Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Murs porteurs

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Georges Braque
  • Ville : NEUILLY-SUR-MARNE
  • Classe : 4ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Matteo Maria Molducci, connu sous le nom d’artiste M. Fulcro, est né à Ravenne en 1995. Il se forme aux Beaux-Arts entre Rome et Paris. Sa formation, très académique, est marquée par la copie d’œuvres anciennes, notamment la sculpture gréco-romaine et la peinture de la Renaissance. Au fil de sa pratique, cet univers très classique rencontre le monde du street art. À l’aide de pochoirs et de bombes aérosols, il réinterprète des œuvres anciennes en les associant à des éléments modernes, afin qu’elles puissent retrouver un nouveau langage, contemporain et actuel. Tout en revalorisant le patrimoine culturel muséal, il produit par le décalage entre ces images classiques et des éléments modernes un décalage engagé (dénonçant par exemple le consumérisme, l’ubérisation, etc.). Les pochoirs de M. Fulcro sont apparus dans diverses publications, notamment DANTE ALIVE (Francesco Ciabattoni et Simone Marchesi, Dante Alive, Essays on a Cultural Icon, Routledge Editions, UK, 2022) et PARIS STREET ART (Claude Degoutte, Paris Street Art, Omniscience Eds Collection Street Art, France, 2024), ainsi que dans plusieurs articles de presse, dont RAVENNA TODAY, ROMA TODAY , REPUBBLICA. Il habite et travaille aujourd’hui en Seine-Saint-Denis, où il réalise différentes interventions dans l’espace public et participe à diverses expositions. Il a notamment collaboré avec le Musée de l’Histoire Vivante de Montreuil dans le cadre des expositions « Marx en France » en 2023 et « Sport en banlieue parisienne » en 2024. Il a également exposé à la Galerie Molin Corvo dans l’exposition « Gravé dans le marbre » en plein Paris et a pris part au Festival Urbain de Paname à la mairie de Saint-Ouen en 2023. Il a aussi exposé, en 2024 et 2025, à la foire du street art District Art Fair. Il est actuellement résident du Collectif Non Étoilé à Montreuil, où il organise régulièrement des expositions collectives avec les autres membres. Il poursuit son activité de peintre et développe ses relations avec différentes galeries, notamment italiennes comme Magazzeno Art Gallery. M. Fulcro continue également sa démarche de peinture murale au sein de plusieurs associations, notamment Artivista, une organisation qui mène des projets sociaux et éducatifs autour du street art. Son prochain projet se déroulera en banlieue de Milan, où une fresque murale sera réalisée avec des ateliers destinés aux enfants du quartier. En parallèle, il prévoit un retour en France pour la création d’une fresque en banlieue parisienne pour le mois de septembre.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Matteo Molducci propose de réaliser avec les élèves une fresque murale au sein de leur collège autour de la thématique du portrait. Dans la lignée de ses travaux détournant des figures classiques, il aimerait « encourager les élèves à interagir avec des portraits issus du patrimoine artistique et à les réinterpréter de manière ludique : en ajoutant des vêtements contemporains, en intégrant des phrases qui leur tiennent à cœur, ou encore en explorant une palette de couleurs qui reflète leur sensibilité. » Cette démarche autour du portrait permettra aux élèves de mettre en avant une figure de modèle et/ou d’engagement : ils.elles pourront choisir une ou plusieurs personnes qui leur tiennent à cœur (parent, ami, personnalité admirée…) afin de la représenter. Dans la lignée des travaux de Matteo Mulducci, engagés socialement, l’idée est ainsi de transmettre par l’art mural un message visible aux yeux de tous et toutes : « Les élèves seront invités à créer des œuvres de graffiti inspirées par des messages de tolérance et d'égalité, en mettant l’accent sur la diversité et la lutte contre les stéréotypes. L'utilisation de pochoirs et de collages leur permettra d'exprimer des idées fortes tout en expérimentant différentes techniques, et des moments de réflexion collective seront organisés pour encourager une prise de conscience active. ». Les temps d’ateliers seront ainsi jallonés par des discussions et échanges réguliers, promouvant l’art comme une forme de protestation et de revendication. Matteo initiera les élèves à toutes les étapes de la création d’une fresque murale : collage, composition, dessin, maniement des bombes de peinture, réalisation de pochoirs,… Tout en prenant soin de garantir une harmonie dans la composition, il accompagnera les élèves, individuellement et collectivement, dans la création et dans la maitrise de différentes techniques. Ainsi, son objectif principal est « d’encourager les élèves à explorer leur créativité en leur fournissant des outils et des techniques adaptés. En particulier, je souhaite aider ceux qui n’ont pas facilement accès à des ressources artistiques à développer de nouveaux moyens d’expression. À travers ce projet, les élèves apprendront à canaliser leurs idées, à expérimenter différentes approches artistiques et à gagner en confiance dans leur capacité à créer. »

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Matteo Molducci propose de créer une créer une fresque murale au collège avec les élèves, autour de la thématique du portrait. Il invitera les élèves à représenter une figure modèle, en s’inspirant de codes de peinture classiques et en les détournant. Il les initiera aux techniques de peinture sur mur, et les invitera à utiliser l’art, ici mural, comme un outil de revendication et d’engagement.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs. Ici, la proposition s’appuie sur la volonté des professeures de mobiliser la classe (le niveau de classe visé ayant beaucoup d’élèves en difficultés scolaires et comportementales) par le recours à une pratique artistique ludique, et valorisante par la place pérenne qu’elle prendra au sein du collège. Les professeures seront de plus mobilisées dans le choix des figures qui pourront être représentées sur la fresque.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • Matteo Molducci n’a jamais mené de parcours CAC. Il a cependant de l’expérience dans l’animation d’ateliers de création avec des publics jeunes.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Séance 1 – Présentation et expérimentation des techniques de pochoir Présentation de l’intervenant et de son partcours, de la thématique du projet. Puis, les élèves découvrent et testent la technique du pochoir à l’aide de modèles prédécoupés. Si possible, l’atelier se déroule en extérieur avec des bombes de peinture ; sinon, la peinture sera appliquée à l’aide de rouleaux ou de pinceaux. Expérimentation des superpositions, des nuances et les combinaisons de pochoirs afin d’observer les différents effets obtenus. Séance 2 – Collage Les élèves réalisent un collage à partir d’une œuvre existante de l’histoire de l’art. Une vingtaine de portraits classiques leur sont proposés et collés sur une surface rigide (carton épais et résistant). Ensuite, ils ont accès à d’anciens journaux, de la peinture, une imprimante pour rechercher et découper les images, afin de composer leur propre création. Séance 3 – Composition collective Les élèves assemblent leurs éléments pour organiser l’espace et s’assurer de l’équilibre de la fresque. Cet exercice leur permet d’expérimenter la dynamique de création collective et de comprendre comment harmoniser leurs contributions dans une œuvre commune. Séance 4 – Exploration du sujet personnel Les élèves réfléchissent à un portrait qui leur tient à cœur : un parent, un ami, une personnalité qu’ils admirent ou une célébrité. Ils choisissent la technique avec laquelle ils souhaitent réaliser ce portrait : collage, pochoir ou dessin à main levée. Séance 5 – Expérimentation de la peinture en extérieur Sortie scolaire au SPOT 13. Ils y expérimentent la technique de la bombe de peinture en remplissant en couleur un dessin préparé à l’avance par l’intervenant. Cette séance leur permet de se familiariser avec la gestuelle et le maniement des sprays. Séance 6 – Retour en classe et conception de la fresque Fort de l’expérience acquise en extérieur, les élèves définissent l’intervention artistique qu’ils réaliseront au sein du lycée. Ils effectuent un repérage du mur (taille, couleur, type de surface…) et élaborent différentes propositions de composition. Séance 7 – Préparation du mur Le mur est préparé pour la fresque : nettoyage, application d’une sous-couche si nécessaire et mise en place des repères pour la composition. Séances 8 et 9 – Réalisation du portrait principal et des éléments graphiques Les premières couches de peinture sont appliquées en utilisant les pochoirs de base. Progressivement, les élèves ajoutent les détails du portrait, en travaillant les ombres et lumières pour plus de réalisme. Ensuite, ils intègrent les éléments graphiques qu’ils ont préparés : vêtements, accessoires, motifs et textes en lien avec la fresque. Séance 10 – Finitions et harmonisation Dernières retouches sur les contours, équilibrage des couleurs et ajout d’effets graphiques pour harmoniser l’ensemble.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les sorties proposées dans le cadre de ce parcours auront pour objectif de nourrir la connaissance et les références des élèves quant au street-art, et d’approndir la réflexion quant à l’engagement et la revendication par l’art. - Ballade street-art dans le 13e arrondissement : accompagné.es d’un guide, les élèves arpentent les rues du 13e arrondissement et découvrent les œuvres de différents artistes, tout en étant sensibilisés à l’histoire et aux règles du street-art. Cette visite alimentera directement la connaissance et le regard des élèves dans le cadre de la fresque qu’ils feront eux.elles même, et pourra se dérouler en amont de l’atelier hors-les-murs au Spot 13. - Spectacle « Nulle part est un endroit », Nach, Théâtre de la Bastille : « Pour Nach, « la danse est un bel art de combat »., capable d’exprimer à travers le corps l’infini des possibles. Dans Nulle part est un endroit, une conférence dansée, elle retrace le chemin qui l’a menée du krump, né dans les rues de Los Angeles, aux scènes de la danse contemporaine, en passant par ses explorations d’autres esthétiques crois.es au fil de ses voyages : duende, butô, clown, kathakali, rituels chamaniques... Une traversée où se mêlent curiosité insatiable et goût du risque. » Retraçant le parcours de la danseuse, la pièce est un récit de l’émancipation par l’art et le mouvement. Elle sera l’occasion de découvrir la danse krump et sa portée revendicative, élargissant ainsi la connaissance des élèves du mouvement hip-hop, et pourra être support de discussion quant à la portée expressive et libératrice de l’art. - Selon les programmations des musées en 2025-2026, la visite d’une exposition dédiée aux arts urbains et au mouvement hip-hop sera proposée. Pistes : Maison des cultures urbaines à la Villette, Philharmonie de Paris, le Centquatre… - Selon les programmations des institutions culturelles en 2025-2026, visite d’un accrochage d’art contemporain dans un lieu dédié aux arts classiques (pistes : musée du Louvre, Grand Palais). Cette visite aura pour objectif d’élargir les références des élèves en matière de figures classiques, tout en proposant une réflexion sur le mélange des références et la pluridisciplinarité.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours auront tout d’abord comme objectif de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et étapes du projet pour les élèves : - Une présentation de projet par la chargée de projets Citoyenneté Jeunesse pour expliciter les enjeux et le cadre dans lequel s’inscrit ce projet - Des temps de discussion réguliers durant les ateliers et en dehors pour expliciter la démarche, préparer les sorties et échanger sur la thématique du projet au fil des découvertes. - En classe, des temps de focus sur un aspect de la thématique en lien avec les matières enseignées et le programme de 5e. - Un temps de bilan à la fin du projet pour recueillir les retours des élèves, récapituler l’ensemble du parcours, échanger et débattre autour du sujet au regard des connaissances acquises. D’autres temps seront organisés pour débattre et élargir la réflexion avec les élèves : - Une conférence dansée présentant la culture hip-hop, ses fondements et son histoire, afin que les élèves en saisissent mieux les enjeux revendicatifs et les différentes disciplines. Intervenant à définir (piste : Olivier Lefrançois et.ou un intervenant.e menant un parcours CAC avec l’association)

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • La restitution prendra la forme d’une exposition, ou sera présentée la fresque réalisée par les élèves ainsi que les différentes productions préparatoires faites en atelier. Ce sera l’occasion pour les élèves de présenter leur démarche au public invité (parents, élèves et communauté éducative), mais également de placer les élèves en position de formateur.ices en proposant une table interactive où élèves et adultes expériments la création d’affices avec des pochoirs pré-découpés. La restitution se concluera ensuite par un temps de goûter.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet. Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité. Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde. Cette démarche est pleinement partagée par Matteo Molducci : « Ma démarche est participative et inclusive : chaque élève choisit un sujet qui lui tient à cœur et explore différentes techniques (collage, pochoir, dessin). Je les encourage à partager leurs inspirations et à expérimenter librement. Des échanges et réflexions collectives jalonnent le projet, favorisant l’entraide et la créativité. Chaque élève devient acteur de son apprentissage en testant, ajustant et affinant sa production selon ses ressentis et les retours du groupe. Enfin, une mise en valeur des réalisations, sous forme d’exposition ou de présentation, permet aux élèves de prendre confiance en eux et de mesurer l’impact de leur travail. »

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole… Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles. Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique. Ici, selon les figures choisies par les élèves, la question de la lutte pour l’égalité femmes-hommes sera évoquée en ateliers. De plus, dans le cadre du parcours culturel, la découverte du parcours de Nach, nourrie de figures féministes qu’elle évoque dans le spectacle, pourra être un support de discussion.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Ecogestes au quotidien Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, .. 2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées. 3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité. Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties. Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant. Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés. Ici, nous valoriserons le réemploi des matériaux (notamment pour les papiers nécessaires à la réalisation des pochoirs) et privilégierons autant que possible l’achat de bombes aérosol « water-based ».

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Concrètement, plusieurs actions sont prévues : • Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture. • Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux. • Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie). • Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es. • Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges. Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double : • Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite. • Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative. • Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens. D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques. Ici, la restitution proposant un temps de création partagé entre les parents et les élèves sera de plus proposé lors de la restitution, plaçant les élèves dans une position de pédagogues. De plus, les élèves seront libres de proposer une figure parentale à représenter dans la fresque.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le collège Georges Braque est un collège REP qui s’est donné pour mission de « fédérer l’ensemble de la communauté scolaire dans une perspective de réussite des élèves » (axe 1). L’un des objectifs de cet axe est de donner l’opportunité aux parents de tenir un rôle actif dans la scolarité de leur enfant en favorisant la collaboration avec l’équipe éducative. Les parents seront présents tout au long du parcours CAC, ils seront informés des avancées du projet, seront invités aux sorties organisées, à des ateliers partagés ainsi qu’aux restitutions du projet leur permettant ainsi de tenir un rôle majeur dans le déroulement du parcours. Un autre objectif de cet axe est « donner du sens aux apprentissages en tenant compte de la diversité des élèves ». Le fait de travailler à partir d’œuvres existantes leur permettra une nouvelle approche de l’Histoire de l’art, la pluralité des médiums créatifs travaillés favorisera l’acquisition des apprentissages par un groupe d’élèves plus varié en offrant une différenciation pédagogique. L’élaboration de toutes les étapes d’un projet participera également à les rendre plus autonomes. Ces éléments font également écho à l’axe 2 qui a pour objectif d ’agir sur le climat scolaire, notamment en valorisant les élèves – particulièrement ceux qui se sentent en échec scolaire – et en les motivant autour d’un projet de classe fédérateur. Le fait de participer à toutes les étapes d’une création qui sera visible par tous leur permettra de s’approprier le lieu du collège d’une manière différente en leur permettant d’être acteur de leur environnement. L’axe 3, « valoriser les activités culturelles et sportives » , est au cœur du parcours. En effet, ils aiguiseront leur posture de spectateur en fréquentant divers lieux culturels, ils affineront également leur créativité et leur maitrise des outils artistiques en travaillant des mediums différents , ils travailleront également leur autonomie en apprenant à gérer un projet artistique du début à la fin.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Les informations concernant le projet des élèves seront diffusés sur l’ENT comme moyen de comminucation avec les parents d’élèves. Cela permettra également de valoriser les étapes de création des élèves. Les réseaux sociaux et sites internets de l’association pourront également être mobilisés dans un soucis de valorisation du travail des élèves
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le parcours CAC s’inscrit dans différentes compétences du socle commun. Domaine 1 : langue française à l’oral et à l’écrit : les élève vont travailler sur leur capacité à donner un avis, à formuler une impression, à expliquer, à justifier et à s’accorder sur des choix artistiques. Domaine 2 : les méthodes et outils pour apprendre : en travaillant à l’élaboration de la fresque, les élèves vont exercer leur sens de l’organisation, la planification de tâches ainsi que le travail de groupe, le partage des tâches et l’écoute. Domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen : la rencontre d’un artiste extérieur à l’établissement et le travail collectif vont exercer les élèves à l’expression de leurs ressentis, la création de la fresque va les responsabiliser car ils tiendront un rôle individuel dans la mise en œuvre d’un projet collectif qui sera visible par tous . Domaine 5 : Les représentations du monde et de l’activité humaine : le travail artistique sur des œuvres existantes va permettre aux élèves une approche différente des œuvres d’art qu’ils pourront plus facilement s’approprier et interpréter. En français, le parcours sera mis en relation avec deux entrées du programme. « La fiction pour interroger le réel » durant laquelle les élèves rédigeront des portraits, d’abord à partir de portraits issus du patrimoine artistique puis des portraits de personnes choisis, de manière réaliste et d’inspiration fantastique afin de réinterpréter leur vision des autres et du monde en en offrant différentes visions. Le projet sera également relié à l’entrée « La ville, lieu de tous les possibles » dans laquelle nous aborderons le street-art et analyserons certaines œuvres de ce genre artistique. En géographie, le thème I « l’urbanisation du monde » permet d’aborder la question du street-art comme angle d’analyse des paysages de l’urbanisation. En histoire, la réflexion de l’artiste autour de l’égalité homme-femme entrera également en résonnance avec le chapitre « la place des femmes dans la société du XIXe siècle ». Les élèves seront donc amenés à avoir une réflexion autour de l’évolution de son rôle dans la société. En histoire-géographie-EMC, le parcours sera mis en relations avec plusieurs compétences que les élèves doivent acquérir au cours de leur scolarité, notamment en lien avec la culture de l’engagement. Réaliser une fresque dans l’établissement permet en effet aux élèves d’assumer des responsabilités et de prendre en charge des aspects de la vie collective.

Application MICACO | Date : 03/07/2025