créer un cercle vertueux, faire circuler les savoirs, et pérenniser notre ancrage dans l’écosystème éducatif et culturel du 93.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• À partir des outils du journalisme, de l’éducation populaire et de l’éducation aux médias et à l’information (EMI), les élèves mènent une enquête sur les formes de résistances et d’engagements autour d’eux. Ils réaliseront des interviews, créeront des chroniques et construiront une émission radio à partir des récits récoltés. Le projet les amènera à interroger la fabrique de l’information (angle, source, choix éditoriaux), à développer leur esprit critique et à expérimenter la prise de parole. Il vise à leur permettre de s’approprier les notions

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• Une fois le projet validé, nous adapterons la construction précise du parcours avec l’équipe pédagogique en début d’année scolaire, afin de tenir compte des dynamiques de la classe, des projets en cours et des contraintes d’emploi du temps. Le démarrage des ateliers est prévu à partir de janvier. Certaines séances seront co-construites avec les enseignant.e.s concerné.e.s, notamment en histoire, en français et en EMC, en fonction des thématiques travaillées en classe. Nous proposerons en amont des ressources structurantes (supports de séance, extraits audio ou vidéo, fiches pédagogiques, dossiers documentaires) pour permettre aux professeur.e.s de s’approprier les contenus, d’anticiper les séances et de faire le lien avec leurs progressions. Une réunion de préparation avec l’ensemble de l’équipe éducative permettra de poser le cadre, de présenter les intervenants et de construire ensemble les ajustements pédagogiques nécessaires.

L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.

• C’est le premier parcours de Tahah El Aïssi. En revanche, Ulysse Mathieu a déjà réalisé et/ou participé à Agora, notamment au collège Henri IV de Vaujours. L’objectif de ce renouvellement est l’accompagnement de la structuration de l’Étincelle comme un acteur de l’EMI dans le 93, à travers la participation de ses membres à des programmes d’EMI.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.

• Séance 1 (2h) – Découvrir le projet - Brise-glace : chacun partage une cause / figure d’engagement qu’il admire. - Carte mentale collective au tableau : C’est quoi s’engager ? - Arpentage de trois textes : Lettre de Missak à Mélinée, Lettre de Fanon à Lacoste, Lettre d’Assa Traoré à Adama - Découverte des outils de la radio. - Mini-débat autour des textes. Séance 2 (2h) – Défendre la vérité, une affaire d’engagement ? - Brise glace : jeu de positionnement dans l’espace autour des médias. - Atelier “fact-checking” : à partir de titres d’articles et de vidéos : chercher lesquels sont faux. - Visionnage d’extraits de films et de reportages : Massoud l’afghan de Christophe de Ponfilly, le reportage sur la colline du crack de Camille Reporter, et un extrait de Cash investigation sur le travail d’enquête. - Débat mouvant : Faut-il être forcément être engagé pour faire du journalisme ? - Présentation du classement RSF de la liberté de la presse et focus sur la France. Séance 3 (2h) – Explorer les grandes figures de l’engagement et de la résistance - Brise glace : citer un nom de personne qu'on admire pour son engagement - Recherche guidée par binômes et création d'une mini-chronique : sur des figures historiques et artistiques dont le parcours fait écho aux notions de résistance et d'engagements (Guy Môquet, Missak Manoukian, Lucie Aubrac, Rachel Carson, Simone Veil, Nan Golding, Frantz Fanon, Maurice Audin, Toumi Djadja, Cédric Herrou) - Enregistrement collectif des chroniques Séance 4 (2h) – Des grandes figures au récit intime - Brise-glace: Carte dans l’espace sur le lieu de naissance des élèves, de leurs parents et de leurs grands-parents. - Présentation de l’outil : Petite histoire / Grande histoire. - Découverte et prise en main du matériel d’enregistrement audio. - Exercice pratique d’enregistrement sur la question: “As-tu résisté un jour ?” Séance 5 (2h) – Mener une enquête - Écriture par groupe de questions sur les thèmes de l’engagement et de la résistance - Enregistrement par groupe des interviews préalablement calée avec le personnel du collège et les personnes extérieures (famille, amis). Séance 6 (2h) – Retour collectif sur la matière collectée - Écoute critique en petits groupes des productions. - Choix de 5 à 6 extraits-clés pour intégrer à l’émission. Séance 7 (2h) – Écriture et préparation de l’émission - Présentation du fonctionnement d’une émission. - Répartition des rôles - Travail sur le parcours des invités et préparation des questions. - Création du conducteur Séance 8 (4h) – Émission radio en direct aux Ateliers Médicis - Préparation de l’émission (3h) installation technique, accompagnement dans répétition des chroniques, finalisation du conducteur, filage - Réalisation de l’émission (1h) Séance 9 (2h) – Retour d’expériences, valorisation - Écoute partagée de l’émission - Discussion libre et bilan individuel

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• Trois sorties sont prévues dans le cadre du parcours. La première (3h) se déroulera dans un lieu de mémoire de la Seconde Guerre mondiale : le Fort de Romainville (Les Lilas) ou le Mont Valérien (Suresnes). Ces lieux, tous deux liés à l’histoire de la résistance et à la mémoire des fusillés, permettront aux élèves de confronter les notions abordées en classe à une réalité historique incarnée. La deuxième sortie (4h) aura lieu au Panthéon : après une visite du monument et de ses figures, les élèves mèneront un micro-trottoir dans les environs, en interrogeant les passant·es sur leur rapport à l’engagement et à la mémoire. Enfin, une troisième sortie (3h) est prévue aux Ateliers Médicis, pour visiter le lieu qui accueillera leur émission finale, découvrir l’espace de l’Étincelle, et rencontrer d’autres artistes ou résidents en création.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• Des temps de réflexion et de débat sont intégrés tout au long du parcours, en lien direct avec les thématiques abordées et les productions en cours. Ils sont animés conjointement par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s, dans une logique de co-construction. Chaque moment clé du parcours (découverte de figures engagées, écoute de témoignages, analyse d’œuvres, préparation d’interviews, choix éditoriaux pour l’émission) donne lieu à des échanges collectifs pour permettre aux élèves de mettre en mots ce qu’ils et elles apprennent, découvrent ou questionnent. Ces espaces de discussion ont pour fonction d’ouvrir, de cadrer ou de faire un pas de côté dans le processus de création.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Le temps de restitution prendra la forme, à notre manière, d’une émission de radio en direct et en public, enregistrée aux Ateliers Médicis avec les élèves. Cette émission mêlera chroniques, extraits d’interviews, débats, capsules sonores, et sera animée par les élèves eux-mêmes. Des invité.e.s extérieurs, dont les parcours résonnent avec les thématiques du projet, seront présents sur le plateau pour dialoguer avec les jeunes. Cette émission sera l’occasion de partager le travail accompli, de valoriser les productions des élèves, et de faire entendre une parole vivante, construite, collective. Elle sera ouverte à d’autres classes, à la communauté éducative, aux familles et à des partenaires du territoire. Si un second parcours AGORA est validé, nous proposerons une mise en commun des deux projets pour réaliser ensemble une grande émission spéciale, construite collectivement entre les groupes, et diffusée en public. Un temps de bilan, à la fois individuel et collectif, sera également organisé avec les élèves et les enseignant.e.s à l’issue de la restitution, pour revenir sur l’expérience vécue, mettre en mots ce que chacun et chacune en retient, et réfléchir ensemble aux suites possibles.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• L’ensemble du parcours repose sur l’implication active des élèves à chaque étape : ils choisissent les personnes à interviewer, formulent leurs propres questions, explorent des sujets qui les touchent, débattent, écrivent, enregistrent et prennent la parole en public. La répartition des rôles (animateur, chroniqueur, reporter, technicien...) est construite avec eux, en fonction des envies, des compétences, des progressions de chacun.e. Le projet est conçu pour s’adapter aux différentes manières d’apprendre, en valorisant aussi bien l’oral, l’écoute, la technique, l’écriture ou la créativité. Des temps de discussion collective sont prévus pour faire émerger des idées, ajuster les contenus, et réfléchir ensemble à ce que l’on veut raconter et comment.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• L’égalité femmes-hommes est abordée à plusieurs niveaux tout au long du parcours. D’abord à travers le choix des figures d’engagement étudiées ou invitées, en veillant à représenter une diversité de parcours, de voix et de références. Ensuite dans les témoignages récoltés par les élèves, où une attention particulière sera portée à la place des femmes dans les récits transmis. Des temps d’échange permettront aussi d’ouvrir la discussion sur les rapports de genre dans les engagements, dans la sphère familiale comme dans l’espace public. Enfin, au sein du groupe lui-même, les rôles seront répartis de manière équilibrée et choisie collectivement, pour éviter les assignations genrées (technique, animation, écriture...). Le projet repose sur un principe fondamental : chaque élève est légitime pour s’exprimer, enquêter, raconter, quelle que soit sa place ou son parcours.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• La question de la transition écologique pourra être abordée dans certains récits ou interviews menés par les élèves, en lien avec les engagements personnels ou familiaux autour de l’écologie, ou les parcours de figures qui se sont engagées pour l’environnement. Nous veillerons également à laisser la place à ces sujets s’ils émergent dans les enquêtes des élèves.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Les familles seront impliquées à plusieurs moments du projet. D’abord comme sources possibles de témoignages : les élèves seront encouragé.e.s à interroger des proches, parents, grands-parents ou voisin.e.s sur leurs formes d’engagement, leurs souvenirs, leurs trajectoires. Ensuite, les parents seront conviés à la restitution publique de l’émission de radio, qui sera pensée comme un moment collectif, accueillant et ouvert. Une lettre d'information sera transmise en début de parcours pour expliquer la démarche et inviter les familles à y prendre part. Enfin, le fait que l’enquête parte de l’environnement proche des élèves favorise naturellement la participation des familles, qui deviennent actrices du processus de création, même de manière indirecte.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• Les familles seront impliquées à plusieurs moments du projet. D’abord comme sources possibles de témoignages : les élèves seront encouragé.e.s à interroger des proches, parents, grands-parents ou voisin.e.s sur leurs formes d’engagement, leurs souvenirs, leurs trajectoires. Ensuite, les parents seront conviés à la restitution publique de l’émission de radio, qui sera pensée comme un moment collectif, accueillant et ouvert. Une lettre d'information sera transmise en début de parcours pour expliquer la démarche et inviter les familles à y prendre part. Enfin, le fait que l’enquête parte de l’environnement proche des élèves favorise naturellement la participation des familles, qui deviennent actrices du processus de création, même de manière indirecte.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

• Ce parcours s’inscrit dans plusieurs axes du projet d’établissement du collège Henri Sellier. Il renforce la maîtrise de la langue à l’écrit comme à l’oral, développe l’autonomie des élèves et leur compréhension des consignes à travers une pédagogie active fondée sur l’enquête, l’écoute et la prise de parole. Il participe pleinement au volet citoyenneté, en ancrant les apprentissages dans des récits d’engagements concrets et en favorisant l’esprit critique et la coopération. La restitution finale sous forme d’émission publique permet une valorisation visible du travail accompli, en lien avec les familles et la communauté éducative. Le projet pourra s’ouvrir à d’autres classes ou projets de l’établissement, et s’inscrit dans une dynamique interdisciplinaire et collective.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• L’émission, ainsi que les capsules sonores, pourront être mises à disposition des autres élèves sur l’ENT.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• OUI

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• Ce parcours s’inscrit pleinement dans les axes pédagogiques définis en début d’année par l’équipe de la classe, en lien avec la professeure principale, Inès Sy, également professeure d’histoire. Ces cinq grands thèmes – le récit autobiographique, les récits de guerre, dénoncer les travers de la société, les visions poétiques du monde, les progrès scientifiques – structurent les apprentissages dans plusieurs disciplines, et forment le fil rouge de ce projet. Tout au long des ateliers, les élèves seront amenés à mobiliser et à mettre en pratique des notions abordées en cours d’histoire, d’EMC, de français et d’EMI. Le parcours est conçu pour créer des ponts entre les disciplines, en s’appuyant sur une pédagogie active et concrète. En histoire et EMC, les figures engagées étudiées lors des premières séances, les témoignages recueillis, et la visite d’un lieu de mémoire permettront de faire le lien entre trajectoires individuelles et grands événements historiques. Ces temps font écho direct aux enjeux du programme et à la question de la citoyenneté. En français, les élèves écrivent et interprètent des chroniques, construisent des récits à partir de témoignages, et travaillent leur expression orale tout au long du parcours. La structure narrative de l’émission, les textes de transition, la prise de parole publique s’inscrivent dans les objectifs du programme autour du récit, de la mise en voix et de l’analyse critique. En EMI, les élèves découvrent et expérimentent les outils du journalisme à travers des exercices concrets : interviews, montage, reportage, animation d’émission. Ils abordent les notions de source, d’angle, de fiabilité, tout en développant un regard critique sur l’information (notamment en séance 3 avec l’atelier de fact-checking et les débats radio). Le déroulé progressif – de la découverte des engagements à la restitution en direct – permet aux élèves de s’approprier des savoirs, de les mettre en œuvre à travers des outils concrets, et de construire ensemble un récit collectif en lien avec les valeurs du projet d’établissement.