Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Chère cité
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Gisèle Halimi
- Ville : AUBERVILLIERS
- Classe : 3ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Le Labo des histoires
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Elsa Pellegri
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Diplômée d’un master pro en journalisme de l’Institut Français de Presse (école reconnue par la profession) et d’un master de recherche en littérature comparée de la Sorbonne Nouvelle, Annabelle Martella articule son travail littéraire et journalistique (Libération, Les Inrocks, La Déferlante…) autour de la réappropriation de l’espace public en banlieue et en ruralité.L’année dernière, elle a publié un livre, dans le cadre du projet Fenêtres sur le paysage, préfacé par l’écrivain Éric Reinhardt. C’est un récit autour “d'œuvres d'art-refuge” bâties dans des villages d’Aveyron et du Lot. En parallèle, elle finit son film Aurore, réécriture féministe de la Belle au Bois Dormant (dont l’image est assurée par Lou-Anna Ralite), réalisé à partir d’une pièce de théâtre marionnettique qu’elle a coécrit avec Aurore Jacquet. Elle diffuse et anime des débats autour du film documentaire SKATEPARK (Cinéma du Réel, Écrans documentaires, Côté Court etc.), qu’elle a co-réalisé avec Fanny Chaloche, sur la jeunesse en milieu rural.
Elle anime de nombreux ateliers d’éducation aux médias et d’écriture dans des lycées et collèges de Seine-Saint-Denis et de Centre-Val-de-Loire. Elle a également été coordinatrice en 2022 et 2024 du quotidien du festival C'est pas du Luxe à Avignon, organisé par le Fondation pour le Logement et La Garance - Scène nationale de Cavaillon, où elle initiait une équipe de bénévoles (personnes en réinsertion, primo-arrivants, étudiant.es, retraité.es.) à l’écriture de critiques et de portraits. Elle a un certificat de compétences professionnelles (CCP) Interbranche Éduquer aux médias et à l'information/ formation éducation populaire.
Diplômée d’un bachelor en photographie à l’école EFET, et d’un master en Cinéma à Paris 1 Panthéon Sorbonne. Lou-Anna Ralite développe un travail photographique autour de la notion de périphérie, avec une attention particulière portée à la banlieue. Ses photographies, qui explorent de manière poétique les significations du verbe “habiter”, sont publiés dans la presse (France Télévisions, La Déferlante, La Disparition, Fisheye Magazine, Les Inrockuptibles, Madame Figaro, Point de vu etc.) Elle conçoit également des affiches pour des films, séries et festivals — parmi lesquels Amours solitaires (Arte), le festival Smell Like Teen Spirit ou encore Texture Pacifique. Elle développe en parallèle un travail photographique centré sur le portrait, notamment d’acteurs, musiciens et artistes. En 2022, elle réalise un projet photographique au Japon, qu’elle cherche aujourd’hui à faire éditer sous forme de livre. Ce travail propose une lecture poétique et humoristique de la puissance des signes, du graphisme, en tissant des liens entre espace public et environnement naturel. Dans la continuité de sa recherche sur la périphérie, elle poursuit également une série de portraits initiée au sein du quartier de la Maladrerie, à Aubervilliers, cité où elle a grandi.
Engagée dans la lutte contre toutes les formes de discrimination, notamment les discriminations résidentielles, Lou-Anna Ralite anime en 2023 des ateliers sur les pratiques anciennes de la photographie, auprès de jeunes publics avec la médiathèque de Villejuif. En 2022, elle conçoit avec l’AFEV un projet d’éducation aux médias et à la photographie documentaire à Perpignan, à destination de collégiens en réseau d’éducation prioritaire. À travers cette initiative, elle invite les élèves à explorer et mettre en récit leur quotidien par le biais de la photographie, leur offrant ainsi un espace d’expression et de création
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Ce parcours s’inspire d’un projet que les intervenantes ont mené en 2023, pour le média épistolaire "La Disparition", qui prône un journalisme littéraire et de nouvelles écritures du réel. Annabelle Martella a écrit une longue lettre, contant le quotidien des habitant.es des quartiers populaires du Pile et de l’Alma à Roubaix, qui subissent les conséquences de la rénovation urbaine (destructions de logements, expulsion de locataires etc.) Lou-Anna Ralite a, elle, pris la photo qui l'accompagnait et qui a été publiée sous forme de carte postale.
Par ailleurs, Lou-Anna Ralite, originaire d’Aubervilliers, travaille depuis plusieurs années sur une série photographique dans le quartier de la Maladrerie, cité où elle a grandi, qui lutte contre un projet de rénovation urbaine. Elle envisage prochainement une série documentaire sur les lieux de solidarité dans le quartier des Tarterêts à Corbeil-Essonnes. Parallèlement, elle a étendu sa réflexion sur la périphérie à la ruralité, en s’intéressant aux habitants d’un petit village du Berry, La Perche, situé au cœur de la “diagonale du vide”. Son travail tend à rendre visible des personnes souvent invisibilisées ou stigmatisées au sein de leur environnement.
Ce sont ces précisément ces questionnements qui seront abordés dans le parcours.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Le parcours CAC Chère cité vise à faire s’interroger les élèves, par l’écriture et l’image (photo) sur ce que signifie « habiter » : quel lien entretenons-nous avec l’endroit où nous vivons ? Comment les lieux influent sur notre sociabilité, nos habitudes, nos identités ? L’objectif sera, entre autres, de se rendre compte que leur quotidien et leur cités sont des objets littéraires et artistiques dignes d’intérêt.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Le projet a été pensé avec les deux professeur.es qui seront associé.es (professeure de français et professeur documentaliste), en tenant compte des objectifs pédagogiques. Des temps de réflexion/travail seront menés régulièrement, associant les enseignant.es et les artistes, ainsi que la directrice du Labo des histoires Île-de-France Est. Nous aurons notamment un temps de travail avant l’été, pour partager les ressources documentaires/artistiques et aborder le détail du contenu de chaque atelier. Puis, à la rentrée, nous préciserons le calendrier d’une part, et l’organisation des sorties d’autre part. Un fil whatsapp ou une boucle mail sera créé.e pour faciliter les échanges au quotidien, et des temps de bilan intermédiaire (au bout d’une dizaine d’heures d’ateliers puis entre la fin des ateliers et la préparation de la restitution) seront organisés.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- Non.
Annabelle Martella a animé de nombreux ateliers d’éducation aux médias et d’écriture dans des lycées et collèges de Seine-Saint-Denis et de Centre-Val-de-Loire. Elle a également été coordinatrice en 2022 et 2024 du quotidien du festival C'est pas du Luxe à Avignon où elle initiait une équipe de bénévoles (personnes en réinsertion, primo-arrivants, étudiant.es, retraité.es.) à l’écriture de critiques et de portraits. Elle a un certificat de compétences professionnelles (CCP) Interbranche Éduquer aux médias et à l'information/ formation éducation populaire.
Engagée dans la lutte contre toutes les formes de discrimination, notamment les discriminations résidentielles, Lou-Anna Ralite anime en 2023 des ateliers sur les pratiques anciennes de la photographie, auprès de jeunes publics avec la médiathèque de Villejuif. En 2022, elle conçoit avec l’AFEV un projet d’éducation aux médias et à la photographie documentaire à Perpignan, à destination de collégiens en réseau d’éducation prioritaire. À travers cette initiative, elle invite les élèves à explorer et mettre en récit leur quotidien par le biais de la photographie, leur offrant ainsi un espace d’expression et de création.
Le Labo des histoires a porté entre 1 et 3 projets CAC par an entre 2018 et 2023, ainsi qu’une résidence In Situ en 2023-2024.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Nous souhaitons avec ce parcours faire s’interroger les élèves sur ce que signifie “habiter” et les amener à une vision poétique sur la banlieue/les quartiers populaires : quel lien entretenons-nous avec l’endroit où nous vivons ? comment ces lieux influent sur notre sociabilité, nos habitudes, notre identité ? Comment l’histoire de mon quartier peut se confondre avec la mienne ? L’objectif est aussi qu’ils et elles prennent conscience que leur quotidien et leur cité sont des objets littéraires dignes d’intérêt, et à les aborder avec une écriture sensible, qui s’éloigne des exercices scolaires.
Les élèves seront amené.es à se rendre dans la cité Lénine, où nombre d’entre elles et eux résident, et qui présente une architecture des plus singulière, afin d’écrire une lettre à leur quartier, accompagnée d’une photographie. Cette photo sera prise avec leur téléphone portable. En effet, la majorité des adolescent.es dispose aujourd’hui d’un téléphone doté d’un appareil photo. Au-delà de l'anecdote, c'est un fait social important qui, on le voit, modifie notre façon de constituer notre mémoire personnelle. Le but est que les élèves se rendent compte qu’ils et elles peuvent faire des photographies artistiques sans devoir acheter des appareils photo hors de prix.
Les séances seront alternativement animées par Annabelle (écriture) et Lou Anna (photographie).
Atelier 1 (2h) : introduction au récit de soi, en lien avec un territoire et son histoire (Annabelle)
Atelier 2 (2h) : découverte de la photographie, notamment la photographie de banlieue (Lou Anna)
Atelier 3 (2h) : premier atelier d’écriture épistolaire (Annabelle) – comment écrire une lettre en mêlant petite et grande histoire ? Mise en pratique : écriture d’une lettre à un.e correspondant.e extraterrestre pour lui décrire le lieu où on vit.
Ateliers 4 et 5 (2h) : travail sur différentes photos existantes de la Cité Lénine, introduction au cadrage avec son téléphone portable, notions d’histoire de l’art, etc, puis mise en pratique par les élèves à travers la réalisation d’une série de photos illustrant son quotidien.
Ateliers 6 et 7 (4h en tout, 2h avec Annabelle, 2h avec Lou Anna) : premières sorties à la Cité Lénine, avec l’objectif de prendre des photos du quartier et de faire, par écrit ou par oral, une « tentative d’épuisement de la cité », à la façon de Perec.
Entre atelier 7 et atelier 8, temps de réflexion autour du selfie (voir point suivant)
Atelier 8 (2h, avec Annabelle) : travail sur l’écriture de l’intime, choix de l’adresse pour la lettre finale
Entre atelier 8 et atelier 9 : temps de réflexion /préparation de la dernière sortie photo (avec Lou-Anna)
Atelier 9 (2h, avec Lou-Anna) : sortie photo à la Cité Lenine
Entre atelier 9 et atelier 10 : temps de réflexion avec l’Amulop.
Atelier 10 (2h, avec Lou-Anna et Annabelle) : finalisation des contenus pour la carte interactive.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Sortie 1 (2 à 3h) : Exposition photo à la Maison Européenne de la photographie, au Jeu de Paume, au BAL ou au Musée national de l’Histoire de l’Immigration à Paris, en lien avec notre sujet. Lors de cette visite, les élèves pourront prendre conscience que la photographie est une forme d’art. Ils et elles pourront découvrir des artistes et s’en inspirer pour leurs cadrages. Cette exposition sera l’occasion de discuter de la notion de point de vue et des différentes représentations en image de la banlieue. Nous pourrions aussi envisager une rencontre avec Willy Vainqueur, photographe qui s’est énormément inspiré/a documenté la ville d’Aubervilliers.
Sortie 2 (optionnelle, selon le lieu de représentation et la possibilité d’organiser une sortie en soirée) : Représentation de "Lettres non-écrites" de David Geselson (voir dans quel théâtre francilien, ce spectacle qui tourne beaucoup sera programmé en 2026) David Geselson a proposé à des hommes et des femmes de lui raconter la lettre qu’ils et elles n’avaient pas écrite, parce qu’ils n’ont pas osé, pas su, pas pu, ou pas réussi à aller jusqu’au bout. Et il a écrit ces lettres non-écrites et non envoyées pour eux, qu’il lit sur scène. Ce spectacle sera l’occasion pour les élèves de réfléchir à la portée d’une lettre, à l’importance de l’adresse, à l’oralité dans la forme épistolaire et bien évidemment à l’écriture de l’intime et l’autobiographie. Comment mettre en mot ce qu’on n’arrive pas à dire ?
Sortie 3 (2 à 3h): Maison de la banlieue et de l’architecture à Athis-Mons ou Cité de l’architecture et du patrimoine à Paris (selon la programmation.)
Par la visite de ce musée, les élèves pourront se rendre compte qu'elle point la banlieue, reflet d’une richesse sociale et culturelle, participe à l’histoire et à l’innovation de l’architecture. Ils et elles verront que le territoire où ils et elles vivent est documenté, a une sociologie, une histoire de l’art et que leur quotidien est digne d'intérêt. Cette visite permettra de discuter de la banlieue comme lieu d’art, de mémoire et de transmission et d’évoquer la notion d’héritage commun.
Sortie 4 (2 à 3h) : Projection au cinéma le studio d’Aubervilliers d’une série de court et moyen-métrages, qui montrent d’autres récits de la banlieue que ceux présents dans les médias.
Films possibles : "Zone immigrée" du Collectif Mohamed, "Chronique d’une banlieue ordinaire" de Dominique Cabrera, L’amour existe de Maurice Pialat, Bois d’Arcy de Mehdi Benallal. "Chien Bleu" de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Les temps de réflexion seront en grande partie intégrés aux ateliers, par exemple lors des séances 1 et 2, ou bien dans les dernières séances de finalisation du travail.
Deux temps spécifiques de réflexion (2h à chaque fois) sont aussi prévus :
- entre l’atelier 7 et l’atelier 8, pour préparer la réalisation d’une série de selfies par les élèves.
- entre l’atelier 9 et l’atelier 10, pour visualiser et discuter des séries de selfies et préparer la dernière sortie photo.
Lors de ces temps de réflexion, le débat tournera le plus souvent autour des différentes représentations de la banlieue (dans les médias, les arts, par les personnes qui n’y vivent pas, leurs propres perceptions etc.) Lors des sorties à la cité Lénine, les élèves rencontreront également des habitant.es du quartier, des membres d’association présentes dans la cité qui leur parleront de leur quotidien.
Les temps de retour entre les intervenantes et les élèves lors du partage des travaux photographiques et littéraires seront également conçus comme des temps de réflexion et de débat autour de thématiques : la représentation de la banlieue, les inégalités sociales, être adolescent.e en 2025, l’usage de l’espace public par les hommes et les femmes, les politiques de la ville et du logement etc
Enfin, pour préparer la restitution finale, un temps de réflexion est prévu avec l’association Amulop :
Lors de la restitution finale, les élèves seront invité.es à être les curateur.ices de leurs propres travaux, en choisissant notamment les photos qui seront présentes sur la carte ainsi que les points géographiques. Nous aimerions pour cette carte être aidée par l’association Amulop, association pour un musée du logement populaire du Grand Paris à Aubervilliers, qui a déjà réalisé des cartes interactives. Leur venue juste avant la finalisation des textes/photos pour la carte interactive est donc envisagée.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- La restitution prendra la forme d’une carte interactive de la cité Lénine. Chaque point géographique permettra de visualiser la lettre d’un.e élève accompagnée de sa photo. Nous aimerions que cette carte soit consultable sur le site de l’établissement, sur les ordinateurs du CDI et dans un lieu public d’Aubervilliers : Le théâtre de la Commune, le Point Fort etc., pour qu’il soit valorisé et visible par le plus grand nombre. S’il est possible que cette carte soit consultable dans un de ces lieux culturels, un premier espace de discussions pourra ainsi s’ouvrir entre participant.es, les familles et le public autour des thématiques évoqués : être adolescent.e en 2025, la représentation de la banlieue, les inégalités sociales, l’usage de l’espace public par les hommes et les femmes, les politiques de la ville et du logement etc. Ce seront les élèves qui assureront la bonne tenue de cette discussion. S’il n’est pas possible que ce temps ait lieu dans un espace culturel de la ville, il sera organisé dans l’établissement scolaire.
Cette carte donnera également lieu à un recueil qui regroupera toutes les lettres des élèves accompagnées de leurs photos. Chaque élève pourra repartir avec un livret, qu’il et elle pourra partager à ses ami.es et sa famille. Ces livrets seront aussi consultables au CDI.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- L’idée est d’inclure ce projet dans une démarche d’éducation populaire et d’encourager les élèves à prendre possession du sujet et à construire le projet à leur image. Aussi nous souhaitons amener les collégien.nes à s’interroger sur ce que signifie “habiter” et à avoir une vision historique, sociologique et poétique sur la banlieue : quel lien entretenons-nous avec l’endroit où nous vivons ? Comment les lieux influent sur notre identité ? Nous souhaitons que les élèves, par un apprentissage par le "faire", soient acteurs du projet. Cela passe aussi par l'apprentissage des techniques d’écriture et photographiques.
Les outils utilisés tout au long du parcours sont directement inspirés d’une pédagogie inclusive et participative : des jeux, des débats mouvants, des exercices pratiques etc. Ce sera aux élèves de penser et de créer ce projet artistique, à la manière d’écrivains et photographes professionnel.les. Ils et elles vont notamment : écrire, aller en repérage sur les lieux, faire différentes séries photos. Ils et elles devront également penser la curation de la carte : quelle image pour quel texte ?
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- L’écriture de soi et la photographie autobiographique permettront de mettre en avant les différents vécus des élèves dans l’endroit où ils ou elles vivent et de créer du débat, au moment où ils et elles partageront leurs travaux. Les garçons ont-ils un quotidien différent dans la cité que ceux des filles ? Fréquentent-ils les mêmes endroits ? Pourquoi ? Investissent-ils de la manière l’espace public ?
Nous serons aussi vigilantes lors des séances, à ce que les filles participent autant que les garçons en classe, notamment en utilisant des outils d'éducation populaire.
Une attention particulière sera aussi portée au fait de montrer aux élèves autant d'œuvres artistiques faites par des hommes que par des femmes.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Les ateliers d’écriture sont des activités qui ont un impact environnemental assez faible, car nécessitant peu de matériel. Nous serons par ailleurs attentives à l’utilisation de matériel priorisant le réemploi et limitant les déchets.
Par ailleurs, l’interrogation sur le lieu de vie fera très probablement émerger des discussions et débats sur ce que signifie habiter « écologiquement » un lieu.
Enfin, les déplacements (artistes, coordinatrice du projet, élèves pour les sorties) se feront à pied, à vélo ou en transport en commun.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les parents sont conviés à un temps de présentation et au temps de restitution.Les parents recevront un lien vers la carte interactive, contenant toutes les lettres et photos des élèves. Lors du temps de restitution (dans un espace culturel de la ville ou dans l’établissement scolaire), un premier espace de discussions pourra s’ouvrir entre les participant.es et la famille. Les élèves, aidé.es par les intervenant.es, initieront un dialogue entre générations autour des thématiques abordées : être adolescent.e en 2025, la représentation de la banlieue, les inégalités sociales, l’usage de l’espace public par les hommes et les femmes, les politiques de la ville et du logement etc. Ça sera également l’occasion pour les familles de rencontrer les artistes intervenantes.
Le recueil, contenant toutes les lettres et photos, que les élèves ramèneront chez eux leur permettra également d’amorcer des discussions à la maison autour des histoires de leurs proches à la cité Lénine et de celle plus large des quartiers populaires d’Aubervilliers dans leurs propres familles et selon les générations.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Le projet incitera les élèves à s'interroger sur le lieu de leur vie quotidienne, et les invitera à documenter ce quotidien entre les séances, notamment en échangeant/impliquant leurs familles.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le projet "Chère Cité" fait écho à plusieurs points du projet d'établissement, notamment :
Son axe 3 : Favoriser les ouvertures sur le monde
- Objectifs 1 : L’ouverture culturelle : organiser une visite dans un musée différent pour chaque élève chaque année de sa scolarité; favoriser les projets culturels : Art et culture au collège, Collège au cinéma, Pass culture ; permettre à chaque élève d’assister à au moins un spectacle vivant au cours de ses années au collège ; développer les partenariats avec le tissu associatif et culturel d’Aubervilliers.
L'ensemble du projet, et notamment les temps de sorties et de réflexion, impliquant expositions/découverte de musées, sorties au cinéma, et rencontre avec d'autres associations (Amulop par exemple), sont en lien avec l'objectif 1 de cet axe 3.
- Objectifs 3 : Ouverture numérique : mieux former les élèves aux usages et enjeux du numérique et de l’IA. Le travail mené avec la photographe permettra d'aborder et d'expérimenter ces questions.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L'espace numérique de travail du collège pourra être utilisé comme medium de partage entre élèves et enseignants pour différentes étapes du parcours : recherche, écriture des textes. L'espace numérique permettra aussi de diffuser des informations relatives aux séances, à leur contenu, à l'avancement du projet, aux dates de sorties et de la restitution. Enfin, les créations des élèves pourront y être publiées.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Les objectifs du projet sont :
- Transmettre des savoirs artistiques et techniques dans un but de création, d’expression de soi et de développement de l’esprit critique.
- Aborder l’écriture autobiographique, la technique de la photographie, l’histoire de l’art et la littérature par des ateliers pratiques.
- Découvrir et analyser les relations du texte et de l’image.
- Amener les élèves à exercer leur curiosité sur leur environnement local pour mieux appréhender les grands enjeux de société.
- Créer du vivre-ensemble, tout en favorisant l'écoute de soi et des autres.
- Questionner le rôle de l'image, de l'incarnation et de la représentation pour évoquer des enjeux géographiques, historiques et sociologiques à l'échelle locale.
- Créer du lien intergénérationnel et contribuer à l’élaboration d’un héritage commun autour d'une production photographique et littéraire.
- Favoriser le dialogue et l’échange chez différents publics grâce à la restitution de ce travail.
- Valoriser les vécus des élèves et des habitant.es de ces quartiers.
Ils font ainsi écho aux objectifs pédagogiques suivants :
Français :
- exploiter les ressources expressives et créatives de la parole
- lire des œuvres littéraires et fréquenter des œuvres d’art
- exploiter des lectures pour enrichir son écrit
- lire des textes non littéraires, des images et des documents composites
- objets d’étude de la classe de 3ème: se raconter, se représenter ( autour de l’autobiographie) – dénoncer les travers de la société
EMI :
- Se familiariser avec les différents modes d’expression des médias en utilisant leurs canaux de diffusion.
- Apprendre à distinguer subjectivité et objectivité dans l’étude d’un objet médiatique.
- Pouvoir se référer aux règles de base du droit d’expression et de publication en particulier sur les réseaux.
- Utiliser les plates formes collaboratives numériques pour coopérer avec les autres.
- Participer à une production coopérative multimédia en prenant en compte les destinataires.
- S’engager dans un projet de création et publication sur papier ou en ligne utile à une communauté d’utilisateurs dans ou hors de l’établissement qui respecte droit et éthique de l’information.
- Développer des pratiques culturelles à partir d’outils de production numérique.
Application MICACO | Date : 03/07/2025