Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Les ondes de mémoire
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Jacques Prévert
- Ville : NOISY-LE-GRAND
- Classe : 3ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Aïda Amara est une journaliste politique, podcasteuse et romancière. Née au Blanc-Mesnil de parents Algériens, elle grandit à Ménilmontant dans le 20ème arrondissement de Paris. En 2014, elle rejoint l’équipe de Médias le Mag sur France 5 en tant que journaliste rédactrice-reporter pendant trois saisons. Elle intègre ensuite le groupe Canal+ pendant trois ans avant de se lancer en indépendante. Ses sujets de prédilection tournent notamment autour des questions de mémoire et d’immigration. Elle place le témoignage et la transmission au cœur de son travail de journaliste et d’écrivaine, que ce soit à travers des enquêtes de terrain, des émissions de podcast ou encore par l’écriture. Par son travail, elle s’emploie à mettre en valeur et à donner la parole à celles et ceux dont les récits sont invisibilisés.
En 2022, à l’occasion des 60 ans des Accords d’Évian qui marquent la fin de la guerre d’Algérie, elle réalise ainsi le podcast Transmissions dans lequel elle interroge son père sur son parcours migratoire, de son enfance pendant la guerre d’Algérie à son arrivée à Paris dans une France postcoloniale en 1975. Elle poursuit ce travail de mémoire avec le documentaire de 26 minutes Revenir qui retrace le retour de son père dans son village natal dans les montagnes de Kabylie, après 43 ans d’absence. En 2023, elle rejoint l’équipe d’éducation aux médias du Bondy Blog, un média en ligne qui a pour vocation de donner la parole aux habitants des banlieues urbaines ou elle y développe son ancrage journalistique sur le territoire.
Depuis 2021, elle anime des ateliers d’écriture et de podcasts à la Zone d’Expression Prioritaire (ZEP), un média qui donne aux jeunes de 13 à 25 ans, l’opportunité de raconter leurs histoires.
Actuellement, elle travaille sur son premier roman « Avec ma tête d’Arabe » à paraitre aux éditions Hors d’Atteinte, à travers l’histoire de sa famille pendant la guerre d’Algérie. Ce roman explore le vécu des enfants d’immigrés en France, la mémoire et la transmission, ces thématiques traversant la pratique journalistique d’Aïda Amara.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Dans la continuité de ces travaux en tant que journaliste et romancière, Aïda Amara propose d’accompagner les élèves dans la réalisation d’une émission radiophonique qui porte sur la mémoire et l’immigration. Le témoignage et la question de la transmission, comme dans sa pratique, seront au centre de ce travail. Dans une démarche intergénérationnelle, les élèves seront invités à interroger des membres de leur famille, des proches, mais également des témoins plus âgés qu’ils auront recherché. L’ensemble de ces récits constituera la base de cette émission radio.
Les premières heures seront consacrées à une prise de contact et à la présentation du projet. Les élèves découvrent différents formats audio – podcast, reportage, interview, témoignage – à travers des écoutes et des analyses. Vient ensuite un brainstorming collectif pour définir les axes de travail autour de la thématique « Mémoire et immigration ». Une fois les sujets choisis, les élèves recherchent des intervenants pertinents à interviewer. Ensuite, une phase plus technique leur permet de se familiariser avec le matériel, notamment les enregistreurs Zoom, avant de préparer leurs questions et structurer leurs reportages.
À travers le choix des thématiques, la pratique de l’écriture, le montage et la diffusion, les élèves apprendront à structurer une émission radiophonique et à produire des contenus mêlant débats, témoignages et analyses journalistiques. Ils seront ainsi pleinement acteurs du projet, développant leurs compétences en prise de parole et en production sonore, tout en explorant et en documentant des récits qui souvent restent dans le cadre de l’oralité.
Cette initiative s’’inscrit dans la démarche globale d’Aida Amara, qui met en avant la nécessité de rendre visible et d’archiver les voix marginalisées. À travers ce projet, elle souhaite également transmettre aux élèves les outils du journalisme et les sensibiliser aux mécanismes qui influencent la fabrique de l’information : « Mon approche vise à immerger les jeunes dans la démarche journalistique en leur permettant de réaliser eux-mêmes leurs sujets, tout en leur fournissant les outils théoriques et pratiques nécessaires. Ils prennent en main le matériel, se forment aux techniques de l'interview, choisissent leurs thèmes, leur angle et construisent leur contenu éditorial. L’objectif est de développer des compétences journalistiques qui pourront leur servir dans leur vie scolaire ou professionnelle (expression orale, présentation d'un sujet, poser les bonnes questions à son interlocuteur). »
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Aïda Amara propose d’accompagner les élèves dans la réalisation d’une émission radiophonique qui porte sur la mémoire et l’immigration. Les élèves découvrent différents formats audio – podcast, reportage, interview, témoignage, avant de définir les thématiques qui les intéressent et de rechercher des intervenants pertinents. L’ensemble de ces récits constituera la base de cette émission mettant en avant des récits invisibilisés et créant des liens intergénérationnels.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
Ici, les enseignant.e.s pourront de plus être forces de propositions dans le choix des sujets et la recherche des intervenant.e.s interviewés par les élèves.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- Aïda Amara n’a jamais mené de parcours AGORA. Elle anime cependant des ateliers d’écriture et de podcasts à la Zone d’Expression Prioritaire (ZEP), un média qui donne aux jeunes de 13 à 25 ans, l’opportunité de se raconter.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Le projet s’articule autour de 10 séances de 2h (20h au total)
Il propose aux élèves de réaliser une émission radiophonique autour du thème Mémoire et immigration, en recueillant des récits intergénérationnels à travers une démarche journalistique.
Séquence 1 – Découverte du journalisme sonore et définition de la thématique (4h)
Séances 1 et 2 : Aïda Amara présente son parcours, ses travaux et le projet. À travers l’écoute commentée de podcasts et reportages, les élèves découvrent différents formats audio (témoignage, interview, enquête, récit).
Un jeu d’écriture et d’oralité leur permet d’exprimer leurs représentations liées à la mémoire et à l’immigration. Un brainstorming collectif aboutit au choix de plusieurs axes de travail : parcours migratoires familiaux, transmission, discriminations, stéréotypes, intégration…
Séquence 2 – Préparation de l’enquête et formation aux outils (4h)
Séances 3 et 4 : Les élèves choisissent des sujets précis et recherchent des personnes à interviewer (membres de leur famille, proches, témoins extérieurs). Aïda les initie à la posture journalistique : comment poser des questions ouvertes, définir un angle, structurer un propos.
Une prise en main du matériel (Zoom H1n, micro-cravate, écouteurs) leur permet de se familiariser avec les outils de captation sonore.
Séquence 3 – Réalisation des interviews et collecte des récits (4h)
Séances 5 et 6 : En binômes, les élèves mènent leurs interviews (en classe ou à l’extérieur). Ils enregistrent des récits de parcours, de transmission ou d’engagement. L’objectif est de recueillir une parole vivante, intime et incarnée.
Retour collectif sur les premiers sons enregistrés : écoute critique, repérage des forces, des améliorations possibles.
Séquence 4 – Écriture, structuration et montage de l’émission (6h)
Séances 7, 8 et 9 : Aïda accompagne les élèves dans la sélection et la structuration des contenus : introduction, transitions, citations marquantes, conclusion. Ils écrivent à plusieurs mains les textes de présentation et enregistrent leurs voix.
Ils apprennent les bases du montage (avec Reaper ou Audacity) pour assembler les éléments sonores, ajouter de l’ambiance, créer une narration fluide et cohérente.
Séquence 5 – Finalisation et valorisation de l’émission (2h)
Séance 10 : L’émission est écoutée collectivement et fait l’objet d’un échange réflexif sur ce que les élèves ont appris. Aïda les accompagne dans la rédaction d’un texte de présentation. L’émission est diffusée sur une plateforme choisie ou présentée lors d’un temps fort (restitution publique, blog, QR code dans un livret).
Ce projet, centré sur la transmission, l’écoute et l’expression citoyenne, offre aux élèves une première expérience concrète du journalisme engagé et de la fabrique de la mémoire.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Dans le cadre de ce projet, les sorties proposées auront pour objectif d’élargir la réflexion menée avec les élèves autour de la thématique de la mémoire et de l’immigration. Elles seront des supports d’échanges autour des parcours migratoires, de l’intégration et des discriminations. De plus, plusieurs sorties suivront également des objectifs en éducation aux médias et à l’information.
- Visite au Musée de l’Histoire de l’immigration : à travers un parcours au sein des collections permanentes, la visite revient sur plusieurs grandes dates de l’histoire de l’immigration en France. « Papiers d’identités, photos, objets personnels et de mémoire, documents administratifs, donnés par des immigrés ou par leurs proches, retracent des destins singuliers qui illustrent de manière sensible les soubresauts de l’Histoire. ». Cette visite élargira les connaissances des élèves autour de l’Histoire et des enjeux liés à l’immigration (politiques, sociaux, économiques…), tout en illustrant la démarche de transmission de la mémoire par les récits individuels.
- Selon les programmations des théâtres en 2025-2026, un spectacle abordant la question de la mémoire de l’immigration et des discriminations sera proposé. Pistes : « Histoires décoloniales » au théâtre de la Bastille à Paris, proposant un portrait dansé des identités multuples d’une personne et de sa trajectoire ; « 24 place Beaumarchais » au TGP à saint Denis traitant des banlieues et des discriminations racistes.
- Visite de l’exposition Luc Delahaye au Jeu de Paume : Découverte de l’œuvre du photoreporter, dont les images « traitent d’un certain chaos du monde contemporain : de la guerre d’Irak à celle d’Ukraine, d’Haïti à la Lybie, des conférences de l’OPEP à celles de la COP, Delahaye met en parallèle le bruit du monde et le calme des instances censées le réguler. ». A travers cette exposition, les élèves découvrent une nouvelle discipline et démarche journalistique, tout en affinant leurs connaissances et réflexion quant à l’Histoire, sa construction et sa transmission.
- Atelier « Fausses nouvelles » à la BNF : « Une découverte de l’histoire des fausses nouvelles à travers des documents patrimoniaux issus des collections de la BnF et d’exemples tirés des réseaux sociaux. Comment identifier la source d’une information ? Comment la qualifier ? Autant de questions pour débattre et échanger sur ce sujet toujours d’actualité. ». L’atelier permettra de poursuivre les échanges menés en atelier autour de la fabrique de l’information.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours auront tout d’abord comme objectif de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et étapes du projet pour les élèves :
- Une présentation de projet par la chargée de projets Citoyenneté Jeunesse pour expliciter les enjeux et le cadre dans lequel s’inscrit ce projet
- Des temps de discussion réguliers durant les ateliers et en dehors pour expliciter la démarche, préparer les sorties et échanger sur la thématique du projet au fil des découvertes.
- En classe, des temps de focus sur un aspect de la thématique en lien avec les matières enseignées et le programme de 5e.
- Un temps de bilan à la fin du projet pour recueillir les retours des élèves, récapituler l’ensemble du parcours, échanger et débattre autour du sujet au regard des connaissances acquises.
D’autres temps seront organisés pour débattre et élargir la réflexion avec les élèves :
- Une intervention en classe du journaliste Maxime Bayce autour du paysage médiatique en France (concentration des médias, notions de ligne éditoriale, neutralité journalistique,…).
- Une intervention de l’association EthnoArt autour de l’histoire de l’immigration et les discriminations.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- La restitution prendra la forme d’un temps d’écoute de l’émission radio des élèves en présence du public invité : personnes interviewées, parents, communauté éducative, autres élèves. Ce temps sera l’occasion d’échanger sur le projet, ses étapes et la démarche des élèves, avant de partager un goûter.
Ensuite, l'émission sera disponible en ligne via un QR code ou un fichier audio, permettant à chacun, notamment les parents, d'écouter à leur convenance.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu.
Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde.
Dans le cadre du présent projet, les élèves seront ainsi impliqués dans chaque étape du projet. Chaque élève pourra s’impliquer dans des rôles qui correspondent à ses intérêts et compétences, ce qui favorise leur engagement personnel dans le projet.
En confrontant les différentes mémoires de l’immigration et en écoutant des témoignages authentiques, l’émission devient un moyen puissant de favoriser l’inclusion, la compréhension et la lutte contre les discriminations.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Ici, une attention particulière sera portée, dans le choix des reportages, à la parité dans les intervenants, les parcours de vie et témoignanges, mais également entre les élèves dans la répartition des rôles dans l’émission radio.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- 1.Ecogestes au quotidien
Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, ..
2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées.
3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité.
Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties.
Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant.
Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets
La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Organisation d'un temps de présentation du projet, auquel les familles seront conviées. Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture.
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie).
• Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
• Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens.
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
Dans le cadre de ce projet, les familles seront de plus mobilisées par les élèves pour recueillir des témoignages et récits relatifs à la mémoire et l’immigration, selon les choix d’intervenants des élèves. Ces interviews pourraient ensuite être intégrées à l’émission de radio, ce qui créerait un lien direct entre les élèves, leurs familles et le projet. Cela renforcerait à la fois la dimension personnelle et historique du projet et permettrait aux familles d’être activement impliquées.
De plus, une newletter du projet pourra être créée et animée par les enseignant.e.s, afin de créer un lien étroit avec les familles dans le cadre du projet.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Ce projet s’inscrit dans la lutte contre les préjugés et les discriminations, propose aux élèves de s’ouvrir à de nouveaux horizons et de nouvelles connaissances, tout en développant leurs compétences de réflexion, d’organisation, d’expression et de concertation. Il répond ainsi à plusieurs axes, priorités et objectifs du projet d’établissement :
• « Maîtriser et partager les savoirs, condition de l’autonomie et de la mobilité pour tous. » (Axe 1), « Ouvrir l’accès à tous les apprentissages par les savoirs fondamentaux. » (Priorité 1), objectif « améliorer les compétences orales ». Ce projet répond à cet objectif puisqu’il invite les élèves à développer leurs compétences d’expression orale par le biais de la réalisation d’un podcast.
• « Engager les élèves à s’ouvrir au monde : citoyenneté, culture, sport, mobilités internationales. » (Axe 3), « Former des citoyens éclairés et solidaires partageant les valeurs de la République. » (Priorité 1), objectif « Eduquer contre les préjugés et les stéréotypes » en participant à des projets permettant de lutter contre les discriminations. « Ouvrir à tous les élèves des expériences culturelles, artistiques, sportives et internationales. » (Priorité 2), objectif : « Faciliter l’accès à la culture et aux sports » la classe concernée par le projet bénéficiera de diverses sorties et interventions permettant une plus grande ouverture culturelle et un contact avec des lieux et des intervenants auxquels les élèves n’auraient autrement pas accès.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L’ENT du collège est régulièrement mis à jour et permet de diffuser les travaux des élèves. Afin de permettre aux élèves de s’exprimer via l’écrit, un projet de newsletter pourra venir s’ajouter. Pour que cette dernière puisse jouer un rôle de médiation dans la communication avec les familles, nous verrons en début d’année avec les élèves comment leurs parents s’informent et avec quels outils numériques ils sont les plus à l’aise pour décider du support susceptible de toucher le plus de personnes.
Les réseaux sociaux et sites internets de l’association pourront également être mobilisés pour valoriser le travail des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- En Anglais :
• Le projet s’inscrit d’abord dans le thème « voyages et migrations » puisque le lien sera fait entre la mémoire liée à l’immigration en France et dans le monde anglo-saxon, au travers des exemples du Royaume-Uni (Windrush Generation) et des Etats-Unis (esclavage et ségrégation, immigration irlandaise, mouvements migratoires en provenence d’Amérique Latine).
• Le projet permet de travailler les cinq compétences langagières - compréhension orale et écrite, expression écrite et expression orale en continu et en interaction – en insistant sur la dimension orale. Il permet également, en proposant une grande variété de documents aux élèves de favoriser la différenciation et la médiation en anglais.
En Histoire :
- Le projet s’inscrit dans le thème « Indépendances et construction de nouveaux États » qui aborde la question de la décolonisation et des mouvements de population. Cela permet également de revenir sur des apprentissages vus en 4e sur la colonisation et les mouvements migratoires.
- La question de la mémoire et de sa transmission est un axe majeur du programme d’histoire en troisième avec l’étude des guerres mondiales. Ce projet permet d’enrichir cette réflexion en rendant les élèves acteurs de cette transmission grâce à la réalisation du podcast.
Éducation / vie scolaire :
Ce projet s’inscrit dans le « Parcours citoyen » (loi du 8/07/2013). Tout au long de l’année scolaire, à travers les questions de mémoire et de transmission, les élèves vont être amenés à travailler sur les valeurs et principes de la République. L’appropriation des valeurs de tolérance, de solidarité et de vivre ensemble sont la base de ce projet fondé sur le respect de l’autre qui ainsi, vise à lutter contre tous les stéréotypes et toutes les discriminations. Ce projet va permettre de « constituer une culture de l’égalité et du respect mutuel » et permettant « à chaque élève de s’épanouir et d’avoir toute sa place à l’école » (circulaire de rentrée 2023 et 2024).
Le projet s’inscrit également dans le développement et le « renforcement des compétences psychosociales des élèves » (CPS) (circulaire de rentrée 2024) des élèves en veillant, à travers l’ensemble des interactions que les élèves seront amenés à avoir, à permettre la sociabilisation dans et hors de l’établissement. Ici, les élèves renforceront notamment les CPS sociales que ce soit au cours des entretiens pour recueillir la parole ou lorsqu’ils s’exprimeront à travers des écrits et podcasts.
Application MICACO | Date : 03/07/2025