Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Ma première critique vidéo : découverte du cinéma de genre
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Paul Painlevé
- Ville : SEVRAN
- Classe : autre
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Clément Levassort est journaliste et critique de cinéma. Vidéaste, il s’est formé aux études cinématographiques à l’université de Paris Diderot. Il commente l'actualité cinématographique depuis 15 ans, d’abord sur différents blogs et sites spécialisés, puis plus récemment pour le Webzine “ Fais pas genre ! ” dédié au cinéma de l’étrange et du fantastique. Il participe actuellement au cycle de projections Aux frontières du Méliès qui met en lumière des films de genre peu diffusés ou oubliés trop vite. En parallèle, il anime la chaîne YouTube « The Look of Pop » qui propose une analyse fouillée du cinéma populaire à travers des vidéos construites comme des essais critiques. Ses nombreuses expériences de l’animation jeunesse, d’abord avec la ligue de l’enseignement puis avec l’association Les petits débrouillards IDF, lui ont donné le goût d’une approche ludique et expérimentale du savoir, avec pour objectif la diffusion de l’esprit critique et la construction d’une culture citoyenne pour toustes.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Clément Levassort propose aux élèves de l’UPEAA du collège Painlevé, Sevran, de découvrir la critique de cinéma, au travers d’un atelier de création de critique vidéo. En lien avec ses activités de critique pour Fais pas genre et The look of pop, il accompagnera les élèves à la rencontre du cinéma de genre et de sa critique par des projections d’extraits en classe qui permettront de fonder une base commune, puis par le visionnage d’un film de genre qui donnera lieu à l’écriture et à la réalisation de capsules vidéo critiques. Ce projet a pour but de faire connaitre le métier particulier du/de la critique dans le monde du journalisme, et d’inviter les élèves à prendre sa posture : distinguer information et opinion, développer l’art de juger une œuvre, en ayant conscience de la responsabilité que l’on a vis à vis du public. En choisissant de faire un focus sur le cinéma de genre, Clément Levassort souhaite valoriser auprès des élèves un cinéma qui passe par la métaphore, le symbole ou la stylisation pour parler du réel et de nos enjeux de sociétés. Au-delà des extraits présentés et discutés en introduction, il faudra alors choisir une œuvre qui soit adaptée au public en acquisition du français, sur laquelle reposera le travail de création de vidéo. Il faudra alors faire preuve de créativité dans la production, en particulier savoir articuler le fond (la critique) et la forme (la manière de la présenter) en passant par l’apprentissage de la production vidéo (mise en scène, prestation orale, post-production).
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Clément Levassort, critique cinéma, accompagne l’UPEAA dans la réalisation d’une vidéo critique sur un film (film de genre, animé, série etc.) choisi toustes ensemble. À travers l’analyse, l’écriture et la mise en scène, les élèves découvrent le cinéma et apprennent la démarche critique grâce à l’atelier qui alterne visionnage, échanges, écriture guidée, tournage et initiation au montage, avec des supports adaptés au niveau linguistique des jeunes.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
Avec l’équipe enseignante de l’UPEAA du collège Painlevé, le projet doit, d’année en année, être le support d’une ouverture sur le monde culturel pour ces élèves qui découvrent les codes du spectateur et du visiteur. A partir des objets culturels rencontrés, on développe alors le vocabulaire et l’expression en français au travers des ateliers mais aussi lors des séquences associées en cours de français. La proposition de Clément Levassort, qui a souhaité s’adapter aux élèves de ce dispositif, apporte donc à la fois cette dimension de découverte et celle liée de développement de l’expression de la pensée en français, au travers de la description de l’image et du récit, puis au travers de l’élaboration d’un discours critique sur l’œuvre.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- C’est la première fois que Clément Levassort mène un parcours AGORA en partenariat avec Citoyenneté Jeunesse. Le parcours a été conçu en fonction de l’actualité du journaliste et des objectifs de l’équipe pédagogique. Clément Levassort a toutefois déjà eu l’occasion de travailler avec Citoyenneté jeunesse dans le cadre d’une Résidence de journaliste AGORA en 2024-2025 au collège Pablo Neruda de Pierrefitte-sur Seine. Dans le cadre de ce nouveau projet, il propose de se recentrer sur le cinéma de genre, en relation avec son actualité avec le webzine Fais pas genre, dédié à ce type de cinéma.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- L'atelier se déroulera sur une dizaine de séances réparties comme suit:Séance 1 – Découvrir le cinéma et le rôle du critique
Exploration des bases du cinéma et de la critique, à partir d’extraits de films : à quoi sert un critique et comment exprime-t-on une opinion sur un film ?. Un travail spécifique sur le vocabulaire du cinéma est effectué à travers le Photolangage, des fiches imagées et des jeux interactifs pour ancrer les notions essentielles.
Séance 2 – La mise en scène : comment un film raconte une histoire ?
Découverte des notions clés de la mise en scène (plans, cadrage, son, lumière) à travers des extraits de films adaptés.
Séance 3 - Exploration de la technique de captation d’image sous la forme de mini pastilles
Premiers pas avec le matériel technique d’enregistrement, exercices de mini-interviews. Discussion sur la sélection officielle de films, animés et séries pour choisir ensemble un film à visionner en sortie locale.
Séance 4 – Préparation à la construction d’une critique guidée sur le film choisi
Les élèves seront accompagnés à fabriquer leur polycopié qui guidera leur regard de critique lors de la vision du film. En groupe, ou seul les élèves noteront des phrases modèles et des questions ciblées (Qu’est-ce que j’ai aimé ? Pourquoi ? Quelles émotions ai-je ressenties ?).
Sortie au cinéma (Hors décompte des 20h) et discussion collective
Séance 5– Proche de la séance de visionnage - travail sur les émotions et ressentis
Retour sur le polycopié de guidage. Ils et elles le complèteront avec la réponse à des questions sur leurs émotions et ressentis concernant le film, via un exercice de Photolangage.
Séance 6– Écriture du script et préparation des vidéos
Transformation de la critique écrite en un script structuré pour la présentation orale. Des exercices de lecture à voix haute sont proposés pour renforcer la fluidité du discours, de la prononciation et de la confiance à l’oral.
Séance 7– Premiers essais face à la caméra et mise en scène
Entraînement à s’exprimer devant la caméra en suivant le script, avec des exercices ludiques comme des improvisations et des jeux avec les expressions faciales.
Séance 8– Tournage des critiques vidéo, avec Elisa Levassort
En petits groupes, les élèves réalisent leurs vidéos en appliquant les connaissances acquises.
Séance 9– Initiation au montage et premiers visionnages, avec Elisa Levassort
Découverte du montage vidéo à l’aide de logiciels simples et intuitifs. Sélection des meilleurs passages de leurs vidéos et ajout des éléments de mise en forme (titres et sous-titres).
Séance 10– Finalisation et corrections
Chaque groupe finalise son projet vidéo. Un temps est consacré à la révision des critiques écrites et à la correction des erreurs linguistiques. L’objectif est de permettre aux élèves de prendre conscience de leurs progrès en français à travers le travail final.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Le projet emmènera les élèves à la rencontre du cinéma sous diverses formes. Selon la programmation et le choix fait en atelier avec Clément Levassort, on découvrira un à deux films de genre dans l’année. On privilégiera pour cela le cinéma Jacques Tati de Tremblay en France ou le cinéma Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois.
D’autres sorties pourront nourrir ce parcours, par exemple :
Le Ciné-concert « Les Héroïnes », en janvier au Théâtre Jacques Prévert d’Aulnay-sous-Bois : Bruno Angelini, pianiste et compositeur issu de la culture jazz, illustre en musique et avec 9 musiciens un corpus de films muets mettant en scène des femmes héroïnes de fiction à l’heure des premiers pas du cinéma. Tournés entre 1905 et 1916, œuvres de réalisatrices et de réalisateurs divers ou inconnus, ces films nous donnent à voir la place des femmes de l’époque, dans les arts, le travail et la société.
Ou
Le parcours « Voyages dans la Lune » à la Cinémathèque : La visite du Musée fait découvrir l'étendue de l'imaginaire des films de Méliès dans lesquels des aventuriers découvrent les pôles, explorent les fonds sous-marins ou partent à la conquête de l'espace. En salle de cinéma, les élèves découvrent certains des films qui ont succédé au premier Voyage dans la Lune. Avec les films de Fritz Lang, Alice Winocour ou Damien Chazelle qui anticipent, documentent ou reconstituent cet épisode, on observe les différentes mises en scène des ressorts dramatiques de l'événement : préparation physique, suspens au décollage, tension du voyage, choc de l'alunissage et premiers pas.
Le journalisme et ses diverses disciplines sera également abordé à l’occasion d’une sortie à la rédaction de Playbac press. L’atelier « Les p’tits journalistes » offre aux élèves l’occasion de créer leur édition spéciale de Mon quotidien, à partir d’informations récentes sélectionnées pour elleux. En dernière page, elles et ils peuvent y critiquer un film, un livre, une musique ou un jeu vidéo.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il est consacré :
- La présentation du projet en classe, avec le-a chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse.
- La présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. Dans la mesure du possible le-la chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse organise une rencontre avec les équipes artistiques des spectacles concernés.
- La création du lien entre les différentes étapes du projet (temps d’ateliers, sorties, rencontres… Des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique.
- La création d’un carnet de bord individuel où chaque élève pourra s’exprimer, formaliser sa pensée et collecter des informations utiles à la démarche du projet.
- Un temps de bilan
D’autres temps forts en classe pourront être mis en place pour enrichir l’atelier autour de ressources identifiées :
- Une intervention en classe sur le thème : débusquer les fake news par le journaliste Basile de Bure. Comment distinguer une information d’une opinion ? Qu’est ce qui rend une information fiable ? Comment repérer une fausse nouvelle ? Le journaliste donnera les clés de la transmission d’une information sérieuse aux élèves de l’UPEAA.
- Une intervention dans le cadre de la semaine de la presse à l’école : revue de presse, débat sur la liberté de la presse, etc. selon la programmation disponible.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- Les vidéos de critique réalisées en atelier donneront lieu à une projection au collège ou dans une structure culturelle de proximité (Cinéma, médiathèque), à destination de la communauté scolaire et des familles.
Dans ce collège qui bénéficiera d’une Résidence de journaliste AGORA avec Nadia Bouchenni et Nora Noor en 2025-2026, on pourra envisager des passerelles entre les élèves à l’occasion du travail d’enquête de 4ème, ou lors de la restitution. Par exemple, les critiques vidéo peuvent intégrer le webzine de la classe, qui s’attachera à valoriser l’expression des minorités.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. La chargée de projets accompagne le journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu.
Bilan partagé : En fin d’année, la chargée de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde.
Dans le cadre du projet « Ma première critique vidéo », Clément Levassort souhaite transmettre sa démarche de journaliste critique. L’atelier ne peut donc fonctionner que si les élèves s’approprient les outils mis à leur disposition pour élaborer un discours critique vis-à-vis des œuvres proposées. Pour aboutir à cela, une présélection de films de genre adaptés au public non francophone sera discutée avec l’enseignante, et le film projeté pour la classe sera choisi en fonction des éléments qui émergeront lors des premières séances d’atelier. Tout au long de l’atelier, Clément utilisera diverses techniques issues de l’éducation populaire (jeux, photolangage, etc.) pour faciliter la compréhension et l’expression par les élèves.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Dans le cadre de ce parcours avec Clément Levassort, on pourra se saisir des extraits et films projetés dans l’atelier et le parcours pour engager une réflexion sur le sexisme « Les films abordés, que ce soit leur fabrication ou leur message, seront également l’occasion de souligner les rapports de domination présents dans le milieu du cinéma et parfois jusque dans la forme même des films (male gaze). »
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Ecogestes au quotidien
Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, ..
2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées.
3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité.
Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties.
Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant.
Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets
La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Organisation d'un temps de présentation du projet, auquel les familles seront conviées. Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture.
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie).
• Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
• Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens.
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le projet « Ma première critique vidéo : découverte du cinéma de genre » entre en résonnance avec plusieurs thèmes au cœur du projet d'établissement :
- Favoriser l’ouverture culturelle des élèves : à travers la découverte de plusieurs œuvres (dont extraits) cinématographiques et du métier de critique de cinéma, les élèves s'approprient une culture commune et s'exercent à exprimer leur ressenti ainsi que leur esprit critique. Ils découvrent aussi les métiers du cinéma au sens large en s'initiant à l'écriture de script, à la mise en scène, au tournage et au montage. Les sorties proposées permettent également d'ouvrir l'horizon des élèves sur la pratique et l'histoire cinématographique à travers les siècles et le monde. Il pourra être intéressant d'organiser un échange entre classes afin de présenter le travail des UPE2A, par exemple à l'occasion de la Semaine de la Presse et des Médias.
- Améliorer la maîtrise de la langue française : grâce aux échanges avec les divers intervenants ,à la fréquentation d'oeuvres cinématographiques, au travail mené sur l'expression des ressentis et à la réalisation d'une critique filmée, les élèves allophones vont développer leurs compétences en compréhension et en production de l'oral, des objectifs essentiels de leur année d'UPE2A. L'écriture de script et de compte-rendu de projet sera également l'occasion d'améliorer, selon le niveau de chacun, la maîtrise de la langue française.
- Intégrer la notion de tolérance et d'égalité (notamment entre les filles et les garçons) de manière récurrente dans les actions pédagogiques : Le projet «Ma première critique vidéo» sera l'occasion d'aborder la question des stéréotypes de genre dans le cinéma, mais aussi de mettre en lumière les femmes célèbres (ou trop peu célébrées) du cinéma au cours de l'Histoire. Par ailleurs, dans le cadre de la Résidence de journaliste AGORA à destination des 4e du collège, une rencontre entre les élèves de 4e et d'UPE2A pourra nourrir les deux projets autour du thème de la tolérance et de la valorisation des différences culturelles.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L'ENT permettra de diffuser des informations sur le projet à l'ensemble de l'équipe éducative, des élèves et de leur famille (textes, photos, extraits vidéo) sous la forme par exemple d'un journal de bord. Les critiques vidéo réalisées pourront être visionnées par toutes et tous via l'ENT.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Parmi les objectifs du Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues pour le niveau A1 et A2 (en français langue seconde), le projet « Ma première critique vidéo : découverte du cinéma de genre » permettra aux élèves allophones de développer leurs compétences à l'oral comme à l'écrit, grâce aux activités diverses proposées :
exprimer une émotion, un ressenti, un avis argumenté sur un film, un spectacle ou une activité réalisée durant le projet ;
maîtriser et mémoriser des actes de parole permettant de s'exprimer avec clarté devant un auditoire (savoir poser une question, présenter un sujet, décrire une image...)
travailler le lien oral / écrit grâce au passage du script écrit à la mise en voix d'une critique constuite filmée.
améliorer la prononciation du français, mais aussi travailler le ton, le rythme à travers la lecture à haute voix.
Par ailleurs, le projet permet également de développer les compétences des élèves dans les domaines 1, 2 et 3 du Socle Commun de Connaissances et de compétences :
Domaine 1 : des langages pour penser et communiquer. Les élèves allophones amélioreront leur maîtrise de l'oral comme de l'écrit à travers l'objectif d'écrire collectivement un script, de s'exprimer en public de façon intelligible et de rendre compte des diverses étapes du projet à l'oral comme à l'écrit.
Domaine 2 : les méthodes et outils pour apprendre. Les élèves apprendront à coopérer pour mener à bien un projet collectif : prendre part à un dialogue constructif, accepter les différents points de vue et ressentis exposés, planifier les tâches du projet, utiliser les outils numériques à disposition.
Domaine 3 : la formation de la personne et du citoyen. Grâce au projet « Ma première critique vidéo », les élèves d'UPE2A pourront développer leur esprit critique et confronter leur point de vue à celui des autres dans un cadre bienveillant, respectueux et sécurisant. Des discussions sur les stéréotypes de genre repérés dans les œuvres visionnées, mais aussi sur le rôle du cinéma dans les différentes cultures, seront l'occasion d'ouvrir les horizons de chacun.
Application MICACO | Date : 03/07/2025