Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Notre magasin du monde
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Gisèle Halimi
- Ville : AUBERVILLIERS
- Classe : autre
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Johanne Gili a cofondé la Fine Compagnie en 2004 avec un groupe d’artistes de rue rassemblés autour de l’Est parisien et de la Seine-Saint-Denis, notamment Aubervilliers. Défendant les imaginaires comme partie intégrante des existences sociales, la compagnie poursuit une recherche autour de l’hybridation de divers langages artistiques ; théâtre, marionnettes, écriture poétique, arts visuels et plastiques, musique, danse, photographie, vidéo…
Imaginaires, poésie et enjeux politiques sont travaillés sur le terrain avec les premiers concerné.e.s.
Alternant et combinant les formes en rue, en lieux non dédiés, et en créations partagées, la compagnie mènent de nombreux projets auprès de personnes aux histoires multiples ; enfants, ancien.ne.s, résident.e.s en foyers, habitant.e.s des quartiers, exilé.e.s.
Ainsi se développe Mazette ! (Média de rue poétique + performances dans les cités d’Aubervilliers) qui se poursuit aujourd’hui encore après huit ans d’existence.
Avec le triptyque d’œuvres théâtrales « Nos puissances » - Méduses en 2020, Lucioles en 2021 et Pyrosomes en 2022, la compagnie déploie une poésie transdisciplinaire pour explorer l’interaction entre nos intimités et nos réalités sociales et invite très souvent des non-professionnels à intégrer des représentations au terme d’un parcours artistique.
En 2020, Bérangère Roussel, danseuse et œil chorégraphique de la compagnie, fonde le CoCOn, pôle chorégraphique petite enfance de la compagnie et s’attelle à la création de l’éClOsion, entre création in situ et en salle.
Alors que ces dernières créations tournent encore et que le projet Mazette ! se perpétue, la compagnie entame en 2024 la création du Magasin du Monde dont la version finale est créée en mai 2025.
Porté par une équipe algéro-maroco-française, le spectacle mêlera théâtre, objets, marionnettes et musique pour approcher notre passé colonial commun. Ou comment le fil de coton, le wax et la machine-à-coudre permettent de nous raconter, de nous émouvoir et de nous faire swinguer… !
En musique, en paroles, dans une mise en jeu des objets, avec des apparitions marionnettiques, les récits « historiques » et personnels émergent. Les fils de coton fendent l’espace et le morcellent. Les machines, initialement outils d’usine, deviennent des instruments de musique joués par les interprètes avant de se faire automates. Les pièces de wax se déroulent et s’incarnent en marionnettes, nombreuses et petites, grandes et uniques…
« Le Magasin du Monde ou comment accorder nos mémoires ? Comment partager un récit ? Comment faire (s’)entendre les différents bords de l’Histoire ? En commençant par acter nos présences dans ce présent, en en profitant pour les célébrer et explorer leurs relations. … »
Avec les élèves UPEAA du collège Halimi, il s’agira de créer une petite forme marionnettique, en s’engageant dans un travail de fabrication des personnages, d’écriture et de scènes, inspirée des sujets, objets et marionnettes de « Magasin du monde ».
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- « Magasin du Monde » prend le temps de s’arrêter sur nos présences communes, ici et maintenant, pour mieux les célébrer. Avec la volonté de (re)connaître le passé colonial - de quelques bords de l’histoire que l’on soit - pour mieux le dépasser. Les objets mis en scène - fil de coton, wax et machine-à-coudre - sont des médiums qui permettent d’approcher cette Histoire, avec distance et délicatesse.
Le travail mené avec la classe UPEAA se construira à partir d’une représentation du spectacle à la Villa Mais d’Ici en octobre ou novembre 2025. Les élèves pourront ainsi découvrir en début de parcours, le travail de la Fine compagnie ainsi que la création qui a inspiré cette proposition.
L’entrée dans le travail avec la classe se fera via des échanges puis un accompagnement à l’écriture collective autour de ces objets. Les questionnements seront posés simplement : quelles relations chacun.e entretient-il/t-elle avec le wax ou la machine-à-coudre par exemple ? Y a-t-il une machine-à-coudre à la maison ? Les parents ou grands-parents cousent-ils et si oui, quoi ? Quels vêtements ? À quelle occasion ?
« Si ces objets n’appartiennent pas au quotidien des élèves, ce sera l’occasion de les faire s’exprimer par exemple sur les vêtements spéciaux, les accessoires et les pratiques qui s’y rattachent, de voir comment, à travers le vêtement, chaque pays marque certains moments de l’existence (rentrée scolaire, fêtes, cérémonie...) et de mettre en perspective les différentes manières de faire. »
Ces échanges permettront à Johanne de proposer ensuite un travail d’écriture accessible aux élèves UPEAA, basé sur des techniques d’écriture poétique portée par la Fine compagnie : via une approche orale et collective et à partir de listes de mots établies ensemble, les participants inventent à voix haute et à plusieurs voix. Chacun.e sera accompagné.e. selon son rapport à la langue et à l’écriture.
Toujours dans l’idée de partager le processus et objets de Magasin du monde, la fabrication des marionnettes, les techniques et matières employées en seront directement inspirées : « Une petite marionnette en wax joue également dans le spectacle ; elle provoque à la fois une identification de la part des spectateur.trice.s et une distance par rapport au sujet. »
Il sera ainsi proposé aux élèves de fabriquer leur propre marionnette à partir de ce type de tissu, le wax. Chacun.e pourra choisir parmi quatre modèles une base du corps, puis dessinera la silhouette sur du papier que chacun.e découpera ensuite pour obtenir un patron.
La compagnie apportera une machine-à coudre et les silhouettes seront reportées sur des doubles de carré de wax. Chacun.e pourra ensuite rembourrer le corps de sa marionnette pour lui donner vie à la manière de celle vue en scène dans Magasin du monde. Ces étapes seront portées en binôme par Johanne Gili et Chloé Bucas de la Fine compagnie : tandis que les silhouettes seront créées avec Chloé, le travail d’écriture sera engagé avec Johanne. Le binôme accompagnera ensuite chacun.e pour la construction : Iis.elles fabriqueront ensuite les têtes à partir d’argile modelé puis papiété avec du papier kraft coloré s’accordant avec le wax du corps. Les têtes et les corps seront au final assemblés. La classe travaillera enfin avec Johanne la manipulation et la mise en mouvement de ces petits corps « qui tentent de se faire un chemin dans le vaste monde et de goûter à la joie malgré les obstacles. »
Avec l’ensemble des éléments produits (textes écrits, paroles recueillies, marionnettes fabriquées et mises en jeu) sera créée au final une forme théâtrale et marionnettique reposant sur les échanges et découvertes traversées. Ils et elles seront, à la fois auteur.ice.s et les interprètes dans ce travail créatif.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Dans le projet, il s’agira pour la classe UPEAA de créer une petite forme marionnettique, en s’engageant dans un travail de fabrication des personnages, d’écriture et de scènes, inspirée de Magasin du monde dernière création de la compagnie. Spectateur.trice.s puis auteur.trice.s et enfin comédien.ne.s-marionnettistes, les élèves seront engagés dans le processus jusqu’à représenter leur propre création théâtre et marionnettes.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
Dans le cadre de ce projet, la proposition d’atelier a été pensée pour un groupe UPEAA en amont par la compagnie, forte de ces expériences menées notamment avec Citoyenneté Jeunesse et ses groupes classes spécifiques. Il a donc été imaginé en allers-retours avec chargée de projet et Compagnie, puis avec l’enseignante pour nous assurer de la pertinence de la proposition pour elles et eux.
Thème de la création attachée au projet et propositions d’ateliers y répondent ainsi :
La thématique de la dernière création de la Fine compagnie entre profondément en résonance avec le parcours des élèves en UEPAA.
Construit avec une équipe internationale (Algérie, Maroc et France), le spectacle veut en premier lieu « fêter nos présences communes malgré l’Histoire difficile à laquelle celles-ci se rattachent souvent. Reconnaître, partager et réparer ensemble ».
En atelier, la pratique théâtrale avec la corporéité qu’elle suppose puis la manipulation marionnettique avec la mise en distance sont des cadres d’expression et de communication très fructueux, notamment pour des personnes qui ne maîtrisent pas encore le français.
En pratique, les techniques proposées permettront à chacun.e de s’engager dans un processus de création, individuellement et collectivement.
L’oralité et la mise en commun de vocabulaire et de réflexions qui ouvrent la session d’écriture amènent les élèves, malgré la barrière de la langue, à produire des textes personnels et puissants de diverses natures.
« La marionnette est très souvent reçue comme un petit double de soi, une projection et un prolongement de sa propre personne qui peut recevoir, porter puis re-transmettre des émotions qui nous appartiennent, pas toujours évidentes à formaliser ni à exprimer. La fabrication même des marionnettes (dessin, découpe, modelage et papiétage) donnera lieu à un temps de plaisir manuel toujours bienvenu. »
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- En 23-24 la compagnie a mené deux projets CAC avec Citoyenneté Jeunesse dans deux collèges à Aubervilliers : avec un groupe UPEAA de Rosa Luxemburg et une classe de 5ème de Makeba, les artistes proposaient alors un atelier autour de leur création « Meduses » pour interroger la construction de soi en lien avec la question des représentations stéréotypées des filles et des garçons.
En 24-25, Johanne Gili et Sofia Ramos de la Fine Compagnie ont mené un projet CAC avec Citoyenneté Jeunesse et une classe UPEAA du Collège Jean-Jacques Rousseau au Pré Saint Gervais.
Alors que le spectacle Magasin du Monde était déjà en création, c’est autour du tryptique de « Nos puissances » que la compagnie avait souhaité alors travailler en atelier pour allier musique, marionnettes et écriture (ce qui n’avait pas été le cas l’année précédente).
En 25-26, c’est autour du nouveau spectacle le Magasin du Monde que la compagnie a pensé une proposition d’atelier singulière pour les UPEAA du collège Halimi pour aborder d’autres sujets, techniques et matières avec la classe inspiré de leur dernière création : les objets mis en scène dans le spectacle - fil de coton, wax et machine-à-coudre – sont abordés ici comme des médiums qui permettent d’approcher l’Histoire. L’entrée dans le travail de création se fera donc via des échanges puis un accompagnement à l’écriture collective autour de ces objets avec Johanne Gili, avant de créer personnages marionnettiques et scènes en lien. Le travail de fabrication sera appuyé par Chloé Bucas de la Fine Compagnie.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- En amont des premières séances d’atelier au collège : une représentation du spectacle Magasin du monde et une visite de la villa Mais d’Ici, lieu en proximité du collège permettront d’engager les premiers échanges avec les élèves autour de la création et des objectifs de l’atelier.
2X 2h : Echanges/ écriture et base de textes / dessin des silhouettes des marionnettes en wax
- Échange avec les élèves en collectif : « Avez-vous des histoires de machines-à-coudre et de tissus à nous raconter ? »
- « L’habit et la vie » : écriture collective et accompagnée
- Choix du wax par chaque élève pour le corps de sa marionnette + dessin sur du papier et découpe de la silhouette
4 X 2h : suite fabrication marionnettes
-Mise en forme des corps avec technique de rembourrage sur la base des choix effectués précédemment
-Modelage des petites têtes en argiles et papiétage
-Assemblage corps et têtes
4 X 2h Création de scènes marionnettiques et théâtrales + répétitions
-Échauffements et exercices collectifs
-Reprise des textes, mise en voix et en jeu
-Initiation à la marionnette (regard, dissociation, positionnement...) et techniques de manipulation
- Mise en forme des scènes + répétitions
2h : Répétitions + filage général avec musique, en compagnie si possible de deux musiciens de la compagnie qui viendraient soutenir la création des élèves.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Les programmations de nos partenaires culturels n’étant pas arrêtées à l’heure de déposer le présent dossier, voici les pistes à ce jour :
- spectacle Magasin du monde de la Fine Cie et Visite de la Villa Mais d’ici : l’occasion pour les élèves de découvrir la dernière création de la compagnie sur laquelle s’appuie leur projet, de rencontrer l’ensemble de l’équipe artistique et de visiter le lieu de résidence de la Compagnie.
Les premiers échanges et l’entrée dans le projet se fera ainsi via la découverte du travail et lieu des artistes.
- Visite guidée et atelier de la grande Exposition Voyage de la marionnette – le Théâtre Radost – présentée en novembre 2024 Théâtre Halle Roublot de Fontenay-sous-Bois
L’exposition prendra place dans l’ensemble des espaces de la Halle Roublot, illustrant l’évolution historique du théâtre de marionnette Radost de Brno. Elle y révèle la tradition tchèque des marionnettes, inscrite au patrimoine de l’UNESCO, dont le Théâtre Radost est un représentant de longue date sur la scène internationale.
Grâce à une mise en scène interactive, les visiteur.euse.s embarquent pour un voyage en plusieurs installations à travers l’histoire de ce théâtre. À la neuvième installation, ils et elles pénètrent dans l’atelier de marionnettes et assistent au processus de création : de la conception des dessins à la fabrication en bois. Ils et elles ont ensuite l’opportunité de manipuler une marionnette ou d’en fabriquer une eux-mêmes à la dixième installation.
L’exposition est accompagnée d’un documentaire sur la création d’une marionnettique que les élèves pourront découvrir in fine.
- Un spectacle au Théâtre Le Mouffetard à Paris – Centre National de la marionnette – nous privilégierons un spectacle mettant en scène de petite marionnettes anthropomorphes pour que la découverte du spectacle puisse être inspirante les jeunes UPEAA de la classe qui auront à fabriquer et mettre en scène ce types de marionnettes.
- Spectacle l’Échappée par La compagnie Boom au Théâtre-du Garde- Chasse en avril 2025. Un spectacle de théâtre de papier sur la vraie fausse histoire d’Annie Kopchovsky, première femme à faire le tour du monde à bicyclette en 1895. Au plateau, la comédienne-marionnettiste hésite, refait, invente, enquête. Les silhouettes de théâtre de papier se transforment, évoluent au fur et à mesure des ajouts d’Annie. Ce doute est moteur de jeu. Qu’est-ce qu’on choisit de raconter et de taire ?
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens entre ateliers et parcours culturel, il est consacré à :
- la présentation du projet avec la/le chargé(e) de projets de Citoyenneté Jeunesse.
– la présentation des sorties et les retours sur les différentes activités du parcours culturel.
– des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique
D’autres temps forts pourront être mis en place en classe, à préciser parmi les idées suivantes :
- Rencontre avec Les Grandes Personnes, collectif albertivilarien résident à La Villa Mais d’ici à Aubervilliers : reconnu pour ses déambulations spectaculaires il multiplie les interventions dans les espaces urbains, principalement au moyen de marionnettes géantes d’une grande légèreté. Soucieux de peupler nos cités d’habitants à leur échelle, il a à son actif spectacles de rue et déambulatoires, et a participé à la création de carnavals et de grandes parades urbaines. Chloé Bucas , artiste qui secondera Johanne sur les temps d’atelier consacrés à la fabrication, est engagée avec la Fine cie mais aussi avec « les grandes personnes ». Elle faciletra donc cette rencontre.
- Panorama des arts de la marionnette en classe en lien avec l’équipe du théâtre Mouffetard pour découvrir les différentes familles de techniques de manipulation à travers des extraits vidéo de spectacles contemporains.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- La classe présentera au collège leur création Notre magasin du monde.
Familles, communauté éducative et partenaires seront invités.
Au-delà de l’invitation à la découverte du spectacle, l’ensemble du projet sera présenté en petits groupes au public, d’abord dans ses grandes lignes puis en détail : sorties et ateliers feront l’objet de panneaux réalisés par les élèves, lesquels seront présentés et commentés par les jeunes qui guideront les familles dans ces découvertes.
Dans la mesure du possible, les techniques de fabrication feront l’objet d’une petite démonstration et initiation aux technique de manipulation par les élèves.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu.
OU
Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité.
Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde.
Dans le cadre de ce projet, les élève sont impliqués à toutes les étapes : tant au choix de sujets (découverte spectacle, échanges en lien avec leurs usages et écriture), qu’à la fabrication de leurs personnages (suite écriture et création marionnettes) qu’à leur mise en scène (manipulation et jeu).
Les spécificités du groupe UPEAA ont été prise en compte en amont (voir co-construction et ailleurs plus haut) et le seront tout au long du projet avec l’ensemble des acteur.ices.s du projet .
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
La Fine Compagnie travaille cette thématique au sein même de ses créations, ainsi Méduses par exemple.
Elle a par ailleurs à cœur de s’assurer de la place de chacun.e au sein des groupes avec lesquels elle travaille . Ici avec les UPEAA, une attention particulière sera portée à celle des filles, qui ont parfois tendance à s’effacer au profit des garçons …un constat partagé lors de certaines de nos expériences communes en projet en tous cas.
Chaque groupe étant singulier, cet objectif sera discuté en début d’année à la rentrée avec l’enseignante référente selon les réalités et dynamiques du groupe.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Ecogestes au quotidien
Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, ..
2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées.
3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité.
Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties.
Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant.
Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets
La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture.
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie).
• Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
• Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens.
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
Au-delà de l’invitation à la découverte du spectacle de leurs enfants, les familles seront invitées à découvrir l’ensemble du processus traversé : la présentation du projet, de ses sorties et des ateliers fera l’objet de panneaux réalisés par le groupe, lesquels seront présentés et commentés par les jeunes qui guideront les familles dans ces découvertes.
Les techniques de fabrication feront ainsi également l’objet de panneaux et paroles explicatives mais nous envisagerons de densifier cette découverte via une petite démonstration et initiation aux technique de manipulation par les élèves.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le parcours artistique "Notre magasin du monde" s'inscrit dans plusieurs axes essentiels du projet académique, déclinés dans le projet d'établissement.
• Renforcer la maîtrise de la lecture, de l’écriture, de l’expression orale : conditions de l'autonomie pour tous et toutes. Les ateliers d'écriture et la création d'un spectacle vivant ainsi que les rencontres et les visites inscrites dans le parcours amènent les élèves EANA, scolarisés en UPE2A, à développer leur expression orale et écrite, à raconter et à échanger pour construire le spectacle.
• Ouvrir à des expériences culturelles et artistiques . Réfléchir à la place de l'art dans la société, aux diverses approches qui peuvent nourrir la création, développer la sensibilité artistique de chaque élève, sa réflexion et les échanges culturels au sein de la classe/du collège, poser un autre regard sur notre histoire commune. Le collège se donne pour objectif de permettre à chaque élève d’assister à au moins un spectacle vivant au cours de ses années collège (axe 3, objectif 1) .
• Favoriser les ouvertures sur le monde (axe 3, objectif 1) : développer des partenariats avec le tissu culturel et associatif d’Aubervilliers. Le projet permet aux élèves de découvrir La Villa Mais d'Ici, qui se trouve dans la rue du collège, et les artistes qui y sont en résidence, d'oser passer les portes d'un lieu de culture emblématique de la ville.
• Engager des démarches durables, en lien avec la responsabilité sociale : Le collège est labellisé E3D engagement. De plus, le fablab existant se développe. La réflexion sur la circulation des objets et des techniques, notamment dans l'histoire de la colonisation et dans les relations internationales aujourd'hui, nourrit la compréhension du monde, aiguise l'esprit critique et invite à repenser nos usages de consommation.
• Dialoguer avec les familles pour une prise en compte globale des élèves, pour valoriser le parcours personnel de chaque enfant, pour discuter des attentes scolaires, autour et grâce au projet CAC : chaque élève sollicite l'histoire familiale. L'équipe rencontre les familles qui sont invitées à la restitution.
• Construire une école pleinement inclusive : valoriser le travail des élèves EANA par la présentation de leur création collective dans le collège, avec l'invitation d'autres élves au spectacle, par des expositions dans le couloir, des publications dans Le Polyglotte, le journal multilingue du collège et sur le site du collège.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Le cahier de projet est en papier pour une meilleure pérennité mais la communication vers la communauté éducative est principalement numérique : les élèves apprennent à utiliser l'ENT et participent à la publication de leur parcours artistique. Chaque sortie et chaque rencontre donne lieu à un compte rendu, oral ou écrit, selon les élèves et à une publication à l'intention de la communauté éducative. Ils et elles apprennent à mettre en page leurs articles dans Le Polyglotte et développent des compétences numériques qui leur permettront aussi d'avancer dans PIX ( plateforme d'évaluation et de certification des compétences numériques) selon leur niveau de classe.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- En lien avec le projet, en français FLS, les élèves développent l'expression orale et écrite pour raconter la place des tissus et des vêtements dans leur vie : ils apprennent le lexique du vêtement et disent ce qu'ils et elles préfèrent porter. Ils réfléchissent aux usages culturels, selon les âges, les genres, les activités et les événements particuliers. Les élèves apprennent à exprimer leurs goûts, à décrire des objets et s'interrogent sur leur fabrication, leur circulation. Quelques supports textuels seront intéressants pour travailler sur la société de consommation, à adapter en français A1 ou A2 : Avant la télé d'Yvan Pommeaux, Le théorème du pissenlit de Yann Verburgh, Tout doit disparaître de Mikaël Ollivier.
A travers la création de leur marionnette, les élèves apprennent le vocabulaire du visage et du corps, ainsi que les émotions que l'on peut exprimer. Ils et elles développent leurs compétences orales en atelier puis sur scène pour la restitution finale : phonologie, articulation et expressivité, et confiance en elles et eux.
Le projet permet par ailleurs de travailler sur la colonisation et la décolonisation. Une majorité des élèves actuellement en UPE2A sont en cinquième et seront en quatrième l'année prochaine. La colonisation au XIXe siècle est un aspect important du programme d'histoire de quatrième, dans le cadre de l’étude de l’Europe et du monde au XIXe siècle : la connaissance des empires coloniaux européens est essentielle à la compréhension du monde actuel, aussi bien culturel, linguistique qu'économique et écologique.
Le français viendra soutenir ces apprentissages adaptés avec la découverte d'extraits de romans historiques comme Les Révoltés de Saint- Domingue de Bertand Soletdes textes de Maryse Condé, ou encore des pages de bande-dessinées comme les Passagers du vent de Bourgeon, Aya de Yopungo de Marguerite Abouet, et un discours d'Aimé Césaire. Les élèves développent leurs connaissances historiques, la compréhension des textes, leur capacité à raconter voire à argumenter, pour les plus avancé.es.
Le professeur de mathématiques se saisit des motifs wax pour travailler l'isométrie (symétries, rotations, translations avec le vocabulaire géométrique). Il travaille sur des échelles de plan (cartes géographiques) et questionne la représentation des pays et la surface des continents selon la manière dont on centre la carte, ainsi que sur la représentation du temps dans l'espace sur une frise. Porteur du projet fablab, il participe au questionnement sur la consommation et la fabrication des objets qui nous entourent.
Application MICACO | Date : 03/07/2025