Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège
Edition | Année parcours : 2025
Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025
Sans arrêt
Coordonnées du collège
- Collège affecté : Collège Federico Garcia Lorca
- Ville : SAINT-DENIS
- Classe : 5ème
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Coordonnées de la structure
- Nom de la structure : F93
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Coordonnées de la personne ressource
- Identité : Madame Camille Balaudé
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1. Articulation avec un processus de création :
Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir
Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Mathilde Bennett, diplômée de l’Ecole supérieure d’Arts et Médias de Caen/Cherbourg et de l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs, est à la fois scénographe et plasticienne. Dans sa pratique personnelle comme dans le travail qu’elle mène au sein du collectif Caboisett, fondé en 2015, elle mêle différents médias et techniques comme le dessin, la photo, la gravure, la sérigraphie ou la sculpture. Elle s’intéresse particulièrement à l’observation de territoires qu’elle documente à différentes échelles et à la collecte d’objets qui viennent ensuite trouver place dans ses créations et bricolages. Mathilde Bennett a développé ces deux démarches, d’observation et de collecte, au sein de plusieurs ateliers qu’elle a menés avec des groupes scolaires de différents niveaux et lors de ses nombreux projets de résidences de création qu’elle mène avec des adultes comme des enfants, toujours ancrés dans les lieux qu’elle explore. Elle a par ailleurs mené plusieurs projets de scénographie et accessoires, pour le théâtre ou pour des compagnies elles-mêmes.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
- Dans le cadre du parcours “Sans arrêt”, Mathilde Bennett entend proposer aux élèves de la classe d’appliquer sa démarche d’observation et de collecte au territoire de l’art contemporain, en partant du même principe de s’inspirer dans leur environnement pour récolter des objets et pour les y inscrire à travers le parcours imaginé. Son approche des matériaux fera écho tant à ses préoccupations pour les qualités esthétiques des objets du quotidien que pour leurs propriétés physiques qui seront sollicitées pour construire un ensemble technique, qui n’est pas sans lien avec sa formation en architecture. Artiste intervenante en milieu scolaire formée aux Arts décoratifs, Mathilde Bennett souhaite également permettre au groupe d’utiliser les pratiques et les techniques qui sont les siennes pour composer une œuvre collective dans laquelle chacun trouve sa place et peut s’y épanouir.
2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)
Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
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Une table, des chaises, des balles et ballons, livres et matériels scolaires sont réunis ; il en résulte des constructions instables qui sont mises en mouvement dans le collège, amorçant des réactions en chaîne – chutes, effets dominos, plans inclinés, percussions – le tout orchestré de manière à ce qu’un événement en déclenche un autre. Toutes ces expériences sont filmées par les élèves puis montées de manière à offrir un récit vidéo sur l’invraisemblance et la précision.
Accompagnement des enseignant.es
Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
- Un premier temps d’échange permet aux enseignants et à l’intervenante de se rencontrer avec la chargée de projet de F93 autour des grands axes du projet définis auparavant ensemble : chacun pourra revenir sur ses objectifs pédagogiques, de découverte d’un domaine (artistique /performance visuelle), de méthodologie et d’aboutissements… dans le but d’agréger ces objectifs pour trouver une articulation cohérente et fluide. C’est l’occasion de faire le point sur les connaissances des élèves, les projets menés en parallèle par la classe, de faire coïncider leur programme avec le calendrier du projet et vice versa, d’envisager l’implication du champ professionnel Habitat disponible en SEGPA dans ce collège par exemple, pour le prendre pleinement en compte. À cette réunion, se pose aussi la question des sorties qui seraient pertinentes au regard du profil de la classe, des souhaits des enseignants et du contenu du projet. Grâce aux retours des enseignants, l’intervenante pourra jauger le degré de difficultés des exercices prévus, et les adapter ; les enseignants pourront quant à eux mener un travail complémentaire hors séances pour appuyer certaines notions indispensables à la bonne compréhension du projet. Les échanges incessants tout au long de l’année entre l’intervenante, les enseignants et la chargée de projet permettent des réajustements constants. Les temps d’analyse critique en cours de parcours permettront d’adapter, de modifier, de refaire le point si nécessaire, aux vues des retours des élèves.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
- MAthilde Bennett a déjà participé à deux CAC avec F93, "La même et l'autre" au collège Rosa Luxembourg en 2021, et "Dire c'est faire" au collège Theodore Monod à Gagny, en 2024/25. Mener des projets avec des groupes tels que des élèves de SEGPA qu'il faut mobiliser avec d'autres modes d'apprentissages, sur des temps de workshop pratiques et valorisant correspond totalement aux démarches de démocratisation de l'art dans laquelle elle désire s'impliquer. Ses grandes qualités humaines et profesionnelles en font la parfaite intervenante pour ce projet.
L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures
Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
- Le cours des choses (6h)
Le groupe découvre l’œuvre de référence des artistes suisses Fischli & Weiss, « Le cours des choses », dans l’optique de saisir en quoi ce film relève de la performance artistique, quels en sont les attributs qu’ils pourront réactiver dans leur démarche. En vue d’imaginer un circuit commun, les élèves se distribuent diverses séquences et en dessinent un premier plan avec bifurcations, boucles, superpositions, espacements etc, tout en cherchant des enchainements simples, par rapport à un espace donné et un temps imparti. Leurs schémas techniques mettent en évidence des liens de causes à effets, en vue d’anticiper les obstacles.
L’ordre et le chaos (10h)
Puis des kits de matériels sont ramenés en classe par l’intervenant (kapla, billes, ballons, corde, scotch, élastiques…) tandis qu’une seconde récolte s’opère au sein du collège pour emprunter tables, chaises, corbeilles, verres d’eau, dictionnaires et autres, qui viennent constituer la matière première à employer. La phase de construction et tests démarre enfin ; la classe expérimente le processus de transformation des énergies au fil des échecs et modifications (poids des objets, vitesse des déplacements, gravité, chutes, déséquilibres). Après de multiples essais, chaque groupe fait sa démonstration devant les autres ; tous ensemble veillent à présent à rendre cette expérience esthétique et poétique en y insufflant alors des effets, des traces, des sonorités, des rythmes ou même des surprises et de l’humour. Vient enfin le moment où l’ensemble mis bout à bout est lancé ; les élèves gèrent le passage d’une section à l’autre et ajustent jusqu’à trouver la bonne formule.
Ça tourne (4h)
Aidé par un vidéaste venu pour cette dernière phase en classe, le groupe va devoir filmer la série d’enchainements, ce qui implique de choisir en amont des angles de prises de vue, d’identifier les micros événements les plus spectaculaires et cruciaux à filmer en gros plan, de préparer un traveling pour filmer le continuum… La classe tourne, visionne, retourne. Toutes ces prises, après avoir été triées et choisies, seront mises à bout à bout pour livrer une sorte de panoptique qui s’arrête tant sur les objets et leurs qualités, que les leviers physiques auxquels auront eu recours les élèves. Alors que tout est ingénieusement calculé au départ, à la fin on se retrouve devant un véritable champ de bataille.
Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique
Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
- Une sortie sera organisée à la Cité de l’Architecture à Paris où la classe bénéficera d’un atelier « Recyclez l’architecture » : après une visite des collections de la galerie d’architecture moderne et contemporaine, les élèves expérimentent la capacité des bâtiments à se transformer, s'adapter aux nouveaux usages et répondre aux enjeux environnementaux à travers la création d’une maquette. Cet atelier pourra être relié à l’idée qu’au cœur de « Sans arrêts », on trouve la question de comment recycler des objets du quotidien dans le cadre de réactions en chaîne, en expérimentant et mettant en œuvre un processus créatif, articulant forme et fonction, en répondant à un programme et à des contraintes, tout en prenant conscience des problèmes écologiques et environnementaux, ainsi que des solutions pratiques possibles (matériaux, techniques d’assemblage etc)
Une seconde sortie sera proposée, à La Cinémathèque Française, cette fois. La classe se lancera dans l’atelier « Petit/Grand » qui permet aux élèves de s’appuyer sur de nombreux extraits de films pour se rendre compte des mécanismes à l’œuvre dans le décor et notamment des jeux d’échelle dans le cinéma, pour créer des effets inattendus. Cette sortie permettra au groupe de se pencher sur les codes de l’image en mouvement et sur la manière dont il voudra filmer son circuit en phase finale du projet, pour en tirer quelles qualités et effets.
L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet
Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
- Tout au long de l’avancement du projet, des moments seront destinés à venir en complément de l’atelier générer de nouvelles discussions, favorisant la parole individuelle et la réflexion collective. Plusieurs temps de réflexion permettront ainsi des débats en classe entière sur : - ce qui fait de cette installation une œuvre ou pas : - L’histoire de la performance et son lien profond avec le film dans l’histoire de l’art (les élèves pourront comprendre l’évolution des pratiques, les avancées technologiques et les grands enjeux de ce champ à travers la découverte des grandes figures qui l’ont marqué, notamment grâce aux sorties). Des temps d’analyse critique inviteront la classe à prendre du recul sur le projet lui-même, pour s’assurer : - que l’articulation et la progression du projet soit claire et redonner les objectifs - qu’elle s’approprie bien les nouveaux concepts abordés, et replace les sorties dans la problématique du projet. Un temps de réflexion de 2h sera entièrement dédié à la bonne préparation de la restitution et notamment de l’aspect technique de la partie enregistrement vidéo (quels objectifs, quels procédés, puis ensuite quel montage, quelle type d’image la classe veut-elle produire et donner à voir ). En plus des références montrées par l’intervenante, les élèves se baseront sur l’ensemble de tests qu’ils auront filmés tout au long du projet pour aiguiser leur regard et choisir des options. Il faudra également lors de cette séance préparer la présentation orale finale pour introduire tant les effets physiques à l’œuvre, que les ressentis de la classe vis-à-vis de cet exercice de longue haleine et des tournures qu’il a pu prendre au fur et à mesure de son avancement, et en tirer un bilan commun en termes d’expérience partagée.
La restitution, temps de cloture du projet
Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
- En fin d’année, les classes ayant mené ce projet sont réunies dans un lieu où elles auront pu installer patiemment l’entièreté de leur parcours dans un espace qui leur sera dédié. Chacune d’elles simultanément assurera une présence consistant à présenter sa performance et raconter comment elles ont bricolé avec l’aléatoire, la fragilité et la mise en scène d’objets sans valeur, puis la rejouera en direct, à plusieurs reprises, pour les autres classes présentes, les parents et invités. Un temps commun réunira tout le public autour des différents films projetés les uns après les autres cette fois, ouvrant sur un temps d’échanges et questions.
Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)
Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
- L’atelier entier est pensé pour être des plus interactifs : des échanges individuels et collectifs ponctuent les séances, la parole est libre et partagée pour mettre les élèves dans un autre dispositif d’apprentissage et de valorisation, une attention particulière est portée au rythme et à la variété des activités, et un projet commun au groupe les aidera à se fédérer et s’entraider.
Les dernières séances, imaginées comme temps de préparation et structuration de la restitution, seront des plus dynamiques et inclusives pour la classe : les élèves auront des rôles et missions distribués en fonction de leurs atouts et envies, ce qui leur permettra de s’approprier cette séquence et les rôles attribués (qui filme, qui présente, qui déclenche ?). La finalité du projet les mettra dans une approche réflexive sur leurs propres rapports aux objets du quotidien, l’attention à prêter aux micro événements qui les entourent, aux qualités intrinsèques des matériaux, la manière de les transformer, et ils seront ainsi outillés pour pouvoir reproduire cette expérience en autonomie par la suite.
Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)
La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
- Même si la thématique de l’égalité des genres n’est pas centrale dans ce projet, elle peut néanmoins être abordée par l’entrée de la performance artistique et de la place fondamentale des femmes dans l’histoire de cette discipline, puisque la génération active dans l’art de la performance dès la seconde moitié des années 1960 s’attache à la reconnaissance des expériences et de la culture propres aux femmes, à la réévaluation de leurs apports à l’histoire de l’art et à la remise en cause des canons traditionnels. Les intervenants aideront les élèves à déconstruire les codes habituels voulant que le bricolage ou la construction soient associés à des activités principalement masculines, en sollicitant les élèves tous de la même manière, dans quelque étape que ce soit.
Intégration de mesures liées à la transition écologique
Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
- F93 a mis en place depuis plusieurs années un certain nombre de mesures spécifiques liées à la transition écologique. L’équipe est invitée à réguler sa consommation en énergie en limitant le chauffage des bureaux à 19°C (et en limitant l’usage de la climatisation aux situations exceptionnelles de grandes chaleurs l’été). Les lumières et les ordinateurs sont par ailleurs systématiquement éteints quand ils ne sont pas utilisés. Le tri des déchets a par ailleurs été mis en place. Une sensibilisation aux bonnes pratiques numériques a également été menée afin de ne pas stocker ou envoyer des documents trop lourds. Les déplacements de l’équipe se font la grande majorité du temps en transports en commun, sauf quand ce n’est pas possible pour des raisons logistiques et/ou de planning. Dans le cadre des projets que nous menons, notamment lors des restitutions, nous privilégions le réemploi de matériaux que nous avons déjà utilisés et qui sont en réserve ou que nous trouvons dans les stocks des établissements. Dans la mesure du possible, les sorties proposées aux classes s’effectuent en transports en commun, et l’utilisation de l’ENT et des supports numériques est privilégiée à l’impression de documents papiers quand cela n’est pas un frein pour l’apprentissage des élèves. Enfin, nous intégrons dans notre programmation des projets consacrés à la transition écologique, que ce soit leur thème principal ou l’une de leurs thématiques secondaires. Cette année, ce projet de bricolage artistique aura un fort lien avec cette thématique puisqu’il y sera question de recyclage d’objets du quotidien à disposition des élèves au collège, d’attention portée à des matériaux jugés « pauvres », dans une économie de moyen n’empêchant pas un rendu de grande qualité
Implication active de la famille dans le parcours
Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
- Les parents seront conviés en début de projet pour rencontrer l’intervenant, la chargée de projet et découvrir ce que les élèves vont faire en classe. Ils pourront alors s’informer et découvrir les outils permettant de suivre le projet (ENT, padlet, carnets…). Un archivage des vidéos de tests d’enchainements sera mis à jour régulièrement sur l’ENT pour un meilleur suivi, ainsi que les références passées en revue en classe qui y seront répertoriées. Lors de la restitution de fin d’année, les parents seront bien sûr invités pour venir découvrir la performance finale et celle des autres classes qui auront procédé d’une autre méthode. Leur présence mettra en valeur le travail accompli par les élèves et favorisera l’estime de soi des élèves.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
- Le parcours démarre avec une collecte d’objets qui serviront de matière première pour concevoir un ensemble de réactions en chaine. Les élèves devront faire preuve d’originalité pour récupérer ce qui peut l’être au collège, mais aussi chez eux. Ils devront s’inscrire dans une approche éco-responsable en prônant le recyclage et ainsi mettre leurs parents à contribution pour inventorier tout ce qui pourrait être utile ou apporter un intérêt plastique au projet. Cette quête pourra être le point de départ de discussions sur la finalité du projet, sur l’engagement des élèves et leur manière de concevoir ce qui peut faire œuvre ou non, grâce au regard porté sur ces objets du quotidien.
3. Co-construction du parcours
Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
- Le projet "Sans arrêts" intègre bien plusieurs axes du projet d'établissement du collège Llorca notamment celui de "Mieux vivre et mieux réussir": En effet, la démarche sur les réactions en chaine exige un travail très minutieux de bricolage, de dispositions des objets de façon coordonnée et concertée au sein du groupe, d’anticipation et tests en continu, qui forcera le groupe à collaborer pour obtenir le résultat escompté. Le circuit final, qui sera scindé en différentes parties confiées à des groupes d’élèves, amènera la classe à "travailler dans le respect mutuel et dans un climat apaisé" et les obligera à se coordonner et se mettre d'accord au sein du groupe. Enfin, le projet qui alliera manipulations pratiques et réflexion commune, amènera les élèves à être acteurs et prendre en main une partie de leur apprentissage en développant leur sens critique, leurs intuitions et sensibilité, en prenant des choix ensemble, en apprenant de leurs erreurs aussi. Ainsi le projet leur offrira une autre manière d'intégrer des connaissances, tout en valorisant leurs initiatives personnelles. Il permettra de faire rayonner au sein de l’établissement la production des élèves en champ professionnel grâce à une diffusion du travail en fin de parcours.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
- L'ENT pourra être exploité dans le cadre de ce projet pour diffuser des images du travail des élèves à toutes ses étapes: les premières réactions en chaîne montées jusqu'au plus développées, les échecs comme les succès seront capturés par vidéo et archivés ici. Cette base de données aura deux objectifs: d’une part elle donnera à voir l’évolution de la construction aux parents, aux équipes, aux élèves etc., et d’autre part, en fin de projet, au moment de filmer la réalisation finale, toutes les prises de vues accumulées sur l’ENT fourniront une matière à débattre pour le groupe, qui se posera la question de quoi filmer et comment, quel détail, quel point de vue, quelle vitesse… ? En visionnant tous ces tests vidéo accumulés, le groupe pourra exercer un regard critique sur sa production, et déterminer des choix pour filmer. Bien sûr, l’ENT sera également utilisé pour répertorier toutes les références nécessaires au projet qui inspireront les élèves, le calendrier des séances, les dates des sorties et de la restitution et ainsi les communiquer au reste de la communauté éducative et aux parents désireux de suivre le projet ou de s’impliquer même ponctuellement.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
- Le projet "Sans arrêts" s'inscrit dans le programme d'arts plastiques du cycle 4 en permettant aux élèves de développer les compétences suivantes : - Expérimenter, produire, créer (Domaine 1,2,4,5): Choisir, mobiliser et adapter des langages et des moyens plastiques variés en fonction de leurs effets dans une intention artistique en restant attentif à l’inattendu. recourir à des outils de captation et de réalisation à des fins de création artistique. Exploiter des informations et de la documentation, pour servir un projet de création. - Mettre en œuvre un projet (Domaine 2,3,4,5): Concevoir, réaliser, donner à voir des projets artistiques, individuels ou collectifs. Mener à terme une production individuelle. Se repérer dans les étapes de la réalisation d’une production plastique et en anticiper les difficultés éventuelles. Le projet permettra de travailler les Compétences du programme de français : « Comprendre et s'exprimer à l'oral » : Comprendre et interpréter des messages et des discours oraux complexes, S’exprimer de façon maîtrisée en s’adressant à un auditoire, Participer de façon constructive à des échanges oraux, Exploiter les ressources expressives et créatives de la parole (Domaine du socle 1,2, 3), ou encore « Acquérir des éléments de culture littéraire et artistique » à travers un vocabulaire spécifique et des réferences à mobiliser : Mobiliser des références culturelles pour interpréter les textes et les créations artistiques et littéraires et pour enrichir son expression personnelle, Établir des liens entre des créations artistiques issues de cultures et d’époques diverses (Domaine du socle, 1, 5) .
Application MICACO | Date : 03/07/2025