Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Ces lieux et ces objets qui (nous) racontent.

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Jean-Pierre Timbaud
  • Ville : BOBIGNY
  • Classe : 6ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Delphine Blast est une photographe indépendante basée à Paris. Diplômée de l’École des métiers de l’information (EMI), elle a collaboré avec le studio Hans Lucas. Elle collabore régulièrement avec la presse, des institutions et des ONG, en France comme à l’international. Elle est représentée par la galerie Koslov Larsen (États-Unis) et est membre du réseau Women Photograph. Dans sa démarche photographique documentaire, le portrait-reportage occupe une place centrale. Ainsi, dans ses reportages, elle explore les identités culturelles et les héritages traditionnels, avec une attention particulière portée aux récits féminins à travers le monde. Après des séries remarquées sur la Quinceañera (fête des quinze ans) à Bogota (Colombie), la société des Wayuu (Colombie), son projet sur les femmes natives (Cholitas) de Bolivie lui a valu plusieurs distinctions et a été publié aux Éditions Bessard en 2017. Sa série "Fleurs de l’Isthme", consacrée aux femmes zapotèques du Mexique, a été pré-sélectionnée aux Sony Awards 2021, exposée aux Rencontres d’Arles 2022, et son livre éponyme a remporté le Prix IPA du livre photographique de l’année. Depuis 2022, elle développe également des projets en Afrique de l’Est, et notamment en Tanzanie où elle a documenté, à travers sa série « Kanga Tales, Women Stories », les trajectoires de femmes par le prisme du Kanga, un tissu traditionnel swahili. Parallèlement, elle diversifie sa pratique de la photographie en en élargissant les horizons. Depuis 2024, elle collabore par exemple avec la maison de parfumerie colombienne Mane et la fondation Oasis Urbano, toutes deux basées à Medellin, autour d’un chantier de « photographie olfactive » explorant la dimension sensorielle du médium photographique. En 2025, après une exposition de sa série « Boxing Queens » au festival « Les Photographiques » (Le Mans), Delphine Blast développera plusieurs projets entre le Mexique et la Colombie, explorant l’interdépendance des notions d’identité, d’espaces et de dynamiques sociales. Le travail qu’elle mènera en résidence à l’Alliance française de Medellín (Colombie) interrogera, par exemple, les conditions de travail des femmes dans des ateliers de floriculture intensive à Bogotá et Medellín. Et comment la dureté de ces conditions de vie façonne l’identité collective de ces populations précaires. « Depuis mes séries précédentes comme Dancing Flare et Fleurs de l'Isthme, je m’intéresse à la manière dont les individus se projettent physiquement dans des espaces culturels et sociaux, et comment ces espaces façonnent littéralement leur identité. Mes projets actuels s’inscrivent dans cette continuité : je souhaite questionner l’impact que l’environnement immédiat a sur notre perception du corps. En d’autres termes, je cherche à comprendre comment l'espace, qu'il soit ouvert ou fermé, intime ou public, agit sur le corps et la manière dont ce dernier devient un moyen d'expression et de transformation de soi » C’est autour de cette actualité et cette démarche qu’est formulée la proposition d’atelier pour les élèves. Le processus de création sera réalisé en regard d’une sélection d’œuvres contemporaines et de facsimilés archéologiques. Un partenariat spécial sera mis en place avec la Collection d’Art Contemporain et le Centre archéologique du Département de la Seine-Saint-Denis ainsi que la médiathèque Elsa Triolet de Bobigny.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Dans le cadre du partenariat « Œuvres en résidence » entre Citoyenneté jeunesse, la Collection départementale d’art contemporain et le service du patrimoine et de l’archéologie du Département, Delphine Blast proposera aux élèves de 6ème du collège Jean-Pierre Timbaud de Bobigny de s’engager dans une démarche originale : créer une série photographique s’inspirant des vestiges de la nécropole gauloise de Bobigny et s’insérant dans le temps présent. En partant de sa démarche actuelle, l’artiste souhaite amorcer avec les élèves un questionnement sur la manière dont la nécropole gauloise nous renseigne sur les habitants d’hier (qui étaient-ils, dans quel contexte évoluaient-ils ?). Et sur la manière dont ces vestiges archéologiques invitent les élèves à se poser ces questions au présent, sur la base de leur vécu. La nécropole gauloise, en tant qu’objet d’étude, fera directement écho à la réflexion photographique de l’artiste reposant sur les interactions entre le corps, l’espace et la construction des identités. Après avoir visualisé la documentation liée aux chantiers de fouilles de la nécropole (réalisés en 2003-2004), les élèves analyseront les éléments en présence : posture des personnes, dimension des espaces, objets retrouvés spécifiquement attachés à une personne, fonction et symbolique de ces objets. Sur cette base, elle invitera les élèves à réfléchir à des lieux à Bobigny et à des objets personnels qui, selon eux, les définissent le mieux en tant qu’adolescent.es. Ils expérimenteront la mise en scène, la composition et la narration par l’image. Concrètement, les élèves traduiront en photographie, par un jeu de posture et d’interaction avec le paysage leur perception de ces lieux. Ils traduiront aussi, à travers des mises en scène travaillées, la relation qu’ils entretiennent avec des objets leur appartenant. Les œuvres de la série intitulée « 45° » de l’artiste Brice Bourdet, issues du fonds de la Collection Départementale, sera une source d’inspiration majeure pour ce travail. A travers ce processus artistique mêlant photographie et écriture, ils.elles seront encouragé.es à créer un récit collectif posant un regard sensible sur leurs trajectoires d’adolescent.es tout en ouvrant une réflexion plus large sur une histoire et une mémoire collective à l’échelle de la ville. L’exposition sera le fruit de ce dialogue entre passé et présent. Elle rassemblera une sélection de photographies (portraits, mises en scène), de textes (écrit avec le concours de l’autrice Sophie Lemp), d’œuvres contemporaines et de facsimilés d’objets archéologiques issues de la Collection et du bureau d’archéologie. « L’adolescence est une période de construction identitaire, où les jeunes commencent à se questionner sur leur place dans le monde et sur la manière dont ils sont perçus par la société. L’objectif sera de susciter une réflexion collective sur la manière dont chaque élève se projette dans un espace donné, et comment celui-ci influe sur la construction de leur identité. Je proposerai des exercices photographiques et créatifs qui inviteront les élèves à utiliser leur corps et l’espace qui les entoure pour s’exprimer visuellement et donner à voir ce qui les représentent vraiment. »

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Les élèves partiront à la découverte de la nécropole gauloise et expérimenteront un processus artistique mettant en regard des lieux de leur quotidien et des objets personnels avec les vestiges archéologiques découverts à l’époque des fouilles. S’inspirant de facsimilés archéologiques, d’œuvres contemporaines et de leur propre vécu d’adolescent.es, les élèves concevront une exposition qui fera le récit de cette rencontre entre le présent et le passé.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • L’artiste a déjà travaillé avec Citoyenneté Jeunesse par le passé et en 2024-2025. Ce projet, qui s’adressait à des élèves UPE2A, était relié à la démarche de « photographie olfactive » alors initiée par l’artiste et portait sur l’expérimentation sensorielle de l’écriture photographique. C’est en revanche la première fois que Delphine Blast et Citoyenneté jeunesse proposent ce parcours dans le cadre du programme « Œuvres en résidence ». Celui-ci a été conçu en fonction de l’actualité de l’artiste et des objectifs de l’équipe pédagogique.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Séance 1 – 2h : Présentation du métier de photographe et de sa démarche artistique. Poser le cadre de l’atelier : explorer les liens entre identité, corps et espaces, avec une attention particulière portée aux objets issus de la nécropole de Bobigny. Recueil des premières impressions et attentes. Séance 2 – 2h : Immersion au Bureau Départemental du Patrimoine et de l’archéologie : Découverte in situ des répliques 3D des objets trouvés dans la nécropole. Les élèves acquièrent des connaissances sur leur histoire et leur symbolique. Premier travail d’écriture pour réfléchir à l’attachement aux objets et ce qu’ils révèlent de nous. Premières prises de vue photographiques des objets (tests cadrages et éclairages). Amorce du dialogue entre texte et image. En binôme avec l’autrice Sophie Lemp. Séance 3 – 2h : Les fondamentaux de l’image : composition, couleur, cadrage et géométrie. À partir de l’analyse d’œuvres de la série « 45° » (Brice Bourdet), les élèves découvrent comment l’image structure notre perception du corps et de l’espace. Suivi d’exercices pratiques dans l’environnement du collège, où chacun·e interagit avec l’espace et traduit cela par différents cadrages et mises en scène. Séance 4 – 2h : Analyse collective des images produites. Comment s’affranchir des codes grâce à la photographie ? Expérimentation de prises de vue plus intuitives et expressives, au collège ou dans des lieux à proximité choisis par les élèves. Séances 5 et 6 (2x2h) : Les élèves se rendent sur les lieux choisis en lien avec leur quotidien. Exploration de la relation entre le corps et l’espace à travers une mise en scène photographique : expérimenter des postures corporelles, des compositions et des interactions avec le paysage, en s’inspirant de la série 45°. Séance 7 – 2h : Sélectionner les images les plus pertinentes parmi celles réalisées. Comment créer une narration visuelle cohérente. Par petits groupes, discussion sur les atmosphères, les tonalités et les correspondances entre les images. En vue de la création d’une série d’images. Séance 8 – 2h : Chaque élève apporte un objet personnel qui dit quelque chose de sa personnalité. Mises en scène photographiques de ces objets. Dans le prolongement du travail amorcé lors de la séance 2, rédaction de textes courts qui complètent les images. Que disent ces objets de nous ? Avec l’autrice Sophie Lemp. Séance 9 – 2h : Assemblage des éléments visuels et textuels créés, en vue de la création de l’exposition. Les élèves définissent le titre du projet, rédigent un synopsis collectif et réfléchissent à la scénographie de l’exposition. Dans la mesure du possible, cette séance aura lieu à la médiathèque Elsa Triolet. Avec l’autrice Sophie Lemp. Séance 10 – 2h : Montage de l’exposition et préparation du vernissage. Séance in situ à la médiathèque.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Nos partenaires culturels franciliens ne sont présentement pas tous en mesure de communiquer une programmation définitive à l’heure de déposer le présent dossier. Le parcours culturel sera donc affiné dès que les contenus et dates de programmation seront arrêtés. Voici les principales directions, intentions, retenues dans la construction du parcours au regard de l’atelier : - La visite d’une exposition en cours conçue par Delphine Blast, en fonction des perspectives de programmation en Île-de-France en 2025-2026. - Complété par la visite d’une exposition apportant un éclairage sur la photographie contemporaine : La Maison Européenne de la Photographie/MEP ou la Fondation Cartier pour l’art contemporain sont des lieux identifiés (en fonction de leurs programmations en 2025-26). Ou une visite dans le cadre du festival « Circulation(s) », mettant à l’honneur la jeune photographie en Europe (en fonction du contenu de l’édition 2026). - Une visite à la journée comprenant : la visite du bureau du patrimoine archéologique du Département de la Seine-Saint-Denis, dont la mission est l’étude, la préservation et la valorisation du patrimoine archéologique départemental. Une visite guidée complétée par un atelier (en fonction de la programmation scolaire prévue en 2025-26 et sous réserve des conditions d’accueil du lieu. A confirmer). Et la visite de l’archéo site de la Haute-île (Neuilly-sur-marne), musée à ciel ouvert qui permet une découverte de l’histoire et de l’archéologie par une mise en contexte ludique et immersive dans les modes de vie ancestraux. À travers des reconstitutions de villages de différentes époques historiques. - L’atelier « Qui est-ce ? » aux Archives Départementales de la Seine-Saint-Denis (Bobigny) : Les élèves découvrent de manière ludique les composantes de l'identité d'une personne et les traces de cette identité que l'on peut trouver dans les archives. - L’atelier « La vie à Lutèce : lieux, habits objets du quotidien » à la Crypte archéologique de l’Ile de la Cité : Les élèves découvrent la ville de Lutèce à partir des vestiges des lieux de vie : les thermes, le rempart, le port. Une plongée dans la journée des habitants de la ville. Complété par une visite de l’exposition « Dans la Seine » (sous réserve de la prolongation de l’exposition en 2025).

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il est consacré : La présentation du projet en classe, avec le-a chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse. La présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. Dans la mesure du possible le-la chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse organise une rencontre avec les équipes artistiques des spectacles concernés. La création du lien entre les différentes étapes du projet (temps d’ateliers, sorties, rencontres… Des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses «ressentis» sur l’atelier pratique. La création d’un carnet de bord individuel compilant les expériences liées au projet. Chaque élève s’en servira comme un moyen pour s’exprimer, formaliser sa pensée et collecter des informations utiles à la démarche du projet. Un accès aux ressources de la Collection Départementale d’Art Contemporain à travers son portail en ligne (accès aux notices détaillées des œuvres) Un accès aux ressources pédagogiques élaborées par l’Institut National de recherches archéologiques préventives (INRAP). D’autres temps forts en classe pourront être mis en place pour enrichir l’atelier autour de ressources identifiées : - Une intervention en classe d’un médiateur / d’une médiatrice de l’unité d’archéologie du Département de la Seine-Saint-Denis. Elle portera sur la découverte du chantier de la nécropole gauloise. - Complété éventuellement par une intervention sur l’histoire de Bobigny, par une personne travaillant aux Archives communales de Bobigny ou un.e historien

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Les ateliers donneront lieu à une exposition réalisée à partir des photographies des élèves et d’une sélection d’œuvres issues de la Collection départementale d’art contemporain Elle fera l’objet d’un accrochage à la médiathèque Elsa Triolet de Bobigny, lieu partenaire. Cet événement conviera les personnels du collège Timbaud, les parents d’élèves Parents, communauté éducative et partenaires seront convié.e.s. Ce temps d’exposition permettra de diffuser et de valoriser les productions des élèves, en revenant sur la démarche suivie au cours des ateliers. Au-delà du temps d’atelier, les élèves reviendront aussi sur l’ensemble du chemin parcouru dans le cadre du projet.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet. Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. Apprendre en pratiquant : Les projets "Oeuvres en résidence" permettent aux élèves de se familiariser avec de véritables oeuvres d'art issu du fonds Départemental ainsi qu'avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité. Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde. Ce projet s’attachera à rendre la démarche la plus lisible possible en rendant les contenus proposés concrets : Un premier contact avec des facsimilés archéologiques (manipulation si possible) et avec une sélection d’œuvres de la Collection Départementale d’art contemporain serviront de socle à la démarche photographique et d’écriture. Le fait que le processus créatif soit directement connecté à des lieux familiers et à des objets personnels facilitera l’adhésion et donc l’implication des élèves.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole… Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles. Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique. De par son parcours et le contenu de ses séries photographiques dans lesquels les femmes tiennent une place à part entière, l’artiste veillera naturellement à ce que chaque élève soit respecté et prennent part à l’aventure. Une attention particulière sera portée dans la constitution mixte des groupes d’élèves. De même qu’à la circulation de la parole, la répartition des rôles et les prises de décisions. De façon juste, équitable, paritaire.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Écogestes au quotidien Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, .. 2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées. 3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité. Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties. Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant. Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Concrètement, plusieurs actions sont prévues : • Organisation d'un temps de présentation du projet, auquel les familles seront conviées. Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture. • Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux. • Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie). • Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es. • Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges. Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double : • Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite. • Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative. • Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens. D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet s’inscrit dans plusieurs axes du projet d’établissement : Axe 1 : Maîtriser et partager les savoirs - Renforcer la maîtrise de la lecture, de l’écriture et de l’expression orale: A partir des informations reçues lors des visites et du travail avec les intervenants, les élèves seront amenés à rédiger des comptes-rendus de leurs acquis et d’imaginer des histoires autour des photos travaillées qu’ils devront restituer à l’écrit et à l’oral. - Développer l’autonomie : Les élèves devront créer des liens entre le site archéologique, les œuvres d’arts, les connaissances apportées en histoire, les recherches effectuées et l’anglais dans leurs restitutions. Cela sera possible grâce à un travail collectif qui valorisera le développement des réflexion individuelles. - Développer la curiosité et l’esprit critique des élèves : La découverte de la nécropole gauloise est l’opportunité pour les élèves de se rapprocher de connaissances très éloignées, ce qui favorise l’appropriation des connaissances et la motivation d’en savoir plus. Le travail artistique est vecteur pour transcender ces connaissances vers le domaine imaginaire qui renforce l’appropriation et la transforme en objet d’art. Axe 2 : Fédérer les acteurs pour construire des trajectoires de réussite. - S’appuyer sur la complémentarité des associations pour développer des expériences formatrices et solidaires : Le partenariat avec l’association Citoyenneté Jeunesse nous permettra d’élargir notre action éducative grâce à la mise en relation avec la Collection d’Art Contemporain et le Centre archéologique du Département de la Seine-Saint-Denis. Cela ancre le travail des élèves dans le territoire où ils habitent de telle sorte qu’ils seront amenés à le voir avec de nouvelles perspectives qu’ils pourront par la suite transmettre à leurs familles. Axe 3 : Engager les élèves à s’ouvrir au monde. - Poser les bases d’une citoyenneté numérique : Le travail est basé sur des archives et documentation, ce qui favorise le questionnement du stockage de ces documents : avec quels outils, quelle organisation, dans quel but. Les élèves vont ainsi découvrir une autre pratique de l’informatique et du numérique. - Renforcer l’ouverture européenne et internationale : Le parcours à travers le temps et l’espace invite les élèves à prendre conscience de l’ailleurs qui est si proche mais qui semble lointain au premier abord. Cela permet d’ancrer les élèves en tant qu’habitants du quartier, de la ville, du département, de la France mais aussi du monde.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’Espace Numérique de travail sera utilisé afin de mettre en commun avec les différents acteurs de l’école dans ce projet : son organisation (changements ponctuels d’emploi du temps, dates et lieu des interventions, dates et lieus des sorties). Il sera également le lieu où les élèves pourront partager leurs travaux et promouvoir leur future exposition à la médiathèque.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Ce projet fera écho à plusieurs enseignements du niveau 6ème : En documentation : L’Éducation aux Médias et à l’information est une discipline transversale présente dans les parcours éducatifs du socle commun de connaissances et compétences. Cet enseignement vise notamment à développer au près des élèves des compétences en recherche et évaluation de l’information. Cela contribue à former leur esprit critique et développer une culture du numérique permettant un recul sur leurs usages. Un travail de recherches documentaires sur la Nécropole gauloise et, plus largement, sur la ville de Bobigny, sera mis en place. En anglais : Le travail sur la nécropole gauloise invite les élèves à sortir de leur quotidien et de leurs identités pour visiter un univers qui leur est étranger. Le principe est le même en cours d’anglais. Le travail sur les photos, les objets et les corps favorisera l’interprétation et la construction de personnages et d’un univers qui peut être abordé en langue anglaise. Ce prétexte permettra d’ancrer la pratique de la langue dans un domaine concret et motivant pour les élèves. Le travail d’imagination et d’identification favorisera la pratique de la langue en accord avec le niveau A1-A1+ que les élèves doivent acquérir en 6e. Ainsi, les élèves seront invités à imaginer l’identité des corps rencontrés. Les objets seront le prétexte pour travailler les actions du quotidien et les habitudes, voire les goûts de chaque personnage inventé. Nous imaginerons à quoi ressemble le Bobigny gaulois tout comme d’autres histoires avec les œuvres d’art contemporain du département que nous essaierons d’interpréter. En histoire-géographie et enseignement moral et civique : L’époque gauloise s’inscrit dans le programme de 6e en histoire. Le travail sur la nécropole de Bobigny rapprochera cette époque lointaine des élèves et favorisera l’appropriation des connaissances. Le travail avec le département et la ville de Bobigny permettra de les ancrer sur le territoire où ils vivent et ainsi donner sens à une histoire qui, pour la plupart des élèves, n’est commune que par le partage de ce territoire. En conséquence ce travail permettra aux élèves de faire corps avec la nation, ses enseignements et son histoire.

Application MICACO | Date : 03/07/2025