Souvenirs bazar

Coordonnées du collège Collège affecté : Collège Georges Braque Ville : NEUILLY-SUR-MARNE Classe : 3ème

Coordonnées de la structure Nom de la structure : Festival Côté Court

Coordonnées de la personne ressource Identité : Madame Delphine Verron

1. Articulation avec un processus de création :

Le parcours a un lien avec la création / le projet scientifique en cours ou à venir

Projets en cours ou à venir de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Axelle Vinassac vient de terminer un court métrage à la croisée des genres, SOUDAIN L’ETE (11’, 2025) qui fera sa première au festival Côté court en juin 2025. Elle est actuellement en développement d’un nouveau court métrage expérimental et en écriture de mon premier long-métrage de fiction.

Articulation du parcours avec les projets de l'intervenant.e et de l'intervenant.e supplémentaire

• Les questions autour de la construction identitaire, de la mise en scène des récits de soi, de la mémoire, des expériences fondatrices, à travers le portrait, occupent une place importante de la démarche artistique d’Axelle Vinassac. Son travail mêle documentaires de création, LES DÉMONS DE LUDIVINE (2018, Les Films d’ici / Arte), LES PASSAGERS (2023, Edendoc / France Télévisions), vidéos expérimentales ILS M’ONT APPRIS À VOIR LES ANGES, PARTIE I : ANNA (2024, première au festival Côté court en compétition Essai / Art Vidéo 2024), SOUDAIN L’ETE (2025, première au festival Côté court en compétition Essai / Art Vidéo 2025), seule-en-scène, photographies. En 2018, elle réalise son premier film, LES DÉMONS DE LUDIVINE, moyen métrage documentaire, produit par Les Films d’Ici et ARTE France, qui dresse le portrait de Ludivine, 15 ans, prise en charge par la Justice des Mineurs, à qui sa juge propose une ultime alternative à un placement : partir marcher 3 mois, 1 700 kms. Pour réfléchir, mettre à distance son passé. Entre 2020 et 2023, Axelle Vinassac réalise mon second film, LES PASSAGERS, produit par Edendoc et France Télévisions. Portrait de deux amis guinéens, qui ont traversé la Méditerranée, filmés des années plus tard leur arrivée en Europe, pendant un an, l’un en France l’autre de retour forcé à Conakry. Depuis 2021, Axelle Vinassac développe une pratique argentique Super 8 et 16mm au sein du laboratoire l’Etna et avec l’envie de fabriquer des films hybrides, à la croisée des genres. Sa pratique se rapprochant de plus en plus de l’art plastique - elle écrit, réalise, filme, monte ses propres films et envisage l’écriture à partir d’images et des sons, matières à part entière. Elle souhaite s'appuyer sur cette pratique et la transmettre lors des ateliers.

2. Construction du parcours (pendant le temps scolaire et avec une classe donnée)

Résumé en 4 lignes du parcours (thématique, contenu et objectifs du projet)

• L’atelier initie les participants aux techniques de fabrication d’un film court (environ 15 minutes), à la croisée du documentaire, du film expérimental, de la fiction et de l’auto- fiction. Nous travaillerons autour de la thématique suivante : « Le récit de soi : expériences fondatrices, vécues ou imaginaires».

Accompagnement des enseignant.es

Co-construction du parcours avec les équipes pédagogiques : méthodologie (préparation, groupe de travail, présentation des intervenant.es, ressources mises à disposition des professeur.e.s)

• - La réalisatrice et l'équipe pédagogique pourront communiquer via un groupe. Ainsi, la communication sera facilitée, d'une séance à l'autre. Il sera également possible d'échanger des références et des ressources et de se tenir au courant des avancées du projet. - Les ressources mises à disposition de l'intervenante seront quant à elles en lien avec les programmes des matières concernées (cf ci-dessous). - Les deux enseignantes se chargera de faire le lien entre les différents enseignements et axes des programmes. Comme cela, si d'autres enseignant.e.s sont intéressé.e.s par le projet, ce dernier pourra découler sur d'autres temps scolaires (par exemple, lors de rendez-vous avec d'autre professeur.e.s, etc.). 

L’intervenant.e (ou les intervenant.es) a/ont t-il.s/t-elle.s déjà mené un parcours CAC ou AGORA lors des éditions précédentes ? Si oui, précisez dans quel.s collège.s, la/les ville.s et ce qui motive le renouvellement de sa/de leur candidature.

• Axelle Vinassac n’a pas mené de parcours CAC ou AGORA mais a de l’expérience d’animation auprès d’un public varié, de tout âge, en Seine-Saint-Denis et à Paris 20e dans des structures implantées dans des Quartiers prioritaires de la politique de la ville.

L'atelier construit et encadré par l'artiste / le scientifique se déroule sur une durée d'environ 20 heures

Les ateliers (environ 20h) doivent être détaillés et le nombre d’heures, pour chacun d’eux, indiqué. Merci de préciser la répartition horaire par intervenant.e lorsqu'il y en a deux.

• Chaque séance sera accompagnée par le visionnage d’un film court (documentaire, fiction, expérimental) ou d’un extrait de film qui aborde la question du récit de soi. Séance 1 : (2h) Présentation de l’intervenante. La séance débute avec des échauffements corporels puis un jeu, en cercle, pour faire connaissance. Discussion avec les élèves autour du métier de cinéaste. Échanges autour de leurs attentes sur l’atelier et leurs goûts en cinéma, série.. Présentation du projet aux élèves. Séance 2 : (2h) Première base d’échanges à partir d’exercices corporels. Nous poursuivons avec des exercices vocaux. L’objectif est que chacun prenne sa place dans l’espace, apprenne à modifier sa marche en fonction du ressenti et des émotions. Nous terminons avec des exercices d’improvisation parlées. + On leur demande d’apporter, pour la prochaine séance, quelque chose (un objet, une musique, un texte..), ce qu’ils veulent, qui leur rappelle un souvenir, leur correspond ou parle d’eux. Séance 3 : (2h) Expression de soi / S’accepter dans le groupe La séance commence par un échauffement corporel puis des exercices de la voix. Le premier associe une façon de respirer à une émotion : colère, peur, tristesse, joie... Le second permet de faire travailler la respiration abdominale et les résonances. Nous continuons avec un jeu pour favoriser la dynamique groupe et la concentration de chacun. Nous passons à un exercice qui permet de ressentir la présence dans un groupe, d’accepter de s’identifier à un groupe. Séance 4 : (2h) Nous travaillons sur l’amplitude des mouvements, le lâcher-prise des participants, le dynamisme et l’éveil corporel. Suivi d’exercices vocaux : respiration, articulation avec le travail des sons : chhh, fffff, sss , de musculation des cordes vocal et de la portée de la voix. S’ensuit une déambulation autour de l’équilibre : dans l’espace, les participants doivent s’arrêter et garder l’équilibre à chaque claquement de mains, puis de garder l’équilibre avec une émotion, en regardant un autre participant dans les yeux, sans se déconcentrer. Nous enchainons avec un exercice de dynamisme groupal qui vise à accepter le fait d’être meneur, d’être face à un groupe et d’accepter le groupe comme entité. Exercice se raconter à l’infinitif : raconter sa journée de la veille, on faisant une énumération des actions effectuées en employant uniquement des verbes à l’infinitif. Séance 5 : (2h) Impro parlée « La vue de ma vie. » à partir d’un texte tiré d’Histoires vraies de Sophie Calle. Suite de l’exercice se raconter avec des objets en vue du tournage. Présentation des différentes caméras Super 8 + préparation du tournage Séance 6 : Préparation du tournage (2h) + Tournage 4h Séance 7 Préparation du tournage (2h) + Tournage 4h

Les sorties développent et mettent en perspective l'univers artistique / culturel de l'artiste / du scientifique et sa pratique

Les sorties (environ 10 heures) sont en lien direct avec le projet et permettent d’enrichir le contenu. Elles développent et mettent en perspective l’univers professionnel de l’intervenant.e et sa pratique.

• Une sortie aux puces St Ouen : Travail sur l’accumulation : dénicher des objets pour reconstituer une absence. Cf. Daniel Spoerri les tableaux-pièges, les objets aux puces + Sophie Calle les faux objets mais les vrais récits Une sortie au cinéma : Découvrir un film en lien avec le portrait, le récit de soi (à définir en fonction des envies de la réalisatrice et des actualités cinématographies Visite du musée de l'histoire du cinéma à la Cinémathèque française

L'analyse critique permet d'expliciter la démarche de l'artiste / du scientifique et le sens du projet

Les temps de réflexion / débats sont animés par les intervenant.e.s et les enseignant.e.s. Ils permettent aux élèves de développer leurs connaissances et d’approfondir une thématique. Ils offrent un espace de débat et de réflexivité sur le projet en cours. Des intervenant.e.s ponctuel.le.s peuvent également animer certaines séances.

• A la fois théoriques et pratiques, ponctués de rencontres avec des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, de l’art plastique et de sorties culturelles, les temps de réflexion permettent de démystifier l’acte de création cinématographique. Tout en valorisant l’autonomie des participants, ils invitent à un travail collectif et participatif. Ludiques et pédagogiques, ils permettent aux participants de prendre confiance en eux, de raconter leur histoire et leur rapport au monde, en s’emparant des outils cinématographiques, plastiques. Au fil des séances, en privilégiant une recherche plastique, visuelle et une « écriture-plateau » - va-et-vient incessants entre images, texte, improvisations dirigées, discussions et scènes jouées ressenties avec le corps, les récits sont élaborés, inspirés d’anecdotes personnelles, d’expériences vécues ou imaginées. L’apprentissage de techniques de prise de vue numériques et argentiques permet aux participants d’imaginer et de mettre leur récit en images et en son. Les élèves participeront au tournage du films, encadrés par des professionnels. Les objectifs pédagogiques sont les suivants : • Acquisition du langage pour filmer le réel • Travail autour du récit de soi • Comprendre les outils du cinéma documentaires et les spécificités du film expérimental, du documentaire, de la fiction et de l’autofiction • Apprendre à construire un récit en images et en sons • Apprentissage et pratique des techniques d’écriture scénaristique et de l’«écriture- plateau», de jeu, de « rejeu », d’improvisation

La restitution, temps de cloture du projet

Un temps de restitution/valorisation et un temps de clôture/bilan du parcours permettent de mettre en partage le travail mené et d'encourager la réflexivité.

• Lors du festival Côté court en juin 2026, tous les élèves, enseignants et cinéastes intervenants se retrouveront une demie journée au Ciné 104 (Pantin), et auront l'occasion de présenter chacun leur film. Ils pourront découvrir le travail des autres classes (CAC) ainsi que l'ambiance du festival au Ciné 104. Un programme de films du festival leur sera proposé après la découverte des films réalisés dans le cadre du CAC. Il s'agit avant tout d'un temps convivial, qui permet de valoriser les projets et leur aboutissement. Les élèves sont invités à présenter eux-même leur film et à rendre compte de leur expérience. Nous souhaitons d'autre part proposer un temps de restitution au sein de l'établissement, afin de donner à voir le film aux enseignants et élèves du collège. Les familles des élèves ayant participé au projet seront également conviées, à l'ensemble des temps de rencontre.   

Implication active des collégien.nes dans le processus (dimensions participative et inclusive)

Dimensions participative et inclusive (contenu du parcours et méthodologie)

• Les élèves seront encouragés à s’impliquer pleinement dans le projet: leurs récits peuvent être vécus ou imaginaires, afin de ne pas “brider” celles et ceux qui ne voudraient pas évoquer leurs expériences personnelles. Ils seront actifs, moteurs et décisonnaires à chaque étape du projet.

Prise en compte de l’égalité Femmes-Hommes au sein du parcours (sous quelle forme, avec quels outils… ?)

La thématique de l'égalité femmes-hommes est-elle abordée au sein du parcours? De quelle(s) façon(s) la méthodologie de travail permet-elle de prendre en compte les enjeux de l'égalité femmes-hommes ?

• - discours inclusif auprès des élèves (à l’oral et à l’écrit) - veiller à l’égalité du temps de parole entre les filles et les garçons - encourager à la discussion si des clichés / stéréotypes sexistes sont évoqués pendant les échanges, de manière volontaire ou non

Intégration de mesures liées à la transition écologique

Avez-vous mis en place, dans votre structure ou dans la mise en œuvre de vos projets des mesures spécifiques liées à la transition écologique ? Et comptez-vous mettre en place des mesures spécifiques dans le cadre du parcours déposé ?.

• Notre projet génèrera très peu de dépenses en énergies. Les sorties se feront en transport en commun ou à pieds et nous serons vigilants sur l'utilisation de consommables, comme le papier. En effet, les éléments seront projetés (vidéoprojecteur dans la classe) plutôt qu'imprimés et distribués. D'autre part, Côté court est dans une démarche éco-responsable globale et réalise actuellement son bilan carbone (nous suivons une formation tout au long de l'année). 

Implication active de la famille dans le parcours

Les parents sont conviés à un temps de présentation et / ou aux temps forts du parcours (sorties, restitution…).

• Les parents des élèves seront conviés au temps de restitution, et pourront suivre l’avancée du projet du la page ENT dédiée. Les enseignantes présenteront le parcours aux parents des élèves de la classe lors de la première réunion parents-professeurs en début d’année. Un temps de questions-réponses et d’échange sera réservé au sein de cette réunion. Nous les tiendrons ensuite au courant via l'ENT, et ils pourront suivre les grandes étapes du projet. Un temps fort sera ensuite proposé aux parents, à l’occasion de la restitution du projet au festival Côté court (Pantin), en juin 2026. Nous espérons pouvoir également proposer une seconde rencontre avec les parents, à l’occasion d’une projection du film au collège.

Le parcours propose des modalités innovantes visant à favoriser l’implication et la participation des familles.

• La question du portrait et de "se raconter" pourra être abordée à une échelle plus large et impliquer les familles (un parent, un grand-parent, un frère ou une soeur). Nous envisageons de demander aux élèves un petit travail d’enquête (reportage audio) auprès d'un (ou plusieurs) de leur(s) proche(s). Nous mettrons ensuite en commun leur travail de recherche.  

3. Co-construction du parcours

Liens avec les différentes entrées du projet d'établissement et notamment de son volet culturel ou de son volet lié à la citoyenneté. Les axes du projet d’établissement auxquels il est fait référence sont explicités et le parcours a pour ambition de s'ouvrir à l'ensemble de l'établissement (rencontres avec d'autres classes, liens avec d'autres projets, chantiers d'étape ...).

• L'axe 2 du projet d'établissement a pour objectif d’agir sur le climat scolaire par l’apprentissage de la citoyenneté afin de réduire l’exclusion scolaire. La situation des élèves décrocheurs pour qui les apprentissages ne font plus sens reste une des priorités. Le troisième objectif est « valoriser pour mieux vivre ensemble » et cela se traduit par une politique de projets soutenue. Chaque année cela permet de raccrocher certains élèves qui reprennent confiance en leurs compétences. Ce parcours répond à cet axe car les élèves sont encouragés à s’investir de manière individuelle pour le collectif, trouvent du sens dans la concrétisation du projet à court terme et sont valorisés dans leur engagement. Les élèves seront amenés à promouvoir leur projet au sein de l’établissement au travers de leurs actions diverses, jusqu’à la restitution, la diffusion du court métrage lors du festival Côté court en juin, en présence des parents. Une projection sera également proposée à destination des élèves du collège à la fin du projet. Avec l'axe 3, nous souhaitons développer les partenariats en valorisant les activités culturelles. L’intervention de professionnels permet d’ouvrir les élèves à d’autres horizons, ils apprennent à coopérer avec des personnes qu’ils ne connaissent pas et découvrent de nouveaux métiers. Le PEAC s'inscrit également dans notre contrat d'objectifs qui nous engage à développer les compétences transdisciplinaires des élèves afin de compenser les inégalités. Ce projet est d'autant plus pertinent que nous constatons depuis quelques années une paupérisation grandissante des quartiers dans lesquels nos jeunes évoluent. L'offre de diversité culturelle y reste minime et cela constitue un frein à leur ouverture artistique, humaine et émotionnelle. Les projets CAC sont en adéquation avec la nécessité d'enrayer les inégalités inhérentes à cet appauvrissement.

L’Espace Numérique de Travail du collège, est-il utilisé pour faciliter l’organisation du projet et/ou comme support de communication et de valorisation ?

• L’Espace Numérique de Travail de notre établissement est investi par toute la communauté éducative, et constitue un outil d’organisation et de communication essentiel. D'un point de vue pédagogique et communicationnel, la classe sélectionnée constituera un « groupe de travail » et les enseignants rattachés au projet, tout comme les élèves, en seront les acteurs. Le partage de documents et d’informations sera ainsi facilité. De manière plus globale, les référents « numérique » du collège veillent à informer régulièrement toute la communauté (équipes pédagogiques, élèves et parents) et à valoriser les travaux des élèves en alimentant et en mettant à jour le fil d'actualité du site.

Les enseignant.es souhaitent-ils.elles s’investir dans les médias départementaux pour rendre compte des expériences et productions des élèves ?

• NON

Liens du parcours avec les enseignements, les objectifs pédagogiques (par discipline)

• La démarche s'inscrit dans divers éléments des programmes. Les objectifs pédagogiques et disciplinaires s'accordent également avec les compétences du Socle Commun. Ce projet s’inscrit parfaitement dans le thème « Se raconter - Se représenter » du programme de français de 3ème. La réalisation de ce court métrage sera l’occasion pour les élèves de mettre en pratique cette entrée du programme et de réfléchir aux enjeux que pose le récit de soi de façon concrète : pourquoi se raconter ? comment se raconter ? à quelles difficultés suis-je confronté·e lorsque je me raconte ? Les élèves seront également amené·es à s’interroger à travers leur création sur les frontières entre le documentaire et la fiction, ce qui leur permettra de mieux appréhender les notions d’autobiographie, de fiction et d’autofiction. Par ailleurs, ce projet permettra aux élèves de renforcer leurs compétences langagières orales et écrites : les ressources expressives et créatives de la parole seront pleinement exploitées pour la dramaturgie. Le projet sera également intégré au cours d’anglais, lors d’une séquence inscrite dans les éléments de programme “Présenter / décrire / se raconter - voyage, imaginaire, expériences personnelles”. Les compétences travaillées tout au long du projet feront écho à la pratique des différentes activités langagières en langues vivantes (expression orale et écrite, interaction), les élèves pourront faire appel aux stratégies vues en ateliers pour notamment développer leur posture et leur intonation à l’oral. Enfin, ce projet pourra être valorisé et réinvesti par les élèves qui choisiront de le présenter à l’oral du DNB.