FEMME / FEMME - Ton regard fait l’histoire

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Rosa Luxemburg Ville : AUBERVILLIERS Classe : 5ème

Coordonnées de la structure Nom de la structure : Théâtre de la Commune - CDN d'Aubervilliers

Coordonnées de la personne ressource Identité : Madame Hélène Bontemps

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• La photographe et réalisatrice Marie Gioanni est l’auteure d’une vaste collection de photographies vernaculaires sur le thème de la complicité féminine, intitulée FEMME / FEMME. Ces images glanées au gré de vide-greniers à travers l’Europe illustrent des duos de femmes d’âges et de milieux différents traversant la première partie du XXème siècle. Si leurs vêtements ou leur pose peuvent fournir les éléments de lecture d’un contexte donné, leur histoire nous échappe. Ces images parsemées de blancs nous posent un défi : quelle est leur vérité ? Sommes-nous autorisé.es à les interpréter ? Comment déceler la nature de leur lien et interpréter tel geste ou tel regard ? Amies, sœurs, amantes... le trouble est complet et il ne s’agit pas de trancher. Il s’agit bien plutôt d’une démarche politique visant à faire sortir de l’invisibilisation des relations entre femmes peu documentées au cours du siècle passé et ayant longtemps échappé, volontairement ou non, à l’archivage. L’objectif est de produire du discours au service de représentations manquantes. Face aux trous de mémoire, la collection FEMME / FEMME entend mettre en lumière une certaine idée de la complicité féminine, promouvant la sororité et l’amour entre femmes sous toutes ses formes. Autant d’impératifs qui rencontrent ceux de la création théâtrale “L’Incandescente”, mise en scène par Louise Chevillotte et présentée à la Commune d’Aubervilliers à l’hiver 2026. La comédienne Élodie Gandy fait partie de la distribution de “L’Incandescente”. Formée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, après un passage par la classe préparatoire Horizon Théâtre, un programme fondé sur des principes d’égalité des chances, Élodie Gandy est membre du Collectif Satellites, qui explore des formes scéniques immersives et pluridisciplinaires dans des lieux non dédiés. Elle cofonde également la Compagnie Nue en Chaussures, née de l’élan collectif initié au sein de cette classe, et tournée vers l’écriture de plateau et des questions de mémoire intime et collective et de sa transmission. La création théâtrale à laquelle elle participera en 2026 est inspirée du roman “L’Incandescente” de Claudie Hunzinger, du documentaire “Ultraviolette et le gang des cracheuses de sang” de Robin Hunzinger, et des lettres authentiques écrites par Marcelle Boudier à son amie Emma dans les années 1920. “L’Incandescente” réinvoque la mémoire de jeunes femmes institutrices, malades, amoureuses, brillantes et bouleversantes dont les lettres tracent une pensée vive, tranchante, traversée d’élan et d’urgence. Écrits enfiévrés par la maladie et l’amour, ils font entendre une intelligence ardente de la vie, là même où elle vacille. La pièce révèle ainsi, à un siècle de distance, une proximité saisissante avec ces figures oubliées, dont l’esprit, la passion et les trajectoires singulières résonnent encore en nous.

Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Pour construire le parcours proposé, l'équipe artistique de “L’Incandescente” a sollicité la photographe Marie Gioanni qui a déjà animé des ateliers culturels autour de l’archive photographique et de la pratique théâtrale. En effet, son travail résonne particulièrement avec leur projet de création largement tiré d’une archive privée : la correspondance retrouvée entre deux jeunes filles dans les années 20. Le parcours rejoindra donc la création à laquelle participent les intervenantes sur plusieurs aspects. Tout d’abord, comme “l'Incandescente”, ce projet amènera les participants à redonner voix à des femmes anonymes et à explorer la richesse relationnelle des amitiés et amours au féminin. En effet, il semble essentiel aux intervenantes de proposer ce champ de réflexion à une jeunesse qui, filles et garçons confondus, peut se sentir partagée entre désir d’émancipation et tentation de repli quant à la place des femmes et des hommes dans la société contemporaine. D’autre part, sur un plan formel, les élèves auront l’occasion de travailler sur des archives, à l’instar de la création à laquelle participent les intervenantes, et de se livrer à un travail d’imagination à partir de ce matériau. Ce rapport au document d’archive, qu’il soit visuel ou non, et la mise en fiction par le biais d’un travail d’écriture, seront des aspects qui traverseront tant le projet de création des intervenantes que le parcours proposé à la classe. Ainsi, le parcours “FEMME / FEMME - Ton regard fait l’histoire” s’articulerait en trois temps : l’écriture, le théâtre, l’exposition. La première partie consistera à se familiariser avec la collection de photos et proposera une initiation à la lecture de l’archive anonyme aboutissant à la production de textes ou de légendages fictionnels. Un deuxième temps sera consacré à la pratique théâtrale afin de traduire au plateau les histoires imaginées jusque-là. Le troisième temps consistera en l’élaboration d’une exposition présentée au théâtre de la Commune en même temps que les représentations de “l'Incandescente”, pour laquelle les élèves auront joué le rôle de commissaires d’exposition. Il s’agirait de proposer les tirages d’une vingtaine de photos de leur choix tirées de la collection FEMME / FEMME, accompagnées par le travail d’écriture réalisé au cours de l’atelier.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• Le parcours se construira autour d’une écriture de plateau textuelle et corporelle, en partant des souvenirs d’enfance puis des projections dans la vie d’adulte. En partant d’improvisations, de jeux théâtraux, d’exercices corporels, de sorties et de temps de réflexion, nous tisserons une trame pour partager notre recherche, notre Transformation, lors d’une restitution au théâtre de la Commune.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• Pour construire des passerelles avec les enseignants, une réunion de présentation pourra être organisée à la rentrée pour présenter le projet et créer des liens avec les enseignements. Par la suite, des points d’étapes leur seront faits régulièrement par l’enseignante principale en charge du suivi du parcours. De plus, ils pourront être sollicités et prendre part au projet, en particulier les professeurs d’arts plastiques et de français dans le cadre des ateliers d’analyse d’archives photographiques et d’écriture. Les professeurs documentalistes et le CDI seront également associés au projet dans le cadre de la recherche documentaire sur les thèmes abordés lors de la construction du projet. L’ensemble de l’équipe enseignante sera conviée aux sorties afin qu’ils puissent s’emparer des thématiques traversées dans les cours suivis par les élèves concernés. Des ressources pédagogiques seront mises à disposition et construites avec les enseignants. L’espace numérique du collège sera utilisé afin de partager de manière régulière les activités autour du projet. Enfin, l'ensemble de l'équipe pédagogique sera conviée à la restitution.

L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.

• les intervenantes Marie Gioanni et Élodie Gandy n’ont jamais mené de parcours culture et art au collège. Il s’agira donc d’une première expérience pour elles.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.

• D’octobre à décembre, un travail d’enquête et d’imagination sera proposé par Marie Gioanni. Les élèves plongeront ainsi dans ces images glanées au gré de vide-greniers à travers l’Europe, illustrant des duos de femmes d’âges et de milieux différents traversant la première partie du XXème siècle, auxquelles seront ajoutées des images de femmes allemandes anonymes ou non, afin de faire le lien avec le contenu pédagogique du cours d’allemand (10h). Durant la premières séance (2h) les élèves s'exerceront à la lecture et l’analyse d’archive visuelle, en découvrant le corpus de photographies : décrire objectivement (« ce que je vois »), mettre en contexte (« ce que je sais ») puis interpréter et critiquer (« ce que j’en déduis »). Cela leur permettra d’acquérir des éléments d’analyse d’image qui pourront leur servir tout au long de leur scolarité. Durant la deuxième séance (2h), des extraits de textes du corpus de lettres composant “L’Incandescente” et d’autres extraits littéraires d’auteurs/trices allemandes seront lus avec les élèves, et ils seront invités à les associer avec les photographies découvertes lors de la séance précédente, en argumentant leur choix. Lors des deux séances suivantes (4h), les élèves entameront un exercice d’écriture sur les photographies qu’ils auront choisies, imaginant le légendage ou un court texte inspiré des images. Enfin, lors de la dernière séance de ce premier temps de l’atelier (2h), les élèves seront invités à confronter leurs imaginaires dans le but de multiplier le prisme des possibilités et choisir un fil narratif à déplier. Ils pourront ainsi, aidés par l’intervenante, définir la construction dramaturgique de la petite forme théâtrale qu’ils seront amenés à présenter par la suite. Le deuxième temps (10h), aura lieu en décembre 2025, durant la semaine précédant les vacances de Noël, encadré par Elodie Gandy assistée de Juliette Gharbi, comédiennes du spectacle “L’Incandescente”. Les élèves seront alors en résidence à la salle des 4 chemins du théâtre de La Commune. Les séances d’ateliers de pratique théâtrale traduiront au plateau les histoires imaginées par les élèves. Le reste de la semaine sera consacré à des temps de réflexion et des sorties en lien avec le thème. La séquence se clôturera par une restitution théâtrale. L’organisation des ateliers sera la suivante : Premier jour (4h), 2h d'échauffement et première approche du théâtre (prise de conscience du corps, de l'espace, des autres et exercices collectifs), 2h d'improvisations où les élèves creuseront une situation amorcée par l’écriture lors de la séquence précédente. Deuxième jour (4h) 1h d'échauffement et de jeux théâtraux collectif, 3h de reprises des scènes traversées la veille et construction d’une trame. Troisième jour (2h) : 1h d'échauffement en semi-autonomie par les élèves, 1h de re-travail et filage. Quatrième jour : mise en forme de la restitution.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• Le parcours de sorties proposé aux élèves leur permettra d’approfondir aussi bien leur connaissance du thème que de découvrir la création théâtrale dans sa toute sa diversité. Dès le début du parcours, ils découvriront l’exposition d’œuvres de la photographe Donna Gottschalk, au BAL (Paris), rendant hommage aux histoires de femmes trop longtemps ignorées. Puis en novembre au théâtre de La Commune, CDN d'Aubervilliers, ils auront l'occasion d'assister au spectacle “What we talk about when we talk about skateboarding ou comment je suis devenu danseur”, du Groupe Fluo, qui donne à voir le parcours d’un adolescent et sa passion pour la danse, ayant en commun avec les jeunes filles de “L’incandescente” le sens du défi et de l’anticonformisme. Durant l’automne, une visite du château de la peintre Rosa Bonheur, à Fontainebleau, sera proposée aux élèves, afin d’aborder la question de la création féminine et de l’émancipation par l’art, thème incontournable du spectacle “L’incandescente”. Au cours du mois de décembre, ils pourront assister à une répétition ouverte de "L'Incandescente" , afin de mieux saisir comment se construit un spectacle. En février, les élèves seront conviés à une représentation de la création de Louise Chevillotte autour duquel ils auront travaillé, et y retrouveront notamment sur scène les intervenantes théâtre qu’ils auront côtoyées lors des séances d’atelier. Cela pourra également être l’occasion d’organiser un vernissage de leur exposition. Enfin, toujours au théâtre de La Commune, les élèves assisteront en avril à la création « Monster Parade » de Nathalie Béasse, spectacle jeune public prenant pour thème la question de la peur, autre grande thématique traversant l’histoire de "L’incandescente", où les jeunes protagonistes se lient en dépit de la maladie et la peur de la mort auxquelles elles sont confrontées.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• Des temps de réflexion seront aménagés tout au long du parcours, que ce soit en complément des sorties, ou des ateliers de pratique. Ils pourront être assurés par les intervenantes, l’enseignante et/ou la chargée de relations avec le public coordonnant le parcours pour le théâtre de La Commune. Le parcours pourrait ainsi commencer au Théâtre de La Commune en présence des intervenantes et de la chargée de relation avec le public, ce qui permettrait d’associer une présentation du projet avec une visite pédagogique du théâtre, afin de familiariser les élèves avec ce lieu, et de leur permettre de découvrir le fonctionnement ainsi que les différents métiers d’un théâtre. Par la suite, chaque sortie sera préparée en amont par les enseignants impliqués dans le projet avec l’appui de la chargée de relations publiques, voire d’artistes participants aux spectacles prévus, et sera suivie d’un temps de rencontre des élèves avec les équipes artistiques dans le cas de spectacle, et d’une discussion en classe dans les autres cas. D’autre part, les séances d’ateliers seront toujours l’occasion d’ouvrir des moments de réflexions avec les élèves : qui sont les femmes apparaissant sur les photographies étudiées, et quelle est leur vérité ? Sommes-nous autorisé.es à les interpréter ? Comment déceler la nature de leur lien et interpréter tel geste ou tel regard ? Autant de questions qui pourront donner lieu à des échanges avec les élèves, et à les amener à s’interroger sur leur propre manière de tisser des liens - discussions qui pourront avoir lieu aussi bien lors des ateliers d’analyse photographique, d’écriture, que durant les temps de travail au plateau.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Etant donné la spécificité du parcours, nous proposerons deux temps de restitutions. Le premier aura lieu à l’issue de la résidence d’atelier de décembre 2025 dans l’une des salles du théâtre de La Commune. Lors de ce temps de restitution, les élèves auront l’opportunité de présenter le résultat de leur travail sur cette même scène, sous forme d’un court spectacle. Celui-ci sera une mise en espace inspirée de leur travail d’écriture autour des photographies étudiées durant la première partie des ateliers. Cette petite forme aura lieu en conditions professionnelles, ce qui donnera l’opportunité aux élèves de s’initier au travail de plateau, et rendra justice à leur travail aux yeux de leurs familles et de la communauté éducative qui y sera conviée. La représentation sera faite avec l’aide des régisseurs du théâtre, et permettra également aux participants de découvrir en pratique les métiers de la technique (son, lumière, plateau). Cette restitution sera bien sûr ouverte à la communauté éducative ainsi qu’aux proches des élèves, et sera suivie d’un moment de convivialité où les élèves et leur famille pourront échanger avec les enseignants et artistes intervenant sur le chemin parcouru lors de ce projet. Dans un deuxième temps, afin de rendre visible le travail d’analyse et d’imagination des élèves autour du corpus photographique, une exposition des photos qu’ils et elles auront sélectionnées, accompagnées de leurs légendages fictionnels, sera proposée dans le hall du Théâtre de La Commune au moment des représentations du spectacle "L’Incandescente". Cette exposition sera inaugurée lors d’un vernissage où seront conviés à nouveau élèves, famille, équipe pédagogique et artistique, et sera l’occasion tant de donner une vision complète du travail des élèves que de permettre de joyeuses retrouvailles entre les différents acteurs du projet.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• Les intervenantes, les enseignants et les représentants de la structure culturelle seront particulièrement attentifs à l’implication de l’ensemble des élèves de la classe, qui fait partie intégrante de la réussite du parcours. Etant donné que la place des femmes et de leurs relations affectives sera l’une des thématiques centrale du projet, une attention particulière sera portée à l’implication des garçons, afin qu’à aucun moment ils ne se sentent exclus du projet. Dès la première partie des ateliers de pratiques, les élèves seront invités à exprimer leur ressenti lors des ateliers d’écritures proposés. Les textes produits serviront ensuite de base à la partie dédiée aux ateliers théâtre. Par la suite, le recours à l’improvisation, collective ou individuelle, permettra aux participants d’interpréter les scènes construites collectivement avec leur propre sensibilité. Enfin, le moment de la restitution sera construit de manière collaborative, selon les techniques d’écritures de plateau, et les élèves seront donc invités à se positionner tant sur les décors et les costumes que sur les choix de mise en scène.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• Dans sa volonté de visibiliser la diversité des affects féminins au cours de l’histoire récente, le parcours proposera aux élèves d’interroger la place des femmes et les relations qu’elles peuvent entretenir entre elles en dehors des schémas familiaux traditionnels. Le détour par le passé opéré par le corpus de photographies proposé aux élèves pourra donner une plus grande liberté de parole quant au sujet proposé. Cela permettra notamment de valoriser, tant auprès des filles que des garçons, les liens d’amitié, de solidarité et d’entraide des jeunes filles entre elles, relations qui ont longtemps été caricaturées ou invisibilisées. Par ailleurs, bien que le parcours soit centré sur la question de la place des femmes dans la société contemporaine, l’équipe encadrante veillera à l’inclusion des garçons de la classe afin qu’ils trouvent toute leur place au sein du projet. Ils pourront ainsi interroger leur mère, soeurs ou amies sur les relations qu’elles entretiennent avec leur entourage féminin, ou réfléchir aux différences et points communs entre les amitiés féminines et masculines. Enfin, comme le théâtre est avant tout une affaire d'action, il sera demandé aux jeunes actrices et acteurs de travailler ensemble sans distinction de genre et de sexe, et les intervenantes et enseignante veilleront à ce que la parole soit équitablement partagée tant au cours des ateliers que durant les temps de restitutions.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• Dans un souci de réduction des dépenses énergétiques, et afin de prendre en compte les questions écologiques, le Théâtre de La Commune, CDN Aubervilliers s’est engagé dans une démarche de transformation de tout son matériel lié à l’éclairage des spectacles. Ainsi tous les projecteurs thermiques vont progressivement être remplacés par des projecteurs à LED, ce qui prolongera leur durée de vie, et réduira sensiblement l’impact énergétique des spectacles. Concernant le projet, le collège Rosa Luxemburg étant situé à proximité du théâtre de La Commune, les trajets entre le théâtre et le collège pourront se faire à pied, et les autres sorties se feront autant que possible en transport en commun. Enfin, les acteurs du parcours veilleront à utiliser majoritairement du matériel de récupération lors des restitutions en particulier pour l'exposition réalisée par les élèves, afin de limiter l'impact écologique.

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Nous nous adresserons aux familles pour leur présenter le projet lors d’une réunion au premier trimestre. Un temps de présentation pourrait ainsi avoir lieu avant le début du parcours, au théâtre de La Commune ou au collège, afin que les familles puissent avoir connaissance de la thématique et de l’organisation du parcours. En présence des enseignants référents, de l’intervenante ainsi que de la chargée de relations avec les publics du théâtre, les parents d’élèves auront ainsi la possibilité d’échanger avec les différents acteurs du projet, et de leur poser les questions qu’ils souhaiteront. Si ce temps de présentation se déroule au Théâtre de La Commune, il pourrait s’agrémenter d’une présentation et d’une visite de la structure. Il sera également proposé aux parents qui le souhaitent et le peuvent de prendre part aux sorties du parcours. En ce qui concerne les sorties ayant lieu au théâtre de La Commune, un tarif spécial sera proposé aux familles leur permettant d’assister à la représentation de leur choix à un tarif préférentiel. Les parents et familles seront bien sûr invités à assister à la restitution du parcours au théâtre de La Commune, qui sera suivie d’un moment de convivialité où élèves, parents, professeurs, intervenants et membres du théâtre pourront échanger ensemble.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• Des informations sur les sorties, le parcours d’atelier et les temps de réflexions seront régulièrement communiqués aux familles via l’ENT, sous forme de photographies, ou de comptes rendus de séances. Ils et elles seront également invités à participer à l’élaboration d’un repas commun de clôture du projet. Lors de l’exposition photo réalisée par les élèves, les familles seront invitées, si elles le souhaitent, à apporter des photos de duos de femmes de leurs propres archives qui pourront être exposées dans un espace dédié.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

• Ce projet culturel et pédagogique s’inscrit pleinement dans les axes du projet d’établissement du collège Rosa Luxemburg, en particulier dans ses volets culturel, citoyen et d’ouverture à l’ensemble de la communauté scolaire. Volet culturel : le parcours valorise l’éducation artistique en lien étroit avec des structures culturelles de proximité, ici le Théâtre de La Commune. Il favorise la rencontre directe avec des œuvres (photographies, spectacles) et des artistes (metteuses en scène, comédiennes, photographe), tout en développant des compétences d’analyse, d’interprétation et de création. La mise en œuvre d’une exposition et d’une création théâtrale permet aux élèves d’être pleinement acteurs de leur apprentissage artistique et culturel, tout en développant une sensibilité esthétique et critique, conforme à l’axe du projet d’établissement visant à favoriser l’accès de tous les élèves à la culture. Volet citoyenneté : le projet interroge la place des femmes dans l’histoire et dans la société, promeut l’égalité filles-garçons et encourage la réflexion sur les stéréotypes de genre, s’inscrivant ainsi dans l’axe du projet d’établissement relatif à la formation du citoyen et au vivre ensemble. L’approche inclusive, attentive à l’implication de tous les élèves, garçons comme filles, renforce la cohésion de groupe et les valeurs de respect et d’égalité. Ouverture à l’établissement : le parcours se veut évolutif et ouvert, avec une exposition présentée au collège, un vernissage, et des temps de restitution publique, permettant des rencontres inter-classes et la mise en valeur du travail des élèves au sein de la communauté scolaire. Des liens avec d’autres projets pédagogiques (cours d’allemand, EMC, arts plastiques, histoire) sont également possibles. Des chantiers d’étape (répétitions, réflexions en classe, échanges avec les artistes) jalonnent le parcours, favorisant un engagement progressif et collectif. Ainsi, ce parcours incarne une véritable synergie entre éducation artistique, engagement citoyen et ouverture culturelle, au cœur du projet d’établissement.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• Les élèves tiendront tout au long du projet un carnet de bord sur l’ENT qui permettra à leurs camarades ainsi qu’à la communauté éducative de suivre et de s’impliquer dans le projet.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• NON

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• Ce projet culturel croise plusieurs disciplines et s’inscrit pleinement dans les objectifs pédagogiques du collège, en favorisant l’interdisciplinarité et les compétences du socle commun. Français : le travail d’écriture créative autour des photographies permet de mobiliser l’imaginaire, de structurer un récit, de travailler la syntaxe, l’enrichissement lexical et l’expression personnelle. Les élèves développent également leur capacité d’analyse et d’interprétation de documents visuels, ce qui renforce la compréhension fine de l’implicite et du symbolique. Allemand : la dimension interculturelle du projet est renforcée par l’intégration de photographies de femmes allemandes et l’ancrage dans la classe d’allemand. Le projet permet d’aborder l’histoire et la société germanophone, tout en donnant du sens aux apprentissages linguistiques à travers la lecture d’images, la narration et la contextualisation historique. Histoire-géographie/EMC : en étudiant le XXe siècle à travers des figures féminines anonymes, les élèves abordent des notions clés comme les rôles sociaux, les droits des femmes, les évolutions historiques et les mouvements d’émancipation. Le projet encourage également une réflexion sur les valeurs républicaines, la mémoire et l’égalité, en lien direct avec les programmes d’EMC. Arts plastiques : l’analyse des images, la conception d’une exposition et la mise en scène visuelle des productions favorisent la lecture critique de l’image et le développement du regard artistique, tout en intégrant des compétences techniques liées à la scénographie, à la sélection iconographique et à la mise en espace. Théâtre/Éducation artistique : la pratique théâtrale permet de travailler l’expression corporelle, la diction, la mémorisation, le travail collectif, mais aussi la confiance en soi. L’immersion dans un processus de création professionnel favorise l’engagement, la coopération et la rigueur. Compétences transversales : le projet développe les compétences orales, écrites, sociales, culturelles et méthodologiques. Il favorise l'autonomie, le travail en groupe, l'esprit critique, l'ouverture culturelle et le lien entre les savoirs. Ce parcours enrichit donc les apprentissages dans toutes les disciplines mobilisées, en donnant du sens aux savoirs et en valorisant une pédagogie active, sensible et collaborative.