La Fabrique du Regard : Revue de Cinéma Collégienne

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Jean Moulin Ville : AUBERVILLIERS Classe : 3ème

Coordonnées de la structure Nom de la structure : L'Atelier des Images

Coordonnées de la personne ressource Identité : Monsieur Louis Blanchot

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Louis Blanchot est auteur, metteur en scène et intervenant culturel. Depuis plus de dix ans, il mène un travail de transmission autour du langage cinématographique à destination des jeunes publics. Il intervient régulièrement en milieu scolaire à travers des ateliers d’analyse filmique, d’histoire du cinéma et d’initiation à la critique — notamment dans le cadre du Pass Culture, pour lequel il est personnellement habilité. Ces ateliers s’adressent aux élèves de collège et de lycée, et visent à développer une pratique active du regard, une capacité d’analyse et une culture cinéphile sensible et structurée. Il anime par ailleurs des temps d’activités périscolaires (TAP) dans les écoles élémentaires parisiennes. D’abord conduite en partenariat avec le Forum des Images, cette activité est aujourd’hui portée par L’Atelier des Images, structure émergente spécialisée dans l’éducation artistique et culturelle par le prisme du cinéma. Louis Blanchot participe activement au développement des activités de cette structure, en concevant les contenus pédagogiques et en accompagnant la mise en œuvre des partenariats avec les établissements et collectivités. Il collabore par ailleurs avec de nombreuses institutions culturelles (CNC, Cinémas Indépendants Parisiens, Agence du court métrage, Cinémas 93, Festival Côté Court, COMETT, L’Archipel des Lucioles...) pour lesquelles il conçoit et anime des dispositifs pédagogiques sur mesure. Il a notamment rédigé plusieurs livrets pédagogiques pour les dispositifs “Lycéens et apprentis au cinéma” (sur Alien, Ready Player One, J’ai perdu mon corps...), et assuré de nombreuses formations d’enseignants de collèges et de lycées. Enfin, il enseigne depuis plusieurs années la médiation culturelle à l’université Paris Diderot, où il forme les étudiants de licence 3 cinéma à l’accompagnement des publics et à la valorisation des œuvres. Parallèlement à ses activités pédagogiques, Louis Blanchot a été critique de cinéma pendant de nombreuses années pour différentes revues : Sofilm, Trois Couleurs, Chronic’art, Vertigo, Stylist, Critikat. Il est l’auteur d’un essai de cinéma, Les Vies de Tom Cruise, publié en 2026 aux Éditions Capricci. Il mène également un travail artistique personnel : son court-métrage Fièvre a été sélectionné au Festival Côté Court de Pantin en 2021, et sa pièce de théâtre Perdrix, qu’il met en scène avec Laure-Kenza Âazizou, a été présentée au Festival Off d’Avignon en 2024. Elle est actuellement en exploitation au Théâtre du 3T de Saint-Denis en 2025. Exemples et comptes rendus de travail : Livrets pédagogiques : https://www.cnc.fr/documents/36995/159675/Alien+de+Ridley+Scott.pdf/e696b8dd-831d-e8a6-c455-42dfadd0136e?t=1535705484780 https://www.cnc.fr/documents/36995/159675/DM_Ready_Player_One_web.pdf/9e3fd8a6-5c2c-fd59-bbbf-1b3e8f3fc719?t=1596041511917 https://www.lerecit.fr/wp-content/uploads/2022/07/DM-Me%CC%81lange-des-genres.pdf Masterclass et interventions : https://www.cannes-cinema.com/wp-content/uploads/2024/10/Ateliers-RCC.pdf https://www.lycee-merleauponty.fr/master-class-critique-de-cinema-1726 https://pia.ac-paris.fr/serail/jcms/s2_2950349/fr/les-eleves-de-3e-a-ont-rencontre-louis-blanchot Formation de professeurs : https://vimeo.com/724416480 Vidéos et parcours pédagogiques : https://upopi.ciclic.fr/analyser/le-cinema-la-loupe/alien-quand-la-science-fiction-reinvente-l-horreur https://www.comett.org/parcours/devenir-un-spectateur-actif/ https://www.comett.org/wp-content/uploads/2022/01/analyse-tranversale-louis-blanchot-le-son-au-cinema.pdf (nom d'utilisateur pour accès COMETT : Blanchot-Louis / mot de passe : Blanchot-Louis111) Créations : Essai critique : https://www.lemonde.fr/cinema/article/2016/06/29/dans-les-rouages-de-la-machine-tom-cruise_4960263_3476.html Film : https://www.unifrance.org/film/53694/fievre Théâtre : https://www.les3t.com/spectacles/perdrix

Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Ce parcours s’inscrit dans la continuité directe des activités de médiation, d’analyse et de transmission menées par Louis Blanchot depuis plus de dix ans. À la croisée de la critique, de la pédagogie et de la création, son travail interroge la manière dont on regarde une œuvre et développe un point de vue personnel sur elle. La réflexion critique, envisagée comme un outil d’émancipation, d’analyse et de construction de soi, est au cœur de sa démarche — qu’il s’agisse de ses interventions en milieu scolaire (Pass Culture, TAP, ateliers pour Cinémas 93 ou le CNC), de ses formations d’enseignants ou de son enseignement universitaire. Depuis plusieurs années, Louis Blanchot enseigne en licence 3 à l’université Paris Diderot un cours intitulé Médiation : programmation, animation, centré sur les outils et enjeux de la médiation dans le champ du cinéma. Ce cours invite les étudiants à réfléchir aux missions du médiateur culturel et à expérimenter des dispositifs concrets pour accompagner les publics dans leur rencontre avec les œuvres. L’éducation à l’image y est envisagée comme un levier prioritaire d’apprentissage critique, en particulier à destination des jeunes spectateurs. Le format de revue critique proposé dans ce parcours s’inscrit dans cette logique : il prolonge un projet similaire mené cette année avec des lycéens dans le cadre des Toiles de Saint-Gratien, qui va donner lieu à la fin du moins de mai à l’édition collective d’un numéro de La situation est critique mais pas désespérée. Ce travail d’écriture, d’édition et de lecture partagée permet aux élèves de construire un discours personnel et collectif sur les œuvres visionnées, en s’appropriant les codes de la presse critique et les outils de l’analyse filmique. Le projet proposé ici transpose cette démarche à l’échelle collégienne, avec une approche adaptée à leur niveau, à leurs rythmes et à leurs pratiques, tout en conservant l’ambition d’un regard conscient, structuré et partagé. Cette approche repose sur une méthode résolument dynamique et participative. Louis Blanchot veille à instaurer un climat d’échange stimulant avec les jeunes publics, en mobilisant un vocabulaire précis mais accessible, une énergie de terrain, et une capacité à susciter autant l’enthousiasme que la réflexion. Cette posture souple et engagée explique qu’il soit régulièrement sollicité et rappelé par les institutions partenaires pour animer des ateliers auprès d’élèves de tous niveaux.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• Les élèves réalisent une revue collective autour des films vus dans le cadre du dispositif Collège au cinéma. Encadrés par le critique et réalisateur Louis Blanchot, ils développent un regard personnel sur les œuvres, rédigent des textes critiques, les illustrent et les mettent en page. Le projet favorise l’expression individuelle, le travail d’équipe, la rigueur éditoriale et l’éveil au langage cinématographique. La revue sera imprimée et présentée publiquement en fin de parcours.

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• Le parcours a été co-construit avec une équipe pédagogique engagée et pluridisciplinaire. Alexandra Bonvalot, professeure de français et référente du projet, souligne que le parcours s’intègre parfaitement à la progression annuelle de 4e ou de 3e, en prolongeant le travail mené autour de l’image, fixe ou mobile, comme support d’analyse, de réflexion mais aussi d’imagination. L’élaboration progressive d’une réflexion critique collective et singulière, matérialisée dans une revue de cinéma, constitue selon elle une précieuse opportunité pour motiver et valoriser l’engagement des élèves tant à l’oral qu’à l’écrit, et révéler leur créativité ainsi que leur enrichissement culturel dans le domaine cinématographique. L’idée même de ce parcours est née d’une intervention menée par Louis Blanchot dans ce collège, dans le cadre de Collège au cinéma, autour du film Soyez sympas, rembobinez de Michel Gondry. À l’issue de cette séance, un échange avec l’enseignante a permis de faire émerger le désir de prolonger l’expérience cinématographique par un travail éditorial et réflexif adapté aux collégiens. Le projet s’appuie ainsi sur les trois films visionnés dans le cadre du dispositif. Ces séances constituent le socle du parcours : elles alimentent directement les ateliers d’analyse, d’écriture et de création critique, dans une dynamique d’appropriation active et collective. Le projet a ensuite été affiné lors de plusieurs échanges entre Louis Blanchot et l’équipe enseignante, en lien étroit avec les objectifs du programme et les pratiques des classes. Un groupe de travail rassemblant les professeurs partenaires (français, histoire-géographie/EMC, éducation musicale, documentation) a permis de concevoir une progression cohérente et adaptée, avec des temps clairement répartis entre analyse, écriture, réflexion critique et valorisation des productions. La professeure-documentaliste, Claudia Le Guellanf, qui coordonne depuis plusieurs années un Club Journal au sein du collège (revues, podcasts…), s’investira dans l’accompagnement des écrits et de la mise en page. Elle apportera également un appui technique sur l’utilisation des outils numériques et l’animation du projet sur l’ENT du collège. Les autres enseignants impliqués, Nicolas Martel (histoire-géographie/EMC) et Tiburce Harrouet (éducation musicale), accompagneront respectivement les élèves sur les dimensions citoyenne et historique du regard porté sur les films, ainsi que sur l’habillage sonore et le rapport musique/image dans les œuvres analysées. Des ressources pédagogiques seront partagées via l’ENT : fiches de vocabulaire critique, extraits d’articles, documents sonores, vidéos de formation à l’analyse filmique. L’ensemble des acteurs restera en contact régulier tout au long du parcours afin d’ajuster si besoin la progression des séances et garantir une cohérence dans l’accompagnement des élèves.

L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.

• Il s’agit du premier parcours déposé par Louis Blanchot dans le cadre du dispositif Culture et Art au Collège (CAC). Bien qu’il n’ait pas encore mené de parcours CAC ou AGORA à ce jour, son profil présente toutes les garanties de pertinence et de solidité pour intégrer le dispositif. Il est par ailleurs déjà intervenu dans le collège Jean Moulin d’Aubervilliers, au sein même de la classe de l’enseignante référente avec laquelle ce parcours sera mené.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.

• Déroulé indicatif du parcours Séance 1 – Introduction au projet et à la critique (2h)
 Présentation de l’atelier et des objectifs de la revue. Discussion sur la place du spectateur, le rôle du critique, les formes d’expression possibles (article, lettre, glossaire, portrait, illustration…). Temps d’échange sur les attentes des élèves et leur rapport au cinéma. Séance 2 – Analyse du film 1 (2h)
 Visionnage commenté d’extraits du premier film vu dans le cadre de Collège au cinéma. Découverte du langage cinématographique : plans, cadrage, rythme, montage, jeu d’acteurs, musique. Mise en commun des ressentis, discussion sur les intentions du réalisateur. Séance 3 – Écriture critique sur le film 1 (2h)
 Rédaction d’un premier texte à partir des analyses : critique, lettre à un personnage, article subjectif, fiction inspirée du film… Travail en binômes ou petits groupes. Relecture collective, conseils de l’intervenant pour enrichir la formulation et structurer la pensée. Séance 4 – Analyse du film 2 (2h)
 Visionnage et décryptage du deuxième film. Focalisation sur une question centrale : point de vue, genre, représentation, temporalité. Comparaison avec le film précédent. Réflexion sur l’évolution de la réception et des goûts des élèves. Séance 5 – Écriture critique sur le film 2 (2h)
 Travail d’écriture autour d’une problématique dégagée en classe. Enrichissement du lexique critique. Mise en forme d’un second texte pour la revue (analyse, glossaire commenté, dialogue imaginaire, micro-portrait…). Séance 6 – Analyse du film 3 (2h)
 Visionnage commenté d’extraits du troisième film. Discussion sur le fond (thèmes abordés, message du film) et la forme (rythme, lumière, construction du récit). Questions sur la réception du film aujourd’hui : qu’est-ce qui nous touche, ou non, et pourquoi ? Séance 7 – Écriture critique sur le film 3 (2h)
 Rédaction d’un troisième texte, libre ou dirigé. Possibilité d’intégrer des illustrations ou des éléments graphiques. Échanges collectifs pour affiner les styles, soigner les formulations, croiser les regards. Séance 8 – Finalisation éditoriale (2h)
 Relecture finale et sélection des textes à publier. Construction du sommaire, choix des titres et rubriques, mise en page papier ou numérique. Introduction à la maquette. Les élèves s’impliquent dans l’ensemble de la chaîne éditoriale. Séance 9 – Préparation de la restitution (2h)
 Préparation d’un moment de lecture publique. Sélection d’extraits à présenter, mise en voix, répétitions. Répartition des rôles : lecteurs, modérateurs, présentateurs, etc. Élaboration collective du format de restitution. Séance 10 – Bilan collectif et valorisation (2h)
 Temps de retour sur le parcours, verbalisation des apprentissages. Échange sur le regard porté sur les films et sur soi en tant que spectateur. Finalisation de la revue, valorisation sur ENT ou Padlet, et projection publique éventuelle.

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• Les projections des trois films du dispositif Collège au cinéma, bien qu’en dehors du cadre budgétaire et logistique du présent parcours, constituent le socle de l’ensemble des ateliers. Ces visionnages, déjà intégrés à l’emploi du temps des élèves, sont pleinement articulés à la démarche pédagogique proposée : ils nourrissent directement les séances d’analyse, d’écriture et de débat critique. En complément, le parcours prévoit trois sorties culturelles représentant environ 10 heures au total, conçues pour affiner le regard des élèves, les ouvrir à l’univers professionnel du cinéma et enrichir leur démarche de création critique. 1. Visite d’une rédaction professionnelle Les élèves se rendront dans les locaux d’un média culturel de référence, comme Les Cahiers du cinéma, Les Inrockuptibles ou Sofilm. Ils découvriront l’envers du décor du travail de critique et d’édition, rencontreront un journaliste ou rédacteur, et pourront poser leurs questions sur les choix éditoriaux, les contraintes de publication ou la place de la critique dans le paysage médiatique. Cette immersion permettra de mettre en perspective leur propre pratique d’écriture.
 2. Sortie à la Cinémathèque française ou au Forum des Images Cette visite offrira un éclairage historique sur l’évolution de la critique et de la presse cinématographique. Elle pourra être enrichie par un atelier thématique autour de l’analyse de films, de la réception critique ou de la figure du spectateur. L’objectif est d’inscrire les élèves dans une filiation culturelle : comprendre que le regard critique qu’ils développent s’inscrit dans une histoire et un héritage.
 3. Exploration d’un lieu culturel en lien avec un des films du programme En fonction de la programmation Collège au cinéma, une sortie pourra être organisée dans un musée ou une exposition thématique en résonance avec un film étudié (ex. : visite d’un musée d’histoire si le film aborde un contexte historique fort, d’un lieu de mémoire, ou d’un centre d’art si une œuvre questionne les images ou les représentations). Cette visite permettra de croiser les disciplines et de renforcer la transversalité du parcours.

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• Ces séances spéciales viendront ponctuer le parcours à intervalles réguliers et seront consacrées à des temps de réflexion collectifs et approfondis, distincts des séances d’analyse ou d’écriture cinéphile. Il ne s’agira pas ici de prolonger directement les ateliers, mais de proposer des espaces de débat autonomes, centrés sur des problématiques culturelles, sociales ou esthétiques plus larges, abordées à travers le prisme du cinéma et de sa réception, en s'appuyant sur des textes critiques, des films ou des situations culturelles polémiques, choisis avec soin pour être parfaitement adaptés à un public collégien. Chaque séance proposera aux élèves de se confronter à une problématique contemporaine ou une controverse culturelle, à travers un corpus accessible et stimulant : articles de presse jeunesse, extraits de films ou d’émissions, témoignages, images d’actualité, critiques opposées sur un même sujet... Les thématiques abordées pourront porter, par exemple, sur :
 – la représentation des genres ou des minorités au cinéma
 – les questions de censure, d’interdit ou de réception différenciée
 – les points de vue dans le documentaire ou la fiction engagée
 – les divergences de regard selon les générations, les cultures, les milieux L’objectif est de montrer que le cinéma est un objet vivant de discussion, dont la lecture dépend du contexte et de la sensibilité de chacun. En abordant ces sujets à hauteur d’adolescents, dans un cadre bienveillant, ces temps inviteront les élèves à formuler des opinions nuancées, à écouter et à débattre, à apprendre à penser la complexité du monde. L’intervenant animera ces séances en lien étroit avec les enseignants, qui apporteront leur appui disciplinaire (français, EMC, histoire-géographie, arts). Ensemble, ils encadreront la lecture des documents, l’analyse des thématiques, et guideront les échanges. Des invités extérieurs pourront ponctuellement participer, en fonction des thématiques abordées. Un temps de bilan collectif sera enfin prévu à la fin du parcours, pour faire le point sur les apports de ces séances, les débats qu’elles ont suscités, et la manière dont elles ont enrichi le regard des élèves sur le cinéma — et sur le monde.

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Le projet donnera lieu à une restitution publique, organisée au sein du collège ou dans un lieu partenaire (médiathèque municipale, salle polyvalente, petit théâtre de proximité…). Ce temps de valorisation prendra la forme d’une présentation orale de la revue par les élèves eux-mêmes, à travers la lecture d’extraits choisis, des retours d’expérience ou des discussions autour de leur parcours de spectateur. Les familles, les enseignant·es, la communauté éducative et d’éventuels partenaires seront invités à y assister. L’objectif de cette restitution est à la fois de partager les productions réalisées, de valoriser le travail d’écriture et d’analyse, mais aussi de renforcer la confiance des élèves dans leur capacité à s’exprimer et à prendre la parole en public. La revue critique, imprimée en petite quantité (pour permettre la distribution d’au moins un exemplaire par élève) et diffusée en version numérique, sera également mise à disposition dans le CDI de l’établissement, publiée sur l’ENT ou sur un padlet dédié, et envoyée en exemplaire aux structures partenaires (cinéma, rédaction, lieux visités…). Elle constituera une trace durable du parcours et un outil de circulation de la parole des élèves. Le temps de clôture du projet sera organisé en classe, sous la forme d’un bilan collectif. Élèves, enseignants et intervenant échangeront sur les différentes étapes du parcours, les apprentissages réalisés, les éventuelles difficultés rencontrées, les effets du projet sur leur rapport au cinéma et à l’écriture. Un retour plus formalisé pourra être proposé aux élèves volontaires sous la forme d’un questionnaire ou d’un témoignage écrit. Si d’autres parcours CAC sont menés au sein du collège au cours de l’année, une restitution commune pourra être envisagée pour rassembler les classes concernées et croiser les expériences. Ce format pourrait favoriser un partage plus large au sein de l’établissement, créer des liens entre projets, et valoriser la diversité des pratiques réflexives et artistiques.

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• Les élèves sont impliqués à chaque étape du projet, de l’analyse des films à la publication de la revue. Ils choisissent leur propre angle d’écriture en fonction de leur sensibilité et de leur regard sur les œuvres : critique classique, billet d’humeur, portrait, glossaire créatif, interview imaginaire, micro-récit, etc. L’intervenant encourage une grande liberté formelle, dans un cadre éditorial collectif qui valorise la diversité des voix et des formats. Les textes sont ensuite relus en binômes ou en petits groupes, selon une méthodologie d’ateliers de co-révision, qui valorise l’entraide, l’écoute et le débat argumenté. Ce processus d'échange permet aux élèves de prendre conscience de leur rôle de lecteurs tout autant que d’auteurs. Au fil des séances, les élèves participent également à la construction du sommaire, à la sélection des visuels, à la mise en page (manuelle ou numérique), et à la préparation de la restitution publique. Chacun peut trouver sa place dans le processus de création : par l’écriture, le dessin, la relecture, la conception graphique, la lecture orale ou l’animation de la restitution. Le projet valorise ainsi les talents individuels tout en structurant une dynamique de groupe, essentielle à la réussite du projet. Cette démarche favorise une implication authentique des élèves, les engage dans un travail d’expression personnelle exigeant, et développe leur confiance en eux en tant que spectateurs, penseurs et créateurs.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• La représentation des genres dans les films étudiés constitue un axe de réflexion important au sein du parcours. Chaque analyse collective prend en compte la manière dont sont distribués les rôles, les caractéristiques attribuées aux personnages féminins et masculins, et les éventuels stéréotypes ou renversements de normes. Ces éléments nourrissent des discussions encadrées par l’intervenant et les enseignant·es, en lien avec les objectifs des cours d’EMC. L’intervenant veille également à une répartition équitable des prises de parole, et à la diversité des angles choisis pour les articles. Les élèves sont invités à interroger leurs représentations et à porter attention à celles des autres, dans un cadre bienveillant et ouvert. Un encadré spécifique ou une rubrique de la revue pourra être consacrée à cette thématique, en lien avec les débats menés en classe, les références vues en cours de français ou d’histoire des arts, ou encore les prises de position personnelles exprimées dans les textes.

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• Le projet intègre des mesures simples mais concrètes en lien avec la transition écologique. La revue sera prioritairement diffusée en version numérique (pdf, ENT, padlet), afin de limiter les impressions. Si une version papier est produite, elle le sera en quantité réduite, en utilisant de préférence le matériel disponible dans l’établissement ou du papier recyclé. Les supports pédagogiques (textes, extraits, fiches) seront partagés via l’ENT ou projetés en classe pour éviter le recours excessif au papier. Les déplacements seront limités à des lieux proches, accessibles en transports en commun, et certaines sorties pourront aborder, selon le corpus, des questions écologiques portées par les films ou les intervenants rencontrés. Une attention sera portée à la sobriété des moyens employés, tant dans les outils que dans les démarches pédagogiques. Enfin, une réflexion collective pourra être amorcée avec les élèves autour de l’impact écologique des pratiques culturelles et éditoriales : que garde-t-on d’un article, d’un journal, d’un film ? Et comment faire circuler ces objets de manière durable ?

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Les familles seront associées aux différentes étapes du parcours afin de renforcer la reconnaissance et la valorisation du travail des élèves. Une lettre de présentation du projet sera transmise en début de parcours, lors de la première séance ou via les enseignants, afin d’expliquer les objectifs de l’atelier, ses étapes et les temps forts à venir. Les familles seront ensuite invitées à participer à la restitution publique prévue en fin de projet, au sein du collège ou dans un lieu partenaire. Cette restitution prendra la forme d’une lecture publique ou d’une présentation collective de la revue réalisée, et pourra donner lieu à un moment convivial d’échange avec les élèves, l’équipe pédagogique et l’intervenant. Selon les possibilités, les familles pourront également être conviées à certaines sorties culturelles (visite d’un lieu culturel, projection, rencontre), dans une optique de partage intergénérationnel autour de la culture cinématographique. Ces temps permettront de valoriser l’investissement des élèves et de créer un lien plus étroit entre l’école, les familles et le parcours artistique proposé.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• Pour favoriser une implication continue et accessible des familles, le projet prévoit des dispositifs numériques simples et interactifs. Une page dédiée au projet sera ouverte sur l’ENT du collège ou via un outil comme Padlet, permettant de suivre l’avancée des ateliers, de découvrir certains textes écrits par les élèves, des photographies de séances ou encore les premières maquettes de la revue. Un espace de commentaires ou de retours pourra également être mis en place, afin de permettre aux familles d’exprimer leurs impressions, de poser des questions, ou de féliciter les élèves. Cette plateforme permettra une participation souple mais active, adaptée aux contraintes des parents. Par ailleurs, les élèves pourront être encouragés à réaliser certaines productions en lien direct avec leur environnement familial (interviews, textes adressés à un proche, partages de souvenirs cinématographiques...), intégrant ainsi la parole familiale dans la dynamique du projet. Ces passerelles entre sphère privée et espace scolaire renforceront la portée collective de la revue et nourriront les échanges autour de la culture à l’échelle du foyer.

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

• Ce projet s’inscrit pleinement dans le volet culturel et citoyen du projet d’établissement du collège Jean Moulin d’Aubervilliers. Il répond notamment à l’axe "Développer l’esprit critique et l’expression personnelle des élèves", en favorisant la construction d’un regard réfléchi et argumenté sur des œuvres cinématographiques contemporaines et patrimoniales. À travers les différentes étapes du parcours (analyse, écriture, débats, restitution), les élèves sont amenés à exercer leur jugement, à enrichir leur vocabulaire, à prendre la parole et à structurer leur pensée — autant de compétences qui renforcent leur autonomie intellectuelle et leur confiance. Le projet mobilise également les enjeux du Parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC) en articulant découverte d’œuvres, pratique artistique (écriture critique, lecture publique) et rencontre avec des professionnels du monde culturel. Il établit des passerelles entre plusieurs disciplines (français, histoire-géographie, EMC, arts plastiques, éducation musicale, documentation) et s’inscrit dans une logique de co-intervention entre l’intervenant extérieur, l’équipe pédagogique et les élèves. Enfin, le parcours a vocation à s’ouvrir à l’ensemble de l’établissement à travers la restitution finale (présentation orale de la revue), des échanges ponctuels avec d’autres classes, ou la diffusion de certains contenus sur l’ENT. La revue pourra circuler physiquement ou numériquement dans l’établissement, valorisant ainsi la production des élèves auprès de leurs pairs, de leurs familles et de la communauté éducative. Ce projet se veut donc à la fois fédérateur, transdisciplinaire et inclusif.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• Oui, l’Espace Numérique de Travail (ENT) du collège jouera un rôle central dans le suivi et la valorisation du parcours. Il permettra aux élèves de consulter les ressources partagées (lexiques, extraits de textes critiques, documents pédagogiques), de déposer leurs travaux au fur et à mesure de l’année, et d’échanger avec l’intervenant et les enseignants via un fil de discussion dédié. Un espace collaboratif, sous forme de padlet ou de blog interne, pourra être mis en place pour servir de carnet de bord collectif, où seront publiés certains extraits de textes, images de travail ou compte-rendus de sorties. Ce dispositif permettra de valoriser les étapes du projet auprès de la communauté éducative et des familles, tout en sensibilisant les élèves à un usage réfléchi et responsable des outils numériques, dans une logique d’éducation aux médias. La version numérique de la revue sera également diffusée via l’ENT en fin de parcours.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• OUI

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• Ce parcours mobilise plusieurs disciplines et compétences du socle commun, dans une logique pleinement interdisciplinaire. En français, il s’inscrit dans les entrées "Se chercher, se construire" et "Regarder le monde, inventer des mondes", en lien avec l’analyse et la production de textes critiques, la lecture d’œuvres filmiques, la maîtrise de la langue et l’expression personnelle à l’oral comme à l’écrit. Il permettra notamment de travailler les compétences d’argumentation, de structuration du propos, d’enrichissement du lexique et d’appropriation des outils de style. En éducation morale et civique (EMC), le parcours développera une réflexion sur la réception des œuvres, la liberté d’expression, la place du spectateur dans le débat culturel et la diversité des points de vue. Il s’agira également d’aborder la question des stéréotypes de genre ou de représentation, en lien avec les films vus, dans une optique d’égalité et de respect de la parole de chacun·e. En histoire-géographie, le projet trouvera des prolongements naturels dans la contextualisation des œuvres (époque, société, représentations du monde), et dans l’étude de certains lieux culturels ou figures historiques évoquées dans les films. Une attention pourra être portée aux rapports entre mémoire et territoire, notamment lors des sorties culturelles. En éducation musicale, les élèves pourront réfléchir à l’usage du son et de la musique au cinéma, en lien avec l’analyse filmique, et pourquoi pas concevoir une ambiance sonore pour accompagner la restitution publique. Enfin, en documentation, ce projet offre une opportunité forte de développer les compétences info-documentaires des élèves : recherche d’informations, sélection de sources, élaboration d’un sommaire, construction de dossiers thématiques. La professeure-documentaliste, déjà en charge d’un club journal au sein de l’établissement, accompagnera les élèves sur ces aspects et pourra animer des séances en lien avec la presse culturelle, le droit à l’image et les formes de publication. Ce travail croisé favorisera ainsi la coopération entre enseignants, la transversalité des apprentissages et l’implication active des élèves dans un projet collectif valorisant. Ce parcours pourra également être valorisé dans le cadre du grand oral de 3e ou du brevet, comme projet mobilisant des compétences orales, rédactionnelles et critiques.