Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Qu'est-ce que tu vois?

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Albert Camus
  • Ville : NEUILLY-SUR-MARNE
  • Classe : 5ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : F93
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Camille Balaudé

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Photographe, réalisatrice, commissaire d’exposition et directrice artistique, Laure Flammarion a suivi une formation de philosophie à la Sorbonne avant d’intégrer l’Ecole Supérieure d’Études de Cinéma / ESEC, puis les Arts Décoratifs. Ses films documentaires suivent des artistes et photographes dans leurs pérégrinations ou des grands collectionneurs qui parlent de leur rapport aux œuvres et ont été projetés dans des musées et festivals à travers le monde. Basée à Paris, elle poursuit un travail de commissaire d’expositions par le biais du label Honoré Visconti, avec une programmation artistique dans lesquelles les médiums, les générations et les notoriétés diverses se côtoient. Par sa programmation, Laure Flammarion cherche à casser les codes et encourage ses collaborateurs, artistes et commissaires, à faire un pas de côté, à expérimenter et à montrer aussi bien des projets annexes que des travaux préparatoires. Dans ce cadre, elle publie des éditions limitées qui viennent compléter ses projets. Laure Flammarion monte par ailleurs des événements artistiques temporaires de grande envergure dans lesquels elle dirige les équipes et mène de front une proposition globale allant du décor, au lieu, aux contributions artistiques et scénario.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Le projet « Qu’est-ce que tu vois ? » rassemble plusieurs des approches qui mobilisent Laure dans ses recherches à savoir montrer des œuvres sous un nouvel angle, démocratiser l’art en valorisant une approche personnelle, celle des élèves ici, tout en poursuivant une dimension pédagogique et de transmission qui l’anime depuis longtemps. En effet, en parallèle de ses activités, elle enseigne à l’IESA à Paris et a participé bénévolement à des associations de soutien scolaire pour des collégiens de Saint-Denis le soir, et par le biais d’une association aidant les collégiens à trouver des stages de 3ème intéressants et variés. Elle jouit ainsi d’une expérience pédagogique envers le type de public qu’elle devra accompagner déjà riche et construite autour d’une grande flexibilité et d’une écoute attentive des élèves. Son excellente connaissance de l’art et de ses institutions fera d’elle un soutien expert précieux pour le groupe, à même de l’emmener vers des pistes fertiles.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Les peintures exposées au Musée de l’Orangerie sont le point de départ d’une expérience commune qui sera restituée en vidéo. Ce parcours propose en effet, entre visites préparatoires, réflexions, écriture, temps de tournage dans le musée et processus de montage collaboratifs, de livrer en sons et en images, le regard que les élèves posent sur les œuvres de la collection du musée.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • Un premier temps d’échange permet aux enseignants et à l’intervenante de se rencontrer avec la chargée de projet de F93 autour des grands axes du projet définis auparavant ensemble : chacun pourra revenir sur ses objectifs pédagogiques, de découverte de domaines (histoire de l’art / cinéma), de méthodologie et d’aboutissements… dans le but d’agréger ces objectifs pour trouver une articulation cohérente et fluide. C’est l’occasion de faire le point sur les connaissances des élèves, les projets menés en parallèle par la classe, de faire coïncider leur programme avec le calendrier du projet et vice versa, d’envisager l’implication d’autres enseignants, parents ou élèves, susceptible d’être pertinente. À cette réunion, se pose aussi la question des sorties qui seraient pertinentes au regard du profil de la classe, des souhaits des enseignants et du contenu du projet. Grâce aux retours des enseignants, l’intervenante pourra jauger le degré de difficultés des activités prévues, et les adapter ; les enseignants pourront quant à eux mener un travail complémentaire hors séances pour appuyer certaines notions indispensables à la bonne compréhension du projet. Les échanges incessants tout au long de l’année entre l’intervenante, les enseignants et la chargée de projet permettent des réajustements constants. Les temps d’analyse critique en cours de parcours permettront d’adapter, de modifier, de refaire le point si nécessaire, aux vues des retours des élèves. Une seconde réunion, en début de projet, impliquant cette fois l’équipe du musée permettra également de faire correspondre les ambitions du projet avec la réalité du site et de saisir toutes les opportunités qu’il offre aux élèves pour leur donner le maximum d’outils de compréhension.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • L’intervenante a déjà mené avec F93 le projet CAC « Territoire de l’Art » en 2017, avec une classe du collège Jules Michelet de Saint-Ouen. Il s’agissait déjà à ce moment de travailler autour d’une collection, celle du département, et de produire une exposition avec la classe afin de se saisir de quelques œuvres. Laure Flammarion a souhaité participé à ce type d’expérience avec F93 avec le Musée de l’Orangerie car cette fois le projet allie les deux champs qui sont les siens, l’art et la réalisation de films.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Suivez le guide (4h) Ce projet bénéficie d’un partenariat privilégié avec le Musée de l’Orangerie où les élèves se rendent à plusieurs reprises, notamment pour y filmer les œuvres. D’abord, ils bénéficient d’une visite avec conférencier et se posent ainsi une série de questions habituelles sur ce qu’ils regardent, ce qu’ils voient, le sens ou la beauté des œuvres, ce qu’elles provoquent etc. Puis, ils se prêtent à un exercice consistant à une observation quasi sociologique du public, des lieux, des circulations dans les salles, des emplacements des œuvres...pour un regard plus global. De retour en classe, les élèves échangent sur ce qui les a le plus marqués pour tenter de discerner ce qui fait la singularité de leur regard sur ces œuvres et permettra une approche originale. Fermé le mardi (8h) Pour bâtir son propre scénario, le groupe visionne alors des extraits de films sur les œuvres qui ouvrent sur d’autres possibilités, comme le son, et débat des procédés techniques (traveling, gros plan, contre-plongée…) et des moyens de filmer envisageables. Ensemble avec l’intervenante, ils s’accordent sur des entrées qui les intéressent (le hors champs, du détail, des vis-à-vis entre œuvres éloignées physiquement…), sur ce qu’ils veulent montrer et se distribuent les rôles. Puis ils se rendent au musée le jour de fermeture pour un temps d’expérimentations visuelles. Sans public, ils peuvent multiplier les prises de vue, jouer avec les effets désirés. Ce même jour, ils peuvent échanger avec les équipes qui s’affairent (régisseurs, conservateurs, restaurateurs, chercheurs…), enregistrer leurs témoignages, ou filmer leurs gestes. Autant d’options qui les aident à orienter la manière dont ils ont envie de faire parler les œuvres. Gros plan sur les Nymphéas (8h) De retour en classe, un temps de visionnage permet d’arrêter une sélection commune et d’écrire les scènes manquantes, ou à tourner à nouveau. Le scénario s’affine et le groupe retourne à l’Orangerie une dernière fois pour y filmer ce qu’il manque, avec toujours à l’esprit l’idée de bâtir un regard neuf et propre aux adolescents sur ces œuvres célèbres et vues des millions de fois. Enfin, de retour au collège, un travail de visionnage puis montage collectif s’en suit pour finaliser le rendu, avant la projection finale.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Bien sûr la classe se rendra à deux reprises au Musée de l’Orangerie, pour filmer les œuvres les jours de fermeture du musée ; à ces deux temps d’atelier en extérieur, s’ajoutera une première visite à part entière pour découvrir le musée, sans l’intervenante. Cette visite guidée avec médiatrice permettra aux élèves d’appréhender les collections du musée et les salles des Nymphéas qui font sa singularité en bénéficiant du discours construit à leur intention par les équipes en charge des publics du musée. Ils pourront également observer le public en présence, les attitudes et habitudes qu’il partage ou pas. Une seconde visite viendra enrichir la réflexion en classe au travers d’une autre collection celle du Musée du Louvre, voisin, et plus précisément grâce à la visite thématique « Les chefs d’œuvres ». Accompagnés, les élèves se questionneront sur ce qui fascine dans la Joconde, sur la raison de sa valeur inestimable, ce qui la rend unique au monde, mais aussi sur les soins quotidiens qu’elle nécessite et les mesures de sécurité. Au plus près de l’œuvre, ils seront sensibilisés à l’entourage de la peinture et aux conditions de sa rencontre avec le public qui afflue du monde entier.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • A la fin de chaque séance un bref temps sera destiné à une analyse critique de la réalisation du projet en cours, invitant les élèves à s’interroger et à s’approprier les nouveaux concepts abordés, l’orientation du projet et les objectifs de la prochaine séance, favorisant la parole individuelle et la réflexion collective. Ce temps permettra à l’intervenante de préparer au mieux la suite en tenant compte des zones de flou, des intérêts des élèves, de leurs points forts à solliciter et des points faibles à travailler pour qu’ils s’investissent de la manière la plus efficace et gratifiante. D’autres temps de réflexion seront l’occasion de préparer en amont les sorties afin que les élèves puissent participer de manière active à chacune de celles-ci et en comprendre les bénéfices à en tirer. Dans le cas de « Qu’est-ce que tu vois ? », la rencontre avec un intervenant supplémentaire, membre des équipes du musée, permettra à la classe de décaler son approche pour une compréhension plus fine des métiers présents au musée et des rapports que ces personnes entretiennent au quotidien avec les chefs d’œuvre, encore différents de ceux du public ; ce temps de réflexion enrichira la discussion du groupe sur ce que les élèves désirent dire et montrer de ces œuvres, et les aidera à mieux situer leur rapport aux œuvres en tant qu’adolescents. À ce stade, le discours de cet intervenant supplémentaire permet également un recul sur la production des élèves et relance d’autres pistes qui peuvent insuffler un nouvel élan au projet, au moment où il s’affine et se finalise. Enfin, un temps de réflexion de 2h en classe, dédié cette fois à la préparation de la restitution commune aux deux classes, sera crucial pour son bon déroulement: comment accompagner les images filmées lors de leur diffusion ? Quels invités et quelles manières de les mettre à contribution lors de cette rencontre finale ? Comment articuler les travaux des deux classes ? Après la restitution, le groupe prendra le temps du bilan collectif, et se demandera si leur rapport aux œuvres a évolué au cours du projet, ce qui a changé à cause de quoi, posant ainsi quelques clés de médiation à partager, en retour d’expérience, aux équipes du musée.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • En fin de projet, les classes impliquées se rejoignent le temps d’une projection commune au cinéma le Méliès, à Montreuil. Les équipes éducatives et les parents sont conviés et chaque classe introduit sa démarche avant de diffuser son film. Des membres du Musée de l’Orangerie, invités pour l’occasion, rebondiront sur ces représentations insolites de leurs chefs d’œuvres. Verront-ils les œuvres autrement grâce à ces films de néophytes ? Y décèleront-ils des pistes pour s’adresser à un public adolescent d’une autre manière ? Ce temps d’échange laissera les paroles des jeunes se mêler à celles des experts dans une perspective d’enrichissement mutuel.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • L’atelier entier est pensé pour être des plus interactifs : des échanges individuels et collectifs ponctuent les séances, la parole est libre et partagée pour mettre les élèves dans un autre dispositif d’apprentissage et de valorisation, une attention particulière est portée au rythme et à la variété des activités, et un projet commun au groupe les aidera à se fédérer et s’entraider. Par ailleurs, la nature même du projet invite les collégiens à affirmer leur point de vue et exercer leur regard critique, en plaçant leurs propositions de lecture et monstration des œuvres au cœur de la démarche, et en le soumettant en fin de projet à l’appréciation d’experts du musée invités à la projection du film. L’interprétation, la sensibilité, l’intérêt ou même le désintérêt des élèves pour certaines œuvres seront de précieux éléments révélateurs des expériences réelles que ce public peut vivre au contact des collections d’art, et seront traités en tant que tels. D’autre part, les séances de tournage au musée seront pour les élèves des moments lors desquels ils devront s’emparer de leurs rôles et missions, distribués en fonction de leurs atouts et envies, ce qui leur permettra de s’approprier ces séquences (qui filme, qui présente, qui déclenche ?). La finalité du projet les mettra dans une approche réflexive sur leurs propres rapports aux œuvres qui évoluera au fur et à mesure du projet.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • La thématique de l'égalité Femmes-hommes sera au cœur du projet puisque les intervenants pourront mettre l'accent sur les artistes femmes de la collection de l'Orangerie, souvent considérées comme des figures secondaires dans l’histoire de l’art. De même, les élèves seront amenés à requestionner la manière de voir différenciée en fonction du genre et à se demander par exemple si les garçons et les filles de la classe sont attirés par les mêmes œuvres, ou en parlent de la même manière ? Ils pourront ainsi discuter des observations des sociologues qui ont pu montrer que dans les musées, on portait volontiers l'attention des filles sur les couleurs et la sensibilité, tandis que les garçons sont davantage amenés à regarder la composition, les mouvements dans les tableaux etc.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • F93 a mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de mesures spécifiques liées à la transition écologique. L’équipe est invitée à réguler sa consommation en énergie en limitant le chauffage des bureaux à 19°C (et en limitant l’usage de la climatisation aux situations exceptionnelles de grandes chaleurs l’été). Les lumières et les ordinateurs sont par ailleurs systématiquement éteints quand ils ne sont pas utilisés. Le tri des déchets a par ailleurs été mis en place. Une sensibilisation aux bonnes pratiques numériques a également été menée afin de ne pas stocker ou envoyer des documents trop lourds. Les déplacements de l’équipe se font la grande majorité du temps en transports en commun, sauf quand ce n’est pas possible pour des raisons logistiques et/ou de planning. Dans le cadre des projets que nous menons, notamment lors des restitutions, nous privilégions le réemploi de matériaux que nous avons déjà utilisés et qui sont en réserve ou que nous trouvons dans les stocks des établissements. Dans la mesure du possible, les sorties proposées aux classes s’effectuent en transports en commun, et l’utilisation de l’ENT et des supports numériques est privilégiée à l’impression de documents papiers quand cela n’est pas un frein pour l’apprentissage des élèves. Enfin, nous intégrons dans notre programmation des projets consacrés à la transition écologique, que ce soit leur thème principal ou l’une de leurs thématiques secondaires.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Les parents seront conviés en début de projet pour rencontrer l’intervenant, la chargée de projet et découvrir ce que les élèves vont faire en classe. Ils pourront alors s’informer et découvrir les outils permettant de suivre le projet (ENT, padlet, carnets) mis à jour régulièrement, ainsi que les sorties proposées. Leur présence lors de la restitution mettra fortement en valeur le travail accompli par les élèves et favorisera l’estime de soi des élèves.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Grâce aux visites récurrentes de la classe au musée de l’Orangerie, on peut espérer que des conversations aient lieu dans les familles qui permettent de raconter l’expérience vécue par les élèves, et l’exceptionnel accès qu’ils auront lors de la journée de fermeture du musée, seuls, aux contacts de célèbres chefs d’œuvres. Lors de la restitution finale au cinéma Le Méliès à Montreuil, les parents seront invités à assister à la projection du film de leurs enfants et à l’échange avec les équipes du musée qui s’en suivra. Ce moment permettra également aux invités du musée et à l’équipe encadrante de sensibiliser les parents à la fréquentation des musées, ouverts à tous (eux compris) et à leur capacité à accueillir un public totalement novice tant pour l’accompagner s’il le souhaite, que pour le laisser vivre l’expérience à sa manière. Ces messages, porté par le discours des élèves à travers le projet permettront de prolonger les effets de la démarche jusque dans les foyers, en tentant d’ouvrir des accès à ce public dionysien souvent réfractaire.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Le projet "Qu'est-ce que tu vois ?" intègre les axes du projet d'établissement du collège Albert Camus, notamment " Apprendre aux élèves à mieux communiquer, à travailler ensemble sur un projet commun" puisque le projet consiste en effet à filmer des œuvres au sein d’un prestigieux musée, ce qui amènera les élèves à réfléchir à la façon dont ils peuvent communiquer ce qu'ils perçoivent et ressentent face à ces œuvres. Ils apprendront également à communiquer à travers le langage cinématographique (cadrage, montage etc) qui sera un nouvel outil pour eux. Ce projet s’intègre dans les autres axes que sont "Privilégier une pédagogie active" et « Favoriser l’épanouissement de tous les élèves » : en effet le groupe sera sollicité pour produire ses propres réponses au sein d’un musée parisien des plus prestigieux, et devra exercer une réflexion critique pour réussir à mettre en avant ce qui fait la singularité de son discours sur les œuvres. La mise en valeur du point de vue des élèves, de leurs propositions plus sensibles et personnelles, favorisera leur confiance en eux. Face cet exercice particulier dans lequel ils seront débutants et au même niveau, les élèves en difficulté ou en retrait pourraient trouver un moyen de redevenir moteurs et regagner confiance en eux-mêmes.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • L'ENT pourra être exploité dans le cadre de ce projet pour répertorier une sélection des œuvres du Musée de l'Orangerie sur laquelle les élèves vont être amenés à travailler ; outre les informations techniques des œuvres, la classe aura ainsi facilement accès à des visuels de qualité et détaillés de ces œuvres, à des articles ou toute forme de littérature sur les œuvres, ou encore au plan des collections qui pourront les aider à prévoir leur cheminement filmique au sein du musée. L’ENT pourra accueillir, tel une banque de données, de nombreuses références filmiques et documentaires qui seront discutées en classe avec l’intervenante, ainsi que toutes les étapes de la production des élèves : les premiers scénarii, les rushs réalisés lors des sessions de captation au musée accompagnés des photos, les entretiens éventuelles avec les équipes en place, les phases de pré-montage etc. Cet outil numérique, ainsi que le padlet partagé par les deux établissements engagés sur ce projet, permettront aux intervenantes et enseignants de chaque classe d’être informés des œuvres choisies par l’autre classe et d’échanger sur les approches entreprises pour se coordonner au mieux lors de la restitution. Bien sûr, l’ENT sera également utilisé pour répertorier le calendrier des séances, les dates des sorties et de la restitution, et ainsi les communiquer au reste de la communauté éducative et aux parents désireux de suivre le projet ou de s’impliquer même ponctuellement.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • OUI
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • Le projet « Qu’est-ce que tu vois ?’ s'inscrit dans le programme d'arts plastiques des cycle 3 et 4 avec les compétences suivantes : - Expérimenter, produire, créer (Domaine 1,2,4,5): Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique en restant attentif à l’inattendu. S’approprier des questions artistiques en prenant appui sur une pratique artistique et réflexive. Recourir à des outils de captation et de réalisation à des fins de création artistique. s'exprimer, analyser sa pratique, celle de ses pairs; établir une relation avec celle des artistes, s'ouvrir à l'altérité (Domaine 1,3,5) - Mettre en œuvre un projet (Domaine 2,3,4,5): Concevoir, réaliser, donner à voir des projets artistiques, individuels ou collectifs. Dire avec un vocabulaire approprié ce que l’on fait, ressent, imagine, observe, analyse ; s’exprimer pour soutenir des intentions artistiques ou une interprétation d’œuvre. Établir des liens entre son propre travail, les œuvres rencontrées ou les démarches observées. Expliciter la pratique individuelle ou collective, écouter et accepter les avis divers et contradictoires. Porter un regard curieux et avisé sur son environnement artistique et culturel, proche et lointain, notamment sur la diversité des images fixes et animées, analogiques et numériques. Le projet permettra également de travailler le programme d’anglais de cycle 4 puisqu’il mettra en place un environnement propice à l’apprentissage en favorisant le bain linguistique et culturel à travers des références artistiques anglo-saxonnes et du vocabulaire spécifique. Le projet fera le lien en langue vivante et autres champs disciplinaires, et permettra aux élèves de comprendre, d’exprimer, d’interagir, de transmettre, de créer. Il mobilisera les compétences - Mobiliser des références culturelles pour interpréter les éléments d’un message, d’un texte, d’un document sonore.- Mobiliser ses connaissances culturelles pour décrire des personnages réels ou imaginaires, raconter (domaine du socle 1,2,3 5). De même, face aux œuvres et par le biais du film, le projet fera écho à la compétence « réagir et dialogue » : - Développer des stratégies de compréhension orale en repérant des indices extralinguistiques ou linguistiques et en élaborant un discours commun. - Réagir spontanément à des sollicitations verbales, en mobilisant des énoncés adéquats au contexte, dans une succession d’échanges qui alimentent le message ou le contredisent. (domaine du socle 1,2)

Application MICACO | Date : 03/07/2025