Département de la Seine-Saint-Denis | La Culture et l'Art au Collège

Edition | Année parcours : 2025

Informations sur le parcours à la date du : 03/07/2025

Mini récits urbains

Coordonnées du collège
  • Collège affecté : Collège Jean-Baptiste Clément
  • Ville : DUGNY
  • Classe : 4ème 
Coordonnées de la structure
  • Nom de la structure : Citoyenneté Jeunesse
Coordonnées de la personne ressource
  • Identité : Madame Chiara Dacco

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Mamadou Dramé est un photographe indépendant et autodidacte originaire de Seine-Saint-Denis. Né au Blanc-Mesnil, il grandit à Aulnay-sous-Bois avant de vivre, à l’adolescence, une expérience déterminante : à 14 ans, ses parents l’envoient vivre au Sénégal, leur pays d’origine. Ce déplacement forcé, à la fois initiatique et brutal, marque un tournant dans sa trajectoire. Projeté dans un univers qu’il connaît mal, il doit apprivoiser une nouvelle langue, de nouveaux rythmes, un autre rapport au temps. C’est dans cette période de décalage et d’observation silencieuse qu’il découvre la photographie, armé d’un simple appareil jetable. Ce médium devient pour lui un moyen d’apprivoiser l’espace public, de documenter des situations quotidiennes, et de se réapproprier son regard. Ce premier geste photographique, nourri d’une expérience personnelle de déplacement est fondateur. À son retour en France, Mamadou Dramé développe une pratique photographique documentaire centrée sur les récits d’habitant·es des quartiers dits « périphériques ». Il cofonde le collectif L’Œil Flingué et rejoint l’agence 43 mm. Il s’inscrit dans la tradition de la photographie sociale, avec une forte sensibilité à la composition, à la lumière et à la narration. En 2016, il est sélectionné pour participer à un stage de formation à l’agence VU’, auprès du photographe Bruno Boudjelal, dont l’œuvre sur l’Algérie et les mémoires postcoloniales a eu une influence majeure sur sa manière d’ancrer la photographie dans une écriture du sensible et du politique. Ses projets récents incluent « Là d’où je viens » (2023-en cours), qui prolonge la série « Là où je suis » en interrogeant les dimensions transgénérationnelles et intimes du lien qu’il entretient avec ses origines sénégalaises. Son projet « R.U.E – Récits Urbains Extérieurs » met l’accent sur des rencontres in situ avec des habitants qui partagent un récit personnel lié à un lieu emblématique de leur trajectoire. Dans ce projet, l’image est construite à partir de cette parole partagée. En parallèle, l’artiste poursuit un projet à long terme intitulé « Eïd », où il photographie chaque année un groupe d’amis à Aulnay-sous-Bois pendant la fête de l’Eïd El Kebir. Ce travail mêle mémoire affective, chronique sociale et inscription des pratiques culturelles dans l’espace public. En 2024, il participe au concours Territoire(s) organisé par la MC93 et le IN Seine-Saint-Denis, qui met met en lumière des regards photographiques engagé d’artiste émergents sur le Département. Il a été exposé au Phot’Aix – Regard croisé, au Ballon Rouge, à Bruxelles, ou encore à la galerie Échomusée à Paris. En 2025, il intervient dans une table ronde organisée par La Terrasse à Nanterre sur la place des habitant·es des quartiers dans les arts. À travers une photographie qu’il qualifie lui-même de « poésie urbaine brute », Mamadou Dramé cherche à visibiliser celles et ceux que l’on ne voit pas assez. Ses projets photographiques reposent tous sur la co-construction de récits visuels avec des personnes rencontrées, le dialogue, l’écoute, l’échange et l’ancrage territorial affirme le refus des représentations figées.
Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire
  • Le parcours proposé entre en résonance directe avec sa pratique photographique actuelle, notamment le projet R.U.E (Récits Urbains Extérieurs), centré sur la manière dont les individus habitent, perçoivent et racontent les lieux qui les entourent. Comme dans R.U.E, les élèves de 4ème du collège Jean-Baptiste Clément de Dugny s’intéresseront à la fabrique d’un récit personnel à partir d’un lieu : il s’agira pour chaque élève de choisir un lieu signifiant, d’y inscrire sa parole, et de produire une image qui « raconte quelque chose ». La photo n’est plus seulement prise : elle est composée à partir d’une intention, d’un souvenir, d’une histoire. Le lien entre texte et image est fondamental. À travers cette démarche, l’artiste transmettra aux élèves sa manière d’aborder la photographie comme un outil de récit. Il les accompagnera dans la composition d’images documentaires incarnées. Les élèves seront invités à porter un regard renouvelé sur les espaces qu’ils traversent au quotidien — au sein du collège ou dans leur quartier. L’artiste proposera aux élèves de raconter en images et en mots des lieux familiers, en produisant une image qui raconte quelque chose de leur rapport à ces lieux. Il s’agira ensuite de faire émerger un récit personnel à partir d’un souvenir, d’un attachement, d’une anecdote. : pourquoi les fréquentent-ils ? pourquoi s’y attardent-ils ? pourquoi les apprécient-ils ? Quel souvenir, quelle anecdote personnelle raconter en relation à ces lieux ? Comment la raconter ? Le texte et l’image se répondront, dans l’esprit du travail de l’artiste. L’artiste souhaite partager avec elleux sa démarche photographique fondée sur trois éléments fondamentaux : l’exploration « in situ » d’un environnement, la rencontre humaine et la narration. Il leur transmettra les clefs nécessaires pour savoir composer une photographie documentaire « incarnée » à l’aide d’outils simples et accessibles. Pour savoir faire émerger, surtout, un récit simple et non dénué de spontanéité. Chaque image sera accompagnée d’un récit, d’une parole, d’un instantané textuel. Les diptyques photo / texte produits seront rassemblés au sein d’un livret collectif « Ces récits urbains extérieurs m’amènent à rencontrer des personnes que je ne photographiais pas, ou peu, jusqu’à maintenant. Dans ce nouveau chapitre, je tiens à donner une place plus importante aux femmes, qu’elles puissent aussi faire récit de leurs rapports à cet environnement urbain, à la rue, à l’espace public en général. Je souhaite également ouvrir à d’autres générations (plus jeunes ou plus âgées). Ce qui m’intéresse dans le travail avec le public adolescent, c’est de faire justement émerger, à partir de leurs vécus et de leurs histoires d’ados de nouvelles circulations et de nouveaux débouchés créatifs. Je découvrirai des lieux du Département que je ne connaissais pas avant. Mais aussi et surtout des récits personnels dont j’ignorais tout et qui me feront méditer sur mon propre moyen de raconter le mien ».

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)
  • Mamadou Dramé créera avec les élèves de 4ème un livret collectif rassemblant des mini récits urbains en forme de diptyques composés d’une photographie et d’un texte, qui proposeront un regard personnel et sensible sur des lieux du quotidien résonnant avec le vécu et le quotidien des élèves. Après un repérage, les élèves photographieront des lieux choisis dans le collège et/ou leur quartier. Chaque prise de vue sera accompagnée d’un récit, d’une parole personnelle en connexion avec le lieu dépeint.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)
  • La co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques repose sur une approche collaborative favorisant la rencontr’ et l'interaction entre les acteur.ices du mond’ de l'éducation’ de l'art et des médias. Cette démarche vise à créer un projet unique et adapté aux besoins spécifiques de chaque équipe éducative et groupe classe, en intégrant les savoirs, les expériences et les compétences variées de chaque participant·e. 1. Rencontre et par’age d'expér ences : Le projet est le fruit de la rencontre entre les différents acteur.ices (enseignant.e.s, chargé.e de projets, journaliste ou artiste) du projet. La rencontre est une étape initiale durant laquelle ils.elles partagent leurs envies, objectifs et compétences pour construire un projet commun. Cette approche respecte les savoir-faire et les identités de chacun·e, favorisant ainsi la créativité, la confianc’ et l'engagement au sei’ de l'équipe projet. 2. Association des équipes pédago iques : Les équipes pédagogiques sont impliquées à toutes les étapes du projet, de sa conception à son évaluation. En année N-1, les enseignant·e·s partagent leurs objectifs généraux avec les chargé.es de projet de l’association, qui leur proposent de notes d’intention et des démarches portées par des artistes ou des journalistes qui puissent leur correspondre. Des rencontres et des échanges permet’ent d'affiner le proje’ et d'ajuster sa progression. 3. Présentation et réajus ement : En septembre une ré–nion - organisée par le.la charge.é de projet au collège avec les enseignant.e.s et l’intervenant.e.- permet de préciser les attendus, spécifier les contraintes, visualiser les espaces, échanger sur les conditions matérielles et établir un premier calendrier des ateliers. À chaque étape du projet, des temps de présentation de séances, de séquences et de sorties sont organisés et le choix final des sorties est discuté avec les enseigant.es. Des moments de briefing/debriefing sont également prévus après chaque séance pour que les objectifs de chacun·e soient respectés et pour gara’tir l'appropriation du projet par les jeunes. 4. Accompagnement par le.la chargé.e de p ojets : Si besoin le projet et son objectifs sont réajustés en discutant en collectif pour coller à la réalité et progression réelle sur le terrain. Le.la chargé.e de projets de CJ propose des ressources telles que des dossiers pédagogiques, des sites internet ou des ouvrages qui permettent de nourrir le projet et de relier les expériences et les savoirs. Dans ce parcours plus spécifiquement, une dimension de cette « co-construction » sera développée plus finement à l’occasion des repérages que les élèves effectueront dans l’enceinte du collège. Ce processus de travail nécessitera en effet un dialogue étroit avec la direction voire d’autres personnels de l’établissement afin d’informer sur la démarche engagée et ses objectifs.
L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.
  • C’est la première fois que l’artiste mène un parcours « CAC » avec Citoyenneté Jeunesse. Le parcours a été conçu en fonction de l’actualité de l’artiste et des objectifs de l’équipe pédagogique.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.
  • Le parcours propose aux élèves une immersion progressive dans une démarche photographique documentaire incarnée, en lien étroit avec leur vécu, les lieux qu’ils habitent et les récits qu’ils portent. Phase 1 – Introduction : Séance 1 – Présentation et découverte (2h) Présentation de l’artiste et de sa démarche. Initier la discussion collective autour de la ville, des lieux fréquentés, de ceux que l’on aime, évite ou traverse sans y penser. Poser les fondations du travail: photographier, c’est avant tout apprendre à regarder autrement. Brève introduction aux principes du récit visuel et du langage photographique. Séance 2 – Exploration du regard (2h) Bases techniques de la photographie : cadrage, lumière, composition. Premier exercice d’observation : capturer un détail significatif d’un lieu familier. L’objectif est de décaler le regard sur ce qui, souvent, passe inaperçu. Phase 2 – Travail de terrain : capter un lieu, raconter une histoire Séance 3 – Choix des lieux et des récits (2h) Chaque élève choisit un lieu dans ou autour du collège, porteur de sens pour lui ou elle. Échange collectif sur ressentis et observation. Préparation du « shooting ». Comment représenter ce lieu ? (choix de l’angle, mise en scène, lumière). Séances 4 et 5 – Prises de vue sur le terrain (2x2h) Repérages photographiques pour capturer les lieux choisis (au collège ou dans un lieu de la ville proche du collège). Visionnage des prises de vue réalisées lors du repérage précédent. Complément de repérage si nécessaire. Séance 6 – Sélection et traitement des images (2h) De retour en classe, les élèves découvrent leurs photographies sous forme de planches contact. Choix des images les plus pertinentes, justifier les choix. Une initiation légère au post-traitement numérique leur permet d’ajuster leurs images sans en effacer la spontanéité. Phase 3 – Écriture, édition et restitution Séance 7 – Écriture des récits (2h) En petits groupes, les élèves rédigent un texte en lien avec leur photographie : souvenir, récit intime, témoignage ou sensation. L’image devient déclencheur de parole. Séance 8 – Finalisation des récits et première maquette (2h) Finalisation de l’écriture. Les textes sont ensuite relus, affinés, mis en cohérence avec les images. Une première maquette du livret est présentée. Séance 9 – Finalisation de la restitution (2h) En fonction du support retenu (livret photo ou tirages photo), les élèves décident ensemble des derniers arbitrages à apporter : finalisation de la maquette ou scénographie de l’exposition. Séance 10 – Préparation du vernissage (2h) Derniers préparatifs : présentation du livret photo ou accrochage de l’exposition. Préparation de la médiation. Les élèves deviennent les passeurs de leurs propres récits.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.
  • Nos partenaires culturels franciliens ne sont présentement pas tous en mesure de communiquer une programmation définitive à l’heure de déposer le présent dossier. Voici les principales directions, intentions, retenues dans la construction du pa cours : - Une exposition du travail photographique de l’artiste (suivant les opportunités de diffusion sur la saison 2025-2026). Une exposition à la Capsule, lieu d’exposition et de résidence photographique situé au Bourget, très implanté dans le tissu local et reconnu dans son domaine (en fonction de la programmation à venir en 2025-26 dans cette structure). L’atelier « Histoires de territoires » aux Archives Départementales de Seine-Saint Denis : Les élèves découvrent les changements du territoire à l’échelle d’un quartier ou d’une commune. Industrialisation et urbanisation sont mises en avant grâce à l’étude de cartes postales, plans, cadastres, photographies aériennes… Travail de cartographie ou de description iconographique et de croquis paysager. L’exposition « Banlieues chéries » au Musée National de l’histoire de l’immigratio /MNHI : (sous réserve prolongation de l’exposition en 2025) : Portes d’entrée sur les grandes villes, les banlieues sont perçues à travers des prismes souvent réducteurs. Le terme lui-même recouvre une grande diversité de réalités souvent réduites à l’opposition entre des cités résidentielles dites paisibles et des grands ensembles longtemps décriés. Les banlieues sont pourtant le reflet d’une richesse sociale et culturelle, constitutive de l’histoire de France. Ou l’exposition « L'art est dans la rue » au Musée d’Orsay : L’exposition retrace l’âge d’or de l’affiche artistique en analysant les mutations sociales et culturelles qui ont favorisé son développement. À travers environ 230 œuvres (affiches, peintures, photographies, …), elle souligne l’univers effervescent de la rue au tournant du siècle. Un événement dans le cadre de l’édition 2026 du festival « Circulations », au Centquatre, qui met à l’honneur les créations de jeunes photographiques européenne (selon les éléments de programmation disponibles début 2026). Un spectacle de théâtre documentaire développant un propos pertinent sur le sujet des banlieues, des territoires périphériques et leurs représentations. Le théâtre Dunois, le théâtre de l’Échangeur, la Maison des métallos sont des lieux pressentis. En fonction des programmations culturelles de ces lieux pour la saison 2025-2026.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.
  • Ce temps permet aux élèves de prendre du recul sur leur projet et de faire apparaître les liens existants entre les ateliers et les différents éléments du parcours culturel, il st consacré : La présentation du projet en classe, avec le-a chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse. La présentation des sorties et les retours en classe sur les différentes activités du parcours culturel. Dans la mesure du possible le-la chargé-e de projets de Citoyenneté Jeunesse organise une rencontre avec les équipes artistiques des spectacles concernés. La création du lien entre les différentes étapes du projet (temps d’ateliers, sorties, rencontres… Des temps d’échange avec l’intervenant pour permettre à chacun d’exprimer ses « ressentis » sur l’atelier pratique. La création d’un carnet de bord individuel compilant les expériences liées au projet. Chaque élève s’en servira comme un moyen pour s’exprimer, formaliser sa pensée et collecter des informations utiles à la démarche du projet. D’autres temps forts en classe pourront être mis en place pour enrichir l’atelier autour de ressources identifiées : - Un atelier de l’historienne de l’art Floriane Gaber qui interviendra sur le t ème suivant : de quelle façon le champ artistique de la photographie a investi l’espace public. Sur la base de nombreux exemples visuels (photos et vidéos) documentés ces dernières années. Cette intervention pourra s’imaginer sur un cycle de 2 séances. - Une intervention en classe d’un médiateur/ d’une médiatrice des Archives Départementales de Seine-Saint-Denis. Visionnage du film d’archive « Vivre e’ 93 » Ou une intervention d’un.e spécialiste de la sociologie urbaine qui permettra de décrypter les inégalités socio-spatiales en présence à l’échelle du territoire francilien. La sociologue Monique Pinçon-Charlot est pressentie. -Une intervention du photographe Bruno Boudjelal (sous réserve) qui présentera sont travail en tant que témoignage engagé autour de l’identité à la fois singulière et inscrite dans une histoire collective.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.
  • Les ateliers aboutiront à l’édition d’un livret collectif mêlant textes et photographies. En fonction des possibles, la production des élèves pourra être éditée sous une autre forme : tirages photographiques papier voire tirages photographiques sur bâche, ces derniers étant plutôt à envisager dans un cadre extérieur. Dans tous les cas, un vernissage sera organisé au collège. Cet évènement public conviera des parents d’élèves, d’autres classes, des personnels de l’établissement, des partenaires.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)
  • Dans notre approche pédagogique, fortement influencée par les principes de l'éducation populaire et des droits culturels, nous plaçons l'implication active des élèves au cœur du processus éducatif. Les projets de CJ les encouragent à devenir de véritables acteur.ices du projet, favorisant ainsi une appropriation authentique et stimulant leur esprit critique. Construction d'un environnement collaboratif et ouvert : Nous offrons aux élèves un espace libre et collaboratif où ils peuvent exprimer leurs idées, émotions et questions, devenant ainsi des contributeurs essentiels à la création en cours. Développement des compétences d'écoute active et de co-création : Dès sa conception, l'atelier valorise la parole individuelle au sein du collectif représenté par la classe et stimule la créativité des élèves. Il s'adapte aux problématiques émergentes du débat, du dialogue, du travail de groupe et de la création. Le·la chargé·e de projets accompagne l’artiste pour que chaque proposition se transforme en une expérience vécue, où chacun·e voit sa parole prise en compte et partage ses savoirs. Apprendre en pratiquant : Dans les projets AGORA, ce sont les élèves qui prennent en charge la recherche des personnes à interviewer, la tenue du micro pour poser des questions, et la rédaction du contenu. Bilan partagé : En fin d’année le, la chargé.e de projet de l’association propose un bilan partagé avec les élèves au cours duquel ils.elles pourront exprimer leur perception du parcours, partager leurs acquis, exprimer leurs ressentis et discuter de leur capacité à agir sur le monde. Dans sa proposition d’atelier, Mamadou Dramé s’efforcera de transmettre sa démarche de création de la façon la plus ouverte possible afin que chaque élève puisse trouver sa juste place, se sente valorisé et trouve un sens à participer à l’expérience proposée. L’équipe de projet s’évertuera à réunir les conditions pour ce faire : partir des connaissances de chacun.e, choisir un lieu et favoriser l’expression des points de vue et de sensibilités personnelles, favoriser le travail collectif pour faire éclore des récits personnels. « Laisser la main » au maximum à la classe pour décider des choix « éditoriaux » de la future production (exposition ou livret photo). Et ce, dans différents champs d’action : sélection des prises de vue, association photos / textes, mise en page d’une édition ou configuration de l’accrochage de l’exposition.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?
  • Dans tous les parcours initiés par Citoyenneté Jeunesse, l'égalité femmes-hommes est une priorité dès la phase de conception. L'association s'efforce de combattre les stéréotypes de genre et les traitements différenciés à chaque étape du projet, en veillant à ce que les contenus, les thématiques de travail et la répartition des rôles ne soient pas déterminés par le genre. Encadrement inclusif par les chargé·e·s de projets : Les chargé.e.s de projets de l’association sont formé.e.s à la prise en compte de cette problématique et aux démarches à mettre en œuvre en cas de situations de discriminations ou de violences. Ils.Elles veillent à adopter, dans leurs échanges avec les élèves, un vocabulaire inclusif par la féminisation des noms : « les citoyens et les citoyennes », veillent à une répartition équitable de la parole… Sensibilisation et engagement des intervenant·e·s artistiques et journalistiques : Les artistes et journalistes intervenant.es sont également sensibilisé.e.s à la question de l'égalité femmes-hommes. Ils.Elles intègrent cette perspective dans leur pratique artistique ou journalistique, ainsi que dans leur démarche de transmission, contribuant ainsi à sensibiliser les participant.e.s à ces enjeux. Un paragraphe de notre convention avec elleux spécifie les obligations en termes de vigilance et dénonciation des violences sexistes et sexuelles. Intégration de temps dédiés à la réflexion sur l'égalité femmes-hommes : Chaque parcours inclut des moments spécifiques dédiés à la réflexion et à l'échange sur l'égalité femmes-hommes. Cette thématique peut être abordée à travers la rencontre avec des intervenant.e.s extérieur.e.s, intégrée dans la thématique même du projet, ou encore discutée tout au long des ateliers. Ainsi, les participant.e.s sont encouragé.e.s à réfléchir aux enjeux de l'égalité femmes-hommes et à explorer les moyens de les intégrer dans leur pratique artistique ou journalistique. La thématique de l’égalité femmes-hommes n’est pas centrale dans le projet. Et pourtant la lutte contre les stéréotypes et les discriminations, le traitement inclusif et équitable de chaque élève reste un enjeu majeur. Sensible depuis longtemps aux facteurs de discrimination et d’exclusion, l’artiste y portera une attention particulière dans son processus de transmission auprès de la classe: équilibre filles-garçons dans les prises de parole, la constitution des groupes, la répartition des rôles, la mise en valeur des contributions.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.
  • Écogestes au quotidien : Engagé.es dans le développement durable et la protection de l'environnement l’équipe s’efforce d’appliquer les écogestes aux protocoles de travail. Cela inclut l’attention à la réduction des impressions papier et du Recto verso, l’utilisation de papier recyclé, la réduction de la pollution numérique, le partage du matériel et le réemploi visant à réduire notre empreinte écologique, arrêter les commandes en ligne et privilégier les magasins de proximité, ne pas acheter du matériel jetable, imaginer des alternatives aux goûters industriels et aux aliments emballés dans du plastique dans le cadre des restitutions, .. 2. Audit énergétique des bureaux : nous maîtrisons nos consommations énergétiques (chauffage et utilisation de l’électricité), avec pour ambition de réduire notre consommation de manière constante. Dans nos locaux temporaire les parties communes (couloir, toilettes) ne sont pas chauffées. 3 Transport : nous privilégions pour nos déplacements professionnels les transports en commun, nous proposons et nous prenons en charge le remboursement de la mobilité douce. Dans les cadres des projets les chargée.s de projet n’utilisent les voitures qu’en cas de nécessité. Dans la gestion des déplacements des classes nous essayons de sensibiliser les jeunes à l’utilisation des transports en commun plutôt qu’en car dans le cadre des sorties. Plusieurs membres de l’association ont été sensebilisé.e.s à l’utilisation de « La fresque du climat ». Cette formation accélère la compréhension des enjeux climatiques au niveau mondial pour contribuer à déclencher, au plus tôt, les bascules nécessaires à la préservation du vivant. Intégration de la préoccupation environnementale dans nos projets La préoccupation environnementale et l'éco-citoyenneté sont au cœur de nos actions et projets adressés à la jeunesse. Nous considérons cette thématique comme l'une des plus importantes et elle est souvent traitée de manière directe, en étant au cœur même de nos projets, ou de manière secondaire, dans des séquences ou des questionnements associés.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).
  • Concrètement, plusieurs actions sont prévues : • Organisation d'un temps de présentation du projet, auquel les familles seront conviées. Inclusion dans le document de demande de droit à l’image d’une présentation du projet et de l’association et volonté de créer un QR code pour mettre à disposition une version orale de ce texte pour les parents qui auraient des difficultés de lecture. • Information des parents par le biais d'une lettre/info sur le projet et la démarche de l'association, ainsi que leur invitation à suivre les projets de CJ sur les réseaux sociaux. • Invitation de quelques parents à participer aux sorties organisées dans le cadre du projet (2 à 3 parents par sortie). • Mise en place d'un point projet lors de la remise des bulletins au fil de l'année. Souvent ce sont les enseignant.es qui présentent le projet dans les réunions avec les parents ou lors des remises des bulletins, et les chargé.es de projet peuvent être associé.es. • Inviter les parents aux restitutions (en tenant compte de leurs contraintes horaires et en imaginant des restitutions sur le territoire) Dans le cas où le choix des lieux à mettre en image et à raconter s’orienterait vers un environnement en dehors du collège, certains parents pourraient, dans la mesure du possible, apporter une contribution aux récits personnels élaborés par leurs enfants.
Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.
  • Les questions liées à la parentalité et au lien familial sont au cœur des préoccupations de Citoyenneté Jeunesse (CJ) et de ses partenaires institutionnels, associatifs et culturels. Cette prise de conscience nécessite des échanges et une réflexion continue. CJ s'engage à partager et mettre en œuvre les bonnes pratiques identifiées lors de ces échanges. Pour favoriser l'implication des familles dans les projets, la co-éducation, CJ s'efforce de les informer et de les inclure, leur permettant ainsi de découvrir l'école autrement que par le biais des traditionnelles remises de bulletin ou convocations. L'objectif est double : • Permettre aux parents de considérer les pratiques artistiques et culturelles comme des leviers de développement pour leurs enfants, contribuant ainsi à leur épanouissement et leur réussite. • Renforcer le lien entre la famille et l'école, favorisant ainsi la collaboration au sein de l'équipe éducative. • Possibilité d’imaginer des ateliers de pratique partagés entre les élèves et leurs parents en présence des intervenant.es, d’inclure les parents comme personnes expertes ou de les solliciter pour des entretiens. D'autres initiatives pourront être envisagées en fonction de l'évolution du projet, de la dynamique de la classe et des compétences particulières des parents, comme des ateliers ouverts ou l'appel à leur participation pour des activités spécifiques.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).
  • Il s’agit, dans le cadre du projet d’établissement du collège, de proposer à de nombreux élèves une ouverture à la culture sous différentes formes dans le cadre de projets associant différentes matières. L’objectif est d’améliorer la culture générale des élèves, leur esprit critique également en encourageant la production individuelle et collective. Un des volets a, en outre, pour objectif de rendre autonome les élèves et de former des citoyen.nes responsables et éthiques. À ce titre, l’invitation faite par le photographe et l’association d’interroger nos représentations de certains lieux de Seine-Saint-Denis souvent méconnus par le biais de micros récits visuels revêt une importance majeure. En effet, les élèves seront en mesure d’appréhender leur territoire environnant de façon à la fois plus concrète et sensible. En prenant conscience des différents enjeux liés aux transformations de leur ville et plus largement de la Seine-Saint-Denis. Le projet insiste aussi sur le développement des compétences photographiques et numériques des élèves ainsi que de leur prise de conscience des différentes opportunités offertes par les médias et les systèmes numériques de même que les dangers.
L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?
  • Les enseignants porteurs du projet sont impliqués dans le numérique. Ils veilleront à exploiter les outils de l’ENT pour développer les compétences de collaboration, de partage et de diffusion. Ils veilleront également à utiliser les outils RGPD préconisés par la Direction nationale du Numérique Educatif, notamment les outils libre (La Digitale, Apps.education …) pour apporter de la plus-value au projet, améliorer et redéfinir le travail. L’ENT est utilisé afin de mettre dans les actualités de la semaine afin de prévenir les élèves du calendrier portant sur les ateliers. De plus, les élèves peuvent y déposer une partie des travaux effectués et de leurs recherches.
Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?
  • NON
Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)
  • En Histoire-Géographie : Thème 1 (Géographie) : Les métropoles et leurs périphéries. Thème 2 (Histoire) : L’industrialisation et l’urbanisation (XIXe - XXIe siècle) en lien avec la Seine-Saint-Denis. EMC (Éducation Morale et Civique) : La construction de la citoyenneté, la place de l’individu dans la société. Se repérer dans l’espace et le temps Identifier et décrire des lieux significatifs à différentes échelles (collège, ville, département). Relier ces lieux à des éléments d’histoire locale (immigration, urbanisation, transformations sociales). Comprendre les espaces habités Observer, analyser et raconter les espaces publics à partir de récits personnels. Identifier les effets des dynamiques sociales et urbaines sur les quartiers populaires. Analyser et comprendre des documents Pratiquer la lecture critique d’images (photographies de rue) et de témoignages. Produire à son tour des documents croisant image et texte (photo + récit personnel). Pratiquer la démarche géographique et historique Mener un travail de terrain (repérage, observation, collecte d’informations). Réaliser une enquête sur des lieux de proximité en utilisant des méthodes d’investigation documentaire. S’exprimer à l’oral et à l’écrit Construire un récit personnel en lien avec un lieu choisi. Développer des capacités de narration (écrite et orale) et participer à des échanges/débats. Exercer son esprit critique et agir en citoyen Réfléchir aux représentations des quartiers périphériques dans les médias et l’art. S’interroger sur les stéréotypes et les inégalités socio-spatiales. Prendre part à un projet collectif de valorisation des productions (livret, exposition, vernissage). En français: Agir sur le monde : en classe de 4ème les élèves sont invités à découvrir des articles, des reportages, des images d’information sur des supports et dans des formats variés, se rapportant à un même événement, à une question de société ou à une thématique commune Vivre en société, participer à la société : les élèves sont invités, à travers des textes Individu et société : confrontations de valeurs ? - découvrir, à travers des textes relevant des genres dramatique et romanesque, la confrontation et les conflits, et s’interroger sur les conciliations possibles ou non entre les systèmes de valeurs « Développement des compétences d'écoute active et de co-création. Regarder le monde, inventer des mondes : les élèves sont invités à s’interroger sur la manière dont les personnages sont représentés et sur leur rôle dans la représentation de la réalité.

Application MICACO | Date : 03/07/2025