L’école de Montreuil

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Jean Jaurès Ville : MONTREUIL Classe : 5ème

Coordonnées de la structure Nom de la structure : Centre Tignous d'art contemporain

Coordonnées de la personne ressource Identité : Monsieur Gillles Baudry

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Adrien Fricheteau est artiste plasticien. Il pratique principalement la peinture depuis une quinzaine d'années et poursuit un travail autour du développement d’un univers pictural empruntant aussi bien à la grande histoire de l’art qu’à la peinture du dimanche. Dans un esprit appropriationniste, il se saisit d’images, de signes, d’objets provenant de la culture visuelle industrielle, ainsi que de la production d’objets bon marché, pour les insérer dans le cadre légitime de la peinture à l’huile. Son travail interroge les frontières entre le ridicule et le sublime. Diplômé des Beaux-Arts de Paris en 2018, il fonde dans la foulée, avec huit camarades, l’Atelier Flamme, à Montreuil, au sein duquel il travaille toujours aujourd’hui. Au sein de cet espace, il organise des événements, des expositions et des projections. Ensemble, les membres de Flamme exposent au centre Tignous d’Art Contemporain en 2021, dans le cadre de l’exposition Sans Contact. Il a également été membre du collectif d’édition Repro du Léman entre 2015 et 2023. Son travail oscille donc entre la pratique de la peinture « d’atelier » et des projets collectifs en lien avec des publics. En 2023, il participe, avec Léticia Chanliau, au programme de résidence Création en Cours, à Vazerac, dans le Tarn-et-Garonne. Dans ce cadre, il conçoit, avec une classe de CM1-CM2, un guide alternatif de la commune. Le projet, structuré autour des différentes phases de la publication d’un livre (rédaction, illustration, graphisme, impression, lancement), reposait sur la constitution d’une rédaction fictive, et plaçait les élèves dans une posture d’enquêteurs du territoire. La même année, il est professeur de céramique et de peinture à l’EMAP de Chelles (77), et réalise, durant l’été, un projet de construction participative au Centre Tignous d’Art Contemporain, l’Abri, dans le cadre du dispositif de l’été culturel. Avec un collectif d’artistes et d’architectes, il est également à l’origine de Dérives, un projet artistique itinérant en radeau, dans le Lot (46), qui a eu lieu également dans le cadre de l’été culturel, en 2024. Depuis quelques années, son travail de peinture s’oriente vers une hybridation avec l’objet et la forme sculptée. Il développe cette recherche au sein de plusieurs résidences. Début 2024, il séjourne deux mois au CAC Pontmain (53), et y réalise ses premiers cadres sculptés en bois, donnant lieu à une première exposition dans le centre d’art, puis une exposition à la galerie Sobering (Paris), qui le représente. En novembre 2024, il est au METAXU à Toulon, où il réalise une série de peintures exposées par la suite à la Fondation Agnès B., dans le cadre de l’exposition Les Flocons de l’été. Actuellement, il est en résidence à Pollen, à Monflanquin (47), et travaille à partir de bois et de mobilier de récupération, composant des cadres, sculptures hybrides et polyptyques. Il prépare également la deuxième édition de Dérives, ainsi qu’un festival autour de l’art et de la pédagogie, Pratica, qui aura lieu fin mai à Pantin (93).

Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Dans le cadre de ce projet au Centre d'Art Contemporain, Adrien Fricheteau propose un parcours pédagogique d’initiation à la pratique et aux enjeux de la peinture. Alliant enseignement technique et exploration des grands courants de l’histoire de la peinture, son objectif est de permettre aux élèves de développer un rapport personnel et engagé à cette discipline. L’artiste souhaite que les élèves comprennent la peinture non pas seulement comme un moyen d’expression individuelle, mais comme un médium à part entière, un terrain de création où l’on peut se saisir d’histoires à raconter. L’artiste encouragera les élèves à prendre du recul par rapport à leur production, en les invitant à créer un récit et une fiction. À travers un travail sur l’autoportrait, chaque élève construira un alter ego artistique qui guidera l’ensemble du programme. Cette distanciation permet de mettre en lumière les enjeux de la posture d’artiste : mise en scène de soi, artifice, jeu avec les codes, les normes et les représentations collectives. Le programme d’ateliers abordera ensuite des questions picturales fondamentales — la couleur, la composition, le format, le geste — en explorant des motifs et des genres canoniques de l’histoire de la peinture, tels que le paysage, la scène de genre, la nature morte ou encore la peinture d’histoire. La technique sera enseignée de manière simple et concrète : comment utiliser un pinceau, comment maîtriser l’outil en lien avec la « pâte » (texture, dilution, pigmentation, mélanges), comment préparer son support et prendre soin de son travail. L’idée est de construire un rapport libre, désacralisé et décomplexé aux figures historiques, souvent perçues comme imposantes ou intimidantes. Pour enrichir cette approche, les séances pratiques seront ponctuées de moments de réflexion collective sur les constructions sociales des goûts culturels. Des visites d’expositions dans les grandes institutions parisiennes permettront également d'ancrer le programme dans une dimension vivante et actuelle de l’art.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• Le projet vise à instaurer chez les élèves une dynamique de recherche artistique personnelle à travers le médium de la peinture. Par le biais de la création fictive d'alter ego artistes, ils et elles réaliseront une série de peintures abordant les grandes questions de l’histoire de la peinture. Ce sera également l’occasion de développer un regard critique sur la construction des goûts culturels et la réception des œuvres.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• Le parcours sera conçu en co-construction avec les équipes pédagogiques, offrant ainsi une flexibilité et une adaptabilité tout au long du projet. En effet, l’organisation des séances et du programme pourra être modifiée et ajustée en fonction des retours, des découvertes et des idées nouvelles qui émergeront de la pratique collective. Cette approche permettra de nourrir le projet d'une richesse inattendue, en tirant parti des expériences et des points de vue de chacun. Étant donné que le projet repose sur la construction d'un corpus de références et la mobilisation de connaissances théoriques, une collaboration étroite avec les enseignants sera essentielle pour approfondir ces aspects. Nous pourrons travailler ensemble sur des ressources théoriques, afin d'assurer une approche cohérente et enrichissante des grands courants picturaux, des contextes historiques et des enjeux culturels. De plus, la traduction « pratique » des objectifs d’atelier nécessitera la création d’outils pédagogiques adaptés, ainsi que l’élaboration d’exercices ciblés permettant aux élèves d’aborder les enjeux picturaux de manière claire et accessible. Ces outils serviront à guider les élèves dans leur appropriation des techniques et à leur permettre de mieux comprendre la démarche artistique. Enfin, les échanges avec d’autres professeur.e.s, notamment en histoire ou en français, pourront être extrêmement fructueux. Ils offriront des occasions de croiser les savoirs et d’enrichir les discussions, notamment lors des temps de débat et de réflexion. Cette collaboration interdisciplinaire contribuera à créer un environnement d’apprentissage dynamique et stimulant pour les élèves.

L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.

• C’est le premier parcours CAC et AGORA pour l’artiste Adrien Fricheteau, une belle occasion pour lui de mettre son engagement et sa volonté de transmettre au service des élèves. À travers ce projet, il cherche à partager son univers artistique tout en encourageant la créativité et l’échange, en offrant aux élèves une expérience enrichissante et participative.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.

• Le parcours artistique proposé par Adrien Fricheteau se structure autour de plusieurs séances afin de permettre aux élèves de découvrir et maîtriser la peinture, tout en réfléchissant aux enjeux culturels et sociaux de l’art. Séance 1 (1h) Présentation du projet et des enjeux culturels, suivie d’un débat sur la légitimité de l’art et le rapport des élèves à la culture. Séance 2 (2h) Introduction à la peinture à l'huile : découverte des supports, matériaux (pigments, pinceaux) et premiers gestes techniques. Exercices pratiques sur petit format. Séance 3 (2h) Apprentissage de la théorie des couleurs : mélanges, contrastes et couleurs complémentaires. Les élèves appliqueront cette théorie dans une peinture pratique. Séance 4 (2h) Création de l’alter-égo artistique : après une visite culturelle, les élèves inventeront un personnage fictif d’artiste (abstrait ou figuratif). Préparation à la séance suivante avec un studio photo pour l’autoportrait. Séance 5 (3h) Réalisation de l’autoportrait de l’alter-égo artistique. Cet exercice vise à séparer l’artiste de son personnage, tout en abordant la création de manière ludique. Séance 6 (3h) Étude de la composition : comment construire un paysage en jouant avec les cadrages et la perspective, afin de structurer l'œuvre. Séance 7 (3h) Exploration des formats et du geste pictural : travail sur la différence de pratique entre les grands et petits formats, et leur impact sur le geste artistique. Séance 8 (3h) Chef-d'œuvre : réalisation d’une œuvre libre où les élèves appliquent les techniques acquises, tout en réfléchissant de manière critique à la notion de chef-d'œuvre. Séance 9 (1h) Préparation de l’exposition : les élèves finalisent la mise en valeur de leurs œuvres et préparent leur présentation pour l’exposition finale.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• Les sorties prévues, d'une durée totale de 10 heures, sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir l’expérience des élèves en élargissant leur compréhension de l’art à travers des lieux emblématiques. Ces visites, guidées par l’artiste, adopteront une approche subjective et décalée. L’objectif n’est pas de se contenter de contempler les œuvres avec révérence, mais d’ouvrir un dialogue critique et personnel avec elles. Les élèves seront invités à déconstruire les notions traditionnelles de beauté et de légitimité, à apprécier les « ratés » ou à se surprendre à aimer un détail souvent négligé. Cette approche vise à libérer les élèves des attentes scolaires et des conventions esthétiques. L’artiste préparera en amont un parcours de visites en sélectionnant des œuvres spécifiques qui permettront d’aborder les enjeux majeurs de la peinture. Les visites débuteront au Musée du Louvre, lieu emblématique de la peinture classique, où les élèves confronteront les chefs-d’œuvre à une approche plus personnelle et critique. Elles se poursuivront au Musée d’Orsay, un espace idéal pour introduire les grands mouvements de la modernité et les ruptures esthétiques. Enfin, une visite de galeries d’art contemporain à Paris permettra de discuter de la création artistique aujourd’hui, en abordant les enjeux économiques du marché de l’art et les défis contemporains auxquels sont confrontés les artistes. Ces sorties offrent aux élèves une immersion directe dans l’art et son univers professionnel, tout en favorisant une réflexion plus profonde sur les pratiques et l’histoire de la peinture.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• Les temps de réflexion et de débat occupent une place essentielle dans le parcours proposé. Pensés en étroite articulation avec les séances de pratique et les sorties culturelles, ils permettent aux élèves de prendre du recul, d’approfondir les enjeux artistiques abordés et de développer une posture critique face à l’art et à ses représentations. Animés conjointement par l’artiste intervenant et les enseignants, ces moments visent à ouvrir un espace de parole libre, où chaque élève peut exprimer son point de vue, confronter ses impressions et interroger les cadres de référence transmis par l’école ou la société. Ces échanges aborderont notamment la construction sociale des goûts culturels, les notions de culture légitime et de cultures dites subalternes, ainsi que les mécanismes d’exclusion et de hiérarchisation implicites qui traversent le champ artistique. Il s’agira aussi de réfléchir au rôle de l’institution scolaire dans la reproduction de ces logiques, tout en proposant des pistes pour les questionner et s’en affranchir. Loin d’une simple transmission descendante, ces discussions chercheront à instaurer un rapport plus libre, non sacralisé, à l’art — un rapport dans lequel les élèves sont autorisés à rire, à contester, à aimer de façon intuitive. Ponctuellement, des intervenant·e·s extérieurs, enseignant·e·s ou professionnel·le·s de l’art, pourront être invités pour enrichir ces temps de réflexion. L’objectif est d’ouvrir le projet à une pluralité de voix et d’expériences, en renforçant sa dimension collective et réflexive.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Le parcours se clôturera par un temps de restitution pensé comme une étape à la fois festive et réflexive, où les élèves seront invités à partager publiquement le fruit de leur cheminement artistique. L’exposition finale constituera un moment fort du projet : elle permettra de valoriser les productions individuelles et collectives, tout en rendant visible l’ensemble du processus de création – de l’émergence des idées à la réalisation des œuvres. Loin d’un accrochage académique, cette restitution assumera le ton singulier du parcours, en jouant sur les mises en scène, les formats et les alter-ego inventés, afin d’affirmer la dimension construite, parfois décalée ou humoristique, de leur démarche picturale. Ce moment de valorisation offrira aussi aux élèves l’occasion de prendre conscience du chemin parcouru, d’assumer un regard sur leur propre travail, et de s’exprimer sur leur rapport à l’art tel qu’il a pu évoluer au fil des séances. Il s’agira d’un temps ouvert aux familles, aux équipes pédagogiques et aux enseignants et aux équipes éducatives, favorisant les échanges autour des œuvres et des réflexions menées. Enfin, un temps de bilan collectif sera organisé, réunissant élèves, enseignants et intervenant·e·s. Il permettra de revenir sur les apprentissages, les découvertes, mais aussi sur les résistances, les surprises et les zones d’inconfort rencontrées. Ce moment d’évaluation partagée visera à encourager la réflexivité, à consolider la posture critique développée tout au long du projet, et à inscrire cette expérience artistique dans un parcours plus large d’émancipation culturelle.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• Le projet place les collégien·nes au cœur du processus artistique, en leur offrant une implication active à chaque étape. Par la création d’un alter-ego artistique, les élèves deviennent auteurs et autrices d’une démarche de fiction et de création qui leur permet de s’exprimer librement, tout en explorant leur rapport à l’art, à la représentation de soi et à la culture. Le travail proposé est conçu pour inclure la diversité des profils, des sensibilités et des parcours : chacun·e est encouragé·e à développer une approche personnelle, sans hiérarchie de compétences ni prérequis techniques. Les exercices sont adaptés pour permettre une entrée progressive dans la pratique picturale, et les échanges (en groupe ou en atelier de parole) assurent un espace d’écoute, de valorisation des idées, et de respect des différences. La dimension participative est également renforcée par l’ouverture du projet aux réflexions collectives : les élèves sont invités à débattre, à critiquer, à proposer, que ce soit dans le cadre des visites, des discussions sur les goûts culturels ou lors de la conception de l’exposition finale. Cette co-construction permanente du parcours avec les élèves vise à les rendre pleinement acteurs et actrices de leur apprentissage, tout en développant leur autonomie, leur esprit critique et leur sens de la collaboration.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• L’égalité Femmes-Hommes est intégrée de manière transversale au sein du parcours, tant dans les contenus abordés que dans les références mobilisées et les outils proposés aux élèves. Le projet interroge la construction sociale des goûts culturels, les hiérarchies symboliques et la manière dont les normes esthétiques ont été historiquement façonnées par des logiques de domination, qu’elles soient de genre, de classe ou de race. Il ouvre ainsi une réflexion critique sur la place des femmes, des artistes racisé·es, et plus largement des créateur·ices issu·es de communautés marginalisées, souvent invisibilisé·es dans les récits dominants de l’histoire de l’art. Ces enjeux seront abordés explicitement lors des temps de débat, à travers des études de cas et des parcours d’artistes femmes, queer, racisé·es ou appartenant à des milieux sociaux peu représentés dans les institutions artistiques. L’objectif est de déconstruire les mécanismes d’exclusion à l’œuvre dans le champ artistique et de valoriser des formes alternatives de création, en dehors des normes dominantes. Les élèves seront invité·es à interroger les représentations des corps, des identités et des rôles sociaux dans les œuvres, ainsi que leur propre rapport à ces images. Dans la création de leur alter-ego artistique, les élèves seront encouragé·es à explorer librement des identités plurielles, affranchies des stéréotypes de genre, d’origine ou de classe. Les outils pédagogiques (ateliers de parole, carnets de bord, supports critiques) offriront des espaces inclusifs de réflexion et d’expression, permettant de développer un regard plus égalitaire, sensible aux enjeux de diversité et d’émancipation dans la création artistique.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• Dans le cadre du projet d'Adrien Fricheteau, des débats et discussions seront animés autour des enjeux sociétaux du futur, notamment en lien avec l'écologie et la transition écologique à une échelle collective. L'objectif n'est pas de réduire l'impact individuel de l'artiste, mais plutôt de réfléchir à l'impact global que les sociétés peuvent avoir en matière de changement climatique et de responsabilité collective. Les élèves seront invités à explorer les questions de consommation responsable, de recyclage, et à envisager un avenir plus durable à travers le prisme des transformations sociales. Ces échanges permettront de mettre en lumière l'importance de la mobilisation collective face aux défis environnementaux, en insistant sur les actions à l'échelle des politiques publiques et des grandes entreprises, plutôt que sur des gestes individuels. Le projet servira ainsi de point de départ pour questionner les modèles économiques et sociaux de demain.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Dans le cadre du projet d'Adrien Fricheteau, l'implication des parents sera principalement encouragée à travers l’exposition de fin de projet. Cet événement permettra aux familles de découvrir les œuvres réalisées par les élèves tout au long du parcours. Les parents auront ainsi l'occasion d'observer l'évolution artistique de leurs enfants et de s'engager dans des échanges autour des thèmes abordés, comme la création collective et les enjeux sociétaux. Cette exposition sera un moment clé pour renforcer le lien entre l'école et les familles, en valorisant le travail des élèves et en favorisant la participation des parents dans le processus de restitution.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• Le projet prévoit plusieurs façons de faire participer les familles. Une exposition des travaux des élèves sera organisée à la fin du parcours, avec une invitation ouverte aux familles pour découvrir les œuvres et échanger autour du projet. Ce moment de valorisation permettra aux élèves de présenter eux-mêmes leur démarche, renforçant leur fierté et créant un lien direct avec leur entourage. Des supports simples (affiches, textes, photos...) réalisés par les élèves pourront aussi être partagés tout au long du projet, par exemple dans l’établissement ou sur les outils numériques (ENT), afin que les familles puissent suivre l’avancée du travail. Enfin, les élèves seront encouragé·es à discuter à la maison des thèmes abordés pendant le parcours, comme les goûts culturels ou la place de l’art dans la société, pour créer un dialogue entre générations autour de la création artistique.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

• Le projet mené par Adrien Fricheteau s'inscrit pleinement dans les axes culturels et citoyens du projet d'établissement, en proposant une démarche artistique interdisciplinaire qui lie la pratique de la peinture à des réflexions sur la construction des goûts culturels, la légitimité de l'art et la place de chacun dans la société. À travers le médium de la peinture, les élèves seront invités à développer un regard critique sur les œuvres et à interroger les normes sociales et culturelles, contribuant ainsi au volet citoyen du projet d’établissement. Ce parcours se veut ouvert à l’ensemble de l’établissement, en intégrant des rencontres avec d’autres classes, mais aussi en tissant des liens avec d’autres projets pédagogiques. Les élèves seront amenés à dialoguer et à échanger autour de questions artistiques et sociales, ce qui favorisera une dynamique collective au sein de l’établissement. Par ailleurs, les chantiers d’étape, sous forme de temps de réflexion et d'ateliers, seront l’occasion de croiser différentes pratiques et savoirs. Les sorties prévues dans des lieux artistiques emblématiques, comme le Musée du Louvre ou le Musée d’Orsay, permettront d’ouvrir le regard des élèves au-delà des murs du collège et d’ancrer le projet dans une réflexion plus large sur la culture et son accès. Ainsi, ce projet participera activement à la valorisation de l'art et de la culture dans l’établissement tout en développant chez les élèves une conscience critique et citoyenne vis-à-vis de leur environnement culturel et social.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• L’Espace Numérique de Travail (ENT) et les outils numériques seront utilisés tout au long du projet pour suivre et soutenir les élèves dans leur démarche créative. Ces outils leur permettront de documenter leur progression, de partager leurs idées et productions, et d’échanger entre eux. Le numérique pourra également être utilisé lors des ateliers de paroles, favorisant l’expression et le partage des réflexions. Les outils numériques internes de l’établissement offriront une plateforme pour suivre l’avancée du projet et faciliter les retours. Si cela est autorisé, l’usage encadré des réseaux sociaux permettra de valoriser le travail des élèves et d’impliquer les familles ainsi que les professionnels de l’établissement scolaire en partageant les différentes étapes du projet. Ainsi, les outils numériques joueront un rôle clé dans la valorisation et la diffusion des créations des élèves, tout en offrant des espaces de réflexion et de partage.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• OUI

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• Le parcours proposé par Adrien Fricheteau s'inscrit dans une démarche interdisciplinaire, en lien avec les enseignements des arts plastiques, de l’histoire de l’art, du français et de l'éducation citoyenne. L’objectif est d’offrir aux élèves une approche enrichissante de la création artistique, en leur permettant de développer des compétences techniques en peinture tout en nourrissant leur réflexion personnelle sur les enjeux culturels et sociaux de l’art. En arts plastiques, le projet permet aux élèves de découvrir et maîtriser les techniques de la peinture à l’huile. Ils expérimentent différentes approches, comme l’utilisation du pinceau, la gestion de la couleur et la préparation des supports, tout en explorant le rapport personnel à l’art. Les élèves sont également amenés à questionner la pratique picturale dans un cadre plus large, au-delà de la simple expression de soi, en réfléchissant à la manière dont l'art peut véhiculer des histoires et des significations sociales. En histoire de l’art, ce parcours plonge les élèves dans les grands courants artistiques et les invite à interroger les codes et genres de la peinture. En étudiant les contextes historiques des œuvres, les élèves développent un regard critique et une compréhension élargie de l’art, de ses évolutions et de ses fonctions sociales. Cela les pousse à déconstruire les normes esthétiques et à envisager l’art sous un prisme plus ouvert. Le lien avec le français se construit par le travail sur l’alter-ego artistique. Les élèves créent un personnage fictif d’artiste, développant ainsi leur imagination et leurs capacités rédactionnelles à travers l’écriture créative. Cela les encourage à réfléchir sur la construction de soi et l’expression artistique. Le projet participe également à l’éducation citoyenne en amenant les élèves à réfléchir sur leur rapport à l’art, la culture et les normes sociales. À travers des débats, des réflexions sur les goûts culturels et des visites dans des institutions culturelles, ils sont invités à développer une conscience critique et à s’engager en tant qu’acteurs culturels et citoyens.