Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

L'enquête illustrée / Bagnolet

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Georges Politzer
  • Ville : BAGNOLET
  • Classe : 5ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Romain Lamy est journaliste, illustrateur et auteur de bande dessinée. Né en 1982 à Grenoble, il vit aujourd’hui en Seine-Saint-Denis. Diplômé d’un master de l’école de journalisme de Grenoble en 2007, il débute sa carrière dans la presse écrite. Très vite, Romain développe un fort intérêt pour le dessin d’illustration et se passionne pour les récits d’enquêtes illustrées. Après un premier parcours dans la presse régionale, il se forme ainsi à l’illustration et à la bande dessinée aux Beaux-Arts d’Angoulême puis aux Arts décoratifs de Strasbourg. Son travail est centré sur la narration documentaire : il s’attache à révéler, par l’enquête graphique, des récits souvent marginalisés ou invisibilisés. Il collabore régulièrement avec la presse (Télérama.fr, Têtu), pour laquelle il réalise des chroniques dessinées et des dessins de presse sur l’actualité culturelle et les enjeux des communautés queer. Son premier roman graphique, Frantz Fanon (Éditions La Découverte), interroge l’histoire de la décolonisation à travers le parcours du célèbre militant anticolonialiste. Cet ouvrage inaugure une démarche où le dessin devient un outil d’enquête critique, au croisement du journalisme et de la bande dessinée. Aujourd’hui, Romain Lamy développe plusieurs projets dans la continuité de cette approche : - Un roman graphique en cours d'écriture sur les dynamiques du déni familial face à une maladie neurologique grave, à paraître aux Éditions La Découverte. À travers cette saga intime sur trois générations, il explore l’impact silencieux de la maladie sur les liens familiaux. - Une chronique illustrée pour Têtu, consacrée à l’actualité queer, publiée à la fois dans le magazine papier (bimestriel) et sur les réseaux sociaux de manière hebdomadaire (Instagram, X/Twitter, Facebook). - Un projet de bande dessinée en cours d’écriture sur la dynastie Nehru-Gandhi, qui interroge l’héritage politique postcolonial en Inde et la fabrique des mémoires collectives. Parallèlement à son travail d’auteur, il enseigne la mise en scène et l’écriture graphique à l’école CESAN à Paris (Ménilmontant), où il transmet son exigence d’un récit dessiné précis, documenté et engagé. Quelques liens : • Site du magazine Têtu : https://tetu.com/ • Éditions La Découverte : https://www.editionsladecouverte.fr/
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • L'articulation du parcours avec les projets de Romain Lamy met en jeux une démarche qui combine ses compétences en journalisme narratif et en bande dessinée, visant à créer un pont entre des récits personnels et des enjeux historiques. Le projet invite les élèves de SEGPA du Collège Politzer de Bagnolet à concevoir un fanzine illustré en se basant à la fois sur leurs histoires personnelles ainsi que sur la figure des héros et héroïnes, et des figures historiques choisies collectivement. Ce parcours encourage l'exploration de la mémoire intime, de l'histoire locale et de l'engagement citoyen, et en même temps il ouvre un cadre où la petite histoire des élèves peut dialoguer avec la grande Histoire collective. Romain Lamy accompagnera ainsi les élèves dans la conception un fanzine illustré en s’appuyant sur l’enquête, l’autobiographie et l’Histoire, insistant sur le lien entre Petite et Grande Histoire. Lors des ateliers, il guidera les élèves dans un processus journalistique et créatif en plusieurs étapes : la recherche, la structuration d’un récit, suivie de sa mise en scène graphique sous forme de bande dessinée. Ils.elles pourront développer leurs sujets en proposant des formats qui mêlent écriture et créativité narrative : Bande-dessinées, strips, illustrations, carte, schéma, carte euristique, frise chronologique, photomontage, etc, et contribuer ainsi au fanzine collective. De la conception-rédaction à la mise en page, ils seront impliqués à tous les niveaux de la chaine graphique. Le processus débute par une introduction au journalisme narratif et documentaire, où les élèves sont formés aux techniques de recherche, d’écriture et de mise en scène graphique. Les élèves découvrent la structure des récits, choisissent les formats (reportage graphique, témoignage, autobiographie) et définissent leurs angles de traitement des sujets, en lien avec des questions personnelles et sociales. Ils collectent des informations par des interviews et des recherches documentaires sur les figures historiques liées à leurs histoires ou celle de la ville. L’atelier se concentre sur la fabrication d’un ouvrage documentaire illustré, de la recherche d’idées à la réalisation des planches finales. Les élèves apprendront à articuler texte et image, et à maîtriser les étapes de création d’un fanzine, du croquis au produit fini. Ce travail pratique permet aux élèves de comprendre les enjeux de l’enquête et de la recherche pour créer des récits visuels.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Le parcours proposé invite les élèves à explorer des thématiques personnelles et sociales à travers la création d’une bande dessinée. Le projet combine enquête, écriture et illustration, permettant aux élèves de relater leurs récits, mis en lien avec ceux de grandes figures historiques et hero.ïne locales tout en apprenant les techniques de narration graphique. L’objectif est de valoriser leurs voix et de proposer un outil d’expression créative, tout en les sensibilisant aux enjeux sociaux et historiques et aux règles du journalisme.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs. Dans le cadre de ce parcours, la co-construction avec les enseignant.e.s permettra de plus d’adapter la proposition et le déroulé des ateliers aux particularités d’un groupe SEGPA. Selon les recommandations des professeur.e.s, différentes méthodes de transmission et de travail pourront être mises en place, telles que le recours à des supports visuels, le recours à des activités interactives et des approches différenciées pour que chaque élève puisse participer activement, selon son propre rythme.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • Romain Lamy n’a jamais mené de parcours avec Citoyenneté jeunesse. Il a cependant déjà mené un parcours Agora, en 2022-2023 au collège Madame de Sévigné de Gagny avec une classe de 4e. En lien avec l’actualité du territoire, ce projet avait porté sur la thématique des Jeux Olympiques et paralympiques. Le présent projet s’appuie sur les travaux actuels en bande dessinée de Romain Lamy, convoquant à la fois l’intime, les sujets sociaux et l’Histoire.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Séance 1 – Observer pour raconter (2h) Les élèves sont invités à dessiner des fragments de leur quotidien : objets, lieux, silhouettes, gestes. Ils captent des scènes de leur vie au collège ou dans leur quartier. Séance 2 – Témoigner par l’image (2h) Chaque élève choisit un souvenir, une parole entendue ou un objet personnel marquant. Il/elle le représente graphiquement, accompagné d’un texte court : souvenir, citation, pensée. L’image devient support de narration intime. Séance 3 – L’interview dessinée (2h) Introduction aux techniques d’interview (écoute, questionnement, reformulation). En binôme, les élèves s’interviewent mutuellement autour d’un thème (transmission, mémoire familiale, rêve d’avenir…). Ils en extraient une phrase forte et réalisent un portrait dessiné de leur camarade, dans un style libre. Séance 4 – Documenter une figure historique (2h) Présentation de 4 à 5 figures historiques ou culturelles. Les groupes choisissent un·e personnage et en débutent l’enquête : biographie, parcours, citations, images. Références : Frantz Fanon, Gisèle Halimi, Rosa Parks, George Floyd, Angela Davis, Assia Djebar, etc. Séance 5 – Préparer une enquête (2h) Poursuite des enquêtes sur les figures historiques et culturelles. Puis, sous forme de conférence de rédaction, choix d’enquêtes et reportages qui seront menés au sein du collège, de l’entourage des élèves, ou dans un lieu lié à la ville, faisant écho aux parcours ou engagements des figures étudiées. Individuellement ou par groupes, préparation de questions pour des interviews. Séance 6 – Recueillir des informations (2h) Par groupes, les élèves réalisent leurs interviews au sein du collège ou dans ses alentours. Ils.elles extraient les grandes lignes du parcours, de l’engagement des personnes interviewées, des citations, de la même manière qu’ils.elles ont travaillé sur le parcours des figures historiques. Séance 7 – De la collecte au récit (2h) Les élèves commencent la rédaction de leurs récits illustrés personnels, enquêtes ou témoignages, suivant la règle des 5W. Ils sont initiés aux bases du découpage narratif pour la bande dessinée. Chaque élève ou groupe commence ainsi à construire un récit illustré mobilisant fragments de témoignages, dessins, observations, références historiques. Mise en place d’un schéma narratif (avec ou sans texte). Séances 8 & 9 – Créer le fanzine collectif : produire et diffuser une information illustrée (2 x 2h) Les élèves finalisent une planche de bande dessinée, un reportage dessiné, un portrait illustré ou une carte narrative. L’ensemble est pensé comme une page ou section d’un fanzine collectif, où se croisent mémoire intime, figures historiques et récits sociaux. Séance 10 – Partager et restituer (2h) Impression et assemblage du fanzine collectif. Les élèves préparent une restitution publique.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Les sorties proposées dans le cadre de ce parcours auront pour objectif d’enrichir la réflexion des élèves sur la production de l’information et des récits, individuels ou collectifs, ainsi que leur place dans notre mémoire collective. Un focus sera fait sur les médias, en lien avec la première partie des ateliers. - Journée à la BNF : Visite guidée de l’exposition « Gébé, un génie du dessin de presse », afin de découvrir cette discipline en lien avec la pratique de Romain Lamy. Après une découverte de l’œuvre du dessinateur, les élèves suivent un atelier « Dessine ton actu ». Après un panorama historique, les élèves s’initient au dessin de presse sur un sujet d’actualité. L’occasion d’aborder les notions de liberté de la presse et du traitement de l’information par le dessin et l’humour. - Atelier « Mon quotidien » à Playbac Presse : après une découverte de la structure et des étapes de fabrication des journaux (choix des informations, rédaction, illustrations…), les élèves choisissent des sujets d’actualité, rédigent des articles et illustrent les sujets, avant de remplir la maquette du journal Mon Quotidien. Cet atelier permettra de découvrir l’univers de la presse écrite et ses enjeux. - Spectacle « Décodage », sur la presse et les fakes news, au théâtre de la Bastille : « Envoyée par une start-up, Tala pousse la porte d’une salle de classe et vient présenter aux élèves un nouveau jeu éducatif censé enseigner l’Histoire autrement. La conférence prend alors un tournant plus intime quand, au pied du mur, Tala n'a d'autre choix que de se mettre à nu. Elle dévoile le récit de sa famille au Liban ainsi qu’un souvenir fondateur : la lecture du Journal d’Anne Frank. Scrutant les liens entre vérité historique, mémoire collective et diffusion de fake news, ce spectacle nous invite à ouvrir les yeux et à interroger, à l'ère des réseaux sociaux, notre capacité à discerner les faits avérés des rumeurs et des théories du complot ». - Selon les programmations des institutions culturelles en 2025-2026, une exposition en lien avec la bande dessinée pourra être organisée pour nourrir la créativité des élèves.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Les temps de réflexion proposés dans le cadre de ce parcours auront tout d’abord comme objectif de favoriser une meilleure compréhension des enjeux et étapes du projet pour les élèves : - Une présentation de projet par la chargée de projets Citoyenneté Jeunesse pour expliciter les enjeux et le cadre dans lequel s’inscrit ce projet - Des temps de discussion réguliers durant les ateliers et en dehors pour expliciter la démarche, préparer les sorties et échanger sur la thématique du projet au fil des découvertes. - En classe, des temps de focus sur un aspect de la thématique en lien avec les matières enseignées et le programme de 5e. - Un temps de bilan à la fin du projet pour recueillir les retours des élèves, récapituler l’ensemble du parcours, échanger et débattre autour du sujet au regard des connaissances acquises. D’autres temps seront organisés pour débattre et élargir la réflexion avec les élèves : - Un débat philosophique, en amont des ateliers, pour explorer les liens entre les thématiques de la mémoire, de l’intime et de l’histoire : qu’est-ce qui fait Histoire ? Comment se transmet-elle ? Chacun.e participe-t-il à l’Histoire ? - Une intervention en classe du journaliste Maxime Bayce autour des Fake News, pour en comprendre les mécanismes de création et de propagation, viendra nourrir la réflexion des élèves quant à la fabrique des récits et des informations.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • La restitution prendra la forme d’un temps de lancement du magazine des élèves : présentation de leur recueil collectif et de leur démarche mêlant enquête, autobiographie et Histoire. Ce sera également l’occasion de revenir sur les étapes du parcours culturel (temps de réflexions, sorties), si possible en images. Les parents seront invités à ce temps, ainsi que la communauté éducative et une autre classe du collège. Après les temps de présentation et d’échange, public et élèves partageront un goûter convivial.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet. Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu. Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde. Dans le cadre de ce parcours, une attention particulière sera portée à ce que chaque élève puisse s’investir dans le projet, en mobilisant différents outils pédagogiques : recours à l’image, exercices interactifs et participatifs… Nous veillerons à assurer un accompagnement personnalisé aux élèves dans toutes les étapes du projet, alternant entre temps individuels et temps de mise en commun. Les élèves réaliseront ainsi l’ensemble des étapes de la production d’une bande dessinée documentaire, de la définition des sujets à l’assemblage.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole… Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles. Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique. Ici, une attention sera portée à la parité dans les figures historiques mobilisées dans le cadre des ateliers, mettant en avant des figures des Femmes engagées et des récits liés à la conquête des droits (Gisèle Halimi, Rosa Parks, Angela Davis pourront par exemple être étudiées).

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Ecogestes au quotidien Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, .. 2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées. 3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité. Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties. Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant. Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Concrètement, plusieurs actions sont prévues : • Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture. • Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux. • Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie). • Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es. • Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges. Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double : • Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite. • Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative. • Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens. D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques. Dans le cadre de la classe de SEGPA du Collège Politzer, l’implication des familles joue un rôle important dans ce projet. Elles seront mobilisées par les élèves pour être des interlocuteurs privilégiés dans leurs enquêtes. L’interview de membres de leur famille permet aux élèves de nourrir leur recherche et d'approfondir leur récit personnel en s'appuyant sur les témoignages et anecdotes partagés par leurs parents, grands-parents ou d'autres proches. Tout au long de la phase d'écriture, les familles seront invitées à soutenir les élèves dans la collecte de ces témoignages, en devenant des ressources précieuses pour la réalisation des récits. Cela renforcera non seulement l’ancrage personnel des élèves dans leurs projets, mais aussi l’implication des familles dans le parcours éducatif. Enfin, la restitution finale du projet se déroulera sous la forme d’un lancement de magazine, avec une invitation des familles à cet événement. Cette présentation publique permettra aux élèves de partager le fruit de leur travail avec leurs proches, tout en mettant en lumière l’importance des récits personnels et familiaux dans la construction de leur identité.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • La proposition de Romain Lamy s’inscrit dans plusieurs axes du projet d’établissement 2024-2027 du collège Georges Politzer, en particulier : - l’axe 2.1 : « Développer l’apprentissage de l’autonomie, et susciter la motivation pour diminuer les risques de décrochage scolaire ». Les projets de classe (CAC, Agora) favorisent la cohésion au sein de la classe, d’autant plus importante que la classe de SEGPA accueille de nouveaux élèves en début de 5e (réorientations après la 6e). Le projet est mené en lien avec les enseignements et permet d’aborder de façon différente (plus concrète et motivante, avec l’objectif de la production du fanzine) des connaissances et des compétences scolaires (programme de français et histoire ; compétences rédactionnelles...). - l’axe 3.1 : « Promouvoir l’ouverture culturelle, développer l’esprit créatif, l’esprit critique en intégrant aux modules d'apprentissage une dimension culturelle ». Le projet Agora permet l’ouverture culturelle des élèves au travers de nombreuses rencontres et sorties. Le travail autour de l’image (création de planches de BD) rejoint les objectifs de l’enseignement des arts plastiques. Depuis plusieurs années, les classes de SEGPA participent à un projet cinéma, qui consiste au visionnage et au commentaire de films en lien avec les programmes et les projets des classes : l’Agora pourra ainsi être développé au travers d’un cycle de films autour du journalisme ou alors de l’engagement individuel et collectif, en lien avec les personnes dont les élèves retraceront le parcours en dessin. Le projet Agora rayonnera à l’échelle de l’établissement, par exemple lors de la Semaine de la Presse et des Médias à l’école, durant laquelle les élèves de 5e SEGPA pourront présenter leur travail et leur pratique journalistique à d’autres classes ; des classes du collège mais aussi des classes d’élémentaires, inscrites dans le réseau REP du collège Georges Politzer.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L’ENT du collège est utilisé au quotidien pour la communication entre les enseignant·e·s, les élèves et les familles. La page d’accueil publique de l’ENT est régulièrement mise à jour pour valoriser les projets, les sorties et les productions des élèves (https://politzer-bagnolet.webcollege.seinesaintdenis.fr/presentation-de-l-etablissement/projets/blog.do). Les différentes étapes du projet Agora de la classe de 5e SEGPA feront ainsi l’objet de publications, qui pourront être rédigées par les élèves. Une version numérique du fanzine produit par la classe pourra également être publié sur l’ENT. Les élèves de SEGPA du collège Politzer conservent habituellement les traces de leurs parcours dans un classeur dédié, ainsi que dans un cahier de projet. Si nécessaire, la classe pourra également être dotée d’un dossier partagé sur l’ENT, pour rendre les documents de travail (textes de interview, brouillons, storyboard…) accessibles aux élèves, à la fois au collège et depuis chez eux. Les réseaux sociaux de l’association pourront également être mobilisés pour valoriser la production des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet aborde les trois piliers de l’EAC : fréquenter (rencontre avec un artiste, découverte de productions culturelles : BD, théâtre) ; pratiquer (les élèves produisent un fanzine, avec textes, dessins, mise en page) ; s’approprier (la réalisation du fanzine met en relation plusieurs champs de connaissance et les élèves seront amenés à s’interroger sur leurs pratiques aux différentes étapes du projet). Le fonds du CDI du collège comporte d’ailleurs des bande-dessinées documentaires et (auto)biographiques qui pourront être présentées aux élèves pour nourrir leur réflexion et leurs créations (collection Histoire dessinée de la France, Les Culottées de Pénélope Bagieu, Notre Histoire de Lilian Thuram, Persepolis de Marjane Satrapi…). En EMI, la méthode de travail proposée par Romain Lamy donne aux élèves l’opportunité de devenir producteurs et productrices de leur propre média, dont elles et ils assureront toutes les étapes de création. L’étape de la recherche d’information pourra donner lieu à des séances au CDI, en partenariat avec les enseignant·e·s-documentalistes, et les sorties permettront aux élèves de découvrir le dessin de presse et la rédaction d’un journal. La question des fausses informations sera également abordée. En Mathématiques, le projet permettra de travailler avec les élèves le repérage dans l’espace pour la création/lecture de la BD, les formes géométriques pour la construction des planches. En Français, le projet sera un support privilégié pour travailler autour de la production d’écrits -création d’une BD courte), des codes narratifs, de la littérature (découvrir ce genre littéraire, distinguer la BD d’autres types de livres en analysant ses codes). Il permettra de plus de travailler autour du vocabulaire avec une banque de mots. En Histoire ainsi qu’en géographie, la démarche mise en place par les élèves dans le cadre du projet pourra être (re)mobilisée pour réaliser une planche de BD en lien avec le programme de 5ème (exemple : l’église au Moyen-Âge, l’accès à l’eau…). Ceci permettra d’aborder autrement les enseignements du programme de 5e. En Arts-plastiques, le projet permettra de travailler les onomatopées, le dessin, la mise en page. De manière générale, les objectifs pédagogiques transversaux dans le cadre de ce projet sont ainsi : - améliorer les compétences en écriture, en lecture et en narration - compréhension de la structure narrative - développer la créativité et l’expression artistique - analyse d’un texte ou d’une image

Application MICACO | Date : 03/07/2025