Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
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Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Gustave Courbet
- Ville : PIERREFITTE-SUR-SEINE
- Classe : 6ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Chiara Dacco
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Autodidacte, Wendy Sama est introduite à la photographie par le prisme de l’industrie de la mode, publiée dans des magazines tels que Vogue et Dazed et soutenue par l’agence Thursday’s Child. Une première étape dans son parcours esthétique qui lui a permis d’expérimenter et d’affiner son langage visuel, avant de se consacrer à des créations portant davantage sur des enjeux sociétaux et politiques.
Née à Neuilly-sur-Marne, en Seine-Saint-Denis, Wendy commence ses études par une MANAA (mise à niveau en art appliqué), avant de s’orienter vers une licence en Humanités à Paris Nanterre « cela m’a permis d'approcher le monde non pas à travers une histoire centrée sur un domaine unique, mais de manière conjointe, à travers l'étude de la littérature, de l'histoire et de la philosophie » précise-t-elle. C’est ensuite à travers cette dernière, la philosophie, que Wendy décide de se spécialiser au niveau master, avec pour orientation la philosophie politique et de la technique. C’est dans cette dialectique entre la théorie et la pratique, que se situe le cœur de sa démarche créative et intellectuelle.
En juillet 2023, Wendy reçoit le prix étudiant ALL SHS, récompensant un projet de recherche visant à créer une œuvre issue d’un travail théorique. En mai 2024, elle est lauréate du concours photographique Territoire(s) In Seine-Saint-Denis #5. Elle vient tout juste de réaliser sa première exposition solo (décembre 2024-avril 2025) à la Maison de la Culture du 93, un lieu emblématique où elle interroge les liens entre identité, mémoire et inscription spatiale dans le collectif.
Wendy travaille actuellement sur deux projets qui allie écriture et photographie. Le premier se nomme « Fictions ». Il vise à proposer une réflexion sur la porosité entre fiction et réalité, et sur le rôle crucial des objets techniques dans ce processus à travers la création de diptyques : la première photo illustrant la représentation imposée par la société sur l’individu, celle qui l’enferme dans des représentations limitantes et des attentes normatives. La seconde explore la fiction à embrasser, celle qui ouvre des possibles et permet à l’individu de se réinventer.
Le deuxième projet s’intitule « s’inscrire ». Il porte sur un travail de réécriture de contes avant de faire l’objet de création de cyanotypes (processus d’impression photographique qui produit des images en négatif monochromes de couleur cyan). « Le conte fait parler une réalité en l'habillant d'apparats fictionnels, rendant plus vraie et singulière l'expérience de cette réalité. » Precise-t-elle, avant d’ajouter : « L’idée de ce projet est de proposer à différents participant.e.s de revisiter des contes à travers leurs expériences. Dans ce travail collaboratif, chacun·e pourra continuer ou réécrire une histoire. Ces contes seront accompagnés d'images en cyanotype, évoquant ces gravures où la matière se fait présente, l'image vivante, créant ainsi un dialogue entre texte et image dans une œuvre collective non figée dans le temps, tel un organisme vivant ». C’est à partir de ce projet que Wendy propose de travailler avec une classe de 6e du collège Gustave Courbet de Pierrefitte-sur-Seine.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Wendy Sama souhaite s’appuyer sur son projet « S’inscrire » pour réaliser des ateliers alliant écriture et photographies en cyanotype avec une classe de 6e du collège Gustave Courbet de Pierrefitte-sur-Seine.
Chaque séance alliera à la fois écriture et photographie pour garder les élèves dans une démarche active et les aider à constituer un processus de création à la fois textuel et visuel.
La première partie des ateliers sera toujours consacrée au partage d’histoires et à la réécriture de contes afin de les singulariser à travers l’expérience de chacun.e des élèves. Ce sera un travail collaboratif où chacun.e aura le choix de continuer un conte existant ou de le réécrire en partie afin d’y intégrer ses propres représentations et son propre environnement pour se placer au cœur de l’histoire. « Le conte porte en lui la possibilité, voire la particularité, d’être non pas seulement partagé mais d’être continué, d’être réécrit, d’être enrichi, d’être revisité et de cette manière de toujours pouvoir être singularisé. Il offre non seulement le reflet d’une époque mais aussi le reflet de son environnement changeant, contenant ses propres enjeux, questionnements, mode de vie… C’est ce que j’ai envie d’aller explorer avec les élèves » Précise Wendy.
Ces contes continués ou réinventés seront accompagnés d’illustrations réalisées avec la procédure du cyanotype. Elles permettront de déployer le récit, telles les gravures présentes dans les vieilles éditions de contes occidentaux et de créer un dialogue entre texte et image.
La seconde partie des ateliers sera donc toujours consacrée à la réalisation de photographies pour poursuivre la mise en récit sous forme d’image et ainsi prolonger la chaîne de transmission et de transformation des histoires. Cette mise en image permettra aux élèves de perpétuer le conte proposé et de lui donner différentes nuances. Pour cela, ils.elles expérimenteront d’abord la prise de vue avec un appareil photo polaroïd en cherchant à capturer des éléments visuels en lien avec le conte qu'ils commenceront à s'approprier. Cette documentation visuelle servira de support à leur réflexion et constituera un réservoir d'inspiration pour leur future illustration en cyanotype.
« Ce travail alliant écriture et photographie permettra aux élèves de prendre conscience que les objets artistiques ne sont pas des outils qui ne les concernent pas, mais qu'ils peuvent, eux aussi, les investir, et que cet investissement est également un moyen d'exprimer son existence et sa place dans la société. Ce travail de création leur permettra également de devenir elles-eux-mêmes le moteur d'une expression visant à exister sous la forme d'un objet matériel. »
Les deux derniers ateliers seront consacrés à la correction des textes et à leur mise en forme ainsi qu’à la réalisation des cyanotypes. Chaque élève devra sélectionner une seule image qui représentera son histoire. Une première démonstration du processus complet sera réalisée par l’artiste : comment on prépare le papier avec les solutions, comment on utilise les négatifs qui auront été créés à partir de leurs polaroïds, l'exposition à la lumière, et ce moment du rinçage où l'image apparaît petit à petit dans ces tons bleus si particuliers. Puis, par petits groupes, les élèves réaliseront leur propre image.
Lors de la dernière heure, une collecte des textes et des images sera réalisée afin de lier toutes les créations ensemble dans un petit livre. Ce dernier deviendra alors un outil à partager pour continuer à s’écrire et à s’inscrire dans l’histoire…
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
- Wendy Sama propose à une classe de 6e du collège Gustave Courbet de Pierrefitte-sur-Seine de réaliser un recueil de contes revisités par les élèves en intégrant leurs propres représentations et référentiels. Chaque séance alliera à la fois écriture et photographie pour leur permettre de se plonger dans un processus de création à la fois textuel et visuel. L’image en cyanotype réalisée à la fin, viendra incarner la dimension perfomative des histoires transformées.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontre et l'interaction entre les acteur.ices du monde de l'éducation, de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e.
1. Rencontre et partage d'expériences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confiance et l'engagement au sein de l'équipe projet.
2. Association des équipes pédagogiques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permettent d'affiner le projet et d'ajuster sa progression.
3. Présentation et réajustement : En septembre une réunion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour garantir l'appropriation du projet par les jeunes.
4. Accompagnement par le.la chargé.e de projets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- C’est la première fois que Wendy Sama réalise un CAC. Elle sera accompagnée par l'association Citoyenneté jeunesse comme mentionné dans la partie ci-dessus.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Séance 1 (2h) : Présentation du projet et exploration des contes et des gravures.
Demander aux élèves s'ils.elles connaissent des contes, demander à plusieurs de les raconter pour faire apparaître plusieurs versions différentes. Ça sera un moyen de leur montrer que les contes sont souvent sujets à des réécritures selon les époques, et/ou morales.
Un temps de découverte d’images de gravures anciennes illustrant des contes pour faire émerger des premiers sentiments, idées autour de ces images. À travers leurs réactions, une discussion autour des techniques utilisées pour ces illustrations pourra s’ouvrir. Cela permettra de faire le lien avec le cyanotype qui sera utilisé plus tard.
Séance 2 à 7 (8 h): Réécriture des contes – appropriation des histoires par l’image
Chaque séance sera partagée en deux. Une première partie sera destinée à l’écriture et la seconde à la recherche visuelle et à la prise de vue.
Dans un premier temps, différents contes pourront être mis à disposition, à travers des livres mais aussi des résumés imprimés, des contes allant des plus classiques (Andersen, Grimm) aux moins connus venant de pays et d'autres cultures.
L'accent sera mis sur un questionnement guidé pour approfondir leur relation avec les contes, à travers des interrogations comme : "Pourquoi ce conte te touche-t-il particulièrement ?", "Dans quel personnage te retrouves-tu ?", "Y a-t-il des parties qui te semblent injustes ou que tu modifierais ?", "Comment imaginerais-tu cette histoire plus proche de ta réalité ?". Ces questions viseront à faire émerger leur vision personnelle et à identifier ce qu'ils.elles souhaitent transformer dans le récit choisi.
En deuxième partie de chaque séance, les élèves seront amené.es à prendre des photos avec un polaroïd, en cherchant à capturer des éléments visuels en lien avec le conte qu'ils commencent à s'approprier. Cette documentation visuelle servira de support à leur réflexion et constituera un réservoir d'inspiration pour leurs futures illustrations en cyanotype.
Séance 7 à 8 (4 h) : Transformer l’image
Des scans de leur polaroïd seront réalisés en amont. À l’aide d'un projecteur, l’artiste leur montrera comment on peut transformer l'image pour en obtenir une nouvelle.
Les élèves pourront alors faire leur propre photomontage. Cette phase de création par photomontage leur donnera plus d'autonomie dans le processus artistique. Les scans leur permettront de travailler sans crainte d'abîmer leurs polaroïds originaux, et ils.elles pourront faire autant d'essais qu'ils.elles le souhaitent.
Séance 9 (2 h) : Réalisation du cyanotype
L’artiste aura transformé les images en noir et blanc en amont de l’atelier pour faciliter l’obtention des cyanotypes.
Démonstration du processus complet de cyanotype. Puis réalisation individuelle.
Séance 10 (2h) : Création du livre
Liaison de toutes les créations en un objet commun. Il sera aussi question de pouvoir discuter des thèmes émergeant de ces réécritures.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Nos partenaires culturels franciliens ne sont présentement pas tous en mesure de communiquer une programmation définitive à l’heure de déposer le présent dossier. Voici les principales directions, intentions, retenues dans la construction du parcours :
- Au début du projet, une séance de lecture de contes à la médiathèque de la ville. Un médiateur fera visiter l’espace aux élèves et présentera une sélection de romans et recueils de nouvelles et de contes issus de différents pays du monde. Les élèves pourront emprunter le livre de leur choix.
- Une visite guidée d’une exposition à La Capsule (Le Bourget), lieu d’exposition et de résidence, faisant la part belle à la recherche et à l’expérimentation photographique (en fonction de la programmation de ces lieux en 2025-26). Dans la mesure du possible, un atelier d’initiation au cynotype sera réaliser après la visite dans le studio dédié. Cela permettra aux élèves de s’aprprier la technique avant de la réaliser en classe.
- L’atelier « Fabrique ton Leporello » - Bibliothèque Nationale France /BNF : L’atelier invite à se concentrer sur une forme surprenante : le livre-accordéon ou Leporello. Découverte de l’origine de ce format et réalisation d’un Leporello OU Atelier « les formes du livre à la BNF: Qu’est-ce qu’un livre ? En quoi est-il fait ? A-t-il toujours eu la même forme selon les époques et les civilisations ? Création imaginaire d’une forme de livre.
- Un spectacle vivant mettant en scène un conte célébre ou proposant une forme de réécriture d’une histoire sera proposé selon la programmation.
- Une seconde visite d’exposition de photographie sera également proposée selon la programmation. Nous privilégierons une approche artistique de la photographie.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Ces temps permettent aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, ils seront consacrés à :
- La présentation du projet en classe, avec la chargée de projets de Citoyenneté Jeunesse.
- La création du lien entre les différentes étapes du projet (temps d’ateliers, sorties, rencontres… Des temps d’échange avec l’intervenant.e pour permettre à chacun d’exprimer ses «ressentis» sur l’atelier pratique.
- La création d’un carnet de bord individuel compilant les expériences liées au projet et les photographies des élèves. Chacun.e s’en servira comme un moyen pour s’exprimer, formaliser sa pensée et collecter des informations utiles à la démarche du projet.
- Un bilan en fin de projet
- D’autres temps forts en classe seront mis en place pour enrichir l’atelier :
- Un atelier portant sur l’histoire de la photo et de ses évolutions avec la photographe Sophie Loubaton
- une intervention d’une ethnologue en classe sur les langues et le rapport entre la pensée et le mot, en s’appuyant sur des exemples issus de différents cultures.
- un débat-philosophique en classe sur la construction de l’identité et le rapport aux espaces que l’on traverse dans ce processus.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- La restitution finale du projet se fera sous forme d'une présentation publique ou d'un événement culturel au sein du collège ou à la médiathèque de la ville où les élèves auront l'occasion de partager leurs créations avec leur communauté scolaire, leurs familles et éventuellement avec un public plus large. Les textes écrits par les élèves seront mis en valeur à travers des lectures publiques. Cette restitution permettra aux élèves de mettre en lumière leur travail et de célébrer leurs réalisations artistiques.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique.
Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Chaque étape est co-conçue avec eux, ce qui favorise leur liberté d'expression, d'appropriation et de responsabilisation. Des discussions préliminaires sur les thèmes de la citoyenneté et de la participation les préparent à s'investir pleinement dans le projet.
Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste ou le·la journaliste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs.
Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu.
OU
Dans les ateliers CAC, ils permettent aux élèves de se familiariser avec les outils techniques de création (écriture, arts visuels, design textile, théâtre ….) et d’exprimer leur créativité.
Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde.
Dans le cadre de ce projet les élèves seront pleinement acteur.ices de leur création littéraire et photographique puisqu’ils.elles partiront de leurs expériences personnelles et sensibilités pour réécrire les contes de leur enfance. La création finale sera le fruit de plusieurs récits, à plusieurs voix singulières pour rendre compte de la singularité de chacun.e dans le processus de création.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre.
Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole…
Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles.
Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique.
Dans le cadre de ce parcours l’artiste invitera les élèves à questionner les représentation genrées qui sont véhiculées dans les contes. Elle leur proposera alors de faire d’autres propositions plus égalitaires dans leurs réécritures s’ils et elles identifient des représentation stéréotypées ou discriminantes.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- Ecogestes au quotidien
Egagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, ..
2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées.
3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité.
Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties.
Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant.
Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets
La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.
Dans le cadre de ce projet, nous serons très vigilants à l’utilisation des transports en commun pour les sorties lorsque c’est possible.
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Concrètement, plusieurs actions sont prévues :
• Organisation d'un temps de présentation du projet, auquel les familles seront conviées. Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture.
• Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux.
• Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie).
• Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es.
• Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire)
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges.
Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double :
• Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite.
• Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative.
• Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens.
D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.
Dans le cadre de ce parcours avec l’artiste proposera aux élèves de questionner leurs familles sur les contes de leur enfance. Certains racontés par les parents ou les grands parents pourront être apportés en classe pour être partagés et réécrits par les élèves. La dimension de transmission sera alors très importante dans le processus de création.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- - Renforcer la liaison CM2 / 6ème : Pour commencer le projet, des lectures de contes seront proposées à deux classes de CM2 des écoles primaires du secteur. Cela permettra aux élèves de revenir sur des lieux qu’ils connaissent avec un rôle différent et d’améliorer leur confiance en eux alors même que celle-ci peut être ébranlée au début du collège. Cela permettra également de montrer au CM2 que le Collège public de secteur est dynamique.. Enfin, ces lectures partagées rendront plus concret le travail fait en classe et motivera les élèves.
- Mobiliser les familles : Le projet permettra aux familles de s’investir dans la vie des élèves alors que le lien entre parents et institution peut avoir tendance à se distendre au collège. Des parents participeront aux lectures, aux sorties et pourront voir les contenus créés tout au long du projet par les élèves.
- Repérer et soutenir les élèves en créant des parcours individualisés : Les contes sont des supports très adaptés à la différenciation pédagogique car il en existe de très nombreux, de tous niveaux de lecture. Tous les élèves (dont les élèves ULIS) pourront donc participer à leur niveau au projet que ce soit dans la lecture, dans la réécriture et dans sa dimension picturale.
- Lutter contre le décrochage scolaire : Le projet dans son ensemble permettra de motiver tous types d’élèves. Les différentes compétences mobilisées par le projet permettront à chacun d’y trouver une place et de s’y sentir valorisé tout en réalisant un travail ambitieux. La réalisation finale sera également vectrice de fierté et créera une expérience positive liée à l’école qui marquera l’élève pour les années suivantes car leurs travaux seront exposés.
- Former et apprendre aux élèves à lutter contre l’ensemble des violences verbales et physiques dont celles émanant de discriminations : analyser les discriminations dans les contes permet de parler de la société actuelle mais avec distance et autorise donc les élèves à réfléchir sur leurs propres expériences. Leurs contes réécrits permettront à d’autres élèves de voir le monde autrement de s’autoriser à écrire et à penser des mondes différents de celui dans lequel ils vivent.
- Ouvrir l’établissement sur son environnement : une collaboration avec la Médiathèque Flora Tristan de Pierrefitte-sur-Seine sera mise en place durant le projet. Cela amènera les élèves qui ne la connaissent pas à la fréquenter. Les familles seront conviées aux temps à la Médiathèque et cela profitera donc plus généralement aux fratries des élèves.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- Les créations des élèves seront affichées sur un padlet qui sera lui-même accessible depuis le site du collège.
Les réseaux sociaux et site internet de l'association pourront être mobilisés dans un soucis de valorisation du travail des élèves.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- En français :
- compréhension de texte : nous commencerons l’année par l’étude de contes. Ce genre habituellement connu par les élèves les met à l’aise et donne l’occasion de travailler la compréhension d’un texte simple. On profitera de ce travail pour diagnostiquer le niveau des élèves et adapter aux mieux les enseignements par la suite.
- concepts littéraires : l’étude des contes donnera l’occasion d’étudier la structure d’un récit et également les thèmes récurrents de ce type de textes. Bien comprendre comment sont construits les contes mais également comment ils ont été réécrits montrera aux élèves que l’art consiste à imiter et / ou détourner des codes littéraires. Dans ce cadre, la deuxième séquence de l’année sera consacrée à l’étude de Pinocchio de Joël Pommerat, réécriture du conte de Carlo Collodi.
- oral : la lecture aux élèves de CM2 au début et à la fin du projet permettra de travailler la lecture expressive. Un vrai travail sera mené sur l’expression des émotions et le respect de la ponctuation grâce à la tonalité de la voix.
- écrit : Un temps long sera consacré à l’écriture et de nombreux conseils leur seront donnés qui leur serviront pour les années suivantes. L’issue du projet rendra concret le travail et provoquera plus d’engagement de la part d’élèves qui parfois ont du mal à écrire. Une attention particulière sera portée en français sur le fait que les élèves prennent du plaisir à écrire.
En Histoire géo, le projet permettra d'approfondir le thème 2 sur les récits fondateurs, croyances et citoyenneté. Notamment en travaillant sur les mythes fondateurs puisqu'un mythe est un récit dont le rapport avec les réalité factuelle peut être absent ou aléatoire mais qui vise à produire du sens en mobilisant des symboles qui sont souvent présentés comme des personnages ou évènements réels.
En arts plastiques : le projet permettra aux élèves de découvrir des artistes et des méthodes de création (cyanotype par exemple) qu’ils ne connaissent pas. Ils pourront créer et donner leurs avis sur des oeuvres d’arts.
En vie de classe : les thèmes citoyens abordés durant le projet feront l’objet de discussions en vie de classe. Ce travail sera mené en passant par des saynètes et des débats pour faire discuter les élèves autour des situations concrètes. Les saynètes réalisées en vie de classe pourront s’inspirer directement des contes lus durant le projet.
Application MICACO | Date : 03/07/2025